Schémas argumentatifs faillibes et Sophismes Logique Informelle PDF

Title Schémas argumentatifs faillibes et Sophismes Logique Informelle
Course Les institutions judiciaires
Institution Université de Liège
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Schémas ...


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THOMAS GEHENOT 2017-2018 BAC 1 DROIT

Logique Formelle et Argumentation Juridique Deuxième Partie : Schémas argumentatif faillibles et sophismes -Paralogisme ou sophisme : Raisonnement qui paraissent raisonnables tout en ne l’étant pas. -Sophistique : Sagesse apparente mais sans réalité, l’art d’avoir toujours raison. -Un sophiste : Un homme qui tire un profit de cette sagesse apparente mais non réelle. Deux défauts : ➢ Un seul sophisme peut inclure des tas d’erreurs. ➢ Le Sophiste force le trait du sophisme qu’il dénonce. Pour palier à cela, on va parler des sophismes non pas comme un raisonnement toujours faux mais comme un usage abusif de raisonnement qui eux, sont valides.

1 Questions critiques Un usage abusif est quand la conclusion pourrait être fausse même si les prémisses sont vrai. Il faut donc se poser des questions critiques et s’en servir comme check-list de prémisse implicite du bon usage du schéma d’inférence et également fournir des pistes de contre argumentation.

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2 Vue d’ensemble de gros Schéma sophistiques 2.1 Argument d’autorité ou ad verecundiam ou Information prise à la bonne source

Si A (Bush) n’est pas une source fiable, ce schéma peut faire l’objet d’un usage abusif (sophistique) Si on rajoute une prémisse implicite (rouge), là, on peut être sûr que le raisonnement est déductivement valide. Question critiques pour ce raisonnement : ➢ Qu’est-ce qui met A en position de savoir que p ? dispose-t-il de bonnes raisons d’affirmer p ? ➢ A est-il généralement fiable ? est-il fiable sur ce point ? ➢ Ce qu’affirme A coïncide-t-il avec ce que d’autres sources disent de p? ➢ p est-il plausible ?

2.2 Ignoration elenchi ou argument qui manque sa cible

Les prémisses ne permettent pas de justifier la conclusion étant donné que cela ne vise pas le fait que l’euthanasie est une bonne loi. L’homme de paille : Le principe est de se construire un adversaire fictif en caricaturant les thèses à combattre de manière à leur ôter toute consistance et à les rendre plus facilement réfutables. (Même schéma qu’au-dessus)

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Ici, on attribue aux Ecolos une thèse qui est une carricature grossière, il aura raison contre l’homme de paille mais pas contre le véritable adversaire. Dans les deux cas, peut-être que le raisonnement est bon mais il ne peut pas contribuer au débat étant donné qu’on ne répond tout simplement pas à l’interlocuteur.

2.3 Ad passiones (poluli) ou démagogie -Démagogie : Remplacer une argumentation appropriée par un appel efficace à l’enthousiasme du public en jouant sur ses cordes sensibles.

Pour admettre une chose aussi grave, il faut des arguments solides. Jouer sur la fierté nationale court-circuite la pertinence de l’argumentation. Pour réellement convaincre un auditoire, il faut obtenir l’adhésion rationnelle.

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3 Schémas de généralisation et d’analogie 3.1 Raisonnement inductif -L’induction : Consiste à inférer une loi générale d’une multitude de cas semblables.

Ce schéma n’est pas déductivement valide mais est très souvent utilisé.

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3.1.1 Généralisation hâtive

Consiste à tirer des lois générales d’une série manifestement limitée de cas particuliers (= « ceux que je connais »)

3.1.2 Echantillonnage biaisé

Production d’une généralisation à partir d’un échantillon de cas manifestement non représentatif de la population globale.

