CM Macro - Notes de cours Complet PDF

Title CM Macro - Notes de cours Complet
Course Macroéconomie
Institution SKEMA Business School
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Cours Magistral de l'Esdhem...


Description

Chapitre 1 : Qu’est ce que la macroéconomie ? Section 1 : Définition de la macroéconomie. La macroéconomie étudie comment les décisions des agents économiques prises dans leur sens général conduisent au niveau de production, au niveau d’investissement, de consommation, d’épargne, … dans une économie donnée. Le macro économiste cherche à déterminer les mécanismes qui conduisent à l’établissement des grands agrégats qui permettent de suivre l’évolution d’une économie. Elle permet de déterminer ce qui influence le niveau de production et par là même le niveau d’emploi dans l’économie. Cette discipline permet également de d’étudier l’évolution des variables d’ajustement et ce qui les influence. Parmi ces variables, on trouve le niveau des prix, le niveau des taux d’intérêts, le niveau des salaires, … Les grands agrégats sont le résultat de millions de décisions individuelles. Pour étudier ces décisions, les macro économistes procèdent par agrégation. Ils construisent des individus représentatifs. En général, ils retiennent un ménage représentatif, une entreprise représentative et l’Etat. On travail alors sur des grandeurs globales, c’est pourquoi cette discipline est nommée Macroéconomie.

Section 2 : La macroéconomie dans l’analyse économique. Dans l’analyse économique on peut trouver 5 étapes essentielles pour illustrer le développement de la macroéconomie.

2.1 : Les 5 étapes du développement de la macroéconomie. 2.1.1 : L’approche des Physiocrates. Quesnay en 1758 a présenté le tableau économique qui est considéré comme le premier circuit économique. Ses travaux consistent à démontrer comment les dépenses annuelles d’une nation agricole conduisent à un niveau de production. 2.1.2 : Les travaux de l’école classique anglaise (Début XIXe). Malthus développe une théorie macroéconomique selon laquelle la population d’une nation s’accroit selon le rythme d’une suite géométrique alors que la production a tendance à s’élever selon d’une suite arithmétique. Marx étudie le comportement des entrepreneurs, selon lui il cherche à élever la plusvalue, ie la différence entre ce que rapporte un salarié et ce qu’il coûte. Pour se faire, les entrepreneurs ont tendance à réduire les salaires (C’est la paupérisation ouvrière). Ce 1

comportement généralisé conduit à la baisse de la consommation, à la baisse des débouchés des entreprises, ce qui conduit à la baisse des bénéfices des entreprises, ce qui les conduit à la baisse des salaires et à l’accélération de la substitution du capital au travail. Ce mécanisme conduit à la baisse tendancielle des taux de profits. Selon Marx, cela engendrera la fin du capitalisme et à l’avènement du communisme. Ce raisonnement est connu sous le nom de théorie de la baisse tendancielle des taux de profits. 2.1.3 : L’analyse néoclassique (Fin XIXe Début XXe). Ce courant est surtout développé par deux auteurs principaux : - Léon Walras (École de Lausanne) - Alfred Marshall (École de Cambridge) Ces économistes ont démontré l’efficacité du fonctionnement des marchés globaux lorsqu’ils sont régis sous la loi de la concurrence pure et parfaite. Walras développera un model d’équilibre général qui deviendra un model de référence en macroéconomie. 2.1.4 : La révolution keynésienne. La macroéconomie en tant que discipline autonome est devenue importante grâce aux travaux de Keynes, surtout après la publication de son ouvrage principal (Théorie générale de l’emploi de l’intérêt et de la monnaie) publié en 1936. Keynes a démontré que dans l’économie, on peut trouver des situations d’équilibre de sous-emploi, il s’agit d’un équilibre sur le marché des B&S alors que le marché du travail est lui en sous-emploi. Pour atteindre un équilibre de plein-emploi, nous devons mettre en place des politiques budgétaires (l’Etat) visant à élever le niveau de la demande provoquant une hausse de la production et par effet induit, une élévation de l’emploi. On s’approche ainsi de la situation d’équilibre de plein-emploi. 2.1.5 : La résurgence du modèle néoclassique. Dans les années 70 se développe chômage et inflation (Stagflation). Les politiques keynésiennes ne sont pas adaptées à cette conjoncture, c’est pourquoi on revient aux théories néoclassiques qui vont intégrer les anticipations rationnelles des agents économiques. On considère que les agents économiques sont capables d’intégrer dans leurs décisions les résultats des politiques économiques passées. Souvent ce phénomène vient réduire l’efficacité des politiques économiques.

