ESH Vassalucci - Histoire de la pensée économique PDF

Title ESH Vassalucci - Histoire de la pensée économique
Author Manon Provansal
Course Fondamentaux de l'économie
Institution Grenoble École de Management
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ESH VASSALUCCI : Histoire de la pensée économique

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Les grands courants de l’analyse économique depuis le XVIème siècle. L’Histoire de la Pensée Économique (HPE) est liée aux faits économiques. La notion de faits économiques renvoie à l’Histoire. La recherche économique, aujourd’hui, repose sur différentes analyses des économistes. Chacun d’eux appartient à l’époque où il a vécu et à un courant de pensées particulier. La pensée économique trouve ses racines dans l’antiquité, notamment avec des philosophes grecs comme Platon et Aristote, qui se sont intéressés à l’économie et à la gestion de la cité. Dès l’antiquité, on s’intéresse aux questions économiques, mais ces dernières restent dépendantes de la morale. Pour Aristote (-384 -> -322), les sciences de l’Homme se structurent en 3 ensembles!: L’éthique = science de l’activité intellectuelle!; La politique = science de la vie dans la cité!; L’économique = science de l’activité en famille, de la vie familiale, de la bonne gestion des affaires domestiques. Nb!: «!Économie!» vient de 2 mots grecs!: OIKOS, la maison, et LOGOS qui renvoie à la loi, à la règle, mais aussi dans certains cas à la gestion. Au sein de l’ensemble économique, Aristote va identifier la science de la création de richesses, et va l’appeler la «!chrématistique!». -Il va distinguer - la bonne chrématistique (ce qu’il considère comme étant de bonnes richesses, celles qui répondent à des besoins) - la mauvaise chrématistique, qu’il va condamner (comme le prêt à intérêts, certaines activités comme la spéculation, …). Cette idée se poursuit au Moyen Âge, où la pensée économique est reliée à la morale religieuse chrétienne. Saint Thomas d’Aquin, dans «!La Somme Théologique!» de 1266, va déterminer, dans la continuité d’Aristote, quelles sont les pratiques économiques justes selon la religion chrétienne et la volonté de Dieu. Il va parler de juste prix, de juste profit, de juste salaire et va lui aussi condamner comme immoraux les prêts avec intérêts. Au Moyen Âge on va parler de scolastique. C’est une pensée qui vise à concilier les apports de la philosophie grecque et la théologie chrétienne. On est toujours dans une économie qui n’est pas encore une science autonome, qui n’est encore qu’une pensée étroitement liée à la morale.

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C’est surtout à la Renaissance (née au siècle en Italie) qu’il va y avoir une rupture avec notamment un renouveau des idées au sens large, mais aussi un courant du christianisme, le protestantisme, qui va contribuer au développement du capitalisme et même à sa naissance dans la mesure où le profit et les intérêts ne sont plus condamnés mais valorisés. Référence au livre de Max Webber «!Ethique protestante et esprit du capitalisme!» dans lequel il explique que l’esprit du capitalisme est né à la fin du Moyen Âge dans l’éthique protestante. Le XVe siècle est marqué par l’entrée dans la modernité, avec différentes dynamiques. La dynamique économique (DE),!qui va se traduire en deux points!: La DE marchande, avec le développement du commerce dû notamment aux innovations dans la navigation. La DE financière, avec notamment les génois qui inventent deux choses!: la comptabilité à double entrée et la spéculation. La dynamique politique, qui va elle aussi se traduire en deux points!: Une constitution progressive des états-nations et l’affaiblissement progressif de la féodalité. La découverte de nouveaux territoires qui vont devenir des colonies. La dynamique culturelle et intellectuelle!: Progrès scientifiques et technologiques, avec notamment l’invention de l’imprimerie par l’allemand Gutenberg en 1492!; Le renouvellement de la pensée philosophique (L’italien Machiavel, L’irlandais Thomas More, …)!; Le renouvellement de la pensée littéraire!; Le renouvellement de la pensée artistique. Ces dynamiques marquent la fin de la pensée scolastique, notamment d’un point de vue économique!: l’économie n’est alors plus pensée dans un cadre privé et familial mais elle va être pensée à l’échelle de la nation. C’est vraiment à partir du XVIe siècle que l’économie va devenir une science autonome, avec le développement de deux pensées!: -

