La naissance du principat, d\'Auguste à Tibère PDF

Title La naissance du principat, d\'Auguste à Tibère
Author lina Innos
Course La naissance du principat, d'Auguste à Tibère
Institution Université de Poitiers
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La naissance du principat, d'Auguste à Tibère
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Description

La naissance du principat, d'Auguste à Tibère 31/01/2019

Introduction générale et présentation de l'historiographie Le choix de la période à pour but de voir comment le régime qu' Auguste a fondé, s'est élargi. De plus, grâce à l'archéologie et l'apparition de nouvelles sources dans les années 1970's, on a une multiplication des informations. Auguste est divinisé à sa mort en 14 et le titre de princeps, le place au centre du monde romain et de ses institutions. Manuels de référence importants : – G.K. Galinsky (éd.), The Cambridge Companion to the Age of Augustus, Cambridge, CUP, 2005. – Frédéric Hurlet, Auguste ou les ambiguités du pouvoir, Colin. – Robert Turcan, Tibère, Les Milles Lettres. Le Principat (principatus ) a été fondé par Auguste est né le 23 septembre 63 av. J.-C., sous le nom de Caius Octavius. Il est fait héritier de César en 45 av. J.-C., et il est adopté par voie testamentaire. Il devient César Octavien et se lance dans la lutte de pouvoir. Il bat Marc Antoine, son rival, à la bataille d'Actium en 31 av. J.-C., et prend le titre d'Augustus, le 16 janvier 27 av. J.-C;, et qui reste attaché à la dignité impériale. Il meurt en 14 à Nola, en Italie. Tibère, adopté par Auguste, le succède et règne jusqu'en 37. Il appartient à une famille patricienne, la gens Claudia, et on parle, à partir de son règne, de la dyanstie Julio-Claudienne et qui prend fin à la mort de Néron, en 68. Il est l'inventeur de sa propre histoire dans une auto-biographie perdue et on trouve sa biographie dans les Res Gestae divi Augusti, qui ont été gravées sur des plaques de bronze devant le mausolée de l'empereur. Il justifie sa montée en pouvoir et fait la liste de ses hauts faits militaires, mettant en évidence la nature de ses pouvoirs. C'est un document essentiel pour comprendre la nature du Principat. Les successeurs d'Auguste sont généralement positifs et il faut attendre la prise de pouvoir des Antonins pour que les écrivains prennent plus de distance vis-à-vis d'Auguste. 2 auteurs donnent des précisions sur le règne d'Auguste : – Tacite dans ses Annales, où il emét des jugements de valeurs sur le fondateur et un nostalgique de la République oligarchique, dénonçant l'hypocrisie et la soif de pouvoir d'Auguste. Cette critique reflète aussi le contexte d'écriture, qui pense vivre un âge d'or, avec Trajan, qui est vu comme un haut prince (optimus princeps). Il distingue les éléments monarchiques du régime d'Auguste et les critiquent vivement. Tacite parle que le rétablissement de la paix, les contemporains ont accepté sa moanrchie suite aux chaos des guerres civiles. – Suétone, contemporain de Tacite, dans sa Vie d'Auguste, tirée de la Vie des Douzes César, nous renseigne sur la vie entière d'Auguste. Il est présenté comme le prince idéal et le bon empereur, avec toutes les vertus : il souligne ses vertus, qui ont permit le consensus universorum. Suétone le présente comme tel suite à sa bonne relation avec les sénateurs, son attention pour la société. – Dion Cassius, dans son Histoire Romaine, qui va des origines de Rome à Trajan, voit le principat augustéen comme une façade républicaine à but monarchique. Il le présente comme un génie politique mais aussi comme un manipulateur, sans remettre en cause le régime du Principat.

