La liberté guidant le peuple PDF

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la liberté guidant le peuple
tableau
historique
histoire de l'art...

Description

Eugène Delacroix – La Liberté guidant le peuple 1830, h/t, 260x325 cm, Louvre (de Lens)

Introduction : Plusieurs titres a l’époque (La barricade, 28 juillet 1830,...), « la liberté dans le peuple »c'est une version d'un titre contemporain. Cette toile a été acheté 3000 francs par le Roi Louis Philippe pour être exposé au Musée du Luxembourg. Description : C'est une femme de profil qui porte un bonnet phrygien, torse nu, habillé d'une robe tenue par une ceinture, une corde et elle franchit une barricade. De sa main droite elle tient un drapeau tricolore, et de l'autre un fusil a ballonnet. Elle entraîne a sa suite une troupe armée. A droite on trouve le « Génie de Paris » figure allégorique du peuple, a coté de la « Liberté ». Il est coiffé d'un béret en velours noir dit la « faluche » emblème des agitations étudiantes. Il a également une giberne, une cartouchière d'un fantassin de la garde royale. Il tient dans ses mains des pistolets de cavalerie. Au pied de la liberté il y a un ouvrier coiffé d'un foulard, il est blessé et relève la tête vers elle pour l'encourager a aller plus loin dans sa course. A gauche on trouve un jeune homme en redingote et haut de forme, il a un fusil de chasse (2 canons), toutes les armes son bonnes pour rentrer dans le combat. Derrière lui, un homme qui porte un tablier, il porte des armes, dont un sabre des compagnies d’élite d'infanterie, a ses pied, une tête surgie, un homme coiffé de la coiffe de la police des voltigeurs. Au pied de la Liberté, parmi les barricades, on aperçoit des cadavres, dans l'angle inférieur droit on reconnaît un cuirassier de la garde royale. A côté de lui, mort a terre, un voltigeur des troupes d'élite de Charles X. Ces deux corps font contrepoint avec un corps a gauche, a demi-nu qui porte une chaussette bleue, il s'agit probablement d'un soldat dépouillé de son uniforme. Dans l'arrière plan gauche, derrière le personnage au haut de forme, légèrement au dessus de son fusil, on voit un personnage, un polytechnicien au bicorne. Dans l'arrière plan de la partie droite on trouve des fumées, ou apparaissent les tours de Notre Dame. Cette toile donne l'impression de l’âpreté, et de la difficulté des combats. Iconographie : Il s'agit d'une peinture d'histoire contemporaine, lié a la Révolution de 1830 aussi appelée révolution des 3 glorieuses (27, 28, 29 juillet 1830) et aux combats de rues a Paris très violents, le peuple de Paris se soulève contre le Roi Charles X qui est au pouvoir depuis 1824. Il y a des causes sociales, liées au manque d'emplois et à la misère et il y a également des causes politiques. On parle de 1ère Restauration (1814, qui revient après l'empire de Napoléon) arrive au pouvoir Louis XVIII, mais Napoléon va revenir(période des 100jours) puis Louis XVIII va reprendre le

pouvoir, on parlera de 2nd Restauration, vont se succéder Louis XVIII et son frère Charles X euxmêmes frères de Louis XVI. Louis XVIII va proposer aux Français une charte constitutionnelle qui fait des compromis entre les acquis de la Révolution, ceux de l'empire, et ceux de l'ancien régime. Le Roi reconnaît le parlement avec des députés élus. Dans cette charte le drapeau blanc de l'ancien régime redevient celui du pays. Louis XVIII instaure une monarchie constitutionnelle, mais assez dure, mais va jusqu'à faire du catholicisme la religion d’État. En mars 1830, la chambre des députés s'oppose à la politique de Charles X. Le Roi va dissoudre l'assemblée. Il y a des nouvelles élections, et c'est toujours l'opposition qui les remporte. Le Roi utilise un article prévu par la charte et va légiférer celle ci par ordonnance en s'abstenant des votes des députés. En juillet (25) 1830, Charles X promulgue 5 ordonnance essentielles : • Limitation de la presse. • Dissolution de la chambre des députés. • Décision d'organiser de nouvelles élections. • Réforme de la loi électorale : manœuvre et chantage. • Nomination de royalistes fervents aux principales charges officielles : verrouillage du pouvoir. Ceci étant perçu comme provocation, la révolte est immédiate le 27 juillet. Les élèves de l'école polytechnique se joignent au mouvement, on note alors un peuple et une élite soudés. Dès le 28 juillet, les couleurs tricolores vont être hissées au sommet de Notre Dame. L'émergence de nouveaux héros anonymes marque l'histoire. Arcole est un héros des 3 glorieuses qui est mort dans ces combats. Il y a eu également d'autres jeunes anonymes impliqués. Le 29 juillet, l'insurrection gagne avec la prise du Louvre, de l’Hôtel de Ville, pour l'instauration d'un régime plus républicain. Même avec une coalition sociale, la haute bourgeoisie et les milieux d'affaires ne veulent pas entendre parler de république. Le peuple est prêt pour un régime républicain mais les bourgeois vont freiner cet élan républicain car ils sont pour une monarchie. Les bourgeois pousse au trône Louis Philippe d’Orléans, 1ère fortune de France qui incarne un véritable modèle de fortune. Il s'incarne lui même Roi des Français et non pas Roi de France. Il va abolir les ordonnances scélérates : • il met fin à la censure de la presse • il supprime le caractère de religion d’État du catholicisme • il reconnaît le drapeau tricolore comme drapeau national (blanc de la monarchie, bleu et rouge pour la ville de Paris) Signification : Quelle est la positon de Delacroix a cette époque ? Est-il un artiste engagé pour la république ? Non Delacroix par tradition familiale est un Bonapartiste. Il est plutôt un observateur des événements plutôt qu'un acteur. Dans ses écrits on voit cette position, « J'ai entreprit un sujet moderne, une barricade, et si je n'ai pas vaincu pour la patrie au moins peindrais-je pour elle. » correspondance à son frère en 1830. D'autres peintres représentent d'autres scènes de ces événements (voir tableaux). Delacroix représente l'anonymat des personnes, mais les historiens on cherché a identifié les personnages. Hypothèse émises sur le jeune homme au haut de forme : auto-portrait de Delacroix, ou un ami a lui. Il a cherché d'abord a représenté plusieurs classes différentes, archétypes sociaux. Avec la représentation du génie de paris, on symbolise l'engagement et sa fraîcheur, il sera reprit 32 ans plus tard par Victor Hugo dans Les Misérables, sous la figure de gavroche, qui meurt durant les révolutions Parisiennes de 1832. Le mélange du réalisme et de l'allégorie fait la force de cette œuvre. L'allégorie donne une porté universelle a ces événements, mais le réalisme est bien la, identification des décors parisien, des armes, des costumes. Ce thème n’est pas nouveau :

