Sciences de l\'éducation PDF

Title Sciences de l\'éducation
Course Sciences de l'éducation
Institution Université de Bordeaux
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Summary

Licence 2 psychologie
Sciences de l'éducation
Cours de M Sarrary...


Description

SE - Cours 5 17/03 Bernard Sarrazy

Taper son nom et prénom, rubrique enseignement pour trouver définition (dans didactique). Quand on parle d’enseignement ce n’est pas uniquement au sens institutionnel du terme. Lorsqu’on parle d’enseignement, on parle d’une modalité éducative où se manifeste l’action d’enseigner. Il n’y a pas de mathématiques sociales. Exemple : la boulangère pour rendre la monnaie, elle additionne et ne soustraie pas. Comment se créent des identités de genre et comment elles se modifient ? Hétérochromie de genre : transformation de la féminisation de certaines professions (ex : chauffeur de bus)….. Certains métiers ne se modifient pas trop .. instituer : cela marque un statut. C’est celui qui institue et ….. Le terme professeur des écoles est un terme assez péjorant, méprisant.

Ecole primaire : école maternelle + élémentaire. C’est un des rares métiers où on travail sur l’humain et qu’on peut voir un résultat (de part les apprentissages). «!Les Mines!», Rousseau, c’est l’ouvrage qui a crée l’enfance. «!Parole de maitre, parole d’élève!». Ce sont des lettres qui ont été envoyées à France inter. Dans ces lettres on peut trouver des témoignages d’anciens élèves, ou des professeurs qui ont été marqués par certains élèves. Il y a des lettres qui permettent de mesurer la dimension humaine de ce métier. Et des lettres dramatiques : une petite fille qui était toujours placée au fond et qui n’était jamais interrogé, il a fallu qu’elle attendre le CM2 pour comprendre que c’était parce qu’elle était juive. Peinture 16 et 17ème : les enfants sont représentés comme des adultes en miniature.

Drames pour les enfants qui sont en CLIS : ils sont considérés handicapés par l’école mais pas par la société. Ils sont considérés comme des cas sociaux mais pas comme des handicapés pour la société. Le deuxième drame est que ce sont des enfants dont l’intelligence sociale est normale (quelques difficultés dans l’appropriation des savoir et connaissances), ils sont stigmatisés. Du même coup ils sentent cette marginalisation à l’école (placement dans une classe spéciale), et ce développement social et psychologique qui est normale. Lorsqu’on est rejeté et suffisamment intelligent pour en prendre conscience c’est dramatique. 2 drames pour les enfants de CLIS : - Ils d’une intelligence sociale normale (quelques difficultés dans l’appropriation des savoirs et connaissances) mais ils sentent cette marginalisation à l’école et le développement social et sociologique est normale. - Ils sont considérés comme des enfants handicapés pour l’école mais non pour la société.

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I - Nébuleuse qui est l’éducation Définition de Durkheim. Définition de la notion d’apprentissage : «! l’apprentissage est une transformation dans les manières de penser, d’agir et de faire (de se conduire)!», Sarrazy. Commentaire de cette citation : - L’apprentissage n’est pas toujours associé (comme c’est le cas dans le langage ordinaire) à une positivité (exemple : c’est bien et intéressant d’apprendre). C’est faux car on peu apprendre des choses fausses, erronées ou pas exactes. Sans parler seulement de la valeur morale de l’apprentissage. On pare d’apprentissage qui se réalisent malgré nous, ce qui nous éduque et qui viennent faire obstacles aux apprentissages suivants. Exemple : on a apprit les nombres naturels. Pour s’assurer que l’on connaissait bien les nombres entiers, l’institutrice nous a fait opérer sur les nombres entiers : trouver un nombre entre deux nombres (par exemple). Dessin du canard-lapin (dessin que l’on peut à la fois voir comme un lapin et un canard). Un règle est un canard lapin. Il y a une règles universelle qui est tu ne tueras pas. # Toutes les règles sont des canard-lapin. Exemple : train arrive devant une bifurcation, sur la voie de droite : 7 hommes, sur celle de gauche : 1 homme. S’il tire la manette il ira sur la voir de gauche, s’il ne fait rien il restera sur celle de droite. Question morale ici : il est obligé de tuer 7 ou 1 personnes, donc qu’est-ce qu’il devra faire? C’est la question morale de «!tu ne tueras point!». Imaginons maintenant la même situation, mais la personne seule et notre père. Ou autre situation : la personne seule est notre père , et à droite parmi les 7 personnes il y a notre frère. Il y a toujours l’idée d’une règle canard-lapin. On peut donc apprendre des choses sans qu’on nous l’ait enseigné des choses erronées ou fausses. Qu’est-ce qu’il y a entre 2 et 3? Un enfant au CP dit «!rien!». mais l’institutrice ne dit pas qu’il y a des décimaux. Lorsqu’on va apprendre les nombres décimaux, rationnels, l’ancien apprentissage vient créer des conflits avec les nouveaux apprentissages (nombres entiers appris auparavant). Il faut donc