d’une part la pensée mercantiliste, que l’on qualifie de doctrine mercantiliste d’autre part la pensée physiocrate. >On va s’intéresser à l’économie et à la création de richesses, mais on ne parle pas encore de sciences économiques.

Il va falloir attendre Adam Smith pour véritablement parler de l’économie comme d’une science.1

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3 Nous allons traverser dans ce chapitre les différents courants de pensées, les continuités et les ruptures qu’il peut y avoir entre eux, et nous nous demanderons en quoi chaque courant de pensées permet de comprendre l’économie aujourd’hui. Quel est l’intérêt d’étudier les différents courants économiques depuis le XVIe!? => On les étudie pour comprendre l’économie d’aujourd’hui.

1) La naissance de l’économie politique A) Mercantilisme et physiocratie!: la pensée préclassique Adam Smith, le principal économiste classique, a jeté les bases de l’économie politique, mais aussi du courant libéral économique. Mais avant lui des économistes appelés «!mercantilistes!» et «!physiocrates!» ont recherché non seulement les moyens d’enrichir la nation mais aussi de prôner le libéralisme. Le mercantilisme va être une doctrine, une conception de l’économie qui va prévaloir entre le XVIe et le XVIIIe et qui va se développer dans toute l’Europe, notamment dans 4 pays!: l’Espagne, le Portugal, la France, et l’Angleterre.

1) La doctrine mercantiliste Le mercantilisme est un courant de l’analyse économique dont les auteurs vont publier entre le XVIe et le XVIIIe. Malgré des divergences, les auteurs considèrent deux points essentiels!: -La prospérité du prince et de la nation dépend de ses échanges commerciaux. -L’État doit faire preuve d’interventionnisme, notamment par le biais d’une politique commerciale protectionniste. a) Les fondements de la doctrine mercantiliste. Revenons au contexte historique!: en 1492, Christophe Colomb découvre le Nouveau Monde (et il ramène la tomate en 1496). Mais surtout, il va découvrir qu’en Amérique il y a des gisements de métaux précieux, d’or et d’argent, principalement en Amérique centrale et du Sud. Cette découverte va provoquer un mouvement très important chez les mercantilistes, le chrysohédonisme, qui se définit comme la recherche du bonheur qui passe par la possession de métaux précieux. A l’époque, la richesse, c’est la possession de métaux précieux. Dès 1502, on va exploiter des mines d’or et d’argent, et ça va provoquer une ruée vers le Nouveau Monde. À la fois des aventuriers, des militaires, des puissances politiques comme l’Espagne, le Portugal, ou encore les Pays Bas vont se lancer à la conquête de métaux précieux, prétextant aller évangéliser ce Nouveau Monde. À cette époque, l’objectif était l’accumulation par les États de métaux précieux. Le terme de mercantilisme a été employé pour la première fois par Adam Smith!; c’est lui qui a proposé la première fois le terme de «!système mercantile!» dans son ouvrage de 1776 intitulé « La richesse des nations!». On considère que la doctrine mercantiliste a apporté deux choses importantes!:

La sécularisation de la pensée économique!: l’économie n’est plus pensée comme une application de la morale divine, elle est détachée de toute considération morale.

