CM1 L’EP en Europe : Organisation et objectifs PDF

Title CM1 L’EP en Europe : Organisation et objectifs
Course Préparation au CAPEPS
Institution Université de Montpellier
Pages 6
File Size 161.3 KB
File Type PDF
Total Downloads 11
Total Views 146

Summary

CM1 L’EP en Europe : Organisation et objectifs...


Description

L’EP en Europe Organisation et objectifs

D’une ambition universelle au constat d’une crise planétaire 1. La coordination Il existe une coopération internationale, sous l’impulsion de l’UNESCO en 1952. Elle prend forme à partir d e 1976 dans le forum national MINEPS 1 à Paris. Ce forum rassemble les politiques et les hauts fonctionnaires chargés du développement de l’EP et du sport. A partir de là, en 1978 se créait la charte internationale de l’EP et du sport qui définit dans son article 1 : Le droit fondamental pour chaque citoyen du monde d’accéder à une formation corporelle. Il y a l’idée d’une continuité de l’EP et du sport tout au long de la vie, la volonté d’un affichage en direction d’une éducation permanente. Il y a des bénéfices sur la santé et les loisirs. L’école est le haut lieu de l’implantation et des décisions de la charte. (-formation, - matériel approprié..) 1979 : structure de coopération CIGEPS (comité instrumental pour l’EPS) rôle : coordonner la coopération horizontale entre les états membres. On voit comment L’UNESCO favorise la mise en place d’une éducation par le sport. 2. Le développement Le développement est visible dans MINEPS 2 à Moscou en 1988. Confirmation d’une ambition universelle mais on s’aperçoit que la collaboration va associer des partenaires de sociétés civiles et marchandes ce qui va entraîner des confusions entre une éducation par le sport pour tous et le sport d’élite, entre les responsables des services publics et le marché dans le cadre d’une économie libérale. Contrairement aux objectifs affichés, les politiques nationales ne suivent pas. 3. Le déclin et les inquiétudes des ONG. A partir des 90’, les ONG soulignent le désengagement par l’Etat de l’EP et du sport ainsi qu’une distance entre l’affichage politique et la mise en œuvre nationale. -OMS 1988 : congrès au Danemark. L’OMS insiste sur les bénéfices à long et court terme de l’EP sur la santé physique et morale des populations de tous les âges, hommes et femmes, tout au long de la vie. Elle constate que si l’école s’affiche comme haut lieu d’une éducation permanente, l’EP prend du terrain. Le temps curriculaire fait défaut dans de nombreux pays et les ressources pour un enseignement de qualité ne sont pas présentes. -Les associations de développement du sport 1998 : 7èm congrès du sport pour tous et pour une éducation globale. Les participants signent une déclaration qui constate « une crise de l’EP qui décline de façon dramatique » et ils affirment que le sport pour tous est un droit humain fondamental et chaque société à la responsabilité d’assurer une qualité et une quantité d’EP scolaire. Définition de l’EP comme préalable au sport Ces associations vont demander aux responsables de J et S de favoriser cette EP avec le soutien des organisations internationales comme L’UNESCO, l’OMS, le CIO.