reconstruire l’idée fausse Lorsqu’on va apprendre les décimaux, rationnels, l’ancien apprentissage vient créer des conflits avec les nouveaux apprentissages (nombres entiers appris auparavant). Exemple : la plupart des enfants qui arrivent en 6ème font cette erreur : 12,41 > 12,6 Lorsqu’on apprend la multiplication, le produit est toujours plus grand. En CM1, lorsqu’on apprend la multiplication avec les décimaux, cela ne marche plus.

- L’apprentissage est à considérer comme un phénomène anthropologique (lié à la culture). Exemple : les enfants qui rentrent au CP sont des enfants qui sont convaincus qu’ils savent compter. Parce qu’a l’école maternelle ils ont appris à compter, jusqu’à 100 pour certains, cet apprentissage a souvent été relayé avec l’apprentissage de la famille.L’enfant est donc convaincu qu’il sait compter. Phénomène anthropologique : dans la tribut de la famille, culture familiale, l’enfant sait compter. Dans la tribut des instituteurs c’est tout autre chose. Normalement les instituteurs auraient dû lire Jean Piaget et la construction du nombre chez l’enfant. Dans cet ouvrage, il a montré qu’il y avait un modèle unique du développement qui était le modele de l’équilibration. On se rend compte que savoir compter est très loin de se limiter à la comptée numérique. On peut très bien savoir compter sans la comptée numérique. On peut

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comparer des unités sans compter numériquement (par exemple à l’aide d’une phrase : un mot pour une personne). Le comptage par modalité numérique n’est qu’une modalité possible. Exemple : si on demande à l’enfant de 5 ans depuis combien de temps il est né, il ne sait pas répondre. En réalité, on se rend compte que la notion de nombre n’est pas stabilisée (pour ces jeunes enfants). Les enfants qui sont conservant (qui ont acquis la notion) ont acquis la réversibilité et la compensation. Exemple de la pâte à modeler : quand on fait une boule, et en gardant la même quantité de pâte à modeler, on fait une ficelle, les conservant savent qu’il y a la même quantité de pâte. Sinon ils ne sont pas conservants. L’enfant qui est conservant va se centrer sur une dimension. La quantité n’est pas conservée lorsque l’enfant, pour compter doit avoir l’énumération, c’est-à-dire la compétence qui consiste à compter une fois et une seule sans prendre en compte du nombre de fois. Lorsque l’on compte, on établit un ordre par l’énumération. Le dernier compté n’est pas une propriété de cet objet là en particulier, c’est une propriété de l’ensemble (cardinalité). L’enfant n’a pas appris le concept de nombre. Les apprentissages qui se réalisent viennent faire obstacle à la compréhension du nombre. Pour la plupart des familles, l’enfant sait compter dès lorsqu’il connaitra la continuité numérique. Pour d’autres tributs, ce n’est pas le cas. Il y a une variabilité énorme dans la façon de percevoir qu’un enfant sait compter. Lorsqu’on va dire qu’un enfant sait lire, il faut avant tout le faire lire. Il faut choisir ce que l’on va lui faire lire. On va provoquer une situation à partir de laquelle on va déterminer s’il sait lire ou pas. Pour savoir lire il doit comprendre ce qu’il lit. Très régulièrement, on peut penser qu’on ne sait pas lire du fait qu’on ne comprend pas les mots qui sont dans l’ouvrage lu. On voit bien que l’apprentissage est un phénomène anthropologique: - Critères variables - Situation à partir de laquelle on va dire qu’on sait lire ou non. L’apprentissage est un processus qui se marque par des transformations de conduites qui n’est pas forcement une continuité et qui est un apprentissage anthropologique.

