TD 1-Dvlpt-du-langage Attachement docx PDF

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Course Psychologie du Développement
Institution Université de Rouen
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TD 1 Dvlpt du langage, de la communication et de la sociabilité Les besoins fondamentaux du bébé : Besoins physiologiques et besoins d’attachement Fondements de la théorie de l’attachement : Entre 1940 et 1970 Le phénomène d’empreinte de Lorens (1941 ; 1970) : Empreinte = mise en place, définitive, d'un lien entre un déclencheur extérieur et un comportement instinctif. Elle est commandée par des circonstances. Par définition l'empreinte est la capacité d'acquisition rapide de façon permanente par un juvénile des caractéristiques d'une forme spécifique qui orientera les conduites ultérieures (lien affectif, choix du partenaire sexuel...). Le phénomèned'empreinte ou« imprégnation » a été décrit parKonrad Lorenzchez lesoies cendrées dès 1935. Celui-ci raconte avoir observé l'éclosion d'un oison, puis avoir voulu remettre celui-ci sous sa mère. Mais l'oison poussait des cris désespérés et s'entêtait à suivre le chercheur et non sa mère. Lorenz réitéra l'expérience avec d'autres petites oies et comprit alors que celles-ci considèrent comme leur mère le premier objet en mouvement qu'elles aperçoivent lorsqu'elles sortent de l'œuf. L'empreinte, qui peut donc être définie comme un processusd'attachement social et de reconnaissance de son espèce, est caractérisée par une période critique (ce phénomène n'est possible que dans les premiers jours de la vie de l'oisillon), une acquisition très rapide, et un effet à long terme. Lesoiseaux sont particulièrement sensibles à ce processus, bien qu'il existe chez les mammifères des formes d'attachement à un « parent adoptif » qui rappellent l'empreinte. La figure parentale observée durant l'enfance peut avoir des conséquences durables : l'oiseau, une fois adulte, montrera des comportements de parade sexuelle devant des individus appartenant à la même espèce que celui qu'il considère comme sa mère. Lorenz cite ainsi le cas d'un paon qui, élevé avec des tortues géantes, essaya ensuite toute sa vie de séduire l'une de ces tortues, refusant de s'intéresser aux femelles de sa propre espèce. Cependant, les phénomènes d'empreinte ne sont pas toujours aussi spectaculaires ; même chez les oiseaux, il est fréquent que les animaux élevés par l'homme ou par d'autres espèces soient spontanément attirés par leurs congénères.

L’hospitalisme de Spitz (1952) : Après la 2ème GM, les bébés orphelins sont placés en pouponnière. On s’occupe des bébés pour les soins (biberon, change) mais pas d’affection. On remarque alors des comportements étranges semblables à l’autisme. Et Spitz étudiera alors ce phénomène qu’il appellera l’hospitalisme. Il compare le développement psychoaffectif de deux populations d'enfants : (A) des enfants nés de mères en prison, mais s'occupant de l'enfant pendant la journée, avec l'aide d'une soignante expérimentée ; (B) des enfants nés et placés en orphelinat, recevant des soins de manière anonyme, mais privés totalement de liens affectifs. Il décrit alors trois phases de l'hospitalisme, apparu chez les sujets du groupe (B) et, temporairement, chez les sujets du groupe (A) lorsque les enfants étaient séparés de leur mère :  phase de pleurs (car l'enfant sait qu'avant, les pleurs faisaient revenir sa mère) ;

