E. Manque & castrations symboligènes PDF

Title E. Manque & castrations symboligènes
Author Charlotte Copplet
Course Thérapie de l'enfant
Institution Université Catholique de Lyon
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Les trois types de manque et le Destin des castrations symboligènes On observe la « demande » de l’enfant à travers son comportement. Ex : utiliser les médiations ou pas, vouloir sortir, être actif pendant les entretiens-consultation thérapeutiques… Les entretiens-consultation thérapeutiques : Recevoir la personne qui accompagne l’enfant avec l’enfant, et si possible, garder un temps pour l’enfant tout seul (surtout si on est envahi par un parent qui ne laisse pas la place à l’enfant)  Signifier à l’enfant qu’il va être entendu comme un sujet à part entière et que personne ne peut parler à sa place. Tout dépend de notre niveau d’écoute > l’enfant va sentir si nous sommes à l’écoute du conscient ou de l’inconscient > s’il ressent qu’on est à l’écoute de l’inconscient, il n’hésitera pas à nous faire un dessin plus fantastique orienté sur des désirs. Le niveau du dessin dépendra aussi si l’enfant est seul avec le psychologue ou avec les parents. Le petit humain est dépendant physiquement et symboliquement de quelques autres, qui ne vont pas intervenir de la même manière. On dépend des paroles qu’on reçoit et qu’on va reprendre à son compte pour savoir qui on est. Réf : une parole pour grandir. On se rend compte que beaucoup d’adultes vulnérables et victimes, ont vécu des épisodes néonataux difficiles : comme si après toutes ces difficultés, il cherchait à tout faire pour qu’on continue de prendre soin d’eux (ex : femme battue qui se rend compte qu’elle a inconsciemment contribué à ce contexte en confondant violence avec prise en charge). Intergénérationnel (transmission consciente) et transgénérationnel (transmission inconsciente). Les consultations familiales sont nécessaires puisque l’enfant est dépendant et doit être soutenu dans la vie. Dans la transmission de ce qui lui permet de vivre et grandir, il y’aura des ratés & échecs : peut résulter d’un dysfonctionnement familial dont l’enfant est le symptôme (un secret de famille, un deuil qui ne se fait pas, etc). Dans ce cas-là, on ne peut pas soigner l’enfant seul, il faut prendre en charge le parent souffrant. On peut demander l’avis d’un parent absent. Ex : Demander à la mère si le père qui n’est pas présent à l’entretien, est au courant de cette démarche et ce qu’il en pense ? Les conditions d’apparition du symptôme : Comment ça a commencé ? Ne pas faire du symptôme, une cause : fonctionnement simpliste. Qu’est-ce qui s’est passé ? Peut concerner l’enfant lui-même, mais peut aussi concerner quelque chose qui s’est passé autour de lui & qui n’a pas été parlé (ex parents ne se rendent pas compte qu’un déménagement est cause de perte d’objet et perte de support identificatoire quand il a 2 ans). La place de l’enfant dans la dynamique familiale, libidinale. Dans quels réseaux inconscients peut-il être prit ? Sa place particulière en fonction de l’histoire familiale ? Registre Besoin (instinct) Pulsion (somato-psychique) Désir (inconscient)

Objet visé Unique, non substituable (répétition à l’identique) Multiple, substituable (répétition en écart) L’autre (aucun objet ne peut satisfaire le désir qui vise l’autre)

Type de manque Privation Frustration Castration

L’enfant est dépendant dans le registre du « Besoin » : l’être humain a des besoins élémentaires primaires (manger, boire, dormir). Pour satisfaire ses besoins alimentaires, le

