Fiche DE Lecture - Portes, Les Américains et la guerre du Vietnam PDF

Title Fiche DE Lecture - Portes, Les Américains et la guerre du Vietnam
Author Thomas Dumats
Course Histoire (générale)
Institution Université de Reims Champagne-Ardenne
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Les Etats-Unis et la guerre du Vietnam – J. Portes Introduction Ce livre est une synthèse englobant différentes facettes de la présence américaine au Vietnam et de ses suites ; son objectif est de faire ressortir l’originalité de la société américaine face à un type de conflit que d’autres pays ont connu auparavant : I. Montrer comment cette guerre a débuté hors de la société sans qu’elle ne se sente concernée. II. Etudier les divers mécanismes qui ont imbriqué le conflit dans cette société au début inattentive, alors que le politique s’évertuait à rendre cette guerre indolore. Effets de la guerre. III. Les Américains sont-ils parvenus à faire disparaître le syndrome vietnamien ? La leçon vietnamienne a pesé sur la politique américaine (tout risque mesuré à l’aune du Vietnam). La société elle-même a ressenti la brûlure du Vietnam. Mais on peut noter que le Vietnam n’a pas été le centre d’intérêt n°1 des Américains pendant les années 60 (fin de la ségrégation dans le Sud). Ce livre est très centré sur la société américaine, sur l’opinion, pas d’informations sur le côté vietnamien du nord. Sujets : sur la société américaine, sur la politique extérieure des USA, sur les médias, sur le processus de paix sur les relations internationales,…

I.

Une guerre hors de la société

A. Autour de la guerre française et création du Vietnam du Sud 1945-1961 Bien que les USA aient pu initialement soutenir le Vietminh dans sa lutte contre l’occupant japonais, et bien qu’ils aient mené une politique anticolonialiste, les USA choisissent de soutenir la France dans la guerre d’Indochine (1946-1954) pour éviter d’une part de briser la reconstruction européenne et d’autre part à partir de 1949 (victoire de Mao en Chine) dans le cadre de la mise en place de leur politique de « containment » du communisme qui les conduit également à la guerre de Corée en 1953. Leur soutien à la France au cours de cette période est essentiellement financier (ex : 500 millions de $ entre 1950 et 1952. Après la chute de Dien Bien Phu et le départ de la France, les Américains prennent le relais des Français avec le projet de construire au sud un état démocratique et de développer l’économie. Entre 1954 et 1960, les USA financent ainsi l’état du Sud et son président Diem, l’homme qu’ils ont choisi . Mais comme ce fut le cas aux Philippines, les Américains ont du mal à prendre en compte les spécificités du peuple vietnamien et de ses aspirations comme le montre la réforme agraire entreprise qui suscite un profond mécontentement des paysans. A partir de 1960, la guerre éclate entre le Sud-Vietnam et le Nord communiste d’Ho Chi Minh, soutenu au Sud par le FNL (Front national de Libération). Les USA soutiennent financièrement et cette fois-ci militairement le Sud-Vietnam, inscrivant ce conflit dans la guerre froide avec l’objectif d’empêcher un « effet domino » dans l’Asie du Sud-Est et d’ainsi contenir le développement du communisme dans cette région du monde. Le soutien financier et cet engagement militaire font cependant l’impasse sur le mécontentement des populations paysannes, l’absence de classe moyenne capable de prendre un relais politique et la corruption du pouvoir en place.

B. Les choix du président Kennedy 1961-1963 Son mandat dure seulement 2.5 ans mais beaucoup d’évènements s’y déroulent avec un début de mandat difficile : échec du débarquement de la Baie des Cochons, échec de sa 1 ère rencontre avec Khrouchtchev, édification du Mur de Berlin (symbole brutal de l’oppression communiste).

