Fiches.de.lecture - fiche de lecture du manuel géopolitique - Frediric Lasser PDF

Title Fiches.de.lecture - fiche de lecture du manuel géopolitique - Frediric Lasser
Author Saad Bouaida
Course droit international
Institution Université Cadi Ayyad
Pages 7
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fiche de lecture du manuel géopolitique - Frediric Lasser...


Description

Fiches de lecture

1. Manuel de géopolitique 2. Les grands théoriciens de la géopolitique

Préparé par : Saad BENBOUAIDA

Année universitaire: 2020/2021

1. Manuel de géopolitique Auteurs : Frédéric LASSERRE, professeur de géographie à l’Université Laval de Québec, est également chercheur à l’Institut des Hautes Études internationales (HEI) et directeur du Conseil québécois d’études géopolitiques (CQEG). Emmanuel GONON est directeur des programmes à l’Observatoire européen de géopolitique (OEG), et spécialiste des questions de frontière et d’Asie. Éric MOTTET, professeur de géographie de l’Université du Québec à Montréal, est directeur adjoint du Conseil québécois d’études géopolitiques (CQEG), ainsi que chercheur associé à l’Institut des Hautes Études internationales (HEI) et à l’Institut de recherche sur l’Asie du Sud-Est contemporaine (IRASEC). Les auteurs sont connus. De Frédéric Lasserre, on rappellera de passionnants ouvrages récents : Arctique : Climat et enjeux stratégiques, en 2015, ou ses travaux en géopolitique de l’eau ou des ressources minières. Emmanuel Gonon a travaillé sur les frontières et les conflits de voisinage. Eric Mottet sur divers sujets de géopolitique, de la Chine, du football, de la F1 (si !), et des ressources minières d’Asie du Sud-Est, avec Frédéric Lasserre. Introduction : La géopolitique est un terme à la mode, mais il est souvent utilisé de manière simplificatrice dès qu’il s’agit de désigner des questions politiques, sociales ou militaires complexes. Car la géopolitique est bien plus que l’étude des relations internationales : elle repose sur une méthodologie précise, qui étudie les rivalités et enjeux de pouvoir sur des territoires entre acteurs aux intérêts divergents. Sa base est donc principalement géographique, tout en convoquant également d’autres domaines.

La première partie de l’ouvrage traite de la méthode en géopolitique, qui combine une analyse multiscalaire et des études de terrain pour expliciter les enjeux de pouvoir sur les territoires – retrouvant ainsi le sous-titre du livre. Parmi les concepts fondamentaux de la géopolitique, on trouve la territorialité, c’est-à-dire « le rapport, individuel ou collectif, à un territoire, autrement dit, la somme des représentations qui lui sont associées et des pratiques dont il est l’objet. » Une profession de foi dans laquelle se retrouveront les géographes ! Des exemples éclairent cette notion : l’appropriation du territoire à travers l’exemple du Québec ou l’instrumentalisation des représentations à travers celui de la dislocation de la Yougoslavie. D’autres concepts sont présentés, telle l’opposition centre-périphérie (avec des exemples fort utiles dans nos enseignements, Chine, Europe), ou les réseaux, qui structurent les espaces et en modifient la territorialité. Dans ce dernier cas, de nombreux exemples étayent le raisonnement : le contrôle du territoire byzantin, le Triangle d’or, les forteresses frontières du Moyen-Empire égyptien ou, plus récemment, l’Asie centrale. Les réseaux humains ne sont pas oubliés, avec l’analyse des nouvelles diasporas chinoises en Afrique. Enfin, les auteurs proposent

une

–Identifier

l’espace

–Identifier

les

–Identifier –Identifier

méthode ou acteurs

les les

en

représentations

géopolitique : le

internes

différents des

territoire. et

externes.

niveaux acteurs

internes

d’échelle. et

externes.

– Terminer par une phase de synthèse et d’écriture.