- Les associations d’enseignants d’EPS. Il existe une association européenne qui regroupent les associations nationales. (Ex : en France : le SNEP) 1991, à Madrid. Elle revendique la nécessité d’inscrire l’EPS scolaire dans chaque curriculum national. 1996 : Elle dresse un état des lieux dans les états de la Communauté Européenne et va demander une enquête auprès d’experts en sciences du sport et de l’EP. Résultats : *Volume horaire Certaines régions de l’Europe Centrale et de l’Est développent bien ce volume horaire. Ailleurs, la discipline est globalement menacée depuis le début des 90’. Seul l’Autriche, la France, et la Suisse ont 3h hebdomadaire au primaire et au secondaire. 9 pays offrent 2h d’EPS pour les élèves de 6 à 12 ans. Dans la plupart des Etats, le temps alloué à l’EPS est insuffisant. *Formation des E Manque de formation surtout dans le primaire et une sous évaluation de l’A moteur à l’école primaire.  constat d’un contrôle insuffisant de la qualité de l’enseignement dans la plupart des états et d’un désengagement des politiques et administrateurs dans la qualité de l’EP dispensée. Face à ce constat, volonté de mettre en place un comité européen d’EP, rassemble 15 chercheurs représentant les universités. Objectif : élaborer un diplôme européen passant par la formation universitaire des profs d’EPS. 1999 :Processus de Bologne qui engage une réflexion autour de l’EP et du sport mais pas que sur l’EP - Enquête commanditée par le CIO HARDMAN et MARSHALL établissent un bilan de l’EP et du sport, sur 3 points : -L’implantation effective - volume horaire -statut scolaire *L’implantation implantation plus forte en Europe et en Amérique du Nord  pays industrialisés parent pauvre : Afrique et Asie Situation équilibrée en Amérique latine Implantation en 2000 : .France, Royaume Uni, Allemagne : 93 % .Pays scandinaves : 73%, récession .Europe du Sud : 50% * Volume horaire moyenne hebdomadaire : 125 minutes environ 6 à 7% consacré annuellement à cette discipline. Réduction d’horaires du primaire au lycée En Allemagne de l’Ouest, en 1997, malgré un affichage, diminution de l’EP de 25 % à tous les niveaux dans l’emploi du temps, surtout depuis la réunification avec l’Allemagne de l’Est. En Angleterre et au Pays de Galle, l’EP était décentralisée jusqu’en 1988. Ensuite mise en œuvre d’une centralisation progressive. Après 1992, Mise en place d’un « national curriculum ». Le temps affiché par l’Etat baisse constamment pour les enfants de 14 ans et plus. La lecture et le calcul sont au premier plan des politiques gouvernementales. Tendance à diminuer le temps curiculaire pour les pays décentralisés Le temps est passé de 3h à 1h durant la dernière décennie en Finlande, Suède et aux Pays-Bas qui sont des pays décentralisés. *statut scolaire Il est internationalement reconnue que 43% des Etats perçoivent une égalité de statut avec les autres disciplines alors que 57 % d’Etats sont perçus comme étant inférieurs. Les autres disciplines sont concernées par ce pourcentage puisqu’elles exercent une certaine pression sur l’EP. Au Royaume uni, en 1999, un rapport montre une perte de plus d’un million d’h en EP dans les écoles primaires au bénéfice de la Speed Net, de la littérature et du calcul.

4. La reconstruction K.HARDMAN, Physical education : déconstruction and reconstruction in Sport science studies, 2003 1999, Berlin. Des experts scientifiques sont convoqués à ces forums internationaux et se fédèrent avec les ONG pour entrer en vigilance sur l’EP et le sport. C’est un colloque organisé par les scientifiques d’EP qui précède MINEPS 3 en 1999 en Uruguay Perspectives : se centrer su une EP scolaire jusque là minimisée au profit du discours sur le sport. Des travaux sont réalisés sur la biologie, la psychologie, la sociologie, etc… Les experts relancent le débat sur les réflexions sur l’EP. Les objectifs et les buts sont très différenciés : L’EP va développer la puissance musculaire et la résistance des os Va favoriser la performance scolaire et la santé Prévient les risques comportementaux : dépression, anxiété, attitudes négatives à l’égard de l’échec, favorise l’estime de soi .. Evite la consommation de tabac et de drogue, favorise la construction d’un style de vie meilleur, lutte contre la sédentarité et l’obésité… L’EP française va aussi être traversée par des objectifs et des buts pas seulement portés sur sa spécificité mais sur la rationalisation des effets sur la sociologie, l’éducation, la psychologie… HARDMAN , Aims and objectives for PE in Europe, 1996 Ces experts s’appuient sur le constat du volume horaire et pointe la conséquence d’une indifférence des politiques sur le plan économique et le plan social, délinquance des établissements scolaires. « un dollar investit pour l’EP évite 3,2 dollars pour la dépense de la santé. » A Varsovie, le ministre européen de l’éducation par le sport décide que 2004 sera l’année européenne de l’éducation par le sport. 5. La vigilance En 2003, les conclusions du Conseil de l’Europe notifient un déclin de la qualité et du temps alloué à l’EP et montrent qu’il existe peu d’opportunité à la pratique du sport en dehors de l’école. L’UNESCO regrette cette situation d’une discipline qu’elle voit comme essentielle à la santé publique et à la cohésion sociale, et elle va établir l’année 2005 comme l’année du sport.

