Français MEEF Morphologie lexicale PDF

Title Français MEEF Morphologie lexicale
Course Français
Institution Université de Bretagne Sud
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CM6 : Morphologie lexicale La morphologie c’est la manière dont sont formés les mots. On estime notre stock lexical à 7000 et 8000 mots. Il y a un décalage entre notre compétence lexicale passive (les mots que l’on comprend) et notre compétence lexicale active (les mots que l’on sait utiliser). Le lexique : ensemble des mots d’une langue que l’on utilise pour communiquer Le vocabulaire : domaine du lexique lié à une description. Etude sur le plan sémantique (sens des unités) et sur le plan morphologique (construction des mots). Attention : morphologie lexicale ≠ morphologie flexionnelle (varie en fonction des catégories grammaticale : temps, mode, personne, genre…).



Combien de mots ?

Soudain le chat grimpe aux rideaux et tombe : 8 mots Le rouge-gorge siffle dans les airs : 7 mots. Un mot composé compte deux mots. Un morphème est une unité minimale porteuse de sens (un radical, un préfixe ou un suffixe, une désinence sont des morphèmes).

I. Les différents types de mots : a) Les mots simples Ils sont constitués d’ un seul morphème : ils ne peuvent pas être décomposés en éléments, en unités significatives plus petites. Exemples : table, moustique, vapeur, maison… Ils ne sont pas forcément constitués d’une seule syllabe. Attention : en dehors de l’histoire de la langue, les mots sont à étudier selon une perspective synchronique (et non diachronique) : si un préfixe n’est plus senti comme tel, on considère qu’il fait partie du radical et qu’il s’agit d’un mot simple. Ex : biscuit.

b) Les mots construits Ils sont formés d’au moins deux morphèmes , et ont été constitués selon plusieurs procédés, dont les plus fréquents relèvent de la dérivation, ou de la composition. -

par dérivation par composition 1

→ Le lexique d'un dictionnaire comprend environ un quart de mots simples et trois quarts de mots construits. Au contraire, une conversation banale (orale) utilise à peu près 80% de mots simples, soit la proportion inverse.

QCM : a) L’adjectif belliqueux (comportement de guerrier) est formé d’un radical et d’un préfixe. -> FAUX, il n’y a pas de préfixe (formé sur « bellicosus » qui vient de « bellum » qui signifie « guerre » en latin). b) Un suffixe permet à un mot de changer de classe grammaticale. -> VRAI, il existe des suffixes nominaux, verbaux, adjectivaux, adverbiaux. c) Peur, peureux, apeuré sont des mots qui appartiennent à la même famille de mots -> VRAI, c’est une famille de même mot qui ont pour radical –peur. d) Les mots suivants ont un point commun : graphologie, monologue, bibliographie, glossaire -> VRAI, ce sont tous des mots composés. Ils ont tous trait au langage (sémantiquement) et présentent tous un élément d’origine grecque (morphologiquement) (grapho : écriture : logos : discours : biblio ; le livre) e) Ce mot présente deux types d’affixes : désordre -> FAUX : le mot n’est composé que d’un seul affixe : le préfixe -dés. f) Les mots suivants présentent le même préfixe : amoral, accoster, allouer, apparaitre -> FAUX : Ces mots présentent deux préfixes différents (a : amoral, apolitique, qui signifie « privé de » / ac-, al, ap : accoster, allouer, apparaître, qui signifie rapprochement).

II. La dérivation 2.1. La dérivation (proprement dite) Un mot dérivé est formé par l’adjonction d’un ou plusieurs affixes (préfixes ou suffixes, soudés et appelés morphèmes dérivationnels) à un morphème lexical appelé base ; la base ultime, minimale est appelée radical. Rappel : préfixe au début, suffixe à la fin ! (PREFIXE) + BASE + (SUFIXE)  Les préfixes ne modifient en général pas la catégorie grammaticale de la base.  Les suffixes peuvent provoquer un changement de catégorie. On parlera de suffixes nominaux, verbaux… Les désinences (pluriel, féminin…) ne sont pas des affixes, à l’exception des désinences verbales d’infinitif -> (morphologie flexionnelle).