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1. La place du Vietnam Kennedy a une volonté de renouveau (membre de l’association des Amis du Vietnam, il est l’un des rares Américains à connaître un peu la culture vietnamienne). Il se situe sur 2 plans au niveau diplomatique : - Volonté de s’occuper des pays du Tiers-Monde. Ex : Création du Corps de la Paix. - Farouche cold warrior. Il est persuadé de la nécessité d’un ferme endiguement du communisme. Le Vietnam n’est pas au 1er plan, contrairement au mouvement des droits civiques. C’est pour cela que Kennedy n’aborde le Vietnam qu’en avril (à cette occasion, on commence à parler de Vietcong pour le Vietminh car ce nom est trop prestigieux). La nouvelle équipe doit choisir une politique : Kennedy est contre une vaste négociation pour régler le problème et nullement favorable à l’envoi massif de GI’s.  Le Vietnam n’est donc pas la priorité n°1, mais c’est un sujet suffisamment important pour ne pas être laissé à l’écart. 2. Un engagement renforcé et précisé En novembre 1961, pour priver le Vietcong de son milieu favorable, on choisit une stratégie. Exemple : - Solution principale : des villages fortifiés, « hameaux stratégiques », sont construits où l’on regroupe la population pour éviter qu’elle ne soit en contact avec le Vietcong. Les attaques et pillages mécontentent la population et Diem n’arrive définitivement pas à rallier les paysans à son régime. Renforcement de la présence des conseillers militaire américains. Leur rôle se situe surtout dans la maîtrise du matériel sophistiqué américain (blindés M113,…). La guerre doit rester limitée tout en venant à bout du Vietcong et sans éveiller la crainte de la Chine voisine. Il s’agit donc de dénicher partout le Vietcong et de l’exterminer. Seulement, il y a une grande difficulté : le Vietcong est implanté au sein de la population, il est impossible à discerner dans une atmosphère de méfiance constante. -

3. 1963, l’émergence du Vietnam dans l’opinion américaine : le rôle des médias. Ex : la bataille d’Ap Bac (janvier 1963) : c’est une attaque d’un village de 350 Vietcong par 2000 sudvietnamiens. Les blindés mal dirigés s’enlisent, des Américains sont tués. Les journalistes sont mis au courant, l’évènement est relaté dans le NY Times. Cette bataille contribue à faire émerger le Vietnam dans la société américaine. Mais cette émergence est limitée. Jusqu’en 1963, les Américains ne s’intéressent pas au Vietnam car le consensus anticommuniste est vigoureux. Cela ne signifie pas que les classes dirigeantes ou d’influence n’aient pas compris ce qui se passait, seulement, les analyses pertinentes sont ignorées. Ex : 1962, Robinson de NBC évoque le Vietnam à la télévision mais tout le monde est incrédule. 1963 est un tournant: évolution sensible sous l’effet d’une prise de conscience des correspondants en poste à Saigon. Les témoignages sont mal vus par l’armée. On envisage un temps la censure mais c’est impossible : le pays n’est pas officiellement en guerre. Par ailleurs, au printemps 1963, la contestation interne gagne et la révolte des bouddhistes s’affiche. Les journalistes présents à Saigon sont pris au cœur des évènements, décrivent les opérations des bonzes. Malcom Browne, photographe de l’AP, prend un bonze s’immolant, le cliché fait le tour du monde.  Le gouvernement Kennedy ne pratique pas tellement la transparence. Une tension entre une partie de la presse et les autorités s’installe, mais elle n’est que le révélateur de la crise. 4. Les effets des morts de Diem et Kennedy 01/11/1963 : mort de Diem – 22/11/1963 : mort de Kennedy. Les conséquences sont considérables. Diem meurt à la suite d’un putsch de généraux vietnamiens : l’ambassadeur américain leur a envoyé des signaux favorables et, forts de cet appui, ils se sont lancés dans leur coup d’état. Ils assassinent Diem et se retrouvent à la tête de l’Etat. Les Américains sont un peu sceptiques et ne sont pas sûrs d’avoir fait le bon choix. En tout cas, c’est un réel changement. En outre, le 22/11/1963, Kennedy est assassiné. 2

 La mort de Diem ne constitue pas réellement le tournant qu’elle aurait pu être car les Américains restent au Vietnam. La guerre, à part pour un cercle d’initiés, reste invisible. Les Américains ne se sentent pas concernés mais leur gouvernement a entraîné le pays dans une guerre. Son engagement est devenu de plus en plus important et va vite se révéler irréversible.

II.

