La théorie de l\'Autodétermination PDF

Title La théorie de l\'Autodétermination
Course Psychologie générale et différentielle 1
Institution Université de Lille
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cours de psychologie générale et différentielle, licence 3, 2ème semestre...


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Les motivations cognitives A. Guerrien

chapitre 1 : La théorie de l'Autodétérmination Une perspective privilégiée : la théorie de l'autodétermination (TAD) Deci (1975) – Deci et Ryan (1985) – Deci et Ryan (2002) Une construction progressive, cumulative Une macro-théorie Un « puzzle » incluant 5 théories constitutives (mini-théories) :

I. La théorie de l'évaluation cognitive (cognitive evaluation theory ; CET Deci, 1975) Point de départ : Deci, 1971 : Effet des agents renforçateurs sur l'intérêt pour une tâche. Une tâche est jugée +/- intéressante ; effet des renforçateurs externes sur l'intérêt et le plaisir à réaliser une tâche (= la motivation intrinsèque) → comment motivation extrinsèque peut moduler une motivation intrinsèque la motivation intrinsèque (MI) est celle qui amène un engagement dans une tâche pour l'intérêt et le plaisir qu'elle procure en elle même : la réalisation de cette tâche est un but en soi puisqu'elle est en elle-même satisfaisante une manifestation majeure de la MI : les comportements d'exploration et de jeu chez l'enfant le but de la CET est d'expliciter ce qui favorise ou nuit à la MI = décrire les effets de l'environnement social sur la MI des individus

2 types d'évaluations cognitives peuvent affecter la MI : •

le locus de causalité perçu : la MI diminue si l'individu perçoit la situation comme « contrôlante » (locus externe de causalité) : comportement perçu comme contrôlé/déterminé par l'environnement

les perceptions des compétences : la MI est tributaire de perceptions d'efficacité (cf défi optimal) mais toute intervention extérieure ne nuit pas forcément à la MI. L'environnement social peut évidemment contribuer, par ses feedbacks, à améliorer la compétence perçue, et favoriser un locus interne de causalité Ceci à condition que les feedbacks soient positifs et informationnels, càd renseignent sur la compétence •

exemple : Vallerand et Reid (1984) : effet des feedbakcs verbaux délivrés par l'expérimentateur sur la MI des participants tâche : rester en équilibre sur un stabilomètre ; jugée intrinsèquement motivante par les participants, 115 étudiants en EPS seuls 84 étudiants participent en réalité : ceux ayant un score modéré de MI pour cette tâche (pour éviter effet plafond)

3 conditions expérimentales : – feedbacks positifs : « il semble que tu possèdes une habileté naturelle à rester en équilibre » – feedbacks négatifs : « c'est facile, pourtant tu progresses lentement » – pas de feedback questionnaire de MI et de sentiment de compétence (SC) en début et fin de passation La MI progresse chez ceux qui reçoivent les feedbacks positifs, à la condition que ces feedbacks augmentent le SC, qui joue un rôle de médiateur La MI chute en cas de feedback négatif qu'entendre par feedback « informationnel » ? qu'il renseigne sur la compétence, sur un progrès, donne des informations permettant un progrès ultérieur De manière générale, risquent de nuire à la MI : • les récompenses • la compétition • les limites de temps • la surveillance • les contextes interpersonnels contraignants

II. La théorie de l'Intégration Organismique organisme = nos intérêts etc Deci et Ryan (1985) considèrent la dichotomie MI/ME comme trop restrictive, et envisagent différentes formes de régulation, placées sur un continuum d'autodétermination, reflet du locus de causalité perçu par l'individu : dans quelle mesure estime-t-il être à l'origine de son comportement ? Le locus de causalité est : interne si les comportements sont perçus comme volontaires, autonomes externe si le comportement est perçu comme initié par des facteurs externes Ceci aboutit à la définition de différents types de régulations motivationnelles, plus ou moins intériorisées, et placées sur un continuum d'autodétermination

Différentes formes de motivation extrinsèque, plus ou moins intériorisées : La réalisation de la tache est un instrument pour parvenir a un objectif qui lui est extérieur, obtenir des bénéfices (récompenses...) •

régulation externe : la raison du comportement est liée à une demande externe (obligation, contrainte...)



régulation introjectée : le compo est réalisé pour montrer qqchose aux autres (désirabilité sociale, éviter une culpabilité..) ou à soi-même (enjeu d'estime de soi...)