Ce que l’on retient : Pour décrire une unité lexicale, voici les divers points à faire ressortir dans la description après avoir mentionné le procédé de formation s’il s’agit d’un mot construit : 1. Indiquer la base (identifier sa catégorie)

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2. Identifier le(s) affixe(s) dont il faut à la fois identifier la forme et le sens. Pour cela, il est souvent nécessaire de rechercher d’autres unités construites de façon similaires. 3. Indiquez la catégorie du résultat. 4. Fournir une information sur le sens.

Exemple : Formation du mot rapidement ?    

Mot formé par dérivation Radical ou base : adjectif « rapide » Affixe : suffixe adverbial « -ment » Rapidement : adverbe indiquant que l’on effectue un geste de manière rapide.

Toutes les combinaisons sont possibles : Préfixation seulement : un préfixe exprimant un contraire (in-/dé-) ou un redoublement (re-/ré-) s’ajoute par exemple à un verbe : faire/défaire/refaire (à noter que dé- est un préfixe d’éloignement, qui entraine l’idée de défaire ce qui a été fait, comme dans détricoter). Suffixation seulement, comme pour les diminutifs : fille/fillette ; ou la formation d'un nom à partir d'un verbe (saler > salaison), d'un adjectif à partir d'un verbe (regretter > regrettable), d'un adverbe à partir d'un adjectif au féminin (doux > doucement). Accumulation de préfixes et suffixes : redéploiement, dépersonnalisation. Ce qu'on appelle la dérivation parasynthétique : la formation d'un mot directement avec préfixe et suffixe ; l'étape intermédiaire n'existe pas. Exemples : imbattable (*battable) ; embourgeoiser (bourgeoiser). On peut former des mots sur des bases étrangères : débriefer (questionner au retour d'une mission) vient du nom un briefing (une réunion d'information avant une mission). Ou sur des sigles : CAPES > capésien ; SMIC > smicard Ou sur des constructions syntaxiques entières : le je m'en-foutisme ; un jusqu'au-boutiste.

Sur le plan morphologique : Un préfixe est forcément invariable, mais on signalera les changements éventuels, telle la modification de in- devant certaines consonnes : illisible, irrésistible. Variantes : mangeable/possible/soluble (= même suffixe, 3 allomorphes : notion de capacité). De même coopérer / concourir/ commémorer (de cum : simultanéité) examen > examiner (ajout d'une désinence verbale d'infinitif, modification de l'orthographe et de la prononciation : -en (prononcé « in ») > in (prononcé i + n ; conformément à la prononciation : fin > finir). 3

Le suffixe est toujours collé au mot de base, alors que certains préfixes peuvent posséder un reste d'autonomie, qui se manifeste par un trait d'union ou une apostrophe : le suréquipement / le souséquipement • !! Les préfixes qui viennent de prépositions ne sont pas toujours collés (entre, sous, contre).

Sur le plan sémantique : Les préfixes et les suffixes ont le même effet : apporter une modification de sens par rapport à la base. Dans l’étude d’un mot, on précisera quelle est cette modification. Se méfier des variantes et des apparences : -

embarquer : le préfixe em- signifie « dans » / emmener : il exprime indirectement l'éloignement (on prend avec soi). incarner : in- = « dans » / inactif : il indique un contraire (la plupart des cas) rougeâtre, noirâtre : suffixe péjoratif ou approximatif (= « pas bon, pas franc »)

Sur le plan syntaxique : Il existe des suffixe de nom (-age, -ure, -aison, -ation, -men…), d’adjectifs (-able), d’adverbes (-ment), de verbes (-iser, -ifier). Quelques suffixes ne servent pourtant pas à changer la catégorie grammaticale, puisqu'ils s'appuient sur elle : ce sont des diminutifs, ou des suffixes péjoratifs, approximatifs, ou mélioratifs : • amour / amourette (diminutif) • vert / verdâtre (approximatif) • crier / criailler (péjoratif) • vin / vinasse (péjoratif) • célèbre / célébrissime (mélioratif) • chauffeur / chauffard (remplacement du suffixe normal par un suffixe péjoratif) • bricoleur / bricoleux (idem, suffixe populaire prenant une valeur péjorative) Les adverbes en –ment se forment majoritairement sur des adjectifs au féminin. Douce/doucement, clair/clairement Les adjectifs en -able / -ible / -uble se forment sur des verbes. Jeter/ jetable – résister / irrésistible – dissoudre / dissoluble • !! Ne pas chercher des affixes là où il n'y en a pas : quel est le préfixe dans enfant ? dans épinard ?

