Fiche Grammaire Les degrés d\'intensité et de comparaison PDF

Title Fiche Grammaire Les degrés d\'intensité et de comparaison
Author Kévin Bonnel
Course Lettres
Institution Université de Pau et des Pays de l'Adour
Pages 4
File Size 41.1 KB
File Type PDF
Total Downloads 37
Total Views 138

Summary

Fiche Concours CAPES Lettres...


Description

Les degrés de comparaison et d'intensité Sources : Grammaire du Français p.171-177 Grammaire méthodique du français (uniquement sur les adjectifs) p.618-626 Introduction : En français, on peut mesurer le degré auquel une propriété s'applique à un terme. On peut faire cela par des moyens variés, tantôt provenant de la grammaire proprement dite, tantôt de l'expression stylistique, tantôt du lexique. Le degré est donc un processus de mesure et d'évaluation d'une chose. Toutefois, toutes les classes grammaticales ne sont pas concernées par ce processus. Trois catégories sont principalement concernées par la variation en degré : – L'adjectif qualificatif, les notions qu'il exprime sont susceptibles de varier en degré. Cependant, il est à noter que les adjectifs relationnels (ainsi que les adjectifs classifiants) ne peuvent varier en degré. L'adjectif qui n'a pas reçu de variation en degré est dit positif. – Certains adverbes peuvent également varier en degré. – Enfin, dans une certaine mesure, le verbe peut lui aussi être amené à faire l'objet d'une évaluation et donc recevoir une variation en degré. On peut noter qu'il existe en français deux manières de faire varier en degré. Ou bien le locuteur compare de manière explicite avec un point de repère (ex Il est plus grand que ton père), on parle alors de degré de comparaison. Ou bien alors l'évaluation se produit sans qu'aucun point de référence ne soit exprimé, on parle alors de degré d'intensité (C'est le plus grand !). Nous utiliserons la distinction entre ces deux procédés comme moyen de classement. I. Le degré de comparaison Le degré de comparaison opère comme un véritable système grammatical, fortement structuré, possédant ses règles de formation et ses outils spécifiques. Il est à noter que le degré de la qualité dénoté par l'adjectif/verbe est apprécié par comparaison avec un autre élément de référence. Notons que deux systèmes rentrent dans le degré de comparaison : Le comparatif et le superlatif relatif.

A. Le Comparatif. La propriété est alors mesurée en référence à un autre élément appelé étalon. La propriété de l'adjectif/verbe peut alors être comparé avec elle-même mais attribuée à un autre référent (ex : Les voitures sont plus jolies que les motos) ou saisie dans une autre circonstance (ex : Il fait plus beau aujourd'hui qu'hier). Le système comparatif met en jeu des adverbes (plus, aussi, moins) et une corrélation mettant en rapport les deux termes mesurés. Même si dans la plupart des cas le verbe n'apparaît pas dans la subordonnée, on peut considérer cela comme une ellipse et restituer le verbe (Il est aussi grand que son père (est grand)). La nature grammaticale de l'étalon (ou complément de comparaison) peut être de différentes natures grammaticales. -Groupe nominal : Les abeilles sont plus utiles que les guêpes. -Un adjectif : Il est moins courageux que téméraire. -Un adverbe : Il fait plus beau qu'hier. -Une proposition subordonnée comparative : Elle est aussi aimable que son frère est désagréable.

A.a Le comparatif de supériorité Il prend la forme : Plus + adjectif (ou adverbe) + que… ou verbe + plus + que… ex : Il travaille plus que son chat. J'ai une chemise plus large que toi. A.b le comparatif d'égalité Il prend la forme : aussi + adjectif (ou adverbe) + que.... ou verbe + aussi + que... ex : Je suis aussi fatigué qu'enthousiasmé par la grammaire. Il travaille aussi longtemps que nécessaire. A.c le comparatif d'infériorité Il peut prendre deux formes. Ou bien : moins + adjectif (ou adverbe) + que... ou verbe + moins + que... ex : Il aime moins le jambon que le fromage. Il court moins vite que son frère. Ou alors, la négation de la forme du comparatif d'égalité. Ex : Il n'est pas aussi gentil qu'on le prétend.