Les trois types de manque et le Destin des castrations symboligènes petit humain a besoin de l’autre : enjeu relationnel même dans les besoins primaires : comment l’autre « proche secourable » satisfait ou fait attendre ? Non substituable car quand on a faim, il faut manger et la répétition sera identique. Quand l’objet ne satisfait pas le besoin ou le manque, on est dans la privation. Ex : déprivation sensorielle par privation de nourriture. Il y’a une satisfaction du besoin (manger -> abaisser la tension du ventre -> sensation de « plein ») associée au fait qu’il y’a quelqu’un par qui s’est arrivé. Le bébé et l’autre éprouvent une satisfaction qui n’a rien à voir avec la satisfaction du besoin et est recherché car c’est un plus par rapport à la satisfaction du besoin. Ex quand le bébé tète, il est satisfait parce qu’il n’a plus faim mais aussi parce qu’il a eu un plaisir de bouche associé à la présence de l’autre qui se laisse dévorer : plaisir partagé qui a médiatisé le rapport présence/absence, qui s’est étayé sur la satisfaction du besoin mais qui s’en est détaché-> registre de la pulsion somato-psychique.  Dévorer  Etre dévoré  Se faire dévorer Objet unique mais pas substituable. Le plaisir de bouche peut être obtenu en tétant toute sorte de chose (sein, doigt, objet) : satisfaction des pulsions orales. Ce plaisir c’est « tout, tout de suite & moi tout seul » pour faire tomber la tension dans la zone érogène. Caractéristique : il faut toujours recommencer mais l’objet est multiple et substituable, il n’arrête pas de se déplacer. Cet objet est toujours perdu mais toujours retrouvé : le « trouvécrée ». Donc l’objet de satisfaction n’est « jamais exactement ce qui est attendu » : sorte de spirale progressive. Répétition à l’écart > pas un perpétuel cercle fermé, toujours un léger raté qui fait évoluer la boucle d’une manière un peu différente. L’autre (la figure de la mère) sera présente pour le bébé sur le mode de la tétée : mode oralisé. Donc pour un enfant, cette période-là a t’elle était satisfaisante ? A-t-elle permis la construction du narcissisme de base ? Ratés : difficultés d’accordage, enfant intubé, séparations précoces…  1° condition : Pulsion médiatrice porte la présence et le lien dans le plaisir partagé suffisamment érotisé et c’est un érotisme oral qui va construire le narcissisme basal et construire la présenceabsence : quand bébé ne tète plus, la mère n’est plus là en tant qu’objet qui se laisse dévorer.  2° condition : Quand ça a eu lieu et que ça a été satisfaisant, il faut passer à autre chose > transformer la satisfaction pulsionnelle par une autre modalité de la présence. Ex : se bouffer réciproquement et que la présence dans l’absence ne se fasse que sur la modalité de la tétée, on va voir d’autres modalités entre mère et enfant ex chansons, porter dans les bras, parler… On va s’interdire soi-même et à l’enfant de téter et se faire téter -> c’était satisfaisant avant mais pour passer à autre chose -> une limite et une proposition de changement de registre (ex : se mettre à se parler, enfant détourné de la centration orale pour écouter la voix qui lui parle) > mettre une limite à la satisfaction pulsionnelle car le sevrage ce n’est pas d’arrêter l’allaitement c’est d’arrêter de téter pour passer par un autre moyen.  Enjeu de la castration Ce qui est en jeu dans la tétée : c’est la rencontre avec l’autre et la demande d’une présence, du registre du « désir inconscient » qui n’a pas d’objet car la présence n’est pas un objet. L’inceste oral : ce lien de collage fusionnel qui était nécessaire au début mais qui n’a pas évolué pour changer de registre. Réf : DOLTO, l’image inconsciente du corps.

Les trois types de manque et le Destin des castrations symboligènes L’enfant qui n’est pas vraiment sevré, pour qui la rencontre orale ne change pas de registre (ex cigarette : changement d’objet mais pas de registre), on repère la castration au fait que le plaisir de bouche est devenu « le plaisir de parler »  Quand c’est raté, les enfants n’ont pas le plaisir de l’oralisation, ils n’ont pas de plaisir à parler ou ils parlent en continuant de téter, ils ont des troubles de prononciation : les mouvements de bouche et de langue sont les mêmes que pour téter, ils sont dans la confusion :  Soit pcq la première satisfaction orale n’a pas eu lieu donc ils la recherchent et s’attachent à ça,  Soit il n’y a pas eu d’interdit donc on continue de fonctionner comme ça : il « tète » les mots. La « castration symboligène » de DOLTO = la « Sublimation » de FREUD. Être présent pour l‘enfant sous une autre modalité. Ex de LEBRUN : boîte de bonbon (satisfaction orale) et il en veut encore (principe de la pulsion : encore car satisfaction jamais définitive et complète) : Soit on fait une promesse (tu en auras demain), Soit on va l’humilier (c’est les bébés qui font ça)  Crée une intolérance à la frustration.  Présence/Absence : narcissisme banal  Interdit réciproque entre le bébé et la mère : si enfant est un objet pulsionnel partiel pour le parent, il ne lui amènera pas la castration : « incestuel oral », on continue symboliquement de se bouffer mutuellement, l’enfant va réclamer un collage. La « castration orale » : le « complexe de sevrage ». La pulsion médiatise la rencontre & le plaisir de la rencontre : rencontrer et transformer pour rencontrer l’autre dans son altérité & permettre la présence/absence.  Les ratés du sevrage symbolique entraînent troubles du sommeil (et non de l’endormissement), ils vont se réveiller en pleine nuit & avoir besoin de se blottir contre leurs parents Fonction du Père : Autre qui se rend compte de ce qui se passe entre les deux et représente le poids nécessaire pour intervenir > problématique de « l’intrusion » : un autre qui vient s’immiscer dans cette relation privilégiée et peut devenir un intru. Deux types de séparation / différenciation qui articulent présence / absence et perte / retrouvailles : 1. Séparation bouche/sein : Plus d’objet à téter, mais du « vide » quand la mère se retire. Ce vide est équivalent à « y’a personne » ou y’a « une présence qui se donne autrement » (ex parler au bébé ou le porter) > dépend de comment le parent agit « l’attente » du bébé. L’expérience du manque dans la frustration, l’attente et le retour de la satisfaction liée à un autre au fondement de la possibilité de l’hallucination de l’objet perdu-créé : C’est le début de la création de l’appareil à penser car penser c’est halluciner ce qui n’est pas là (BION, WINNICOTT) 1° castration : La castration ombilicale > nous sommes deux corps séparés, il y’a des écarts car nous n’avons pas la même temporalité. Ce 1° type de séparation peut échouer et va se traduire éventuellement par d’autres difficultés aux débuts de la motricité : entre séparation visuelle et auditive avec l’autre : modalités sensori-perceptives de la présence ou de l’absence. S’observe dans les deux sens : quand l’enfant s’éloigne, certains parents ont besoin de tisser un cordon ombilical visuel ou auditif avec l’enfant.