3.1.3 Omission de restrictions

Attribue un objet de manière générale et absolue une propriété qui ne lui revient que dans un cas précis (=fort uniquement à l’épée)

3.1.4 Confusion des propriétés essentielles et accidentelles ou Fallacia accidentis

Prend pour essentielle et inévitable une propriété accidentelle, qui ne lui revient en fait qu’occasionnellement et dans certaines circonstances particulières.

3.1.5 Fausse extrapolation

Lorsque l’on détermine des données inconnues à partir des données connues de manière abusive.

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THOMAS GEHENOT 2017-2018 BAC 1 DROIT Questions critiques : ➢ Les cas observés étaient-ils suffisamment nombreux pour pouvoir prétendre être représentatifs de l’ensemble des cas du genre ? ➢ Les cas observés étaient-ils typiques ? ➢ A-t-on de bonnes raisons de penser que les observations n’ont pas été faites dans des circonstances particulières qui rendraient problématique la généralisation ? ➢ A-t-on de bonne raison de penser que le groupe est uniforme ?

3.2 Raisonnement par analogie -L’analogie : Cela consiste à attribuer à un cas particulier les propriétés d’un autre cas particulier sur base de leurs ressemblances.

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3.2.1 Fausse analogie

Les cas particuliers peuvent différer sur d’autres aspects qui sont précisément en jeu dans l’inférence. Ici, on évalue ce qu’un étudiant sait ou ne sait pas alors que l’avocat vérifie ce dont il n’est pas certain. L’argument par l’exemple :

S’appuie sur un exemple parlant pour constituer implicitement une règle d’après laquelle il conviendra de juger une autre situation. L’argument du précédent :

Même chose que celui par l’exemple mais fréquemment utilisé en droit.

Argument a pari :

Consiste à inférer que ce qui vaut explicitement pour un cas vaut aussi pour un autre cas similaire même si la règle ne le désignait pas explicitement.

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THOMAS GEHENOT 2017-2018 BAC 1 DROIT Argument a contrario :

Il s’agir d’argumenter à l’envers l’analogie Il s’agit ici d’une application totalement valide.

Argument a fortiori ou « d’autant + » :

S’appuie sur l’argument a pari, il énonce que ce qui vaut pour l’un ne vaut pas un cas similaire de manière plus forte.

Argument de double hiérarchie :

Consiste à s’appuyer sur une hiérarchie vraie pour imposer une fausse hiérarchie.

L’argument de symétrie :

Consiste à fonder l’adhésion à une thèse sur l’adhésion à une autre thèse qui présente avec elle une analogie fondée sur des liens de symétrie.

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THOMAS GEHENOT 2017-2018 BAC 1 DROIT Métaphore :

Ces métaphores peuvent être analogiques si on les prend à la lettre.

Toutes ces variantes de l’analogie montrent que, même si l’on détecte des différences entre des cas particuliers que le raisonnement unit, cela ne relève pas du sophisme car en analogie, il est presque obligatoire de démontrer qu’une analogie est bien + qu’une simple analogie ou sinon, elle ne vaudra rien. Questions critiques : ➢ Le nouveau cas est-il bien similaire aux anciens cas sur tous les aspects significatifs pour la propriété concernée ? A-t-on de bonnes raisons de penser qu’il n’y a pas, entre les cas, des différences significatives pour cette propriété ? ➢ A-t-on vérifié si le nouveau cas n’est pas également similaire à d’autres cas qui n’ont pas la propriété concernée ?

3.3 Analogies entre les touts et leurs parties

-La méréologie : Formule des lois caractérisant les rapports de touts à leurs parties « Si a est une partie de b et que b est une partie de c, alors a est une partie de c »

Nous allons ici voir des contre-exemples :

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3.3.1 Attribution illégitime de propriétés des parties au tout ou « Fallacia Compositionis »

Il s’agit d’un raisonnement qui consiste à attribuer à un tout des propriétés qui appartiennent à ses parties, mais qui ne lui sont pas nécessairement transmises Variante :

Consiste à attribuer à un ensemble ou une classe certaines des propriétés qui reviennent seulement à ses membres et que lui ne sont pas nécessairement transmise. Questions Critiques : ➢ A-t-on des raisons de penser que cette propriété est héréditaire au regard de l’agrégation en tout ou en ensembles ? ➢ La propriété peut-elle être attribuée au tout indépendamment de l’organisation de ses parties ? ➢ Le tout est-il du même ordre (et susceptible des mêmes propriétés) que ses parties ?