La deuxième partie de l’ouvrage fait le point sur un domaine scientifique en mouvement. Le chapitre 4 est consacré à la géopolitique matérialiste : Mackinder, Haushofer, Spykman… On connait les concepts de Heartland et plus tard de Rimland, et la fameuse maxime de Mackinder : « Qui commande à l’Europe de l’Est commande le Heartland ; qui commande le Heartland commande l’Île-Monde ; qui commande l’Île-Monde commande le Monde ». Le chapitre 5 aborde l’école étatiste ou géo réaliste, celle représentée par Colin Gray ou Samuel Huntington, notamment. Ces écoles font toutes deux l’objet d’une dénonciation virulente de la part des auteurs. A ce point virulent qu’on se lasse quelque peu. On se prend à douter parfois d’une réfutation qui semble dénier à ces géopoliticiens passés le moindre apport à leur discipline. Bien sûr, il est ainsi de bon ton, et même politiquement correct, de passer à la moulinette le « choc des civilisations » de Huntington. Les auteurs le font d’ailleurs de façon beaucoup moins simpliste que la plupart des critiques – généralement pitoyables. Mais on a

pourtant l’impression d’une négation : du passé faisons table rase ! Peut-être allons-nous ici au-delà du propos des auteurs ? L’impression n’en reste pas moins mitigée. Il faut attendre le chapitre 6 et l’école géographique (Lacoste, Foucher) pour avoir l’impression que la géopolitique produit quelque chose de valable – ce sur quoi on sera d’ailleurs d’accord.

La troisième partie est dédiée aux champs d’application de la géopolitique. Trois chapitres abordent successivement trois champs particulièrement féconds : les frontières, ruptures et interfaces ; la géopolitique des ressources (pétrole, forêt, pêche, eau, minerais) ; géopolitique et géoéconomie (le rôle des Compagnies dans la construction du Canada, les réseaux de transport, détroits et cols, les territoires). Cette partie est très riche d’exemples pour nos enseignements, et on en recommandera tout particulièrement la lecture. Evidemment, les auteurs recyclent souvent leurs propres textes : les ressources minières en Asie du Sud-Est, la géopolitique de l’eau, le passage du Nord-Ouest.

Conclusion : Les auteurs insistent sur le caractère empirique de la discipline géopolitique, soulignant qu’elle ne saurait « prétendre expliquer le monde ». Si, en tout logique, on peut souscrire à cette affirmation, une autre partie de notre cerveau ; le reptilien, sans doute nous souffle : et alors à quoi sert-elle donc, la géopolitique, si elle ne cherche pas à l’expliquer ? Sans aller jusqu’à partir en quête de l’eldorado d’une théorie générale d’analyse de l’Histoire ; comme il y a une théorie unifiée en physique – on demeure un peu gêné aux entournures par la modestie certainement raisonnable des auteurs, pour qui la géopolitique doit seulement aider à comprendre le présent.

2.Les grands théoriciens de la géopolitique L’auteur : Florian Louis est agrégé d’histoire et enseigne l’histoire, la géographie et la géopolitique en classes préparatoires aux grandes écoles. Il est l’auteur, avec T. Josseran et F. Pichon d’une Géopolitique du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Qu’est-ce que la géopolitique selon certains auteurs : « L’étude de l’état comme organisme géographique ou phénomène spatial » Rudolf Kjellén « La géopolitique reflète la combinaison des facteurs géographiques et politiques déterminant la condition d’un état ou d’une région, et souligne l’influence de la géographie sur la politique » Zbigniew Brezinski « La géopolitique a pour acteurs les États actuels ou virtuels, pour enjeu le contrôle territorial et pour régulateur la violence » Jacques Lévey La géopolitique est dérivée du mot grec "ge" qui signifie terre et "politike" qui signifie politique. La géopolitique est donc l'étude des effets de la géographie sur la politique et les relations internationales. Qu'est-ce que la géopolitique ? 1. L'étude des rapports de force passés, présents et futurs 2. L'étude des relations entre la politique et la géographie, la démographie et l'économie, notamment en ce qui concerne la politique étrangère d'une nation. 3. Une branche de la géographie politique qui considère la valeur stratégique de la terre et de la mer dans le contexte de la puissance et des ambitions économiques et militaires nationales. > Il existe de nombreuses définitions de la géopolitique qui ont été élaborées en fonction du contexte temporel et spatial.