Les trois types de manque et le Destin des castrations symboligènes 2. L’expérience concrète de la séparation et des retrouvailles de l’autre proche secourable au fondement de la présence dans l’absence, détachée de ses modalités sensoriperceptives mais symbolisées (sevrage) Question de la distance : quand l’enfant se relève, le visuel prend le pas sur les autres sens et pour certains parents, il est insupportable qu’un enfant ne veuille plus s’asseoir car représente l’envie d’aller ailleurs/ de s’éloigner. Pédophile, DOLTO : Demander à l’enfant quelque chose dans le but de nous faire plaisir. Réf à Bion, « l’appareil à penser les pensées » & l’hallucination de l’objet absent : l’enfant qui ne pense pas ne parle pas ou reproduit le discours entendu. Troubles de l’oral : troubles du langage oral, troubles alimentaires… Sevrage ou « castration orale » Transformation : déplacement, sublimation. Ex plaisir oral partagé -> Castration : frustration -> Frustration doit arriver au bon moment & sans sadisme (frustration trop hâtive : privation) Ex : devoir téter une tétine quand il a une frustration plutôt que d’écouter ce qu’on lui dit. Et si le doudou reste tardivement, ce n‘est plus un objet transitionnel mais un objet fétiche, « le problème c’est l’addiction » WINNICOTT, si c’était un simple équivalent l’enfant ne demanderait pas le doudou quand les parents sont là. Responsabilité de l’autre : mettre des paroles sécurisantes affectives sur ces mouvements avec une promesse de qqch de plus intéressant.  Fait le lit des organisations névrotiques de l’enfant. Clinicien : être attentif aux détails (y compris dans les dessins) Tout enfant est confronté à la question pulsionnelle & doit maitriser ses pulsions + les transformer (réf le petit Hans) pour devenir un petit citoyen -> Pour cela il faut qqun qui parle au bon moment. Important de se présenter aux enfants devant leurs parents : Pour observer les mouvements transférentiels entre parents & enfant à ce moment-là. Violences sexuelles : toujours un registre anal de la pulsion génitale sexuelle -> rabaissement de l’autre, besoin de le rabaisser & le réduire. Un des effets d’identification chez les victimes : identification au déchet, à « une merde » d’où certains rituels de lavements répétitifs -> transposition des pulsions (FREUD) de l’anal dans l’oral, c’est l’enfant qui joue à péter avec sa bouche -> transposition de deux trous en symétrique. Réf : Violence dans les milieux scolaires Réf : PICASSO, une bouche à la place de l’œil : jouir par le regard, « dévorer des yeux », les yeux fonctionnement comme une bouche qui nous prend. On retrouve souvent cela dans la psychose. Quand il y’a défaut de castration (frustration au bon moment & sans sadisme), où l’enfant a envie de grandir pour aller chercher qqch de meilleur -> Qu’est-ce qui a empêché la castration symboligène ? Les motifs de consultation : Difficultés de séparation, Troubles du langage ou du comportement, Echec des castrations symboligènes. Destin du faire & de la maitrise musculaire : comment sont investis pieds & mains ? L’interdit du court-circuit pulsionnel (violence) pour le long circuit des échanges de la parole. Enjeux de l’autonomie & de la responsabilité de son propre corps et d’autrui. Enjeu : l’autonomie & le « faire » sublimé.