3.3.2 Attribution illégitime de propriétés du tout aux parties ou « Fallacia Divisionis »

Consiste à attribuer aux parties d’un tout des propriétés qui ne reviennent uniquement qu’au tout et non nécessairement transmit aux parties. Variante :

Consiste à attribuer aux membres d’un ensemble des propriétés qui reviennent à l’ensemble.

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THOMAS GEHENOT 2017-2018 BAC 1 DROIT Questions Critiques : ➢ La propriété qu’a le tout lui vient-elle de ses parties ou de leur organisation ? ➢ Les parties sont-elles du même ordre (et susceptibles des mêmes propriétés) que le tout ? Sophisme du Parieur

Consiste à placer la probabilité d’un évènement particulier (1 chance sur 2) à partir de la probabilité de la série d’événements dans laquelle on s’insère (1 chance sur 211)

Question Critique : ➢ Les événements de la série sont-ils indépendants les uns des autres ?

4 Schémas Causaux

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4.1 Post hoc ergo propter hoc

Consiste à confondre précéder et causer. (temporel) Questions critiques : ➢ L’événement a est-il le seul à avoir précédé l’événement b ? ➢ Les événements a sont-ils généralement suivis d’événements b ? ➢ Il y a-t-il une théorie expliquant en quoi a pourrait causer b ?

4.2 Cum hoc ergo propter hoc

Consiste à mettre en corrélation deux choses qui ne doivent pas l’être qui font que si l’un diminuerait, l’autre diminuerait également et inversement. Questions critiques : ➢ ➢ ➢ ➢

La corrélation entre les deux phénomènes est-elle significative ? Il y a-t-il plus de raison de penser que a cause b que l’inverse ? Il y a-t-il une théorie expliquant en quoi a pourrait causer b ? Peut-on exclure qu’a et b soient causés par un facteur commun ?

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4.3 L’argument de la meilleure explication

P entraine souvent Q donc si PQ P est suffisant mais pas nécessaire

. Incorrecte mais rend plausible le fait qu’il soit peut-être pompier.

Questions Critiques : ➢ Le lien conditionnel entre p et q exprime-t-il une condition nécessaire et suffisante ou seulement une condition suffisante ? ➢ Si p n’est pas condition strictement nécessaire de q, est-il néanmoins vrai que p est le plus souvent vrai quand q est vrai ? ➢ A-t-on de bonnes raisons de penser que, dans le cas présent, il n’y a pas de meilleure explication que p à la vérité de q ? ➢ Le cas échant, en quoi p serait-il une meilleure explication de q que la (ou les) autres explication(s) possible(s) ? Le Corax :

Consiste à rejeter la meilleure explication apparente au no du fait que sa grande vraisemblance permet de penser que tout a été précisément

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THOMAS GEHENOT 2017-2018 BAC 1 DROIT artificiellement construit pour la rendre vraisemblable.

Tout indique que la conclusion serait vrai mais comme tout semble parfait, elle serait fausse et ce ne serait qu’un complot.

4.4 Pente savonneuse

On présuppose que tout va nécessairement s’enchainer pour passer du racket au vol à main armée. On juge déjà en tant que grand délinquant et non comme un petit racketteur.

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4.4.1 La marche triomphale

Même chose que la pense savonneuse mais là, tout est positif.