Néanmoins, il est objectif sur les ambitions d' Auguste, voyant le régime d'Auguste comme un régime mixte, voilé par l'apparence d'une restauration de la République. D'autres documents ont permis d'éclairer le Principat d'Auguste : – un fragment de l'horizon funèbre, en grec, prononcé par Auguste lors des obsèques funèbres d'Agrippa en 12 av. J.-C., contenant des précisions sur les pouvoirs donnés à Agrippa et éclairant la politique d'Auguste avec le système de la corégence. – Des tables de bronze, en Andalousie, qui transcrivent des lois, des senatus-consulte et de décrets votés au début du règne de Tibère, en 18. • Tabula Siarensis, qui nomme Germanicus comme héritier à Tibère. • Senatus consultum, qui condamne l'assassin supposé de Germanicus. – Une pièce de monnaie (l' aureus) de 28, auquel on voit un magistrat sur la chaise curule, qui est vue comme la restitution des pouvoirs triumvirales d'Octavien au Sénat. La figure d'Auguste a longtemps été éclipsée par la figure de Jules César, dont on a pensé être le fondateur du régime impérial, notamment en France et a fortement influencé les monarques postérieurs. Les premiers travaux scientifiques sont faits sur l'institution politique du régime qui a divisé les historiens : ceux qui acceptent l'idéologie d'Auguste comme le restaurateur de la République (Edouard Mayer) et d'autres, qui voient Auguste comme un monarque absolu (Victor Duruy). L'oeuvre de Theodor Mommsen (1817-1903), considéré comme le père fondateur de notre histoire romaine, a écrit Le droit public romain, qui est un ouvrage focalisé sur l'aspect juridique du régime dont ses pouvoirs légaux. Il se situe plus dans le camp de ceux qui sont sur l'origine républicaine de ces pouvoirs. Il estime aussi qu' Auguste n'a pas mis une vraie monarchie mais une dyarchie, auquelle le pouvoir est aprtagé entre le prince et le Sénat. Mussolini organise, de 1937 à 1938, une exposition pour fêter la mort du bimillénaire d'Auguste. 2 auteurs : Mario Attilio Levi et Wilhem Weber, qui font d'Auguste, un homme mû de la divine providence. Ronald Syme donne un point de vue particulier, suite à sa mauvaise image d' Auguste, spéciliste de Tacite, voyant Augsute comme un manipulateur cynique. De plus, il se distingue en négatisant le point de vue de ses prédécesseurs et voient le rapport de force réelle avec les relations clientèlespatrons. Depuis 1945, l'école allemande a rafraichît les études romaines avec Paul Zanker, Auguste et le pouvoir des images (1987) pour inscrire le changement de régime avec des données archéologiques et iconographiques ; Egon Flaig, qui insiste sur les rapports sociaux dans Déifier l'empereur, fiasant l'antithèse de la thèse de Mommsen. Aujourd'hui, la tenure historiograhique est plus du côté de Dion Cassius.

07/02/2019 I – Les écrits historiques 1) Auguste Histoire édifiante avec modèles de littéraires à valeurs morales, exemplaires, etc. Ainsi, il faut se demander la part du topos (exemplarité) et étudier la mémoire avec les faits réels. 2 regards à avoir sur le travail de l'époque ancienne. Auguste et Tibère sont connus au début de figures légendaires, des modèles de comportement civiques et moraux, incitant les jeunes Romains et les

