La frontière USA Mexique PDF

Title La frontière USA Mexique
Course Histoire
Institution Université Bordeaux-Montaigne
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Summary

Exposé sur la frontière USA - Mexique...


Description

Gé o g r a phi edel amo ndi al i s a t i on.LaFr o nt i è r eEt a t s Uni s Me x i que . Le 19 février 2017, un américain et une mexicaine se sont mariés à la frontière sépa- rant leur deux pays, les États Unis et le Mexique. Ce fut donc une manifestation à portée symbolique dans un contexte où le président Trump cherchait à ériger un mur censé contenir les flux migratoires, ce qui a eu pour conséquence d’à nouveau crisper les relations entre les deux pays. De nombreux enjeux découlent en effet de la frontière séparant les États-Unis et le Mexique de par la présence de routes migratoires clandestines, de flux de travailleurs trans- frontaliers, de barrières de sécurité, de tunnels creusés par les cartels de la drogue ... Celle- ci constitue la frontière la plus traversée au monde tout en symbolisant une fracture entre deux contextes socio-économiques et sécuritaires très différents. Par des flux de migrants toujours plus importants, le président Donald Trump envisage d'édifier un mur anti-mi- grants. Selon le site gé o c on flue n c e s , l'édification de murs et de murailles correspond au sens le plus concret du terme à la fonction de barrière de la frontière. Il sous-entend donc une perturbation notable des flux dans le sens de leur réduction et détournement. La frontière peut également être perçue de plusieurs natures : économique, sociale, culturelle, vécue... Une frontière est donc une ligne continue qui sépare et délimite deux territoires continus, deux espaces vécus, administrés et souvent reliés à un état. Ainsi, selon le site g é oc o nfl ue nc e s , elle est «c on v e nt i on ne l l e ,pr od ui t ep arl e ss o c i é t é shuma i ne s q uif on td' é l é me nt smo r ph ol o gi qu e sdes i mp l e ss upp or t sph y s i q ue s d e s t i né sàe nc ons e r v e rl et r a c é . Le sf r o n -t i è r e s , s ie l l e ss on tl i e uxde r i s qu e s ,d ' i n c e r t i t ude s ,d ec on f r o n t at i on,p e uv e ntê t r eaus s ide s i n t e r f a c e sac t i v e sdes t i mul at i o ne tdec ompé t i t i o nf é c o nd é e spa rl a p r é s e nc edel ' a ut r e , pars e sdi ffé r e nc e s .» Le Mexique et les États Unis partagent une frontière de près de 3141 kilomètres. Elle sépare donc deux pays au poids inégaux, tant au niveau économique que démographique, culturel et social. De plus,

une loi de clôture de sécurité a été promulguée en octobre 2006 (S e c ur eFe nc eAc t ) qui avait pour but d'autoriser le renforcement de la surveillance d'1/3 de la frontière entre les États-Unis et le Mexique, à travers le désert de l’Arizona. Un mur long de 1 200 kilomètres, doté de miradors et de caméras high-tech, devait limiter les migrations illégales des populations latinos américaines. No uspou v o nsno usd e mand e re nq uoil af r on t i è r eUS AMe x i qu e c ons t i t u e t e l l eu neg r i l l ed’ an al y s ep e r t i ne n t edel amon di al i s a t i on? Comme nts omme s n ou spa s s é sd' unef r o n -t i è r ei n t e l l i g e nt eàunmur i n t é r i e u r? I . Unef r ont i è r ec l oi s o nna ntde uxmo nde sdi ffé r e nt s . A. Laf r o nt i è r eUSAMe xi q ue . . . Dès 1994, la construction d'un mur fut déjà envisagée par l'intermédiaire de l’opéra- tion Gat e k e e p e rbasée à San Diego (Californie), continuée par le plan Ho l dt h e Li neà El Paso (Texas), le plan Sa f e gua r dà Tucson, et enfin par celui du I c eSt or mà Phoenix (Arizo- na). Dans le même temps, l’ALENA fut créée et mise en place. Par conséquent, les échanges commerciaux ont été multipliés par quatre, favorisant une croissance démogra- phique sur les villes proches de la frontière. En 2010, cette zone géographique regroupait plus de 12 millions d’habitants et cristallise toutes les attentions depuis les attentats du 11 septembre 2001. Comme nous l’avons déjà mentionné, la frontière séparant les ÉtatsUnis du Mexique est la plus traversée au monde. En effet, en 2015, plus de 181 millions de personnes l'ont franchi contre 250 millions de traversées individuelles en 2010. Ainsi, elle sépare deux pays par des éléments naturels comme le fleuve du Rio Grande. En 2010, la frontière était parsemée de 42 points de frontière contre 48 postes en 2015. La même année, c'est 5,7 millions de trains (principalement de marchandises) et de véhicules qui ont transité par