Questions critiques : ➢ Quelles sont toutes les étapes qui séparent le premier pas de la conséquence finale à l’aune de laquelle on l’évalue ? ➢ Quelle est, pour chacune, leur probabilité de réalisation si l’étape précédente est réalisée ? Quelles sont les conditions supplémentaires nécessaires à la réalisation de cette nouvelle étape ? ➢ Quelle est éventuellement, pour chacune, leur probabilité de réalisation même si l’étape précédente n’est pas réalisée ? Est-elle nettement inférieure à la probabilité de réalisation si l’étape précédente est réalisée ? ➢ A-t-on de bonne raison d’exclure l’existence de moyens spécifiques pouvant empêcher la réalisation de l’étape suivante ?

5 Schémas pratiques 5.1 L’argument d’après les règles

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THOMAS GEHENOT 2017-2018 BAC 1 DROIT On recommande dans cette situation C l’action M car d’habitude, elle marche bien.

Le fait qu’une chose est ce qu’on fait habituellement n’est pas forcement la meilleure chose à faire. On confond le sens de la normalité (=Probabilité, etc…) et normalité (=Bien et mal)

Questions critiques : ➢ De quel type de règle ou de norme s’agit-il ? Norme juridique ? Norme morale ? Norme statistique ? D’où vient cette règle et qu’est-ce qui la fonde ? Pourquoi faudrait-il la suivre ? ➢ A-t-on de bonnes raisons de pense qu’il n’y a pas d’exception à cette règle, ou qu’elles ne doivent pas être prises en compte ? ➢ A-t-on de bonnes raisons de penser qu’il n’y a pas d’autres règles qui peuvent prévaloir sur la règle en question ? ➢ Quelles bonnes raisons la majorité des gens a-t-elle d’agir ainsi ?

5.2 L’argument d’après les précédents Ce qui vaut pour lui devrait valoir pour moi.

Parce que lui commet une faute, j’ai le droit d’en faire une aussi.

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5.3 L’argument par les conséquences

Ici, arrêter ses études ne garantira pas de trouver un travail. Questions critiques : ➢ L’action M a-t-elle d’autres conséquences que C ? Le cas échéant, sont-elles positives ou négatives ? ➢ L’action M est-elle condition suffisante de C ? Sinon, avec quelle probabilité l’action M mènera-t-elle à C ? Principe de précaution :

Pour éviter une conséquence en cascade néfaste, on bloque.

Questions critiques : ➢ Quelles sont toutes les étapes qui séparent le premier pas de la conséquence finale à l’aune de laquelle on l’évalue ? ➢ Quelle est, pour chacune, leur probabilité de réalisation si l’étape précédente est réalisée ? Quelles sont les conditions supplémentaires nécessaires à la réalisation de cette nouvelle étape ? ➢ Quelle est éventuellement, pour chacune, leur probabilité de réalisation même si l’étape précédente n’est pas réalisée ? Est-elle

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THOMAS GEHENOT 2017-2018 BAC 1 DROIT nettement inférieure à la probabilité de ‘réalisation i l’étape précédente est réalisée ? ➢ A-t-on de bonnes raisons d’exclure l’existence de moyens spécifiques qui pourraient empêcher la réalisation de l’étape suivante.

5.4 Argument du coût-bénéfice

Préféré l’action qui a le coup moindre et si elles ont le même coup, on choisit celle qui rapport le +.

Argument décisif :

Consiste à attacher une importance à l’action dont l’impact est le plus grand.

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THOMAS GEHENOT 2017-2018 BAC 1 DROIT Argument du sacrifice :

Ce n’est pas parce qu’on y consacre beaucoup de temps que cela justifie que c’est bien. Argument du gaspillage :

Consiste à plaider en faveur de la poursuite d’un processus au nom du gaspillage qui représenteraient les efforts consentis jusqu’à présent pour maintenir ce processus.

Questions critiques : ➢ Le calcul coûts-bénéfices pour l’avenir est-il bien effectué en laissant de côté les pertes/sacrifices précédant qui ne peuvent de toute façon pas être récupérés ? ➢ Toutes les conséquences annexes des actions M et M’ ont-elles été prises en compte ? Certaines de ces conséquences sont-elles plus souhaitables que d’autres ? ➢ Tous les coûts ou sacrifices annexes que représentent les actions M et M’ ont-ils été pris en compte ? Certains de ces coûts ou sacrifices sont-ils plus lourds que d’autres ? ➢ Les actions M et M’ elles-mêmes sont-elles équivalentes ?

