Exposé - La déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (Olympe de Gouges) PDF

Title Exposé - La déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (Olympe de Gouges)
Course UE3 - Littérature et révolution
Institution Université de Lille
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Summary

Observation du préambule et des différents articles de cette déclaration féministe ...


Description

Olympe de Gouges est née le 17 mai 1748 à Montauban. À 17 ans, elle épouse un homme qui lui fût imposé ce qui aiguisa sans doute sa conscience du sort réservé aux femmes et sa conscience politique. ! ! Femme de lettres et femme politique, Olympe de Gouges est considérée comme une pionnière du féminisme. Très investie dans la révolution française, elle rédige en 1791 une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, qu'elle adresse à la reine Marie-Antoinette, en écho à celle de 1789. Elle lutte pour l'émancipation de la femme, pour la reconnaissance de sa place sociale et politique. Elle milite également pour l'abolition de l'esclavage. Proche de Condorcet, elle rejoint les Girondins en 1792. Condamnée par le Tribunal révolutionnaire, (à cause d’une affiche qui revendiquait le droit de vote pour pouvoir choisir leur forme de gouvernement) elle est guillotinée le 3 novembre 1793 elle voulait être politique et c’est là tout son crime. ! ! Problématique : pourquoi la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne n’a pas eu autant d’impact que celle des hommes malgré son originalité ? ! ! I) Quelle est la particularité de cette lettre ? À qui s’adresse Olympe de Gouge. ! ! II) Quels sont les droits que veut revendiquer Olympe de Gouge pour la femme. ! ! ! ! III) La femme ne parvient pas à trouver sa place ni ses droits ! ! ! ! I) Quelle est la particularité de cette lettre ? À qui s’adresse Olympe de Gouge. ! ! ! ! Olympe de gouge manie le verbe avec aisance, mais n’a pas eu accès à l’enseignement donc elle doit faire appel à des secrétaires. Elle a été pionnière dans le champ de l’écrit politique, que ce soit par le théâtre ou dans la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. La période révolutionnaire donne aux femmes l’occasion de s’exprimer publiquement et d’adresser leurs réflexions et leurs revendications aux assemblées. Dans son œuvre politique, elle fait part de ses idées politiques progressistes et témoigne des événements de la période révolutionnaire. Elle utilise l’écrit pour faire part de ses propositions car les femmes étaient interdites d’assemblé nationale. Olympe de Gouges ne voulait pas seulement des droits pour la femme, mais elle voulait obtenir tous les droits et toutes les libertés. ! ! Le fait était nouveau. Jusqu'alors une femme présente dans les domaines de la sphère publique, comme la politique, relevait de l’indécence ; prendre la parole, c’est rompre avec les traditions. Se mettre en lumière comme à pus le faire Olympe de gouges revendiquer une posture d’égalité et revendiquer les mêmes droits que ceux dont jouissaient les hommes. ! !

Elle réclame pour les femmes le droit de participer à la vie politique du pays, et de devenir ainsi de véritables citoyennes. Cette déclaration est calquée sur la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen (DDHC), votée le 26 août 1789, et qui avait été présentée au roi, Louis XVI (1774 – 1792). ! ! Article premier de la DDFC : la Femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune. // ! ! // Article premier de la DDHC : les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune. ! ! Le terme “homme” étant souvent remplacé par “la femme et l’homme” pour mettre en avant la concordance entre les deux sexes. ! ! La DDFC est remarquable pour son originalité. Par l’effet produit par sa forme d’abord. C’est un texte qui se veut fondamental, puisqu’il prétend fixer, comme la DDHC, des droits naturels, c’est-à-dire des droits que possèdent l’être humain du fait de sa simple appartenance à l’humanité (comme la liberté, ou la propriété). ! ! Article II. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de la Femme et de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et surtout la résistance à l’oppression. ! ! Le contenu des articles est novateur et oblige aussi à repenser les concepts fondateurs de la révolution française, tel celui de liberté et d’égalité dont leur sens ne paraissent plus évident et clair selon les droits de la femme. Ainsi gouges définit la notion de liberté de manière différente de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Dans l’article IV de sa déclaration, elle dit : “ la liberté et la justice consistent à rendre tout ce qui appartient à autrui”. ! ! Dès le début, l’épître, elle s’adresse à un membre de la famille royale, elle ne respecte pas les normes pour s’adresser à une personne haute placée. Il est dès lors conséquent que la formule d’allocution choisie soit « Madame » et non, comme il se devait, « Majesté ». Aussi affirme-telle son intention de parler « franchement », opposant la parole sincère au langage courtois. Elle veut parler à la reine de femme à femme ; elle utilise un style oral pour monter qu’elle veut dialoguer et faire évoluer les choses. Elle s’adresse à la reine pour défendre leur intérêt public, mais elle s’adresse aussi à la mère et à la femme qu’est la reine. ! ! C'est pourquoi dans son préambule, elle ne s’adresse pas aux femmes, mais elle dit : “les mères, les filles, les sœurs". Elle n’utilise pas le générique femme contrairement aux hommes, car d’après eux l’homme désignent le terme générique ; qui désigne les deux sexes. Elle veut se tenir en égal de la reine, des femmes et des hommes. ! ! À travers sa déclaration, elle montre clairement ses intentions politiques qui sont de réclamer l’égalité entre les deux sexes. C'est pourquoi elle démontre que la femme et