empereurs suivants, imitant un certain nombre de valeurs. Un contre-modèle de pouvoir apparaît, qui dépeint de manière négative un certain comportement politique. Auguste apparaît comme quelqu'un de complexe : l'homme des métamorphoses, aspect qu'il a travaillé. Il a un destin complexe et organisé autour de 2 métamorphoses : – l'adoption de César d'Octave, faisant de lui un patricien alors qu'il était un homo novus, lui donnant accès à un réseau de clients énorme et la personnalité de César – quand il devient un empereur et la construction de sa vie et de sa famille sur un modèle : le bon empereur. Il y a aussi une légende noire sur Auguste : lorsqu'il est un triumvir, acteur de la proscription et dans la guerre en Égypte. Néanmoins, son image globale reste positive et reste l'image du garant de la paix dans l'Empire, reléguant ces éléments de légende noire. Il est soucieux de son image et use de son réseau pour se représenter comme celui qui a réussi à réconcilier l'irréconciliable : mélange du pouvoir démocratique, du pouvoir républicain et du pouvoir monarchique. C'est une véritable mise en scène de son pouvoir qu'il a obtenu suite à des concessions avec le Sénat. Un mauvais présage apparaît lorsqu'il porte sa toge sénatoriale avant qu'il ne porte la toge virile. Les 2 bandes pourpres sur sa toge se défait et cela est vu comme un mauvais présage car cela voulait dire qu'il était destitué de son destin et il aurait dit : « le Sénat sera à mes pieds » afin de montrer son désir de forger son propre destin. Il choisit son signe astrologique : capricorne, signe de terre et d'eau, voulant se faire voir comme celui qui réunit l'Orient et l'Occident alors que son signe original est la balance, qui signifie la justice mais aussi l'hésitation. Paterculus, écrivain de Tibère, réunit la figure d'Auguste autour d'anecdotes à partir d'Actium. Virgile fait d'Énée dans l'Énéide, une préfiguration d'Auguste. Sur une statue qui appartenait à Livie, on représente Auguste comme général vainqueur pour avoir repris les insignes romaines qui avaient été perdues lors de la bataille de Carrhes en 53 av. J.-C., alors qu'il n'a que mené des négociations avec les Parthes pour les récupérer. Il est toujours représenté sous son aspect jeune alors que c'est rédibitoire dans le jeu politique car ce qui prime est l'expérience et la maturité (puer par Marc Antoine) mais cela sert à rappeler sa prise de pouvoir étant jeune : consul à 19 ans, qui redéfinit Rome suite à sa jeunesse et sa vigueur pour restaurer la République. Il a une conscience très aïgue de son rôle et fait propager cela dans la société, auquel il se dépeint comme homme exceptionnel, qui a sauvé la République et étendu l'Empire. En 32 av. J.C., il commence les travaux d'un mausolée, sur le Champ de Mars, sur le modèle d'Alexandre le Grand et des rois étrusques. En 30-29 av. J.-C., il s'assure la fidélité de certains gouverneurs et des rois alliés en Orient qui avait combattu aux côtés et avaient été féodés sous Antoine. À son retour, il organise un triomphe colossal en 29 et fait construire un temple à César, pour montrer la continuité. En 28, il construit une maison sur le Palatin, construisant un temple d' Appolon en 28, afin de respecter le voeu qu'il avait fait à la bataille de Philippes en 42. Il installe ce temple dans sa maison, qui est un domaine privé, et à partir de 27, le Sénat vote qu'il y aura un couronne de lauriers sur sa maison. Il est vu comme appartenant à la sphère divine, tout en étant là pour organiser le monde. Le Sénat organise des séances exceptionnelles pour lui remetrre des pouvoirs exceptionnels, pendant une dizaine d'années (19 : réforme du Sénat), afin de définir Auguste dans les institutions républicaines. Sa personne organise l'Empire : Rome connaît de nombreux changements urbains depuis César et poursuivi par Auguste et Tibère. L'un des poètes contemporains, Virgile dans ses Bucoliques, témoigne de la grandeur de Rome. Il devient l'évergète (bienfaiteur) de Rome, lui et sa famille, qui monopolise l'évergétisme. En dehors d'eux, il ne substiste que certains évergètes, qui sont des sénateurs (Balbus avec un petit théâtre sur le Champ de Mars). On a une transformation de l'Empire avec la réorganisation de l'Empire par Auguste. On doit démobiliser 70 légions romaines (sans compter les auxiliaires, etc.) entre 31-30 av. J.-C., et reprend le projet de César : créer, à grande échelle, des colonies et donne des terres à des Romains, des Italiens, ou des provinciaux qui ont gagné la citoyenneté romaine. Il s'appuie sur la fidélité des

élites locales et donne la citoyenneté romaine à certains. Le modèle social et institutionnel est le principat augustéen.