 phase de glapissement, de perte de poids et d'arrêt du développement ;  phase du retrait et du refus de contact, aboutissant alors à la dépression anaclitique. Il existe une phase ultime que Spitz appelle le marasme au cours de laquelle le nourrisson arbore une sorte de grimace épouvantable et qui s'ensuit de la mort de ce dernier. L’hospitalisme est dû à une carence affective : les enfants ont alors les syndromes suivants : ralentissement psychomoteur, syndrome du train d’atterrissage c’est-à-dire qu’ils montent les jambes au lieu de les poser, indifférence, inertie, anorexie, arrêt du développement global, détérioration physique parfois irréversible. L’hospitalisme était très fréquent dans les pouponnières de la France d'après-guerre. La solitude rendait les jeunes enfants malades, ils dépérissaient peu à peu, tant physiquement que psychiquement. L'enfant en carence affective passe par différentes étapes : le premier mois de séparation, il pleure, crie et cherche le contact. Le deuxième mois, il dort mal, perd du poids, sa croissance est ralentie. Le troisième mois, il semble détaché, indifférent et ne témoigne plus aucun intérêt ni pour les personnes ni pour le monde extérieur. A l'époque, la psychologie des enfants n'était pas d'actualité. On pensait que leur comportement était dû à leur hérédité : parents alcooliques, syphilitiques ou pourquoi pas attardés de génération en génération. Ces explications ont été balayées par la découverte de l'hospitalisme, que l'on doit notamment à René Arped Spitz, un psychanalyste d'origine hongroise. C’est grâce aux enfants nés en prison que Spitz fait ses recherches, il étudie les comportements sans les interpréter, il observe d’abord. Spitz parle de « maladie de la séparation ». Après les psychologues, les scientifiques ont étudié ce syndrome et mis en évidence que l'hospitalisme était réversible. Quand l'enfant retrouve une stabilité affective, il va mieux. Mais il faut ajouter tout de même un bémol. Tout dépend en effet de l'âge. Des périodes sont particulièrement sensibles pour le bon développement de l'enfant. Les séparations pendant les trois premières années sont les plus graves, et particulièrement entre le 6ème et le 15ème mois de l'enfant. Orphelinats roumains : Le pédopsychiatre parle de « vide, d’abbattement », qqch d’absent. Il décrit aussi leur activité répétitive : autostimulations : balancement, suce leur pouce avec leur regard perdu, tire leurs cheveux. Des radiologues américains ont récemment étudié le cerveau d'enfants roumains âgés de 9 ans. Ces petits n'avaient connu que l'orphelinat avant d'être adoptés à l'âge de 3 ans. Leur cerveau présentait, des années après, des séquelles irréversibles : les zones cérébrales impliquées dans les émotions étaient moins développées que celles des autres enfants. Même si on peut toujours émettre des réserves sur le principe du quotient intellectuel, l'étude indique que le QI de ces enfants se situait autour de 80, c'est-à-dire bien en dessous de la moyenne. Aujourd'hui, les professionnels en contact avec des enfants sont particulièrement vigilants. On sait qu'il est indispensable de leur expliquer les raisons et la durée d'une séparation, même à un nouveau-né. L'hospitalisme se fait plus rare. Les structures médicales ou sociales prennent désormais en

compte l'importance de l'attachement, notamment dans la relation mère-enfant et font tout pour amoindrir le sentiment de manque ou d'abandon. Reportage : Le magazine de la santé au quotidien : « Hospitalisme : Des enfants en détresse affective. https://www.youtube.com/watch?v=qmYGGL32ABg

Le singe Rhésus d’Harlow (1958 ; 1959) : 1ère expérience : Il a pris des bébés singes et les a séparés de leur mère et leur à donner des mères de substitutions. Il y a 2 types de figures : une mère en fer forgé avec le biberon et une mère en fourrure douce. Le singe boit rapidement à la mère en fer forgé et cherche le réconfort vers la mère en fourrure. Seconde expérience : il met le bébé singe en situation de peur : le singe était dans la cage avec les 2 mères, il s’occupait car il était en confiance puis Harlow intègre un objet très effrayant. Le singe saute et s’accroche sur la mère en fourrure. 3ème expérience : Situation nouvelle avec des objets non familiers et pas de figure sécurisante : quand on met la mère en fer, l’enfant ne s’y accroche pas, mais quand on met la mère en fourrure l’enfant s’y accroche et semble plus apaisé. Ensuite il se décroche et explore le nouvel environnement car il est en confiance, il est rassuré. L’ensemble de ces travaux montre la nécessité d’une relation de qualité entre l’enfant et donneur de soin.  Relations affectives chaleureuse et durable (Bowlby, 1969) Def selon Bowlby, c’est un système interne à l’enfant. L’attachement est un besoin vital au niveau psychique, il permet d’établir un lien affectif avec la figure d’attachement. Le besoin d’attachement est indépendant et d’importance égale aux besoins physiologiques. C’est un facteur influençant le développement global de l’enfant normalement socio-éducatif. L’attachement est le produit de comportements qui ont pour objet la recherche et le maintien de la proximité d’une personne spécifique (figure d’attachement) : Le bébé donne des infos sur son état interne Le bébé émet des cpt = signaux d’appels (initiation et maintien de l’échange avec son parent) comme par exemple des sourires, des pleurs, des gazouillis, de l’imitation. Le parent y ait sensible donc ça active le système de caregiving ce qui permet au parent de répondre de façon adapté (ex : réconfort, donne le biberon, change la couche …) et en retour que l’enfant réagisse.