l’homme doivent être égaux en droit. ! II) Comment revendique-t-elle les droits de la femme ? ! ! La Déclaration DFC ne se contente donc pas de poser des principes universels abstraits. Ce texte se soucie de la réalité de la mise en œuvre des droits. Les hommes prétendent que les femmes sont extérieures à la sphère publique. Elles ont pourtant, dans les faits, une responsabilité politique, puisqu’elles peuvent monter, comme les hommes, sur l’échafaud. ! ! Article X : “Nul ne doit être inquiété pour ses opinions mêmes fondamentales, la femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune ; pourvu que ses manifestations ne troublent pas l’ordre public établi par la loi.” ! ! Olympe de Gouge est la première en France en 1791 à formuler une 'Déclaration des Droits de la Femme qui pose dans toutes ses conséquences le principe de l'égalité des deux sexes. Parce qu'elle a osé revendiquer toutes les libertés, y compris sexuelle. ! ! Les articles suivants exposent cette égalité des droits (liberté, propriété, sûreté, résistance à l’oppression), rassemblant la femme et l’homme, que la loi respecte cette égalité, le citoyen et la citoyenne doivent y être soumis. ! ! Par exemple, elle a réclamé le droit au divorce et à l'union libre ; défendre les filles-mères et les enfants bâtards, comprenant que la conquête des droits civiques ne serait qu'un leurre si l'on ne s'attaquait pas en même temps au droit patriarcal. La femme doit donc pouvoir voter et être élue, avoir le droit, comme elle le dit à l’article X, de « monter à la Tribune ». Olympe de Gouges réclame un suffrage véritablement universel qui inclue les femmes. ! ! Elle Souhaite aussi d’autre formes d’unions, de type contractuel, plus propices aux relations amoureuses, car elle considérait le mariage comme le “tombeau de la confiance et de l’amour” elle-même veuve à 20 ans vécu ses histoires librement. ! ! Ses propos, qualifiés d’élucubration, revendiquaient le droit au divorce, la féminisation des noms de métier, le droit de propriété, le droit de monter à la tribune ou encore le droit de voter. ! ! L’article VII énonce qu’il n’y a pas de droit spécial pour les femmes “nulle femme n’est exceptée ; elle est accusée, arrêtée, et détenue dans les cas déterminés par la loi”. ! ! Il est aussi précisé que la femme a droit à “la libre communication des pensées et des opinions” et en ayant un “droit inviolable et sacré” à la propriété, qu’elle soit mariée ou non. Cette égalité vient corriger le rôle dans lequel la femme a été socialement enfermée, celui de courtisane, usant de ses charmes pour pouvoir gagner un pouvoir occulte. ! ! Même chose dans la lettre : ! !