Une guerre imbriquée dans la société (1964-1973)

Lorsque Johnson arrive au pouvoir, le conflit a déjà une tournure militaire mais aucun envoi massif de GI’s n’a encore eu lieu. Dès que Johnson va décider l’envoi de troupes, la guerre va devenir publique.

A. La logique militaire 1964-1967 L’engrenage militaire devient responsable de l’irruption de la guerre dans la société. 1. La prise en charge du Président Johnson Johnson est un homme dont la priorité n’est pas le Vietnam, mais plutôt la « Grande Société » (ce n’est pas un militaire même si c’est un cold warrior convaincu). Il sait qu’un tel conflit peut inquiéter l’opinion américaine et fait donc le même choix de l’opacité que ses prédécesseurs. Au début, il se place dans la continuité de Kennedy, reprenant ses dispositifs. Or la situation n’est guère favorable. Les généraux qui ont pris le pouvoir sont divisés. Cela entraîne en janvier 1964, un nouveau coup d’Etat, mais paisible : le général Nguyen Khanh, farouche anticommuniste, mais assez peu connu dans le pays, prend la place du « gros Minh ». La situation politique semble enfin stabilisée.  Tous les changements effectués par Johnson montrent que la guerre peut durer. Les Américains n’ont donc pas changé de tactique. La guerre secrète est réactivée avec le but de déstabiliser le régime du Nord mais les succès sont rares, le Vietcong prend de plus en plus de place. 2. La guerre de M. Johnson : pourquoi peut-on dire que Johnson est responsable ? Après 2 attaques du destroyer Maddox (américain) par des Nord-Vietnamiens relayées par les médias, Johnson pour avoir les mains libres, décide de mobiliser le Congrès qui le soutient en votant « Résolution du Tonkin ». L’action « Rolling Thunder » (bombardements qui vont durer 3 ans) est décidée suite à l’évolution de la situation mais les bases créées sont attaquées. Westmoreland demande donc l’envoi de troupes supplémentaires. Johnson sait qu’un renfort de troupes risque d’inquiéter l’opinion publique mais il y répond favorablement. On envoie 3500 marines. L’envoi de troupes officiellement a une vocation uniquement défensive. Mais très vite, les GI’s se retrouvent aux prises avec les combattants nord-vietnamiens. Westmoreland réalise qu’il faut envoyer encore plus de GI’s, surtout que l’opération Rolling Thunder ne produit pas les effets désirés. Certaines personnes commencent à douter. Ex : l’ambassadeur Taylor doute de la capacité de GI’s à être victorieux dans un terrain aussi difficile. C’est le début des mouvements de protestation dans les campus. Pour contenter l’opinion américaine, des promesses de négociation sont faites. En réalité, rien n’est fait pour engager des négociations.  Le plan d’envoi massif de troupes est enclenché. Les Américains sont persuadés que « les faucons » belliqueux l’emportent facilement sur les « colombes ». Les décisions prises sont essentielles mais les citoyens ne sont toujours pas mis au courant de l’enjeu. 3. Une stratégie de guerre limitée Entre 1954 et 1965, les buts de la guerre ont changé : on passe d’une lutte inscrite dans la Guerre Froide (anticommuniste et offensive) à une lutte contre une agression. On ne se soucie guère de « gagner les cœurs » ce qui explique l’utilisation des moyens militaires. Paradoxalement, on présente toujours le sort du Vietnam comme essentiel à la chaîne des dominos alors qu’en fait la guerre ne relève plus de la GF. Le nouvel enjeu de la guerre est d’épuiser les Nord-Vietnamiens pour qu’ils négocient en position de faiblesse. Exemple des objectifs américains avec le rapport de 1965 de McNamara: éviter à 70% une défaite 3