Scène de juillet 1830, Léon Cogniet (1830) Huile sur toile, Musée des beaux-arts d’Orléans Comment une femme Antique peut donner l'élan a un peuple durant une révolution Parisienne ? Cette femme est représenté de profil, ce qui fait écho a la statue antique, et aussi le décolleté qui fait penser a l'art grec. Ce jeu entre la présence antique et la fumée derrière fait apparaître la Liberté comme une apparition. Nous sommes alors dans une image très romantique d'une femme héroïque qui entraîne ses compagnons au combat. Analyse plastique : A/ La composition Pour la forme, c'est un grand tableau réalisé en 3mois, est s'inspire d'un tableau de Delacroix réalisé en 1826, La Grèce sur les ruines de Missolonghi.

La Grèce sur les ruines de Missolonghi, Eugène Delacroix (1863) Huile sur toile, 209x147cm, Musée des beaux-arts de Bordeaux Nous somme dans une composition équilibrée avec un axe central, et une composition pyramidale. Cette pyramide regroupe les personnages principaux et la base est formée par les cadavres au premier plan. On a une trouée perspective vers les tours de Notre Dame. Le choix de la pyramide est

un choix classique de peinture mais l'aspect sinueux des lignes (drapeaux, vêtements) donne un lyrisme et témoigne une trace de romantisme. B/ Les dessins Pour le dessin, il y a eu de très nombreux dessins préparatoires. C/ Lumière, couleurs, touche On a un jeu de clair/obscur pour la lumière et une palette peu étendue qui va être mise au service du drapeau tricolore qui ressort plus clairement. Delacroix a cherché un accord entre le fond et la forme qui donne l’impression que ce groupe surgit et va de l'avant vers la lumière, et Delacroix donne un message clair et universel, celui du triomphe de la Liberté. Situation de l’œuvre : A) Dans la carrière de l'artiste L’un des premiers tableaux de Delacroix est La Barque de Dante. Ce n’est pas la première peinte mais la première qui connaît un grand succès. Vient en suite Scènes des massacres de Scio. Après, il peint La Grèce sur les ruines de Missolonghi exposé au dessus. On peut voir que Delacroix a déjà des notions d’orientalisme. Dans cette notion d'orientalisme, cet orient est l'inconnu, c'est « l’ailleurs », Asie, Espagne, Portugal, pas de zones géographiques fixes. Puis il va peindre le tableau qui incarne le romantisme: La Mort de Sardanapale. Des 1833, il obtient des commandes officielles.

La Barque de Dante, Eugène Delacroix (1822) Huile sur toile, 189x241,5cm, Musée du Louvre (Paris)

Scènes des massacres de Scio, Eugène Delacroix, 1824 Huile sur toile, 419,354cm, Musée du Louvre (Paris) B) Dans l'histoire de l’art L’accueil de l’œuvre au salon serra mitigé, mais ne laissera personne indifférent. En 1831 il incarne le chef de file du Romantisme et incarne la jeune génération. Après la mort de Géricault, c'est lui qui ferra présence d'avant-gardisme et va briser les chaînes du classicisme. C'est une œuvre a la fois engagée et novatrice, et liée a un épisode de l'histoire immédiate. Cela reflète les préoccupations romantiques des jeunes artistes. Le fait de s’intéresser a l'histoire immédiate est un élément du romantisme des jeunes artistes. Histoire contemporaine, avec le temps on oublié le contexte historique de la toile, elle est devenue alors une véritable icône républicaine, surtout quand la 3ème République s'installe. Cette œuvre fut représentée sur les billets de banque de 100 francs avec le portrait de Delacroix. On trouve d'autres œuvres avec ces idées républicaines :

Le départ des Volontaires de 1792, François Rude (1833) Sculpture sur pierre, 11,6x6m, Arc de triomphe de l’Etoile (Paris)...