II - Spécification des 2 grandes composantes de l’éducation Durkheim, 1922 «!L’éducation est l’action exercée par les générations adultes sur celles qui ne sont pas encore mûres pour la vie sociale. Elle a pour objet de susciter et de développer chez l’enfant un certain nombre d’états physiques, intellectuels et moraux que réclament de lui et la société politique dans son ensemble et le milieu spécial auquel il est particulièrement destiné.» 1ère idée importante : on échappe pas à l’éducation. Elle est générale. On échappe pas à cette action, qu’elle soit volontaire ou non, consciente ou non. on est éduqué malgré soit, et on éduque malgré nous, de part ce que nous faisons. Il y a une éducation inconsciente. —> L’éducation concerne aussi bien les enfants que les adultes. On change tous au cours du temps et nous avons sans cesse besoin de nous adapter à notre environnement (socialiser, éduquer). Ici on n’utilise pas enseignement par son terme institutionnel. On parle d’enseignement, dès lorsqu’il y a l’intention explicite de transformer la conduite d’un autre ou d’un groupe d’autre. Exemple : un enfant de 3 ans peut enseigner à un autre. En revanche, si quelqu’un imite quelqu’un d’autre, celui qui imite n’est pas enseigné. Il faut enseigné en montrant.

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D’un côté, il y a l’éducation inconsciente et de l’autre côté il y a l’éducation informelle. L’éducation informelle est un processus (qui s’inscrit dans le temps) d’incorporation des normes (processus normatifs), des valeurs propres à une société ou un groupe social, à moment donné. Ces apprentissages sont beaucoup plus importants, à la fois en quantité et en pérennité. «!Ce qui est apprit par corps (manière de s’habiller, de se déplacer..), n’est pas quelque chose que l’on a mais quelque chose que l’on est!». Bourdieu. La plupart du temps ce sont des apprentissages qui ne sont pas naturelles, quand on est né on est pas arrivé avec. C’est quelque chose qui s’est construit. Ces apprentissages issu de l’éducation informelle sont la plupart du temps inconscient, mais ceux qui nous les ont transmis n’en n’ont pas conscience la plupart du temps.

Hall était anthropologue américain. Il avait un ami à lui qui était proviseur d’un lycée cosmopolite. Dans les années 50, aux USA dans un lycée cosmopolite, le proviseur observe régulièrement qu’à la pause, les étudiants vont sur la terrasse et tombent de cette terrasse. Le proviseur, qui a un ami anthropologue Edward Hall, va lui demander d’observer ces lycéens. Il en déduit que cela est dû à la distance à laquelle les lycéens se placent pour discuter. Cette distance est variable en fonction des pays/des cultures. Plus la personne vient du sud, plus la distance est petite. Plus la personne est nordique, plus la distance est grande. La distance sociale obéit à une distance sociale réglée est précise. Ces quelques centimètres suffisent à provoquer un malaise. Ex!: quand un colombien parle avec un canadien, le colombien se rapproche mais le canadien se recule. Le colombien continue de se rapprocher de son correspondant etc. jusqu’à ce que le canadien chute. Hall étudie la proxémique qui étudie les modes de construction, les investissements de l’espace en fonction des cultures. Il étudie la manière d’investir les espaces dans son ouvrage «!langage silencieux!». Selon nos cultures, nous avons des stratégies de positionnement différentes. Il y a bien des apprentissages qui se sont produits chez les colombiens comme chez les canadiens, par exemple. Ces apprentissages ne sont pas propres à l’espèce humaine. Ce sont des apprentissages produits et qui trouvent leur source dans des ressources, des pratiques totalement inconscientes. Ceux qui nous les ont transmis n’avaient aucune conscience qu’ils nous transmettaient quelque chose. C’est un construit social anthropologue car c’est variable en fonction des cultures. Cet apprentissage est totalement inconscient. Ces formes de transmission sont appelées par Pierre Bourdieu des apprentissages par corps. Mauss, le neveu de Durkheim a écrit sur les usages des apprentissages des corps dans son ouvrage «!Les techniques du corps!» (1934) —> C’est l’étude de la proxémique qui étudie les modes de construction, les investissements de l’espace en fonction des cultures.