2) Tibère Autre grande figure de la construction du Principat. Il a aussi une légende noire de Tibère, qui devient l'archétype du mauvais empereur (qui appartenait aussi à Auguste mais moins accentué) : la dissimulation, la cruauté, dépeint sous les trains d'un tyran, qui transgret la tradition, les valeurs morales, etc., qui est donné par Suétone. Tibère a une mission terrible : rendre pérenne un pouvoir exceptionnel, qui est né des guerres civiles et mis en place par un homme exceptionnel. Tacite, dans ses Annales, dit que l'Empire commence en 14 avec Tibère. La mémoire de Tibère est mauvaise dans la littérature, mais, dans les actes officiels, dans une loi sur l'imperium de Vespasien, on cite Tibère comme référence sur le modèle institutionnel. Cette mémorie nourrie de Tibère se construit par Auguste mais aussi par Drusus et Germanicus, qui sont dépeints comme des princes vertueux. Germanicus est le fils de Tibère, qui était fortement aimé par la population romaine et Drusus était le fils adoptif de Tibère. Ils sont les grandes figures de bons princes. Tibère naît en 42 av. J.-C., issu d'une famille patricienne. Sa mère, Livie, se marrie à Octavien en 38. Il doit se séparer de la fille d' Agrippa, Vipsania Agrippina, qu'il aimait, et doit épouser Julia, la fille d'Auguste, en 11 av. J.-C., donnant une vie de famille compliquée. Les petits-fils d'Auguste sont adoptés par Auguste sont présumés comme ses successeurs. Conscient que sa position est précaire, il s'exile volontairement de Rome, pendant 8 ans, alors qu'il est collègue du prince et renonce à tout. Devenu empereur, il quitte Rome et réside à Caprie (une île) entre 27 et 37, ne revenant plus jamais à Rome. Cet exil à Caprie est scandaleux et se cristallise tous les vices romains sur Tibère : dissimulation, vices, etc. Cela est incompatible pour les contemporains avec sa fonction et ses représentants le trahissent, ce qui détruisit son image et mena sur une énorme purge au Sénat. Tout ce qui était à son crédit est inversé : son hypocrisie afin de cacher ses défauts.

II – La fondation du principat : les regards de l'histoire 1) L'historiographie antique On se pose la question sur la nature des régimes à travers l'histoire. • Auguste dit qu'il a restauré la République • Tacite dit que c'est un regnum • Suétone dit que César est le prototype des empereurs et que le Principat est un simulacrum (simulacre, illusion) ou species respublicae (fantôme de la République). Ainsi, on a une forte critique du régime. Suétone est ambivalent car il dit qu'Augute est un prince de clémence mais seulement après Actium. Tite-Live présente un mélange de valorisations grâce à la fin des guerres civiles mais on un oeil très critique qui bride la compétion aristocratique (liberté) et l'idée qui se fait est une déchénace, de la décadence de Rome.

14/02/2019 Les auterus grecs ont des regards plus positifs sur le régime; on a perdu les livres d'Appien. Plutarque voit l'empire comme une bonne chose, mettant fin à la violence dans l'Orient. Le point

de vue de Dion Cassius est contrasté : sénateur proche des empereurs, il est issu d'une famille de Bythinie. D'une part, il donne plusieurs dates qui marque le début de l'Empire : 44 avec la mort de César où il annonce des présages de l'Empire ; en 31, preque à la fin du conflit entre Octavien et Marc Antoine, César le Jeune prend tout le pouvoir ; en 28, 2 discours sont véhiculés par Mécène et Agrippa auxquelles Dion Cassius raconte le débat sur la restauration de la République, qui a été aussi influencée par son opinion en tant que contemporain. Agrippa propose un retour à la République traditionelle romaine et Mécène propose un pouvoir monarchique. Pour Dion Cassius, l'année 27 est la date qui marque le début de l'Empire et fait d'Auguste, le modèle des autres princes du Principat. Il intègre l'analyse de la dissimulation et dit que ce régime est fondé sur le prinicpe de l'occultation sur la mort de la République. Il intègre un autre type de vision de nature polybienne (Polybe dit que la puissance romaine est due à la stabilité des institutions, qui ont un fondement mixte : un pouvoir monarchique, un pouvoir aristocratique et un pouvoir démocratique.) et parle d'un régime simple et binaire : des éléments monarchiques (monarchia) et des éléments démocratique (démokratia) pour l'aristocratie sénatoriale. Les auteurs chrétiens voient, dès l'Évangile de Saint-Luc, le principat d'Auguste est le Temps de l'Incarnation. Ils voient celle comme la convergence des 2 événements importants : Auguste est vu comme un instrument au service de Dieu. L'empereur est vu comme la tête d'un corps.

2) L'historiographie moderne • Ronald Syme, The Roman Revolution, 1939 Actuellement, 2 familles : – Travaux sur les institutions – travaux sur l'Empire, etc.

Séance 3 : Monarque ou magistrat ? On se pose la question sur la question de la fondation d'un nouveau régime, qui est basé sur l'exemplieria, c'est-à-dire l'exemplarité des ancêtres.