cette frontière, transportant 4,5 millions de conteneurs mar- chands principalement aux postes-frontière d'El Paso et Laredo (Texas) et de San Ysidro (Californie). Concernant les postes-frontières, celui de Tijuana est le plus fréquenté du monde : 200000 personnes y transitent quotidiennement. Le mur a été construit à base de matériel militaire usagé, ce «qu i s i g nal et antl amé -fia nc equel er e f usàl ’ é g ar dd ’ un ena t i o nt o ut e n t i è r e»selon Carlos Monsiváis à la confé- rence du Centro Cultural Tijuana. En effet, celui-ci est constitué de barbelés. Le 18 août 2010, la Garde nationale de Californie a déployé un premier contingent destiné à renforcer les Uni t e dSt at e sBo r de rPa t r ol (gardes-frontières). Enfin, il est impor- tant de mentionner que le 25 janvier 2017, le président Donald Trump a signé un décret présidentiel visant à démarrer le projet de construction d'un mur sur toute la longueur de la frontière. C'était l'une des ses principales promesses de campagne électorale lors des élec- tions présidentielles américaines. Donald Trump a donc commencé à rentrer en conflit avec le pays limitrophe sud, le Mexique, car il estimé que ce dernier devait payer afin d'en réali- ser la construction : il décida d'en financer le projet par des fonds américains. Il rentre éga- lement en conflit avec le président du Mexique Enrique Pena Nieto, car Donald Trump a jugé que c'était à ces derniers de rembourser les coûts occasionnés par la construction du mur. En fin d'année 2017, un des états du sud des États-Unis a porté plainte contre le gou- vernement formé par Donald Trump. Le 20 septembre, la Californie a porté plainte car le procureur général de l’état Xavier Becerra considère que Trump, de par sa volonté de construire un mur, viole ainsi la Constitution américaine et les lois environnementales cali- forniennes et fédérales. Elle concernait donc les comtés frontaliers de San Diego et Impe- rial, n'autorisant absolument pas l'édification du mur souhaité par Trump. 10 jours aupara- vant, la Californie avait déjà attaqué une autre décision du gouvernement dans sa volonté de supprimer le programme De f e r r e dAc t i onf orCh i l ho odAr r i v al s(DACA), également pour

inconstitutionnalité, tout comme 18 autres états. Ce programme permettait d’octroyer des permis de séjour à des sans-papiers arrivés mineurs sur le territoire. Plus du quart des per- sonnes concernées par ce programme vivaient en Californie. Ces deux pays se partagent donc une frontière de plus de 3000 kilomètres. Elle reste perméable malgré la construction de murs, du contrôle des policiers et de l'utilisation des hautes technologies, des conditions désertiques par le passage du désert de l'Arizona qui entraîne le décès de milliers de migrants. De plus, la drogue entraîne elle aussi la construction de tunnels, au même titre que les trafics d'armes ou de clandestins. Ceci constitue donc «l ’ é p i phé n omè ned ’ u ne p r o b l é mat i qu epl u sl ar g e» . B.Sé pa r a ntde uxé t at sa uxpo i dsi né g a ux. Il existe un paradoxe. En effet la mondialisation, est facteur d’inégalités mais égale- ment d’homogénéité culturelle. Celle-ci accroît les différences entre les états mais suscite également des similitudes. Ainsi, les États-Unis et le Mexique connaissent des situations économiques et démographiques inégales, malgré leur appartenance à l'ALENA (l’Accord de Libre Echange NordAméricain). Cette frontière peut donc être considérée comme une véritable barrière culturelle séparant deux états au profil économique, social, politique et culturel distincts mais possédant tout de même des similitudes. Tout d’abord, les États-Unis sont un pays disposant d'une surface de 9,834 millions de km2. Le pays compte 321,6 millions d'habitants. Selon le PNUD, l'IDH des Etats-Unis était de 0,920 en 2015 et se situait au onzième rang mondial, derrière le Canada et devant Hong Kong. Ils se placent ainsi comme le pays le plus riche au monde, avec un PIB de plus de 19,377 milliards de dollars (2017), devançant ainsi la Chine et le Japon.