Friedrich Ratzel : Père fondateur de la géopolitique, étudier l’homme sans tenir compte de son attachement au sol c’est étudier un phénomène en restant aveugle à sa source (penser l’homme dans l’espace) Ratzel considère la géographie comme une partie indispensable et indivisible des sciences sociales et soutient que l'ensemble du complexe interconnecté des sciences sociales ne peut être développé que sur une base géographique. Sans cette base, la route deviendrait plus longue et plus dangereuse. La géographie, l'aspect spatial des États, constitue un point de départ et le chemin à suivre constitue la géopolitique. Pour Ratzel, l'État a ses "racines" dans la terre et se développe donc en fonction de la nature de son territoire et de sa situation. Selon la théorie organique de l'État, comme chaque État est un organisme vivant, la croissance est dans la nature de chaque État et, naturellement, un État en croissance aurait tendance à absorber les États moins performants et plus petits. Il a donc mesuré la croissance de l'État par son expansion et a affirmé que l'expansion et la croissance politique sont saines pour un État puisqu'elles ajoutent à sa force. Ratzel pensait que la valeur géographique et le destin ultime de chaque État pouvaient être prévus et soulignés étant donné l'importance de l'environnement physique comme facteur déterminant de l'activité humaine. Il a fait valoir que chaque partie géographique du monde était en relation avec d'autres parties et qu'elles constituaient donc toutes ensemble un tout. Ce tout est partagé entre les États qui sont des organismes vivants et qui ont besoin d'expansion. Parce que la quantité totale d'espace est limitée, toutes les extensions politiques du territoire ont dû s'arrêter à un moment donné. Paul Vidal de la Blach et Élisée Reclus : Sont considérées comme les fondateurs de la géographie moderne en France. Reclus : l’homme est l’âme de la terre, il essaye de démontrer le lien qui unit l’humanité à son environnement. Vidal : sa pensée est tournée vers la géographie physique et l’étude de la relation des sociétés humaines aux milieux. Vidal montre que l’influence des configurations naturelles sur les sociétés humaines est plutôt une interaction. Le milieu influence l’homme, mais l’homme agit également sur le milieu. La géopolitique française rechigne à délivrer des lois ou des règles à prétention universelle. Au contraire, en Allemagne ou chez les anglo-saxons, la géopolitique a plutôt consister à

élaborer de grands systèmes interprétatifs et des modes d’emploi volontiers péremptoires sur la manière de contrôler les territoires. On ne peut pas réunir tous les auteurs français ayant pratiqué la géopolitique au sein d’une prétendue « école française » que structurerait un appareil idéologique commun. (De reclus à Lacoste : ils se singularise par un refus de la généralisation qui lui fait préférer l’analyse des situations locales à l’élaboration de théories globales). Hérodote et Polybe : Depuis son lancement en 1976, la revue Hérodote s'est située au cœur de débats importants en géographie, tout en évoluant constamment. Ainsi, en 1983, le sous-titre « idéologies, géographies, stratégies » fut remplacé par celui de « revue de géographie et de géopolitique ». Les fondements de cette évolution sont retracés et la continuité des propositions principales défendues par la revue est expliquée. La nécessité des études de terrain et la légitimité épistémologique du savoir géographique sont exposées. Elles servent à établir les fondements d'une géographie géopolitique, distincte de la géographie politique, laquelle justifie l'unité et les atouts d'une géographie à la fois physique et humaine. L'efficacité du raisonnement géographique pour la compréhension des enjeux géopolitiques ne se situe pas seulement aux échelles planétaire, continentale, à celle des États, mais aussi à l'échelle régionale, ce qui implique et un retour aux sources et l'ouverture de nouveaux champs Polybe était un historien grec et se montrer le digne héritier de Thucydide. Né à Mégalopolis, en Arcadie, en 208 av. J.-C., dans une famille aristocratique, il reçut une formation polyvalente en politique, stratégie et éloquence. Il combattit dans l’armée romaine contre le roi séleucide Antiochos III qui avait envahi la Grèce en 190-188. Suite à une révolte contre les Romains survenue en 170-169 et à laquelle il ne prit pas part, il fut toutefois déporté à Rome, pendant dix-sept ans. C’est à cette occasion qu’il observa les institutions romaines et visita la Gaule du sud ainsi que l’Espagne. Il commença à rédiger ses Histoires. Après avoir regagné la Grèce en 150, il voyagea sur les côtes atlantiques puis en Égypte, en Syrie et en Cilicie. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont un traité de tactique mais sa principale œuvre reste les quarante livres de ses Histoires. Polybe fut le troisième grand historien grec, après Hérodote et Thucydide, et le principal historien de la conquête romaine dont il fut le témoin privilégié et qui constitue le sujet des Histoires....


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