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L’économie est dorénavant abordée sous deux angles!: d’une part, elle est abordée sous l’angle de la prospérité de la nation (et à cette époque, enrichir la nation revenait à enrichir le roi, ndlr), et d’autre part, l’État doit intervenir dans l’économie en fixant un certain nombre de règles (il est interventionniste, ndlr). • Cette doctrine met donc en avant deux axes complémentaires!: l’enrichissement de l’État et des marchands par le commerce, et la puissance de l’État. Donc le premier fondement du mercantilisme est la possession et l’accumulation de métaux précieux. -Pour ce courant de pensée, la monnaie est métallique et le stock d’or et d’argent constitue la seule richesse désirable et le véritable but de l’activité économique. On est donc dans un courant de pensée où l’or et l’argent sont considérés non seulement comme des intermédiaires des échanges mais aussi comme une réserve de valeur. C’est l’accumulation monétaire qui va rendre une nation riche, l’économie ne peut donc connaître la croissance que si la quantité de monnaie en circulation augmente. • Pour les mercantilistes, il y a 3 moyens d’accumuler de l’or!et de l’argent : -Faire la guerre à des territoires qui possèdent des mines d’or et d’argent!; -Mener des guerres victorieuses contre des états et leur imposer des indemnités ; ! -Faire du commerce!-> vendre plus que ce que l’on achète, exporter plus que ce que l’on importe, favoriser les exportations et limiter les importations. Deuxième fondement! : le commerce joue un rôle essentiel dans l’accumulation des richesses et l’état doit intervenir pour favoriser ce commerce et le protéger. L’état s’enrichit donc par le commerce qui permet une entrée de capitaux, et plus précisément il s’enrichit par le profit engendré par le commerce colonial. Les mercantilistes prônent une politique protectionniste pour protéger le commerce!: ils instaurent des droits de douane pour limiter les importations et au contraire vont mettre en place une réglementation pour favoriser la production nationale dont une partie sera exportée (favoriser par la nationalisation, des subventions, …). -Le commerce extérieur pour les mercantilistes doit toujours être excédentaire de façon à ce que les entrées de métaux précieux soient toujours supérieures aux sorties de métaux précieux. De façon globale, le mercantilisme est protectionniste vers l’extérieur (⬄Japon aujourd’hui) mais il vise l’unification et le renforcement du marché national.

Troisième fondement! : la nécessité de développer les manufactures du commerce dont la production sera en partie orientée vers l’exportation et les manufactures à la fois privées et publiques sont encadrées par l’État, règlementées.

 5 Les mercantilistes conçoivent le système économique comme un jeu à somme nulle, c’est à dire que le gain réalisé par un agent se traduit par une perte chez un autre agent. On peut citer Jean Bodin, un mercantiliste français! : «! il n’y a personne qui gagne qu’un autre n’y perde!» (Les 6 livres de la République). Quatrième fondement!: Les mercantilistes sont des populationnistes. -L’État doit encourager l’augmentation de la population puisqu’une population abondante est une main d’œuvre abondante, et par conséquent, la croissance démographique va encourager la croissance économique (=croissance à long terme). -La croissance économique passe par le développement de l’industrie et du commerce, et ce dernier favorise l’augmentation des profits, et donc des richesses. -La responsabilité du prince est lourde, puisqu’à travers lui, l’État doit faire respecter les règles du marché. Il ne faut pas perdre de vue que les mercantilistes sont interventionnistes, le roi est l’arbitre. Dans la plupart des courants mercantilistes on recommande un bas niveau de rémunération des travailleurs et des agriculteurs!: on recommande qu’ils puissent vivre avec un revenu proche du niveau de subsistance afin de pouvoir maximiser la production et les profits. maximiser les profits, et ça passe par de très bas salaires, de faibles rémunérations. b) Les différentes formes de mercantilisme et leurs principaux théoriciens. 1. Le mercantilisme bullioniste (MB, Espagnol et Portugais) XVIème siècle. Le MB est la doctrine de l’Espagne et du Portugal qui vont se partager les richesses du Nouveau Monde (d’Amérique centrale et du sud, ndlr). Nb!: le terme bullioniste vient de l’anglais «!bullion!» qui signifie!lingot d‘or. En Espagne et au Portugal, le chrysohédonisme et la politique économique de l’État sont indissociables, l’objectif étant d’accumuler toujours plus de métaux précieux. Un auteur espagnol, Luis Ortiz, prône un protectionnisme strict dont l’objectif est d’empêcher les métaux précieux de sortir du territoire. -A cette époque, le roi d’Espagne va encadrer de manière stricte le commerce, organiser le contrôle des commerçants et développer un système de troc pour ne pas payer en or et en argent. Cela va avoir des conséquences assez importantes sur l’Espagne. Le fait que le commerce soit limité va avoir des conséquences négatives sur l’économie espagnole, ce qui va se traduire notamment par une pénurie de marchandises qui elle-même se traduit par peu de choix pour les consommateurs et donc une forte inflation. Au XVIème siècle, l’Espagne est un empire très vaste qui s’étend sur une partie de la France, et l’afflux d’or et!d’argent provoque un gonflement monétaire qui va se traduire par un gonflement des prix. On parle même à l’époque d’hyper inflation.