Exercice 1 : Parmi la liste de mots, quels sont les mots dérivés ? (feuille)

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 Indécrottablement :     

 

Ce mot a été formé par dérivation proprement dite : procédé qui consiste en un ajout d'affixes à un radical. Le radical est le nom crotte, à prendre ici au sens ancien de « boue » (rentrer tout crotté d'une promenade dans les champs). A été ajoutée d'abord une désinence verbale -er, qui permet de former le verbe crotter. Ajout ensuite du préfixe d'éloignement dé-, correspondant pour un verbe à l'idée de «défaire ce qui a été fait», pour former le verbe décrotter. Puis, par dérivation parasynthétique, on a formé l'adjectif indécrottable, par ajout en même temps du préfixe in- qui sert à crée un contraire, et du suffixe -able qui change la nature grammaticale et permet de créer un adjectif exprimant une notion de capacité. Le verbe indécrotter et l'adjectif décrottable n'existent pas. Enfin, l'ajout d'un suffixe -ment permet de former un adverbe qui exprimera la manière. Le sens du mot sera : « irrémédiablement, d'une façon telle qu'il n'y a rien à faire pour débarrasser le personnage par exemple de sa paresse qui lui colle comme de la boue ».

 Désintoxication  





Ce mot est formé par dérivation, c'est-à-dire ajout d'affixes sur un radical. Le radical est toxique, adjectif qualificatif ; sur ce radical, on fait le verbe intoxiquer par ajout simultané du préfixe in- qui signifie « dans » et de la désinence verbale -er (c'est une dérivation parasynthétique, car toxiquer et intoxique n'existent pas) ; ce verbe est utilisé comme base pour le nom intoxication : le suffixe -ation sert en effet à faire un nom, et exprime l’action. On notera, sur le plan orthographique, le remplacement du digramme qu par la lettre c de même prononciation. Pour aboutir à désintoxication, il est aussi logique de passer du verbe intoxiquer à son contraire désintoxiquer, formé à l'aide du préfixe dé-, qui exprime l'éloignement, et, pour un verbe, marque que l'on défait ce qui a été fait. On notera la variante de ce préfixe, avec addition d'un s qui fonctionne un peu comme une liaison. La dernière étape étant l'ajout du suffixe de nom comme indiqué ci-avant. La désintoxication est le fait d'ôter un élément toxique du corps, par exemple alcool ou drogue.

 Glougloutement Ce mot a été formé par dérivation proprement dite, soit l'ajout d'affixes sur un radical, mais on peut compter quand même deux étapes. Le radical est en effet l'onomatopée glouglou, qui imite le bruit de l'eau. Cette onomatopée est utilisée comme nom commun : le glouglou de l'eau. Sur ce radical, on a formé d'abord le verbe glouglouter par l'adjonction d'une désinence verbale de premier groupe, avec une consonne t intermédiaire pour faciliter la prononciation entre deux voyelles. Glouglouter, c'est gargouiller, émettre un bruit de type glouglou (on remarquera que cela concerne aussi les dindes et les dindons). Puis, on a ajouté le suffixe -ment pour en faire un nom commun exprimant le fait de glouglouter, soit à peu près la même signification que l'onomatopée première. On retrouve le mot chez Blaise Cendrars en 1926. 2.2. La dérivation impropre 5

Aussi appelé conversion, transfert, translation, transposition…. Un mot change de catégorie grammaticale sans changer de forme. Une blonde ; le vrai et le faux ; le rouge et le noir (adj. > nc)

Méthode de description: 1. Procédé, et définition du procédé. 2. Nature d'origine, et nature obtenue. 3. Modification sémantique.