3 types de distances sociales : - Distance intime (ça n’est pas la distance sociale à laquelle on va se positionner pour demander son chemin dans la rue ou commander une baguette). - Distance sociale : c’est la norme. - ?

Jugement de gouts. Bourdieu a fait un travail empirique dans les années 80’ sur la fabrication des jugements de gouts dans «!La distinction!». Il essaie de montrer comment ces jugements de gouts sont loin d’être intimes et personnels comme on le penserait. Dans cet ouvrage, Bourdieu va interroger les gens sur leurs gouts (musicaux, alimentaire, vestimentaire… jugements esthétiques en général). Il se rend compte que les gouts, l’espace des gouts est complètement ajusté à l’espace social, position social des gens. Il observe des régularités fortes. Ce qui devient étonnant c’est la régularité. Les jugements de gouts sont issus d’une conception sociale.

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Exemple : Les cadres sont plus poissons que cassoulet. Bourdieu réfère ces jugements à ce qu’il appelle les fonctions objectives d’un individu. Relation entre besoins énergétiques et rétribution. Bourdieu dit que les ouvriers déclarent aimer ce à quoi ils sont destinés (ce qu’ils sont obligé de manger pour avoir un apport énergétique suffisant). Les choix que les gens réalisent se déterminent dans des contextes qu’ils n’ont pas choisi. «!Les agents sociaux font des choix mais ne choisissent pas le principe de leur choix!». Cela résume les jugements de gouts. Bach, à la sortie de la guerre, était considéré comme celui qui prouvait produire quelques gammes pour les apprentis pianistes. Dans les années 50’, diffusion du jazz américain a fait connaitre Bach. Exemple : conduire des apprentissages qui conduisent à d’autres apprentissages. Education thérapeutique du patient atteint de maladies chroniques (diabète, artériopathie)=. Il faut les éduquer dans l’alimentation (faible en graisse animale : charcuterie). On voit bien que l’interdiction médicale ne porte pas sur une interdiction d eta graisse animale mais aussi sur une négation. Nos manières de nous comporter définissent nos formes identitaires. Début du 20ème siècle, la belle femme était ronde, ongles longs, peu laiteuse. C’était les critères de beauté. Les femmes les plus fortunées avaient une ombrelle qui avait pour fonction de se protéger du soleil. Les robes d’été en dentelles, manches longues pour l’été. La blancheur de la peau était un critère de beauté extraordinaire. A l’époque, 80)95% de paysans. La plupart des femmes n’avaient pas le loisir d’avoir les ongles longs, elles étaient au soleil avec les travaux dans les champs. et étaient bronzées. Elles n’avaient pas la possibilité de se couvrir dans les champs pendant qu’elles travaillaient. Dans les années 60’, mécanisation importante, arrivée des tracteurs qui vont remplacer les animaux et les hommes : désertification des campagnes. Il y a l’exode rural, les femmes partent dans les administrations et les hommes dans les usines. Les femmes vont investir les villes, moins se déplacer, peaux blanches, embonpoint va se developper donc renversement de situation. Les salons de bronzage ouvrent où les gens vont exposer leur corps en payant et tout en sachant que cela peut être dangereux pour leur peau. on voit comment ces critères de changements de gout perçus comme singuliers. Montrer ses poils était normal pour sa position sociale.

A - L’éducation formelle : enseignement Pour les anglo-saxons, c’est le schooling (enfants scolarisés). B - L’éducation informelle : ce que les sociologues appelleraient en partie socialisation Pour les anglo-saxons, c’est le non-schooling : c’est tout ce que l’on apprend qui ne nous a pas été enseigné.

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