2.2 : La relation entre la macroéconomie et la microéconomie. La microéconomie étudie le comportement de maximisation des agents économiques sous contrainte. En microéconomie on néglige les effets de retour des décisions, les choix sont indépendants les uns des autres.

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En macroéconomie, on travail sur des grandeurs globales. Si l’entreprise représentative de l’économie licencie, elle vent moins. Ce qui n’est pas le cas des entreprises qu’on considère en microéconomie. En ce sens, ce qui peut être présenté comme rationnel à l’échelle de la microéconomie ne l’est pas forcément au niveau macroéconomique.

Section 3 : Les notions de modèle et de paradigme. Au sens le plus large des termes modèle et paradigme peuvent être considérés comme synonymes. Ils définissent un cadre de pensée qui correspond à un ensemble de valeurs partagées par une communauté. Ils se définissent par des méthodes de travail mais aussi par le choix de phénomènes économiques que l’on va étudier en priorité. Au sens étroit des termes, le modèle signifie une formalisation technique souvent mathématiques, ils cherchent des résultats quantifiables. Souvent un modèle est présenté sous forme d’équation dans lesquelles on s’intéresse principalement à deux types de variables : - Des variables exogènes : Elles sont fournies par des instituts d’études économiques, elles ne sont pas calculés par le model. - Des variables endogènes : Elles sont calculés par le modèle. Cela donne naissance à des systèmes d’équation de ce type. Y1 = aX1 + bX2 Y2 = cX1 + dX2 a, b, c et d sont des paramètres souvent calculés par la méthode des moindres carrés. Les modèles macro économétriques permettent de faire des prévisions sur l’évolution de l’économie des pays considérés.

Section 4 : L’utilité de la Macroéconomie. La macroéconomie permet de déterminer et d’expliquer les relations entre les grands agrégats fournis par la comptabilité nationale. Lorsque les relations sont stables elles peuvent être érigés en théories, ce qui permet par la suite de réaliser des prévisions. - La macroéconomie permet de décrire les principaux déséquilibres de l’économie : déficit de la balance nationale, des finances publiques, le chômage, … Il s’agit là d’un diagnostic. - La macroéconomie propose des solutions pour corriger les déséquilibres et pour atteindre les objectifs que se fixe les gouvernements. En matière de politique économique et d’objectif, on fait souvent référence à Kaldor. Il propose une situation idéale pour le fonctionnement des économies. Il retient 4 objectifs en matière de : - Croissance économique, proche de 10%. - Inflation proche de 0%. - Solde extérieur, le solde de la balance commerciale doit être positif pour atteindre 3% du PIB. - Un taux de chômage proche de 0%. 3

Kaldor occulte une variable importante qui rend compte d’un déséquilibre qui peut fortement fragiliser l’économie : le déficit et la dette publique. Les macroéconomistes proposent au gouvernement des politiques économiques visant à corriger les déséquilibres. Reste au gouvernement à les mettre ou non en place.

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Chapitre 2 : Le model néoclassique. Section 1 : Les hypothèses et postulats de la théorie néoclassique. 1.1 : Le principe de rationalité. L’analyse économique cherche à expliquer comment les individus prennent leurs décisions. Si ces décisions étaient le simple fruit du hasard. Or les agents économiques font des choix raisonnés. Les néoclassiques postulent à un comportement d’optimisation appelé principe de rationalité. Ce comportement d’optimisation permet l’emploi de l’outil mathématique. Attention ! Dans certains modèles on utilise le principe de rationalité limitée suite aux travaux de l’économiste Simon. On intègre que certains agents ont le choix d’une situation sous-optimale.