Exemples : Un frigidaire, une poubelle, une Peugeot : nom propre devenu nom commun Le moi, un petit quelque chose, un rien : pronom devenu nom commun Le pourquoi et le comment : adverbe devenu nom commun Le pour et le contre : préposition devenue nom commun Avec des si, on mettrait Paris en bouteille ! : Conjonction de subordination devenue nom commun

!! Point orthographe : ces mots peuvent conserver la morphologie de leur catégorie d’origine. On n’écrit pas : des comments, des sis… Orthographe encore : -

Cas du nom commun en fonction adjectivale (épithète) Les adjectifs de couleur issus d’un nom sont invariables (essentiellement fleurs et fruits) :

Des robes cerise, Des pulls citron Des exceptions toutefois : rose, fauve, vermeil, écalât, mauve, violet Ces noms employés comme adjectifs de couleur s’accordent : Des joues vermeilles

2.3. La dérivation inverse Elle consiste à tirer un mot simple d’un mot plus long ; dans la pratique, on part souvent d’un verbe, qui donne la notion de base (fait, action), et pour former un nom, on enlève simplement la désinence d'infinitif, en formant ce qu'on appelle alors un déverbal : Accorder > un accord • refuser > un refus • attaquer > une attaque • greffer > une greffe • choisir > un choix

Exercice 1 : Parmi la liste de mots : quelles sont les dérivations impropres ? Les dérivations inverses ?

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 Un judas Ce mot a été formé par dérivation impropre ou conversion : changement de nature grammaticale, sans changement de forme. Il s'agit au départ d'un nom propre (celui d'un apôtre de Jésus, qui l'a trahi), utilisé comme nom commun. (rmq : Ce procédé particulier est une antonomase.) Sens du mot obtenu : un traître, d'abord, mais aussi une ouverture sur une porte, permettant de voir les visiteurs en étant soi-même à peine démasqué, et que l'on trouve aujourd'hui sous la forme d'un oeilleton.

 Greffe Ce mot a été formé par dérivation inverse, ce qui consiste à créer un nouveau mot en retranchant un élément à la fin d'un mot existant. On obtient donc un mot plus court à partir d'un mot plus long. Ici, c'est au départ le verbe greffer, à partir duquel on forme le nom greffe en ôtant la désinence verbale. Il s'agit donc d'un déverbal. Le nom obtenu exprime d'abord l'action de greffer, avant de désigner l'élément qui est greffé.

 Châtain Ce mot a été formé par dérivation inverse, ce qui consiste à créer un nouveau mot en retranchant un élément à la fin d'un mot existant. On obtient donc un mot plus court à partir d'un mot plus long. Ici, c'est au départ le nom châtaigne, à partir duquel on forme l'adjectif châtain. L'adjectif obtenu exprime une couleur de cheveux semblable à celle de la châtaigne.

Il existe deux adjectifs tirés de noms communs hérités du latin : • Châtain vient du nom une châtaigne, car il décrit une couleur de cheveux ressemblant à celle de ce fruit (castanea en latin). • Violet vient du nom une violette (même raison, viola en latin). La méthode d'analyse est similaire à la précédente, avec indication de la syllabe retranchée.

III. La composition La composition est la juxtaposition de deux éléments (au moins) qui peuvent servir par ailleurs de bases à des dérivés.  La composition populaire : à partir de mots simples Bébé-éprouvette, gratte-ciel, arc-en-ciel  La composition savante : à partir de racines grecques et/ou latines 7

Thalassothérapie Les mots composés comme « pomme de terre » fonctionnent comme des mots simples et sont traduisibles par des mots simples (patatoes, kartoffeln) ≠ locutions. On peut parler d’expression lexicalisée et utiliser le critère d’inséparabilité des éléments.

3.1. La composition populaire   

Association de deux mots autonomes. Soudés ou non Reliés ou non (préposition / trait d’union)

Exemples : Une salle à manger / un arc-en-ciel

Sur le plan syntaxique Ces expressions fonctionnent comme des mots uniques, avec une seule fonction. On analyse comme « nom commun ». Expliquer la nature grammaticale originelle de chaque élément, voire sa fonction d’origine, et la catégorie à laquelle on aboutit (attention à des mots comme porte ou garde, qui peuvent être noms ou verbes à l’origine).  