B. Le superlatif relatif Il s'agit ici aussi d'une comparaison, mais d'une autre forme. En effet, l'étalon est représenté par tous les éléments d'un ensemble auquel on compare un élément porteur de la qualité au plus haut ou au plus bas degré. Le superlatif relatif est dit de supériorité ou d'infériorité (l'égalité étant exclue). Le complément du superlatif relatif est constitué de tous les éléments d'un ensemble et il y a donc extraction. Cette valeur peut être appelée partitive puisque ce complément est introduit par la préposition de (ou plus rarement par entre ou parmi). On distingue deux cas de formation du superlatif relatif. B.a Le superlatif précède le substantif Dans ce cas, la réalisation du complément entraîne quasi-automatiquement l'ellipse par anticipation de l'élément modifié par le degré. On ne distingue pas alors le déterminant du substantif de celui du superlatif. Ce déterminant peut être défini/possessif ou la particule de lorsque le support est neutre. Ex : La plus belle des chemises, c'est la mienne.

B.b Le superlatif est postposé au substantif Le substantif est alors déterminé soit par l'article défini, soit par le possessif, et le superlatif précédé de l'article défini.

Ex : Action Man, c'est le plus grand de tous les héros.

II. Les degrés d'intensité Contrairement au degré de comparaison, il n'existe pas pour le degré d'intensité de système syntaxique unifié. C'est un ensemble très disparate, regroupant des faits d'analyses différents, qui ne concernent pas tous la grammaire au même titre. Le seul point commun entre tous ces faits est qu'ils permettent une évaluation de la propriété sans référence à un étalon quelconque. Cette intensité s'exprime, sur une échelle aux multiples graduations intermédiaires, que nous classerons ici en trois ensembles distincts en évoquant pour chacune de ces graduations la façon possible de l'exprimer. A. L'intensité faible ou le bas-degré Notons qu'elle peut parfois être intégrée au sens de l'adjectif sans mise au degré, c'est alors la sémantique qui s'exprime : Minuscule, infime... Toutefois dans un cadre plus formel, voici les éléments possibles pour le degré bas : -Les préfixes sous/hypo (en dessous de la normale) : sous-développé, hypotendu. -Les adverbes peu et à peine et une série d'adverbe en -ment (faiblement, légèrement, médiocrement, modérément, passablement...) : Il travaille peu, Il est faiblement méchant.

B. L'intensité moyenne ou le moyen degré -des adverbes ou des locutions adverbiales : assez bien, moyennement bon, suffisamment grand, à peu près exact... -quasi (et son dérivé familier quasiment) ou presque -plutôt et pas mal substituts familier de pas mal C. L'intensité élevée ou le haut degré -Adverbe très/tout/fort/bien ou la locution adverbiale tout à fait c'est ce que ce degré que l'on appelle aussi le superlatif absolu par opposition au superlatif relatif. Ex : Il est très grand. -Des adverbes en -ment certains acceptés par la tradition (absolument, complètement, totalement...) d'autres qui peuvent varier selon les modes et les époques (furieusement, formidablement) ou être réserver à un contexte familier (drôlement, vachement). -L'adverbe si peut aussi s'employer dans ce contexte de superlatif absolu, mais il sera alors toujours en corrélation avec une subordonnée de conséquence, hormis quand il y présence d'une modalité exclamative : Il travaille si bien qu'il a été récompensé par un bon point. Elle est si gentille ! -Les préfixes :archi-, super-, extra-, hyper-, ultra-, sur- Il faut toutefois noté l'existence d'une

suffixe pris des modèles latins et italiens et introduit au XVI, -issime. -Ici comme pour le bas degré, il est possible que certains adjectifs contiennent eux-mêmes un degré élevé de grandeur, d'importance ou d'appréciation : absolu, divin, énorme … ou des superlatifs empruntés au latin extrême, suprême, infime, minime. -des procédés stylistiques : → figure rhétorique comme la litote (il est pas mal = il est très beau). → Ou bien des tours stéréotypés : parangons à valeur intensive :fort comme un Turc, rapide comme l'éclair, bête comme ses pieds, chaud comme la braise, sourd comme un pot, bête à pleurer. -prosodie : accent d'insistance, ou détachement des syllabes sur un mot pour indiquer le haut degré : For-mi-dable ! -locutions adverbiales de renforcement : on ne peut plus, tout ce qu'il y a, comme tout, des mieux, des plus....


Similar Free PDFs