Les modèles internes opérants (MIO) Représentations mentales de soi des autres et des relations avec autrui Les représentions influencent la perception qu’a l’individu de l’environnement social et modèle sa construction identitaire. Ce sont des représentations mentales, conscientes et inconscientes, du monde extérieur et de soi à l’intérieur de ce monde, à partir desquelles l’individu perçoit les évènements, entrevoit le futur et construit ses plans. Au fil de ses interactions avec sa figure parentale privilégiée, l’enfant intériorise la relation et se forge un Modèle Interne Opérant qui englobe ses perceptions de lui-même et les attentes de sa figure d’attachement. Ce M.I.O. va servir de schéma mental pour ses relations futures. Ainsi, les M.I.O. se construisent à partir des échanges avec l’entourage familial qui permettent à l’enfant d’interpréter et comprendre les comportements de ses proches et d’anticiper les réactions d’autrui (expériences socioémotionnelle vécues par l’enfant et par la répétition d’épisodes d’interactions similaires (généralisation, interprétation, anticipation = comportements de la figure d’attachement. Le

Modèle Interne Opérant commence à s’établir entre 6 et 9 mois et se stabilise vers 5-6 ans. Sauf évènements de vie critiques (décès, maladies, ruptures, etc.), le M.I.O. reste le même tout au long de la vie.

Types d’attachement : 

Sécure : L’enfant pleure = signaux, le parent réconforte l’enfant et le bébé arrête de pleurer. Il se peut que l’enfant continue de pleurer dans ce cas le parent donne le biberon et l’enfant arrête de pleurer. Il y a un ajustement continuel du système de communication entre le bébé et la figure d’attachement ce qui permet un ajustement optimal des comportements du bébé et de la figure d’attachement. La répétition des situations positives et ajustées permet une internalisation d’une figure. Les réponses efficaces, répondant aux besoins de l’enfant permettent la survie de l’enfant. La figure est donc disponible, apte à protéger l’enfant. L’attachement sécure constitue une base de sécurité pour l’enfant. Le réconfort permet la consolidation et donc l’exploration de l’environnement, un bon développement global et une bonne image de soi.

Ainsworth et Al 1978 : Situation étrange Développement d’un protocole pour évaluer le type d’attachement de l’enfant : 7 ou 8 étapes selon la littérature Cas d’un enfant sécure : Procédure 1 La mère et l’enfant jouent 3 min 2 Une personne étrangère entre dans la pièce. Il y a la mère et l’enfant. (3 min) 3 La mère part et l’étranger est responsable de l’enfant 4 La mère revient et l’étranger repart. La mère interagit à nouveau avec son bébé. 5 La mère quitte la pièce (3 min) donc l’enfant est seul 6 L’enfant est seul et l’étranger entre réconforter l’enfant (3 min) 7 La mère revient et réconforte sa fille et l’étranger est là. 8 La mère réconforte l’enfant sans l’étranger

Comportements Joue normalement et avec sa mère (pour appréhender l’environnement nouveau) La mère et l’étranger discute donc le bébé doit jouer tout seul. L’enfant est méfiant et ne joue plus. Le bébé s’éloigne de la personne étrangère et s’approche de sa mère L’enfant cherche sa mère mais n’est pas particulièrement anxieuse car 1 c’est un enfant sécure et 2 elle a vu sa mère discuter avec donc il n’y a pas lieu d’être inquiète L’enfant joue normalement, elle explore de nouveau l’environnement. L’enfant appelle sa mère (pleure= signaux d’attachement). Elle est anxieuse. Elle reste à la porte et ne joue pas. L’enfant est inconsolable. Mais ça ne se passe pas ainsi pour tous les enfants sécures, quelquefois les enfants se calment. Le bébé est très vite rassuré mais ne joue pas aussi vite pour autant. Elle a besoin d’être rassuré quelque temps.