Porte-bonheur = verbe + nom COD > 1 nom commun Un va-et-vient : 2 verbes coordonnés > 1 nom commun

Sur le plan orthographique L'accord dépend de l'origine des composants et de leur sens : • un passe-partout est invariable (verbe + adverbe). • des gratte-ciels (verbe invariable + nom qui bien que toujours singulier, s’accorde depuis la réforme de l’orthographe de 1990)

Sur le plan sémantique : L’ensemble forme une unité de sens nouvelle, qui dépasse celle des éléments pris isolément. Il s'agit rarement d'une simple addition (par juxtaposition) comme dans député-maire. L'analyse sémantique nécessite une explication, une paraphrase. • un gratte-ciel est un bâtiment si haut qu'il donne l'impression de toucher le ciel • un laissez-passer (verbe à l'impératif + infinitif) est un document officiel enjoignant aux autorités (militaires...) de laisser passer le porteur du document. Ex d’adjectifs : sourd-muet, franco-belge, médico-social, aigre-doux Remarque : Verbes : saupoudrer (sel+poudrer), maintenir (manutenere, tenir avec la main), bouleverser (bouler+verser) : historiquement des verbes composés.

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On retient la méthode de description des mots composés : 1. Procédés et définition 2. Radicaux originels, natures, lien éventuel (ex : verbe + nom commun, COD, prépositons…) éléments de forme (trait d’union, mots collés ou séparés) 3. Nature obtenue 4. Sens obtenu

3.2. La composition savante

Concerne les mots dits « savants », médicaux, techniques, scientifiques Juxtaposition de deux radicaux (au moins) d'origine latine et/ou grecque, avec addition éventuelle d'un suffixe (-ie / -iste). Le suffixe donnera la catégorie, le genre, et permettra de faire par exemple le tri entre la spécialité et le spécialiste (biologie / biologiste). • !! Il s’agit au départ d’éléments autonomes, de bases, et non de préfixes ou de suffixes.

Exemple de composés grecs : anthropologie/thalassothérapie/ démocratie/hydrogène/polymorphisme/topographie… On peut noter que quand il faut ajouter une voyelle pour lier deux mots, c’est la voyelle o. L’orthographe des éléments est de toute évidence grecque (th/ph/y). Exemples de composés latin : apiculture / multicolore / homicide / ignifuge / calorifère ... On notera que la voyelle de liaison est la voyelle i. Les mots sont proches du français, ou existent en français. Exemples de mélanges : automobile (grec auto = « soi-même » + latin mobilis > mobile) génocide (du grec genos = « race » + -cide du latin caedere = « tuer ») / polyvalence (grec + latin et suffixe nominal)

Télévision est un mot savant à l'origine, composé d'un mot grec et d'un mot français courant, d'origine latine. Certains de ces éléments sont habituellement utilisés au début ou à la fin des mots (ex : -mane à la fin de mélomane, mythomane, mégalomane ; idem anti-/archi- au début) ce qui donne l’impression qu'ils entrent dans la construction normale des mots dérivés, mais il ne s'agit pas de dérivation, puisqu'on peut les trouver à l'autre bout du mot. Ce sont bien des mots composés. • cinéphile / philosophe, philatélie • téléphone / phonographe.

 Le destin des mots savants dépend de leur usage. Ainsi, qui sait encore qu'un copocléphile est un collectionneur de porteclés ? (années 1960) [pressophile : les fers à repasser anciens / tégestologue : les sous-bocks de bière]. En outre, dès que 9

l'objet, la technique, la science, etc., se popularise, le mot est abrégé : une auto, un vélo, la télé, un stylo, le cinéma (ciné)...

Description de la composition des mots savants : 1. Procédé et définition 2. Radicaux originels, avec précision de la langue originelle, et du sens de ces radicaux dans cette langue 3. Présence éventuelle d'un suffixe additionnel, rôle de ce suffixe 4. Nature et sens du mot complet 3.3. Les locutions Plusieurs mots qui vont formés une expression figée. Des unités complexes mais figées, fonctionnant comme des mots simples, constitue...


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