Quant à lui, le Mexique dispose d'une surface de plus de 1,964 millions de km2. Sa population s’élève à 127,5 millions d’habitants. En terme d’IDH (0,762 en 2015), le pays se situe à la 83 ème place mondiale. D'après le rapport du PNUD, il est à la quinzième place mondiale en ce qui concerne le PIB. En effet, celui s’élevait à 1124 milliards de dollars en 2017. Malgré la frontière et en dépit de leur taux de développement et de richesse inégaux, des villes se côtoient et entretiennent des liens. Cela tend à favoriser à nouveau le dévelop- pement d'un fracture séparant un nord très riche et un sud en développement. En 2007, Igle- sias Prieto Norma dénonçait ce phénomène : «I lyaunno r dq uic on t r ôl e , u nno r dq uii gn or el es ud, unno r dquinev e utpasl ’ a dme t t r ec o mme n é c e s s a i r e . Etu ns u dq uii nl a s s a -b l e me nto b s e r v e ,c al c ul ee té c ou t e p ouror g a n i s e rs onac t i v i t éq uo t i d i e nn e» . En effet, des villes frontalières mexicaines représentent également des lieux où la criminalité est impor- tante comme Ciudad Juarez, considérée comme une des villes les plus dangereuses du Mexique. Par ailleurs, elle est souvent surnommée «c api t a l emon di a l edume u r t r e»par les médias, principalement en raison des meurtres sur les femmes. A contrario, la ville frontière El Paso est réputé pour être calme : celle-ci se classe souvent parmi les villes les plus sûres des Etats-Unis. Comme nous venons de le voir, le Mexique et les États Unis présentent donc des pro- fils différents, d’autant plus que les échanges dus à la mondialisation accroissent ces der- nières. Ainsi, les échanges et les nombreux flux s’y développent également. I I . Unef r ont i è r ee mbl é ma t i quedel amo ndi al i s a t i o ndepa rl a c i r c ul a t i o nc r o i s s a nt edebi e nse tc api t a ux . A. Uneé c ono mi ec e nt r é es url af r o nt i è r ee nf a v e urde sd e uxpa y s . Autour de la frontière, il se construit un véritable monde économique à part, qu’il soit légal et voulu par les deux pays ou illégal et peu maîtrisé.

Sur le plan légal, il est important de noter que l’on voit se développer un véritable réseau d’entreprises et d’échanges commerciaux entre les deux pays. Tout d’abord, les Etats-Unis et le Mexique ont tous deux des ambitions commerciales pour exploiter la fron- tière. Pour les Etats-Unis, la frontière est une rampe d’accès au marché d’Amérique Latine. Pour le Mexique, c’est une manière d’être au plus proche des puissances du nord. Le pays est membre du G3, de l’OMC, de l’Alena et de l’OCDE. L’ALENA est le plus important parmi tous. C’est un traité de libre-échange entre les Etats-Unis le Mexique et le Canada signé en 1994. En 2006, les exportations vers les Etats-Unis représentaient 79% des exporta- tions du Mexique. En 2008, les importations venues des Etats-Unis représentaient 49,2% des importations du Mexique. Les échanges avec les Etats-Unis sont de natures diverses : pétrole, matières pre- mières, minerais, produits agricoles du Sonora et biens d’équipement, services financiers et culturels. Les IDE venant des Etats-Unis sont également une ressource importante pour le Mexique : ils sont majoritairement dirigés dans l’assemblage et l’industrie. C’est ce que l’on appelle le phénomène des ma qui l a dor as , apparus en 1965 pour répondre à une forte de- mande d’emploi dans le nord du Mexique et donc freiner la migration des mexicains. Les ma qui l a dor assont des usines d’assemblage implantées au Mexique mais dont la société mère reste aux Etats-Unis. Le but est que l’entreprise en question profite de la main d’œuvre moins chère du Mexique, tout en bénéficiant du marché américain. Objectif assumé par les américains, comme nous pouvons le constater sur le site de la mairie de San Diego d’où proviennent les informations ci-dessus. Les entreprises aux Etats-Unis peuvent en- voyer des marchandises, de l’équipement, voir même des machines sans payer de frais d’importation. Aujourd’hui, les 570 usines de maq ui l ad or asde Tijuana emploient 100 000 personnes. Toujours sur le site de la ville de San Diego, nous pouvons trouver une page van- tant les avantages pour les entreprises de créer des usines maqu i l ad or as .Les effets sont vi- sibles sur la ville de San Diego ; celle-ci comprend maintenant des