• Théorie quantitative de la monnaie!:

Prix x quantité produite = quantité de monnaie x vitesse de circulation de la monnaie. L’Espagne va énormément accumuler d’or au détriment de la production, qui stagne.

La production (donc l’offre) stagne, mais il y a de plus en plus de monnaie => la demande est supérieure à l’offre => les prix flambent

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Le commerce international est considéré comme un danger par les bullionistes. Les commerçants étrangers sont considérés comme des «!prédateurs!». Les bullionistes favorisent les exportations qui vont faire rentrer de l’or, mais limitent au maximum les échanges extérieurs et notamment les importations. L’agriculture, notamment en Espagne, va dépérir, puisque les seigneurs espagnols vont abandonner la terre au profit de l’exploitation des mines d’or du Nouveau Monde. Or, c’est l’agriculture qui produit les denrées alimentaires. Il y a donc un paradoxe!: l’Espagne est un pays riche (d’or et d’argent), mais c’est un pays qui ne répond pas aux besoins de sa population. —>La production est faible => la demande est supérieure à l’offre => les prix augmentent On a une corrélation positive entre la masse monétaire et l’inflation. Les mercantilistes bullionistes n’ont pas compris non seulement le rôle du commerce dans l’activité économique, mais aussi que l’utilité de l’or réside justement dans le fait de se procurer des biens et des services. L’Espagne est à cette époque quasiment ruinée, très affaiblie, notamment par rapport à son voisin français. Elle va perdre des guerres contre la France qui va la rançonner en métaux précieux. L’Espagne va ainsi accuser un retard dans son développement. Le bullionisme est une forme radicale du mercantilisme. 2. Le mercantilisme industriel français. Cette doctrine du mercantilisme va être incarnée principalement par trois hommes!: Colbert, premier ministre de Louis XIV, Jean Bodin et Antoine de Montchrestien. L’objectif est toujours l’enrichissement de l’État, pas par l’accumulation de métaux précieux, mais par le développement industriel et notamment celui des manufactures à la française. • Un des premiers mercantilistes français est Jean Bodin, connu pour cette citation «!il n’y a de richesses ni force que d’hommes!». Il est un populationniste qui préconise une population nombreuse qui sera une force de travail, un facteur de production qui va permettre la croissance de l’industrie et du commerce et donc favoriser le profit. —>Pour Jean Bodin, la richesse économique est la condition d’un Etat puissant et l’Etat doit donner l’exemple en créant de grandes activités, de grandes manufactures. Il est un des précurseurs de la théorie quantitative de la monnaie, il explique que le pouvoir d’achat de la monnaie dépend de la quantité de monnaie en circulation. • Par conséquent quand la quantité de monnaie augmente plus vite que l’activité économique (que la production donc), il y a inflation. • Donc, pour Jean Bodin, la quantité de monnaie doit augmenter en fonction des besoins de l’économie, et les besoins de l’économie sont ceux de la production. • Le deuxième économiste mercantiliste français étudié est Antoine de Montchrestien. Il sera aussi favorable au développement des manufactures qui va être source essentielle d’enrichissement.