Attachement sécure : Recherche de proximité avec la figure d’attachement, communication de la détresse, se laisse consoler facilement. Une fois rassuré : exploration Cas d’un insécure- évitant : Procédure 1 La mère et l’enfant jouent 3 min

2 Une personne étrangère entre dans la pièce. Il y a la mère et l’enfant. (3 min) 3 La mère part et l’étranger est responsable de l’enfant 4 La mère revient et l’étranger repart. La mère interagit à nouveau avec son bébé.

5 La mère quitte la pièce (3 min) donc l’enfant est seul 6 L’enfant est seul et l’étranger entre réconforter l’enfant (3 min)

7 La mère revient et l’étranger et là (et réconforte sa fille et l’étranger est là.) 8 La mère (réconforte l’enfant sans l’étranger)

Comportements de la mère et ceux du bébé en réponse La mère joue (jeux de construction) et l’enfant regarde. En effet c’est à cause du décalage entre les capacités de l’enfant et ce que sa mère lui propose. La mère continue de jouer. L’enfant ne réagit pas face à l’étranger. Il l’a regardé rapidement avec curiosité mais pas d’anxiété Le bébé suit du regard sa mère qui part mais joue sans éprouver d’anxiété. Joue avec la personne étrangère. L’enfant est plus intéressé par l’étranger qui s’en va et à son environnement plutôt que par sa mère qui revient : évitement actif envers la maman. Donc l’enfant ne se sent pas vraiment sécurisé par sa mère. L’enfant pleure : anxiété. L’enfant s’approche doucement de l’étranger pour montrer qu’il est en détresse. Une fois dans les bras de l’étranger il cesse de pleurer. Il n’est plus anxieux. C’est immédiat. Quand l’inconnu part l’enfant pleure et la mère met du temps à rassurer l’enfant, elle essaye de rassurer par le jeu, mais ça ne rassure pas du tout l’enfant. La mère devrait changer de stratégie pour rassurer son enfant mais elle met du temps. Elle porte enfin l’enfant qui commence à se calmer et l’enfant a peine calmée, la mère repose l’enfant pour reprendre le jeu. Il n’a pas été assez réconforté.

Attachement insécure- évitant : enfant semble autonome, masque sa détresse lors de la séparation avec la figure d’attachement par un détachement face à la situation (pour pouvoir gérer la gde anxiété) et un accrochage à l’environnement physique, évite le contact lors de la réunion, pas de résistance au contact avec la figure d’attachement mais ne recherche pas le maintien avec la figure d’attachement  ignorance active Échec du Holding : mère qui n’aime pas le contact physique

Attachement Insécure-Ambivalent : Grande détresse lors de la séparation, ne peut être rassuré donc pas d’exploration, comportement ambivalent lors de la réunion vacillant entre recherche de contact et résistance (protestation)  Incapacité à se remettre de l’angoisse de séparation et à utiliser comme base sécurisante leur figure d’attachement.  Capacité exploratoire limitée, difficulté à accéder à l’autonomie, déficit de régulation et de contrôle émotionnel à cause des besoins d’attachement qui l’accaparent. Mères imprévisibles, incohérentes, peuvent ignorer les besoins de l’enfant ou être réceptive mais pas tjs de la bonne manière (ex le bébé peut pleurer pour avoir un câlin ou pour avoir un biberon et la mère ne comprend pas les besoins de l’enfant) Attachement désorganisé (Main et Salomon, 1986) : attitudes contradictoires, inconsistantes et déroutantes, imprévisibles. Par exemple, l’enfant s’agrippe à la figure d’attachement tout en détournant le regard. Ou l’enfant pleure au départ de la figure d’attachement mais ne veut pas s’en rapprocher pour autant. Maltraitance...


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