installations d’adminis- tration de grandes sociétés, comme par exemple Samsung ou encore Hyundai. C’est no- tamment par ce genre de structures que s’est développé le phénomène des villes-jumelles, comme c’est le cas de San Diego et Tijuana, la plus grande aire transfrontalière entre les Etats-Unis et le Mexique avec près de 5 millions d’habitants. Nous pouvons également citer Nogales et Nogales, ou encore El Paso et Ciudad Juarez. Les monde légaux et illégaux sont connectés. En effet, les migrants illégaux re- présentent une main d’œuvre extrêmement importante dans le secteur agricole des états du sud, représentant 80% de la main d’œuvre pour un salaire miséreux. Leur présence est tel- lement importante que des centres officiels ouvrent pour accueillir les travailleurs illégaux, comme à Macehualli. Cependant, il se crée également une économie parallèle, que les deux pays préfé- reraient endiguer. Elle consiste par exemple en la création des réseaux de passeurs, qui, en échange d’argent ou de services, promettent de faire passer les migrants par la frontière. C’est un domaine qui est souvent contrôlé par les cartels de drogue. Pour beaucoup de migrants, passer la frontière signifie servir de mules pour les cartels. C’est un élément qui est très souvent repris dans la culture populaire, comme au cinéma dans le film LaJ au l adeOr o, qui relate les péripéties de jeunes enfants cherchant à atteindre les EtatsUnis. Pour traverser la frontière sans risque, ceux-ci font appel à des passeurs. Cependant, ces réseaux sont souvent très chers et peu sécurisants. De plus, dans certains endroits comme à Tijuana, il est impossible d’espérer traverser sans l’aide d’un réseau de passeurs. B.De sfluxhuma i nsquis ’ a c c omp ag ne ntdefluxmat é r i e l spl usou mo i nsl é g aux. La frontière est un lieu de passage obligatoire pour les latinoaméricains rêvant de l’El Dorado américain. Qu’ils soient légaux ou illégaux, les migrants latino-américains sont les plus nombreux sur le sol état-unien. En effet, nous estimons que sur les 11,1 millions de clandestins entrés aux Etats-Unis en 2005, 78% sont des latino-

américains. Les hispaniques, en 2006, représentaient 43,2 millions de personnes, soit 14% de la population américaine de l’époque (298,4 millions). Les mexicains sont la population la plus importante parmi les immigrants latino-américains, représentant presque 60% parmi ceux-ci. Cependant, les 40% restant viennent de toute l’Amérique Latine. La deuxième population la plus représentée est les portoricains, en raison de leur statut spécifique au sein de l’Union. Les Etats-Unis se sont adaptés à cette forte présence des h i s pa nosavec des publicités ciblées et des pro- grammes télévisés adaptés. Les hi s pa nos sont la première minorité ethnique des Etats-Unis. Il apparait alors des chaines en espagnol, comme Un i v i s i ó n, T e l e mu ndoou encore Gal av i s i ón , qui sont des antennes de grandes chaines américaines (CNN, MTV, FOX). La presse espagnole connait également un développement important aux Etats-Unis avec 1 450 titres ; les hebdomadaires comptent 8 200 titres. Par exemple, nous pouvons citer LaOpi ni ó n, ElDi ar i o, Ho you encore ElVo c e r o. Les flux de population du nord vers le sud et du sud vers le nord amènent nécessai- rement aux flux de marchandises. En général, du sud vers le nord, ce sont des produits lo- caux envoyés à ceux qui ont réussi à traverser la frontière et à s’installer aux Etats-Unis pour leur donner l’impression d’être au plus proche de leur terre natale. Dans le sens nord- sud, les principaux flux envoyés sont des objets électroménagers, ou notamment de l’argent. Il existe aussi le transfert de flux «i mmat é r i e l s» , comme des façons de faire, des va- leurs apportées par les migrants aux Etats-Unis, ou inversement qui sont rapportés des Etats-Unis lors du retour au pays natal. Le trafic de drogues est également un élément marquant de la vie autour de la frontière. A tel point que les trafiquants, qui contrôlent souvent les villes frontières du côté mexicain et les réseaux de passeurs, trouvent des stratégies afin de faire passer la drogue. En décembre 2016, les autorités mexicaines ont découvert deux tunnels qui passaient sous la fron- tière entre Tijuana et les Etats-Unis. On pense qu’au moins deux auraient été utilisés par les membres du cartel de