Cette première partie met en opposition la volonté, dans les discours des politiques, de se préoccuper de l’EP scolaire et de l’EP par le sport, et le décalage avec la réalité du terrain. Avant 1990 : ambition de coordination Après 1990 : mêlée politique et crise planétaire La crise est toujours latente. La crise de l’EP en France rejoint la crise européenne et mondiale.

L’EP scolaire : entre marginalisation et intégration 

60’-90’ :des orientations divergentes en Europe

EURIDIS Durant cette période, trois orientations principales en Europe *En Europe centrale et de l’Est  orientation sportive Ex : Allemagne. les deux Allemagnes sont en contexte de guerre froide. Les athlètes vont constituer les porte parole des valeurs de leur système social et politique respectif. Le sport constitue un support important. Le sport scolaire se sportivise dans les deux systèmes renvoyant l’EP traditionnelle à de vieux souvenirs( gym militaire de Yann) Les notions d’EP en RFA et d’éducation du corps en RDA deviennent l’enseignement du sport. En France, pour des enjeux politiques identiques mais moins important, l’EP se sportivise aussi.

*En Europe centrale et du Sud approche instrumentaliste fondée sur une éducation par le mouvement. Pays Bas :BEWEGINGSOPVOEDING France : LE BOULCH Italie Espagne et Portugal juste après le régime fasciste de Franco Influence de Parlebas au Portugal, Espagne et Amérique du sud Influence de Lapierre et Aucouturier (psycho-motriciciens) sur les centres de formation de maîtres en Espagne. Influence de Le Boulch a Portugal et en Italie. *En Europe du Nord orientation vers la santé approche qui se qualifie de réaliste qui valorise les savoirs utiles immédiatement pour résoudre les problèmes moteurs posés par la vie réelle et le quotidien. Priorité à l’adaptation à un environnement hostile aux aspects sécuritaires et à la gestion des risques corporels. Tradition suédoise de Ling. Jusqu’aux 90’, construction d’une logique scolaire qui va peut être dépasser les différents positionnements nationaux. .G.KLEIN, Les chances et les risques de l’éducation physique scolaire dans un contexte de mondialisation, congrès à Clermont Ferrand en 2004 . Réf n°3 

Depuis 90’ : Construction d’une logique scolaire

Perspective d’intégration. Tous les système scolaires s’emparent des trois approches alors qu’avant, une seule était dominante. Ceci montre que l’analyse de l’actualité de la politique et de l’évolution des curricula conduit à une conception disciplinaire commune qui se cristallise autour de quatre points fort : *le contenu des curricula Il y a un nouvel équilibre entre le sport et l’éducation. Ex : Allemagne. Mise en forme scolaire après 1990. Désportivisation confiée aux universités des sciences du sport. KURZ, assistant de l’anthropologue Ommo GRUPE, ne se contente pas d’une didactique des sports. Il faut dépasser l’enseignement d’une activité pour sa seule valence de performance sportive et orienter chaque activité sportive vers l’idée d’expérience diversifiée. Réf tableau 2. L’idée est de permette aux élèves de dépasser la seule performance sportive. Il nomme cela une « perspective multiple d’enseignement », avec 7 domaines de contenu : courir, sauter, lancer( athlé),se suspendre, rouler, se balancer(gym), jouer selon les règles( sports co). En Allemagne, il y a une volonté d’afficher dans les curricula, une EP par des domaines d’activité (avec des activités de référence). Il y a une logique scolaire. Ex : Royaume Uni. A près plus d’un siècle de décentralisation, le gouvernement britannique va promouvoir en 1992 un curriculum national pour les enfants de 5 à 16 ans. L’EP en fait partie et doit obéir au cahier des charges de l’ensemble des disciplines qui s’appuient sur quatre étapes ; 5-7 ans, 7-11 ans, 11-14 ans, 14-16 ans. L’entrée dans l’activité se fait par une classification sur 6 aires d’activités avec trois types d’acquisition : connaissances, habiletés, compétences. Ex : France. KLEIN (mbr du GTD pour le lycée) revient sur le lycée. Un compromis difficile se fait entre l’approche culturelle et l’approche développementaliste. L’élaboration d’un curriculum national conduit à la mise en place d’une EP selon une logique scolaire, un affichage, une entrée par les compétences culturelles. Orientation commune par une classification parallèle entre des AP et des acquisitions attendues des élèves dans tous ces pays.