—> L’État doit apporter un soutien important à l’industrie nationale par la mise en place d’une politique protectionniste efficace et il doit et va intervenir dans la vie des affaires, notamment avec des subventions visant à améliorer la qualité des produits.

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De Montchrestien fait une différence entre monnaie et richesse!: «!ce n’est point l’abondance d’or et d’argent, la quantité de perles et de diamants, qui fait les États riches et opulents, c’est l’accommodement des choses essentielles à la vie et propres au vêtement!». === Pour lui la richesse, c’est ce qui est produit. Antoine De Montchrestien est aussi celui qui a inventé le terme «!économie politique!». À travers ce terme, on se demande comment l’État intervient pour favoriser l’économie, c’est à dire la création de richesses. Pour lui, le commerce n’est qu’un moyen de s’enrichir, et il en existe d’autres, notamment le développement industriel. • Le troisième économiste mercantiliste français est Colbert. Premier ministre de Louis XIV, il va notamment plaider en faveur de l’existence d’un État pionnier, c’est à dire qu’il va essayer de donner à la France de nouvelles orientations pour s’enrichir, qui passent à la fois par les activités industrielles et par le commerce. Au départ, Louis XIV n’est pas tellement favorable aux activités économiques et industrielles. Pour lui, la puissance de la France doit passer par les arts. Colbert va essayer de le convaincre du contraire et va créer des manufactures royales et privées et va faire de l’État un état producteur, avec notamment des manufactures qui vont produire des produits de luxe, à forte valeur ajoutée et qui pourront être exportés pour faire rentrer des métaux précieux. Exemples de manufactures royales!: «!La Savonnerie!» pour les tapis, «!Les Gobelins!» pour les tapisseries, la porcelaine de Sèvres, … Exemples de manufactures privées!: «!Saint Gobain!» pour les glaces (les miroirs) «!Le Dijonval!», pour les draps, à Sedan, une manufacture de soie à Lyon, ... On peut résumer la pensée de Colbert en 5 points!: -

L’État ne doit pas s’endetter ou le moins possible, et la collecte de l’impôt doit être rigoureuse.

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L’État doit mener une politique protectionniste pour protéger la production française et notamment les industries nationales par des tarifs douaniers élevés sur les produits importés.

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L’État doit créer des compagnies de commerce, comme le font les anglais, de façon à favoriser les exportations et à limiter les importations.

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L’État doit améliorer les infrastructures publiques et donc stimuler la production en créant des manufactures d’État. Il préconise également de faire venir des artisans étrangers pour connaître leurs méthodes de production et améliorer les méthodes françaises.

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Il faut encourager la liberté d’entreprendre et de commercer et limiter en même temps le pouvoir des corporations. Sur ce point, Colbert est un libéral.

8 Bilan du colbertisme!: Colbert s’est voulu un réformateur de la France et a donc suscité beaucoup d’hostilité, il s’est fait beaucoup d’ennemis au sein de la noblesse, des corporations (dont certaines étaient liées à la noblesse) et aussi de l’Église (solidaire des corporations). Il sera remplacé par «!Louvois!» au poste de premier ministre. —> Colbert a été un modernisateur de l’économie française, puisque pour la première fois il va y avoir l’application d’une politique économique industrielle et commerciale en France, et notamment avec intervention de l’État. Colbert va être un des premiers à défendre cette position interventionniste, et cela explique encore aujourd’hui la spécificité du capitalisme français. 3. Le mercantilisme commercial Anglais. Le mercantilisme commercial va défendre l’enrichissement de la nation par le développement du commerce. On prône le monopole du commerce en encourageant les exportations et en essayant de limiter les importations. Les Anglais, qui sont de très bons navigateurs entre le XVI...


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