Sinaloa, un cartel important dominant la région. Ce cartel est d’ailleurs un «poi n tdepas s a g e»obligatoire pour tous les marchands de drogue de la région : ce sont eux qui autorisent quiconque à ce lancer sur le marché de la drogue améri- caine. Les drogues venant d’Amérique Latine vers les Etats-Unis sont nombreuses. On re- trouve principalement la cocaïne, provenant généralement de Colombie. C’est un trafic majeur pour le marché américain : en effet, 77% de l’approvisionnement des Etats-Unis tran- site par le Mexique et les centres de redistribution sont des villes un peu plus éloignées de la frontière comme Phoenix (Arizona) et Houston (Texas), qui sont les deux principales. Nous avons aussi l’héroïne et le cannabis, principalement exportées depuis le Mexique, ou encore l’opium, également produit en majorité par les cartels mexicains. La représentation de la frontière USA-Mexique varie selon l’espace duquel on provient. Pour les habitants mexicains, la frontière représente un rempart vers une vie meilleure tandis que pour beaucoup d’américains, elle constitue une barrière protectrice d’une population différente, renforcée à travers un contrôle omnipotent. Cette dimension est renforcée dans un contexte où la tendance idéologique de l’«an t i mond i al i s at i on»est de plus en plus importante. I I I . Unef r ont i è r er é vé l a t r i c ede spa r ado x e ss us c i t é sparl a mo ndi al i s a t i on. A. L’ a mbi g uï t édel af r ont i è r eUSAMe xi que:i nt e r f ac eé c onomi que o ubar r i è r emi l i t ar i -s é e? La représentation de la frontière USA-Mexique est mouvante : comme nous l’avons vu, celle-ci a revêtu le rôle d’une véritable interface économique dans les échanges mais constitue également une véritable barrière dans les mobilités humaines. Elle illustre un défi de la mondialisation au sein d’un monde en réseaux : perpétuer l’accroissement de certains flux (marchandises...) tout en en réprimant d’autres. Ainsi, si les biens financiers et com- merciaux circulent presque librement, un arsenal de contrôle particulièrement important

est développé et ne cesse de croitre afin d’enrayer les flux illicites comme l’immigration ou la drogue. Certains géographes parlent d’une «mi l i t ar i s at i on»de la frontière. Les flux illicites se concentrent à certains espaces de la frontière, comme au point de passage Coc hi s eCo unt yoù 1 million de clandestins sont arrêtés chaque année, dans la ville de Tombstone, de Tijuana, Arivaca ou plus largement dans les états du Texas, de l’Arizona ou du nouveau-Mexique. Afin de réprimer ces flux illicites, diverses patrouilles de sécurité (officielles ou pri- vées) et éléments technologiques sont déployés à la frontière USA-Mexique : -Il existe plusieurs patrouilles officielles comme la patrouille Uni t e dSt a t e sBor de r Pat r on. Crée en 1928, elle comportait 450 hommes. Aujourd’hui, elle regroupe plus de 12000 hommes. -Plusieurs milices privées patrouillent le long de cette frontière : elles sont souvent composées de citoyens, policiers et militaires américains à la retraite qui fondent des organisa- tions dont le discours est souvent teinté de propos racistes. Nous pouvons citer la Mi nu t eMe nfondée par Chris Simcox et Jim Gilchrist. Tous les 300 mètres, un commando sur- veille la frontièr...


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