L’injonction de défendre les intérêts du sexe féminin est placée au centre de la lettre ; Olympe invite Marie-Antoinette à « donner du poids à l’essor des Droits de la Femme, et d’en accélérer les succès » (1993, p. 205). Ici, le discours politique a pour but de renverser par la revendication l’égalité. La reine doit prendre le parti des femmes et donner à son sexe « toute la consistance dont il est susceptible », car « cette Révolution ne s’opérera que quand toutes les femmes seront pénétrées de leur déplorable sort, et des droits qu’elles ont perdus dans la société ». ! ! Olympe de Gouge essaye tant bien que mal à défendre les intérêts de la femme, mais en vain tous semblent être contre la femme. ! ! ! III) La femme ne parvient pas à trouver sa place ni ses droits. ! ! Pour Olympe de gouges, les femmes devraient être les égales des hommes, des citoyennes à part entière qui devrait bénéficier du droit de vote. La déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, parue en 1791 n’a pas eu l’effet escompté. Il était inconcevable qu’une femme tienne de tels propos. Avec ce texte, elle trahit son sexe et confirme sa réputation déjà mauvaise de femme morale, sans mari et qui avait des ambitions littéraires et politiques. Elle fut qualifiée d’extravagante, de folle ou encore de dévergondée. Toute autre ambition devenait donc dangereuse pour la santé mentale des femmes, et pour les hommes. Elle s’élève contre l’oppression des femmes et les idées reçues que l’on avait sur elle. ! ! Olympe de Gouges ajoute une perspective de genre à l’œuvre révolutionnaire. L’égalité des femmes et des hommes découle de leur égalité en nature. La tyrannie qu’exerce l’homme sur la femme est artificielle : elle ne découle pas de la nature, elle est culturelle. ! ! Article IV La liberté et la justice consistent à rendre tout ce qui appartient à autrui ; ainsi, l’exercice des droits naturels de la femme n’a de bornes que la tyrannie perpétuelle que l’homme lui oppose ; ces bornes doivent être réformées par les lois de la nature et de la raison. ! ! Elle prend l’exemple des végétaux, les sexes sont confondus et il n’y a pas de différence, ils sont harmonieux ensemble et pourtant l’homme pratique cette exception bizarre de vouloir “commander en despote sur un sexe qui a reçu toutes les facultés intellectuels” d’après olympe de gouge, les hommes font la révolution mais ne changent rien concernant les droits. ! ! ! la liberté n’est donc pas une affaire de limite, elle est une question de justice, de recouvrement des droits dont les femmes ont été privées, comme en témoigne son adresse à la reine : “ cette révolution ne s’opérera que quand toutes les femmes seront pénétrées de leur déplorable sort, et des droits qu’elles ont perdus dans la société” cette déclaration apparaît comme un combat de libération des femmes opprimées par les hommes ! Olympe de Gouges met en évidence que la proclamation des droits d’une individualité abstraite c’est-à-dire l’homme, occulte curieusement les droits de cet individu concret qu’est la femme. !

! Prendre la parole est donc pour une femme un acte politique transgressif. Beaucoup d’hommes souhaitaient enfermer la femme dans un silence domestique. Autrement dit, le style oral qui caractérise les écrits d’Olympe possédé d’emblée une signification politique à laquelle on doit être sensible. ! ! Les ardeurs révolutionnaires des femmes doivent être contenues, car elles menaçaient le pouvoir des hommes. Des ‘l’automne 1793, le gouvernement décide la dissolution de toutes les sociétés de femmes. Les femmes pour exister doivent faire appel au verbe et aux mots, Olympe de gouge s’invente comme figure politique et citoyenne à travers sa parole. Elle insiste sur le fait que les femmes ne puissent pas avoir de parole politique, dans sa déclaration elle insiste sur ce point “l’article 10”. Pour Olympe, la parole est un verbe, c’est grâce à cette parole que les femmes pourront devenir elles-mêmes. ! ! Les femmes dépendent de l’opinion, c’est-à-dire du jugement des autres, du regard social qui fait et défait les réputations. Une femme ne saurait pas braver l’opinion publique, de ce fait elle perdrait tout le respect qui lui seul lui permet d’assurer sa place dans la société. Ce n’est pas une querelle que lancent Olympe, mais la constitution des droits des femmes. ! ! La Révolution ne saurait pas être complète si les hommes continuent à oppresser les femmes. Le texte de la DDHC prétend à l’universel, mais, dans les faits, cette universalité est limitée. Cette déclaration emploie d’ailleurs « homme » pour « genre humain ». Il fallait donc réaffirmer les droits de la femme par une nouvelle déclaration. Elle écrit dans son préambule adressé à la reine : cette révolution ne s’opérera que quand toutes les femmes seront pénétrées de leur déplorable sort, et des droits qu’elles ont perdus dans la société. ! En d’autres termes, se battre pour l’émancipation féminine, c’est continuer la Révolution française. ! ! ! ! ! Pour conclure ! ! Malgré tout le texte d’Olympe de Gouge rencontre peu d’écho à son époque. Cependant, la DDFC peut figurer comme l’un des gestes inauguraux de l’histoire de l’émancipation des femmes en France, en ce qu‘il réclame clairement des droits pour les femmes, et d’un mouvement qui n’existe pas encore à la Révolution, le féminisme. ! ! Mais elle a tout de même payé de sa vie sa fidélité à un idéal. "Olympe de Gouges demeure une figure fondatrice du combat contemporain pour l'égalité des sexes. ! !

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D'autres noms comme marie de Gournay ou la philosophe francois poullain de la barre réclame l’égalité entre les hommes et les femmes. Et il faudra tout de même attendre plus d’1 siècle pour que la femme obtienne le droit de vote en 1944. !

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