Les trois types de manque et le Destin des castrations symboligènes Les enfants non pubères abordent la question de l’identité sexuelle à travers les « histoires de pipi » : ils sont dans une confusion entre l’urinaire & le sexuel -> le plaisir de l’urétral c’est de faire pipi le plus loin possible, éteindre le feu… Ex énurésie : Parfois des enfants qui sont dans qqch d’incestuel qui est « trop chaud » Erreurs « adultomorphiques » : les enfants n’ont pas les mots, ils sont dans la confusion (ex les cheveux du zizi). Ils font donc apprendre à parler avec le langage de l’enfant car le risque c’est de projeter trop vite en pensant savoir à quoi l’enfant fait référence. Sensation musculaire : l’enfant sent que l’intestin ou la vessie est plein(e) & il a la capacité de maitriser. Mais qu’est-ce qui fait le plaisir de la maitrise ? (Le lâcher-prise / le retenir) Castration anale : plaisir du contrôle musculaire & de la manipulation -> c’est le destin du « faire » et de la maitrise musculaire. Conflit d’intérêt entre enfant & parents : avec la motricité, enfant veut faire des choses alors que ce n’est plus le moment (ex enfant qui veut courir dans le square alors qu’il faut aller à l’école).

LACAN, les complexes familiaux.

Bilan des trois complexes qui sont structurants :  Complexe de sevrage (castration orale) lié à la nécessité de se détacher de la présence de la mère dans ses modalités sensori-perceptives. Enjeu : séparation / individuation  Complexe d’intrusion (le tiers dans la dualité) lié à l’expérience de la présence des autres avec tout ce que ça suppose : rivalité, agressivité, violence, partage, échange Enjeux de socialisation & d’identification  Complexe d’Œdipe lié à l’émergence des pulsions génitales, à l’assomption de la différence des sexes et des générations, et à la rencontre avec l’interdit Enjeu d’identification secondaire (genre) & de sublimation du savoir Œdipe : mise en place des instances psychique : le Moi, le Surmoi, le Ça & l’Idéal. Troubles scolaires : - Désir de savoir ou curiosité intellectuelle. Réf Primo Lévi sur le « Pourquoi » - Qui s’appuie sur une curiosité sexuelle : perception de la différence des sexes. L’Œdipe correspond au désir sexualisé (je veux des caresses). Curiosité à la fois autorisée (il a le droit de poser des questions & de chercher à savoir, sinon il y’aura refoulement de la curiosité -> qu’est ce qui réprime cette envie de savoir ? C’est comme ça qu’on peut tomber sur des secrets de famille) et à la fois interdite. Rapport à la pulsion scopique. Secrets de famille qui sont des mensonges sont les histoires sexuelles ou de mort violente, suicide, meurtre. Femme qui a tué un cycliste en voiture -> demander à l’enfant si le parent peut venir seul -> généralement enfant ok car il pressent qqchose qui va l’embarrasser ou alors on lui dit « vas voir ailleurs » (curiosité scopique). L’enfant sera dans les sublimations (potes, écriture, etc) s’il a suffisamment reçu de castrations symboligènes. Il y’a des secrets qui sont des « mensonges par omission » pour ménager l’enfant mais on se ménage soi-même & on a peur des réactions de l’enfant (ex à l’hôpital au lieu de la prison) -> discordance cognitive avec les perceptions de l’enfant. Secrets de famille peuvent être un facteur majeur de l’inhibition (ou collage incestueux) : pourquoi un enfant est empêché ? Réf : Bourdieu, la domination masculine. Réf : Freud, symptômes hystériques comme résultats de la culture : l’éducation prude. Réf : « La pudeur comme lieu de liberté ». La pudeur c’est la limite des espaces d’intimité psychique & physique. Années 1990 : contre-investissement parental contre le refoulement massif -> entraîne une absence de refoulement minimal (parents nus, fratries nues

Les trois types de manque et le Destin des castrations symboligènes ensemble, parents qui montrent au lieu de parler -> trop plein d’excitation & possible vécu d’humiliation dans la perception différence entre le schéma corporel enfant/parent). Freud : lien entre curiosité sexuelle (le corps, plaisir/déplaisir) & intellectuelle (destin de ces curiosités sexuelles)....


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