humiliante, à 20% éviter que le Sud-Vietnam ne devienne communiste et à 10%, permettre au peuple de vivre mieux. Il devient donc impossible d’envisager une défaite. Tous ces glissements amènent au choix de la guerre d’usure. Ce plan passe par des bombardements (plus de bombes au Vietnam qu’en Allemagne pour briser le moral du Nord-Vietnam mais ce chiffre est à nuancer car il y est plus difficile de toucher son but), par le principe du search and destroy (unités de GI’s pour « nettoyer » les zones aux mains du Vietcong), par le free killing (zones où les tirs sont libres) et l’usage de la technologie. C’est une guerre frustrante pour les Américains car il n’y a pas de bataille rangée où ils seraient sûrs de gagner.  Les GI’s sont soumis au climat, à la difficulté du terrain, à l’opiniâtreté des combattants. Les chefs militaires n’arrivent pas à se débarrasser de leurs habitudes de guerre traditionnelle et s’appuient sur un gouvernement non légitime. 4. L’impasse de la guerre américaine Le conflit essentiellement vietnamien s’est transformé en guerre américaine. Le choix même de la guerre d’usure par les Américains convient plus à leur adversaire : l’opinion américaine a besoin de résultats probants tout de suite ce qui n’est pas le cas d’Ho Chi Minh. La technique de search and destroy a infligé de grosses pertes au Vietcong mais parallèlement à l’arrivée de GI’s, les combattants nord-vietnamiens infiltrent le Sud. Les Américains n’arrivent pas à les user car le Vietcong évite les combats inutiles, limite leur recrutement,…  La guerre américaine s’enfonce très tôt dans une impasse. 5. Les Américains au Vietnam L’arrivée de centaines de milliers de soldats et d’officiels au Vietnam provoque de grands bouleversements. Société : l’armée américaine adapte le pays à son fonctionnement plutôt que l’inverse. Les soldats américains restent en général 1 an donc ne cherchent pas à connaître le pays : ils retrouvent au Vietnam tous les produits de leur pays : Coca Cola,… De nombreux Vietnamiens tirent profit de ces nouvelles richesses et acquièrent un niveau de vie souvent supérieur tout en subissant le choc de la civilisation américaine. Armée : Le déploiement de forces de 1966 donnait aux soldats une grande confiance mais la réalité est souvent différente car les combats, même sporadiques, sont très durs : difficultés à se déplacer, pièges du Vietcong particulièrement redoutés,… Cela entraîne une sensation de frustration chez les fantassins.

B. La diffusion de la guerre dans la société (1965-1968) La logique de guerre s’est mise en place sans que l’opinion américaine ne l’ait vraiment réalisée. 1. La prise de conscience de la guerre s’est faite progressivement Entre 1965 et début 1967, les protestations sont encore peu entendues. Certaines actions montrent l’émergence d’un doute précoce. Ex : immolation d’Alice Herz, femme de 82 ans en signe de protestation (mais peu d’audience). La contestation prend 2 formes : - Contestations dans les universités menées par le SDS (Students for a Democratic Society) et SANE. En 1964, de véritables journées d’études sur le Vietnam avec interventions de professeurs sont organisées : les « teach-in ». Cela a un certain écho dans le mouvement pacifiste (ex : succès de la version anglaise de la chanson de Boris Vian, « Le Déserteur »). Mais cela n’érode pas la majorité qui soutient Johnson. En 1966, d’autres formes de manifestations paisibles apparaissent. Ex : 27 novembre, à Washington, 30 000 personnes défilent avec des slogans comme « Hey, Hey, L.B.J, combien d’enfants as-tu tué aujourd’hui ? ». Les 1ères destructions de livrets militaires apparaissent. Contestations au sein de l’establishment. Ex : février 1966, sénateur Fullbright organise des auditions de l’administration sur le choix de la politique au Vietnam. Evolution de l’opinion par rapport à la guerre : en 1965, 61% pour et 24% contre et en 1967, 46% pour et 45% contre. -