1.2 : Moyen de coordination de l’économie. Les marchés sont les meilleurs moyens pour coordonner la multitude d’opérations des différents agents. Selon les néoclassiques, les intérêts individuels égoïstes exprimés sur les marchés par les agents engendrent la satisfaction d’autres agents. Ainsi, la somme des intérêts individuels sur les marchés conduit à l’intérêt collectif mais cela n’est possible que si les marchés fonctionnent en « concurrence pure et parfaite ».

1.3 : La concurrence pure et parfaite. Le modèle néoclassique est un modèle normatif. On part d’une représentation idéale du fonctionnement d’une économie : la concurrence pure et parfaite. La concurrence est pure si les 3 hypothèses suivantes sont réunies. - Hypothèse d’atomicité : Il faut une multitude d’offreurs et de demandeurs afin qu’aucun d’entre eux à lui seul ne puisse influencer les prix. - Hypothèse d’homogénéité des produits : Sur un marché, on considère que les produits sont similaires. - Hypothèse de fluidité des marchés : C’est la liberté d’entrer et de sortir du marché. La concurrence sera parfaite si on ajoute 2 autres hypothèses : - Hypothèse de transparence et d’information parfaite : Les agents doivent connaître la qualité des produits et sur les différents prix pratiqués sur le marché. Les agents économiques doivent pouvoir comparer les prix entre eux. - Hypothèse de mobilité des facteurs de production : Le travail et le capital doivent pouvoir s’orienter vers les emplois les plus rémunérateurs. Ce n’est pas parce que le modèle classique est un modèle normatif que ce n’est pas un modèle potable.

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Remarque : Pour les économistes néoclassiques, il faudrait que l’économie fonctionne en rendement décroissant, or ce n’est pas le cas aujourd’hui. De nombreuses entreprises exploitent les économies d’échelle et travaillent en rendement croissant. Elles produisent en grande quantité, ce qui leur permet d’enregistrer des coûts unitaires très bas, ce qui leur permet de pratiquer des prix assez bas et empêche ainsi l’entrée de nouveaux concurrents. Les entreprises cherchant à exploiter les économies d’échelle mettent en place une stratégie

Le passage en deséconomie d’échelle peut s’expliquer par les investissements supplémentaires nécessaires, le recours à des heures supplémentaires mieux payées, le recours à de nouveaux fournisseurs moins bon marché, la hausse du coût de la maintenance des machines, … Plus une entreprise a des coûts fixes plus importants, pus elle pourra faire baisser son coût unitaire en augmentant les quantités produites.

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Section 2 : Les grandes lois de la théorie classique et néoclassique. 2.1 : La loi des débouchés de J.B. Say. Au début du XIXe siècle, J.B. Say écrit : « L’offre crée sa propre demande. ». Selon l’auteur, les entreprises sont certaines d’écouler leur production, il ne peut pas y avoir de crise de surproduction. Selon cet auteur, si toute la production est écoulée, cela conduit au

plein emploi.

2.2 : La théorie quantitative de la monnaie. Les économistes néoclassiques en matière monétaire reprennent la conception des économistes classiques qui considèrent que la monnaie n’est pas désirée pour elle même, elle est un instrument qui facilite les échanges. On considère donc que les individus dépensent la monnaie qu’ils détiennent. Dans ces conditions, la monnaie ne perturbe pas l’équilibre entre les grands agrégats de la comptabilité nationale.

2.3 : La loi de Walras.

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La loi de Walras est le fondement de la théorie néoclassique contemporaine. Cette loi permet de démontrer qu’il y a équilibre au niveau global de l’économie même s’il y a déséquilibre sur certains marchés. Walras retient 3 marchés : - Marché des B&S. - Marché du travail. - Marché de la monnaie (Toujours en équilibre). Si un agent désire consommer davantage que ne l’autorise son budget, il crée un excès de demande sur le marché des B&S, pour ce faire, cet agent devra proposer davantage de travail sur le marché du travail. Cela crée un excès d’offre sur le marché du travail. Au niveau global, les excès d’offre et de demande vont se compenser créant l’équilibre général dans l’économie.