régulation identifiée : les raisons du compo sont liées à une bonne compréhension de son importance pour atteindre des objectifs autodéterminées



régulation intégrée : le compo est considéré comme étant volontaire et en harmonie avec d'autres compo que l'individu estime importants. Il est cohérent avec les valeurs partagées par celui ci

→ pas fixe, autodétermination peut évoluer/changer motivation déterminée ( régulations intégrée, identifiée, intrinsèque) et non déterminée (régulations externe et introjectée) : conséquences ne sont pas les mêmes

Différentes formes de motivation intrinsèque : •

MI aux sensations : « celle de l'individu qui effectue l'activité parce qu'elle lui permet de ressentir des stimulations plaisantes, d'excitation, d'amusement, d'esthétisme ou se plaisirs sensoriels » (Blais et al, 1993)



MI aux connaissances : « celle de l'individu qui effectue l'activité pour la satisfaction et le plaisir d'être en train d'apprendre de nouvelles choses » (Blais et al, 1993)



MI à l'accomplissement : « celle de l'individu qui effectue une activité pour la satisfaction et le plaisir d'être en train d'accomplir, de créer ou de relever un défi » (Blais et al, 1993)

III. La théorie des besoins fondamentaux Ryan et Deci (2002) les trois besoins psychologiques de compétence, d'autodétermination (autonomie) et d'appartenance sociale (ou d'affiliation) sont essentiels au dév et au bien-être psychologique de l'individu Besoin d'autodétermination (d'autonomie) : la personne a besoin de se percevoir comme la principale cause de ses compo : choix/contrainte ; autonomie/contrôle (deCharms, 1968) Besoin de compétence : besoin de se sentir efficace dans les activités entreprises. Les perceptions d'efficacité lors d'une activité procurent une satisfaction qui va accroître la motivation à poursuivre cette activité (White) Besoin d'appartenance sociale (affiliation) : besoin de se sentier reliée à des personnes importantes pour soi. Un versant cognitif : sentiment d'être compris, accepté, respecté. Un versant émotionnel : attachement émotionnel (Baumeiseter et Leary, 1995) → La satisfaction des 3 besoins est à la source de la MI : l'individu est intrinsèquement motivé pour une tâche parce que celle-ci lui permet de satisfaire ses besoins Si plaisir/intérêt a faire la tâche c'est parce que pdt qu'on fait cette tâche on satisfait nos besoins

IV. La théorie des orientations de causalité Deci et Ryan (1985)

différences interindividuelles dans les différentes formes de motivations, dans les orientations motivationnelles Orientation vers l'autonomie : tendance globale à agir en fonction des intérêts,à à rechercher des situations ou prédomine la MI, à rechercher l'autonomie Orientation vers le contrôle : tendance globale à agir en fonction des pressions externes et/ou internes, par ME Orientation impersonnelle : l'individu estime que le résultat de ses actions est lié à des événements qu'il ne peut pas contrôler (tendance à l'amotivation) → Des différences interindividuelles dans la motivation ? Hebb (1955), Zuckerman (1980), Huteau (1980) : Différences interindividuelles dans la recherche de stimulation Cloninger et al (1993) : variables de tempérament = recherche de nouveauté ; dépendance à la récompense

V. La théorie du contenu des buts Deci et Ryan (2000) ; voir cours 3, Sheldon (2002) : buts « auto-concordants » (objectifs plus ou moins en congruence avec nos intérêts, nos valeurs, enjeux au niveau du bien-être)

Dérivé de a Théorie de l'Autodétermination : le modèle hiérarchique de la motivation intrinsèque et extrinsèque (Vallerand, 1997) 3 niveaux : – motivation situationnelle = motivation pour une tâche donnée à un moment donné (ici et maintenant) , qqchose de ponctuel – motivation contextuelle = motivation qui concerne des domaines d'activités – motivation globale = renvoie aux tendances générales de l'individu (orientation vers autonomie, contrôle...), relève + de la personnalité, variable composantes horizontales : – facteurs sociaux : – médiateurs, déterminants – type de motivation – conséquences : cognitives, affectives, comportementales horizontalement : un chaîne : facteurs sociaux → médiateurs → motivation → conséquences flèches : un processus dynamique : la motivation à un niveau donné est susceptible d'être influencée par la motivation au niveau proximal : • effets top-down : la motivation globale est susceptible d'influencer la motivation contextuelle, qui peut à son tour avoir un impact sur la motivation situationnelle • effets bottom-up : la motivation au niveau situationnel peut influencer la motivation contextuelle, qui peut à son tour influencer la motivation globale → a permis de valider des questionnaires pour chaque niveau...


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