5.5 Passage d’une argumentation théorique à une argumentation pratique

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5.5.1 Ad consequentiam

Consiste à subordonner la question de la vérité d’une thèse à celle des conséquences pratiques de son affirmation.

5.5.2 Ad baculum

Consiste à persuader un opposant de renoncer à une thèse en soulignant les conséquences fâcheuses auxquelles lui-même s’exposerait si la vérité de cette thèse était reconnue.

5.5.3 Ad carotam

Consiste à convaincre quelqu’un de la vérité d’une thèse en soulignant les conséquences positives dont lui-même bénéficierait si la vérité de cette thèse était reconnue.

5.5.4 Ad misericordiam

Implore la pitié d’une personne en insistant sur les conséquences que l’on va recevoir. Question critique : ➢ S’agit-il bien de légitimer une action et non d’établir la vérité d’une thèse ?

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6 Fondement des prémisses Avant même de commencer à tirer des conclusions des prémisses, il faut avoir la garantie que ces prémisses soient vraies.

6.1 Information prise à la bonne source

BONNE CHOSE

6.1.1 Témoignage

Elle l’a vu donc c’est vrai

6.1.2 Autorité de l’expert

Il est médecin légiste donc il sait mieux que nous.

6.1.3 L’autorité de jure

Il est habilité à se prononcer sur la faute.

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6.1.4 L’autorité de chose jugée

Parce qu’un autre tribunal l’a dit, il n’est pas possible de dire le contraire même s’il s’agit d’un autre litige. MAUVAISE CHOSE

6.1.5 Ad verecundiam

On l’intimide en disant que si un grand homme l’a dit, c’est qu’il est une bonne source.

6.1.6 Ad fidem

Ce que la religion dit est une bonne source.

6.1.7 Ad antiquitatem

Ce qui est ancien est forcément vrai.

6.1.8 Ad novitatem

Ce qui a été dit en dernier est forcément vrai.

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6.1.9 Ad Populum

Ce que beaucoup de gens pense est vrai. Questions critiques : ➢ Qu’est-ce qui met A en position de savoir que p ? A dispose-t-il de bonnes raisons d’affirmer p ? S’il s’agit d’un témoin, est-il dans de bonnes conditions (physiques, environnementales) d’observation ? S’il s’agit d’un expert, quelles sont ses compétences exactes en la matière ? ➢ A est-il généralement fiable ? Est-il fiable sur ce point ? ➢ Ce qu’affirme A coïncide-t-il avec ce que d’autres sources disent de p (y compris autres témoignages, avis d’experts) ? ➢ P est-il, par ailleurs, globalement plausible (compatible avec notre système de connaissances) ? ➢ A a-t-il vraiment dit que p ? l’a-t-il bien affirmé dans les termes qu’on lui prête (est-il correctement cité ? a-t-il par ailleurs nuancé son propos ?

6.2 Suspicion légitime

Comme Madame X est connue pour dire des cracks, on ne la croira pas.

Questions critiques :

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THOMAS GEHENOT 2017-2018 BAC 1 DROIT ➢ A est-il le seul à affirmer que p ? A-t-on de bonnes raisons de penser que d’autres sources (autre témoignages, avis d’experts, etc…) n’affirmeraient pas p ? ➢ A-t-on vérifié que A ne faisait pas valoir de bonnes raisons d’affirmer p ? ➢ Les critiques adressées à A sont-elles fondées ? sont-elles de nature à mettre en doute la fiabilité de A dans ce cas précis et sur cette affirmation précise ? ➢ Peut-on considérer que p n’est, par ailleurs, pas globalement plausible (compatible avec notre système de connaissance) ?

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