Section 3 : Le fonctionnement du modèle néoclassique. 3.1 : Le marché du travail et la détermination de l’offre globale. 3.1.1 : La fonction de production agrée. La fonction de production décrit pour chaque bien fabriqué pour une entreprise la relation entre les quantités utilisés des différents facteurs de production et la quantité maximale du bien qui peut être produite avec ces facteurs de production.

Ysi = Ysi (Ki Ni) Cette fonction décrit la quantité maximum produite en combinant Ki et Ni compte tenu de la technologie qui prévaut à un moment donné. On peut agréger toutes les fonctions de production d’une entreprise pour obtenir la fonction de production macroéconomique suivante :

Ys = Ys (K N) Nous travaillons à court terme, nous pouvons donc considérer K comme une constante et donc l’occulter. On obtient donc la fonction de production macroéconomique suivante :

Ys = Ys (N) Cette fonction admet 2 propriétés : - Il s’agit d’une fonction croissante. - La croissance de cette fonction est de moins en moins importante. Plus on augmente le nombre de salariés moins la hausse de la production est importante. d2 Y dY >0; 2 0 2 I : crise de surproduction : risque de crises : récession. Si S < I : crise de sousproduction : risque de souchauffe économique.

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Pour illustrer les situations d’équilibre sur les marchés des B&S on utilise les diagrammes à 45° de SAMUELSON. D=C+I;O=C+S

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Si la demande n’est composée que de la consommation des ménages, le niveau de production, d’offre qui y répond, s’établira en Y1. Rien n’assure que ce niveau de production permette l’embauche de toute la population active. Si on ajoute à la consommation des ménages l’investissement privé, la demande augmente, l’élasticité de l’offre dans l’univers keynésien engendre une production Y2 égale à la demande. On passe alors de l’équilibre Y1 à l’équilibre Y2. Rien n’assure que la production Y2 suffise pour assurer le plein-emploi. Si E2 est un équilibre de sous-emploi, on peut estimer le niveau de production qui permettra d’embaucher toute la population active YPE. On peut alors déduire le niveau de la demande qu’il faudra atteindre pour générer YPE. Pour se faire, il faut ajouter de la demande à C + I.

Les Keynésiens préconisent l’intervention de l’ETAT en la matière c’est-à-dire des dépenses publiques. Celles-ci devront augmenter jusqu’à ce que l’économie atteigne E* en partant de E.

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5.2 : L’analyse des effets multiplicateurs. Dans son ouvrage, Keynes cherche à mesurer l’impact d’une hausse des investissements privés et/ou des investissements publics sur le niveau de l’activité. Pour ce faire, il utilise un modèle hypothético-déductif à partir d’hypothèses et d’un raisonnement logique, il détermine l’interdépendance entre certaines variables. Son modèle met en évidence un effet multiplicateur entre la hausse des investissements privés ou investissement publiques et le niveau de l’activité. Ce dernier augmente d’avantage que les hausses initiales d’investissements privés ou publiques qui l’on généré. 5.2.1 Le multiplicateur de l’investissement privé On cherche à mesurer l’impact d’une hausse du taux d’investissement privé sur le niveau de production.

On pose les trois hypothèses suivantes : O=D PIB = C + I + G (Statique) Δ Y= ΔC+ ΔI+ ΔG (Dynamique) On considère qu’à court terme ΔG = 0 Ainsi : ΔY= ΔC+ ΔI Or C = cY + Co c : propension marginale stable à CT ΔC = cΔY Donc : ΔY = cΔY + ΔI ΔY- cΔY = ΔI ΔY (1-c) = ΔI ΔY = 1 / (1 - c) x ΔI Dans les économies développées : c = 0.8 Si : ΔI = 100 ΔY= 1/ 1-0.8 x 100 ΔY = 5* 100 = 500