I – Imperium et prouincia dans les institutions républicaines Les Romains sont des pragmatiques, ainsi, il n'y pas de doctrines si ce n'est la libre compétition aristocratique. Cicéron parle des expédients nouveaux, c'est-à-dire, que quand les conditions l'exgient, l'innovation est toujours nécessaire.

1) L'imperium L'imperium, dont on pense être originaire de la royauté, est basé sur le pouvoir de commandement militaire et judiciaire (militae) ; il a aussi un volet civil afin d'intervenir dans le droit public (domi) dans la cité à Rome. Ils ne peuvent pas être assurer de manière simultanée. Ils sont distingués spacialement par la limite du pomerium. Ainsi, on ne peut pas avoir de soldats dans la ville et on ne peut pas rassembler des citoyens comme soldats dans la ville, cassant le volet militaire dans la ville. Le 1er janvier, il y avait une cérémonie religieuse où il était voté par la loi curiate et la proctection de Jupiter.

2) La prouincia Elle est une mission administrative ou militaire, confiée par un magistrat qui à l'imperium, mais la mission est de l'effectuer sur un territoire précis, donnant un sens territoiral et juridique à cette mission. Le premières provinces gérées par un gouverneur sont la Sicile et la Sardaigne. À l'époque républicaine, l'imperium militaire est assuré soit par un consul soit par un préteur quand ils sont en fonctions. Au fur et à mesure de l'augmentation des provinces, il y a de plus en plus d'anciens préteurs qui sont envoyés dans les provinces. Il y a aussi un priuatus, qui est un magistrat non élu (ancien préteur ou consul) qui a reçu une mission spéciale par le Sénat. Dans les cas d'urgence, il est délivrée des missions exceptionnelles : Pompée allant se battre contre Sartorius. À partir de 52, il est voté une loi (Lex pompeia de poruinciis) où on introduit une période d'attente de 5 ans entre une magistrature et une prouincia. De plus en plus, on use des privati. Auguste, devenu l'arbitre du jeu politique, use cette loi.

II – Les pouvoirs d'Auguste, dans la continuité de certaines pratiques tardo-républicaines Cela s'organise sur l'extension dans la dureté du temps et de l'espace de ses missions, qui marque la réalité de la grandeur de l'Empire, qui demande une forte unité.

1) Pompée On fait voter des lois pour assurer la durée du pouvoir de Pompée pour assurer les missions données à Pompée. – 67, lex Gabinia => pouvoirs pendant 3 ans dans le bassin méditérannéen pour lutter contre les pirates. – 66, lex Manilia => octroi de pouvoirs sans limite de temps dans les provinces orientales pour combattre Mithridate ; réorganisation orientale après avoir battu Mithridate. – 57, cura annonae (lex Cornelia) => octroi de la mission de ravitaillement de Rome en céréales dans l'ensemble de l'Empire (toutes les terres du monde connu). Ces 3 mandats sont étonnants, faisant exploser le cadre régulier. Les sénateurs prennent consciences qu'il faut unifier l'Empire sous un seul homme par des moyens exceptionnels.

2) César Discussions sur les ambitions de César mais certains pensent qu'il aurait pu être satisfait des pouvoirs qu'il disposait. Il cumule la dictature et le consulat et est vu comme au-dessus des autres pouvoirs. Ces cumuls ne sont pas les réels motifs à sa remise en cause, mais son comportement qui a fait craindre le retour de la royauté. Cependant, personne ne pense à établir la monarchie (vue comme une mise en esclavage) car la monarchia qui se met en 27 n'a jamais été une monarchie au sens classique du terme. Ainsi, les pouvoirs des empereurs ont toujours été celles de magistrats.

3) Le second triumvirat Expérience bizarre mais intéressante. Elle amène la disparition de la République romaine traditionelle. La Lex Titia, votée en novembre 42 donne un imperium consulaire complet pendant 5 ans et sur l'ensemble de l'Empire. Il est vu comme une innovation (Suétone parle d'une noui generis ; dynasteia par Dion Cassius), leur permettant de diriger la vie politique à Rome et dans

les provinces. Dans les calendriers durant le triumvirat, ils sont placés...


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