*L’intégration curriculaire Intégration de l’EP en France et au Royaume Uni dans les programmes nationaux. Dans beaucoup d’autres pays, le cas de la France paraît bien. Dans les 80’, la construction disciplinaire et la réflexion sur les savoirs débouchent sur des programmes. *L’équilibre de décision entre le niveau national et le niveau local. Ex : Allemagne et France Adaptation aux contraintes locales et concept central des programmes. L’enseignant doit orienter chacune des activités du programme selon des expériences diversifiées. Il y a une souplesse des programmes. *Volonté d’évaluer la qualité des apprentissages Les programmes insistent sur des acquisitions attendues au RU, en Allemagne et en France. France, 2003. L’épreuve du bac se fait selon un référentiel d’une vingtaine d’activités qui ponctuent les enseignements à la fin de la scolarité. RU. Décision de développer un protocole de l’évaluation sur la qualité de l’enseignement de l’EP aux différentes étapes. Conclusion Il y a des crises mais des perspectives positives sont proposées. Une logique scolaire est établie au RU, en France et en Allemagne . Article. Logique des compétences, dossier EPS n°21 Perspective d’unification, de rapprochement avec les autres disciplines.

L’EP scolaire écartelée entre mondialisation et décentralisation. L’EP risque d’être contaminée par la crise des services publics dans le cadre d’une nouvelle logique néolibérale  mondialisation. L’EP va être concurrencée par les collectivités territoriales , associations et secteur privé  décentralisation Les deux sont liées. Dans la plupart des pays européens depuis les années 50, on assiste au passage d’une logique keynésienne (nécessité de l’intervention de l’Etat dans la vie économique pour compenser les défaillances du marché et répondre à la satisfaction des besoins fondamentaux) qui se met en place en Europe après la WWII, à une logique néo-libérale qui privilégie la logique des marchés et la mise en concurrence. (rappel :la France appartient à un secteur public) Cette crise des services publics s’accompagne de nouveaux discours sur la formation et l’éducation diffusés à l’échelle européenne et mondiale. On passe d’une éducation basée sur l’émancipation intellectuelle de chacun par l’acquisition d’une culture visant à l’épanouissement des facultés morales, intellectuelles et physiques des années70, vers l’idée d’une éducation visant à la formation de salariés tout au long de la vie et à l’acquisition de compétences opérationnelles pour une activité jugée socialement utile en phase avec le marché de l’emploi. Infléchissement des finalités et des valeurs en terme d’éducation : .formation du salarié .tout au long de la vie .compétence à mettre en place pour… Le passage d’une économie keynésienne à une économie néo-libérale conduit à des infléchissements. La banque mondiale de l’organisation du commerce, la commission européenne, l’OCDE (organisation de coopération et de développement économique), vont façonner les nouvelles valeurs et axes de l’éducation. (site internet OCDE) Idée d’investir dans le capital humain et social

Ceci signifie d’améliorer la santé, l’accès au bien être et de ce fait, cet investissement permet d’améliorer le capital économique, et permet la coopération entre les groupes, l’abaissement de la délinquance ; améliorer le capital social  améliorer la productivité. En France, on va vers une logique de compétence, apprendre à apprendre, gérer sa vie physique future. 2001, plan européen mis en place par la commission européenne, programme Education et formation en 2010 . objectif commun à atteindre en 2010 faire de l’Europe l’économie la plus compétitive et la plus dynamique du monde. Pour cela, 13 objectifs spécifiques visant à faire de l’éducation et de la formation tout au long de la vie une réalité : .éducation citoyenne .compétences de base .Apprentissage à la mobilité…… Le discours de l’EP est traversée par ces orientations (rupture 90’). La notion de service public est relayé au second plan. La crise ne peut être lue que dans un contexte mondial, on assiste au phénomène de décentralisation....


Similar Free PDFs