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Presse : le NY Times prend ses distances avec la politique de Washington mais en général, la presse la soutient sans état d’âme. Plan international : tous les alliés des USA prennent leurs distances.  Le climat qui se met en place prouve la mobilité de l’opinion et le durcissement de la contestation. 2. La mise en mouvement de la société De 1965-67, le Vietnam prend de plus en plus de place dans l’opinion. Les mouvements de contestation sont divers et divisés (les hippies, les intellectuels,…) mais restent minoritaires et trop souvent connotés à gauche. Ex : le pasteur William S. Coffin à l’Université d’Harvard milite pour le retour des boys. L’accélération va venir de la résistance qui se développe parmi les jeunes. Ex : le mouvement « Nous ne partirons pas » connaît un écho important dû à l’inquiétude des familles. Se multiplient alors des manifestations au cours desquelles on brûle les livrets militaires, on souille le drapeau. Ex : la manifestation du 15 avril 1967, « Mobilisation pour mettre un terme à la guerre du Vietnam », à l’initiative de la gauche radicale attire aussi des modérés. Des Noirs, des Blancs, des hippies et des pasteurs, des Indiens avec des panneaux « Ne faites pas aux Vietnamiens ce que vous nous avez fait » défilent. Cependant, les Américains « moyens » ne se rapprochent guère du mouvement anti-guerre. Exemple de réponses gouvernementales : - La répression : les atteintes au drapeau sont punies. Noircir les contestataires : on les fait passer pour des agents de l’ennemi, pour des communistes. Le pays est divisé : 45% des Américains considèrent désormais que la guerre était une erreur, sont inquiets de sa durée, de la place de la conscription. Johnson tente de reprendre l’initiative face à cette contestation et produit des documents plutôt optimistes.  Une majorité d’Américains est choquée par les gestes de jeunes qui brûlent leurs livrets militaires mais cette action a nécessairement une résonnance supérieure. -

3. Les effets pervers de la conscription Aux USA, il n’y a pas de tradition de service militaire. Le Selective Service n’est que théoriquement obligatoire à l’époque, les exemptions sont très nombreuses. La situation au Vietnam se dégradant et étant donné qu’il faut un renouvellement (les GI’s ne restent qu’un an sur le terrain), l’appel se fait plus pressant. Effets pervers de cette conscription. Elle est très inégalitaire à cause de l’organisation des bureaux de recrutement. Il est beaucoup plus facile de se faire exempté quand on est issu d’un milieu favorable et que l’on fréquente l’université. D’ailleurs, profil type du GI : très jeune (18-20ans), sans expérience, avec un faible niveau de diplôme et assez souvent issu d’une minorité ethnique.  La conscription a perturbé tous les jeunes, même au-delà de ceux qui partaient. En 1969, 75% des jeunes placent le service militaire et l’éventuel départ au Vietnam comme préoccupation n°1. 4. Le refus de la guerre Une faible proportion de la classe d’âge est partie au Vietnam. 60% des jeunes en âge de partir se sont débrouillés pour éviter de le faire par divers moyens légaux : cumulation de sursis, s’engager dans la Garde Nationale ou les Réserves, s’exiler au Canada (pays accueillant)… Cependant, brûler son livret militaire reste un geste très marginal et assez peu accepté par les jeunes... NB : les actions spectaculaires n’ont pas nécessairement eu l’importance que les médias leur ont accordée mais elle manifeste tout de même une certaine inquiétude.

 A la fin de 1967, le Vietnam est largement présent dans les préoccupations américaines.

C. L’année de tous les dangers : 1968 L’offensive du Têt en janvier 1968 oblige LBJ (initiales de Johnson) à décider un changement politique et son retrait de la vie politique.

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1. Le choc d’une offensive Depuis fin 1967, les services américains s’attendent à une offensive. Dans la nuit du 30 au 31 janvier 1968 (nouvel an vietnamien, le Têt), le Vietcong déclenche une offensive efficace. C’est un coup dur car on prétendait que l’ennemi était affaibli. Malgré le succès initial du Vietcong, les Américains reprennent toutes les villes. C’est un échec pour le Vietcong dont le but était de susciter l’adhésion de la population mais ce n’est pas non plus une victoire américaine car ils sont, au mieux, revenu à la situation d’avant l’offensive. Westmoreland demande l’envoi de 260 000 GI’s supplémentaires. Les débats à la Maisons Blanche aboutissent à un refus.  Cette bataille met en lumière les contradictions de la stratégie américaine a posteriori : ils ne discernent pas d’autre solution que la guerre d’usure alors qu’elle est inefficace contre les NordVietnamiens. 2. Les images, les mots, les choses. Quelle est l’influence réelle des médias ? On a souvent sures...


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