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On remarque qu’une hausse des investissements privés de 100 milliards génère une augmentation de la production de 500 milliards quand c = 0.8. 5.2.2 Le multiplicateur budgétaire simple Keynes cherche à démontrer l’impact d’une hausse des dépenses de l’Etat sur le niveau de production. On cherche à déterminer l’impact d’une hausse des dépenses de l’état (G) sur le niveau de production. On pose les trois hypothèses suivantes : O=D PIB = C + I + G (Statique) ΔY= ΔC+ ΔI+ ΔG (Dynamique) On suppose qu’à court terme ΔI = 0 Les entreprises ne font pas varier leurs investissements. ΔY= ΔC + ΔG Or C = cY + Co c : propension marginale stable à CT ΔC = cΔY Donc : ΔY = cΔY + ΔG ΔY – cΔY = ΔG ΔY (1-c) = ΔG ΔY = (1 / 1-c) x ΔG Dans les économies développées : c = 0,8 Si : ΔG = 100 ΔY = 1/1-0.8 *100 ΔY = 500 Dans une économie où la propension marginale à consommer est de 0.8, si l’état augmente ses dépenses publiques de 100Mds, le niveau de production augmentera de 500Mds. Ici l’effet multiplicateur est de 5, il est donné de 1/1-c. Cela veut dire que plus c est proche de 1 plus la politique budgétaire sera efficace pour relancer l’économie. On cherche à déterminer l’impact d’une hausse des dépenses de l’Etat sur le PIB. Compte tenu de la tendance de l’économie à importer.

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5.2.3 : Le multiplicateur en économie ouverte. ∆Y =

1 .∆G 1−c+ m 5.2.4 : Le multiplicateur budgétaire avec impôt proportionnel.

∆Y =

1 . ∆G 1−c (1−t)

Keynes est amené à nuancer le résultat de ce multiplicateur. Pour se faire, il intègre la notion d’effet revenu, ie que selon l’auteur, une hausse d’impôt va engendrer une augmentation d’activité dans l’économie car les agents économiques vont chercher à travailler d’avantage pour maintenir leur niveau de revenu disponible. 5.2.5 : Le multiplicateur avec impôt exogène. On cherche à déterminer l’impact d’une hausse des dépenses de l’Etat sur le PIB dans le cas où l’Etat finance la hausse des ses dépenses par une augmentation équivalente des impôts. -

O=D C = f(YD), C = cYD + C0 On travail en économie fermée. O=D Y=C+I+G ΔY = ΔC + ΔI + ΔG

On pose à court terme ΔI = 0 Donc : ΔY = ΔC + ΔG C = cYd + C0 Or : Yd = Y – T ΔC = cΔYd ΔC = c (ΔY – ΔT) Or on veut : ΔG = ΔT Donc : ΔC = c(ΔY – ΔG) Ainsi : ΔY = c(ΔY – ΔG ) + ΔG ΔY – cΔY = -cΔG + ΔG ΔY (1 – c) = ΔG (1 – c) ΔY = ΔG

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Le revenu n’augmente que du montant des dépenses publiques supplémentaires. Le multiplicateur vaut 1. Le mécanisme multiplicateur, s’il est amorcé par l’accroissement d’une composante exogène de la demande globale, repose pour la suite du processus sur l’augmentation induite (endogène) de la consommation. Or ici, la hausse du revenu est neutralisée par la hausse des impôts. Il n’y a pas de processus multiplicateur. Cet enseignement est connu sous le nom de théorème d’Haavelmo. 5.2.6 : Le multiplicateur budgétaire en économie ouverte avec impôt proportionnel.

∆Y =

1 1−c ( 1−t ) +m

Section 6 : Le marché du travail selon les keynésiens. 6.1 : L’équilibre de sous-emploi. Keynes admet la conception néoclassique en ce qui concerne la demande de travail par les entreprises : elles embauchent jusqu’au point ou la productivité marginale du travail s’égalise au niveau de salaire réel. Cependant Keynes propose une autre analyse du processus d’offre de travail Pour les keynésiens l’offre de travail par les salariés est fonction d’un niveau de salaire considéré normal de percevoir compte tenu des qualifications, du diplôme, des savoirs faire, de l’expérience, … Les salariés proposent un salaire nominal en échange de leur travail. Pour les keynésiens les ménages sont dans l’illusion monétaire ils n’ont pas en leur possession toutes les informations nécessaires pour évaluer la variation des prix. D’autre part les contrats de travail et les syndicats fixent les salaires de manière nominale. Ainsi dans l’économie l...


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