Compte-rendu de lecture Histoire Moderne PDF

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Ceci est un compte-rendu de lecture sur le livre de Daniel Dessert portant sur La Royale, les vaisseaux du Roi Soleil. Il a été rendu lors d'un TD d'Histoire Moderne où nous avons travaillé sur le premier empire colonial français....

Description

MORGANTI Ava Compte-rendu de lecture, TD : Histoire Moderne Professeur : Monsieur Thiebaut.

La Royale. Vaisseaux et marins du Roi-Soleil Daniel Dessert est professeur d’histoire à l’école navale, dans cet ouvrage, il nous narre toute l’histoire difficile du corps de marine encore appelé aujourd’hui La Royale sous le règne de Louis XIV (1643-1715). Comme il nous le montre tout d’abord, c’est une histoire compliquée, « en dent de scie », ce corps de marine a fait face à de nombreuses défaites autant guerrières que politiques. C’est sa thèse et le problème qu’il pose tout au long de son récit. L’Etat français ne brille donc pas dans le domaine de la marine autant commerciale que militaire. Daniel Dessert tente donc tout au long de ce livre de nous raconter son histoire avec une vision critique et réaliste de manière chrono-thématique, chaque thème est donc lié à une période de l’histoire de La Royale. C’est une histoire compliquée qui se déroule entre le XVe et XVIIe siècles : une histoire compliquée et mal vue sauf sous le règne de Louis XIV. Comment La Royale a su faire face à de nombreuses difficultés (politiques, économiques) pour connaître une légère heure de gloire sans jamais pourtant égaler leurs ennemis : les Hollandais et les Anglais ? Il faut tout d’abord montrer que la marine française, constamment en concurrence avec les autres puissances maritimes européennes a su évoluer grâce à l’intervention de plusieurs hommes : les Secrétaires d’Etat à la Marine sans pour autant réellement réussir à s’imposer sur la scène grâce à l’intervention de nombreux hommes comme les secrétaires et les ingénieurs maritimes et ce malgré de nombreuses difficultés, lacunes et de nombreux manques qui furent très difficiles à combler au cours des années du règne de Louis XIV. L’Histoire de la Royale est difficile « en dents de scie ». Nous possédons beaucoup de connaissances sur cette dernière, la difficulté se concentre surtout autour de son évolution. Cette marine fait face à de nombreuses défaites, la France ne brille pas dans ce domaine. Elle est en constante concurrence avec d’autres pays : Hollande, Angleterre, Espagne qui ont une bien meilleure marine. La mer reste néanmoins très importante malgré une mauvaise utilisation de la marine française. Cette dernière connaît donc une évolution durant le règne de Louis XIV, avant lui, il n’y avait pas véritablement de Marine militaire surtout des navires marchands pour le commerce avec les colonies. Il y a donc une nécessité de construire une flotte militaire mais c’est une tâche ardue qui concentre tous les pôles (politiques, économiques principalement) et tout le monde, elle demande de plus beaucoup de temps, et une grande organisation. Chacun a une tâche dans les ports et les arsenaux, « travail en commun » (p.16) car la flotte est le reflet de la puissance politique, militaire, et économique du souverain. La Royale est donc surtout un dessein de Louis XIV, de Colbert (ministre) des

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finances afin d’affirmer la puissance monarchique. Ils rêvent de gloire et de puissance. Mais faut de grandes compétences logistiques, des connaissances maritimes. Le roi connaît très mal la mer, il est éloigné de ce monde, sa politique se base surtout sur la terre, il n’a vu que trois fois la mer et les bateaux et ne connaît donc pas réellement la politique navale. Il y a surtout une volonté de surpasser l’Angleterre. La Marine devient un objet de propagande, de liens politiques et ce grâce à Jean-Baptiste Colbert qui a plus de connaissances que le roi. Il veut restructurer la Marine et le royaume de manière administrative et politique. Il engage donc un nouveau personnel, la Marine n’avait pas réellement de secrétariat, nombreux sont ceux qui se l’approprient. Cela montre qu’avant Colbert, la Marine ne comptait pas réellement. Il apporte donc des changements. Avec le soutien du roi, il finit par lui seul la gérer, c’est une « rénovation financière, économique et maritime » (p.23). Il maîtrise le secrétariat grâce à sa famille et son éducation. Il prend aussi exemple sur Mazarin et surpasse Fouquet. Grâce à la marine de guerre, il y a de meilleures finances. Les devoirs commerciaux et la politique affirment le pouvoir de Louis XIV par la maîtrise des océans pour faire face à la concurrence maritime et militaire. Colbert centralise l’administration, il a pour volonté d’être rationnel mais fait face à des gâchis et de nombreux retards. Seignelay, fils de Colbert, son éducation est faite aux côtés de son père. Il est décrit comme étant vif, intelligent mais toujours dans l’excès, espion en Hollande, en Angleterre et en Italie, il a su développer les arsenaux et leur logistique, il a bâti des navires performants. Il devient ministre d’Etat et avec lui, grâce à lui, la Marine atteint son apogée. Ce sont des militaires et des industriels. Il confie le destin de la marine à des gens jugés indispensables comme les Phélyppeaux. Ils sont cependant peu connus, considérés comme étant moins performants que les Colbert. Beaucoup critiqués, ils sont mal vus dans le milieu de la marine et ce malgré leur éducation. Les guerres et les problèmes sociaux font que cette famille est décriée et critiquée. Ils se concentrent surtout sur les aspects économiques et financiers que l’aspect militaire. Ils ont donc accentué la dimension administrative. Mais on retient surtout leurs mauvais côtés. Ces secrétaires ont donc permis de redorer l’image de la marine, cela s’est aussi fait grâce aux ports et arsenaux qui permirent la construction et la réparation des bateaux marchands et militaires. Un des seconds point que met en avant Daniel Dessert, c’est l’importance capitale des ports et des arsenaux dans l’histoire de la Marine. Les ports ont de nombreuses qualités et de responsabilités par leurs structures logistiques mais ils demandent aussi une attention constante. L’intendant au sein des ports veille à la « bonne santé » des navires, il gère l’armement et a comme devoir d’agir avant l’adversaire. Il peut participer aux conflits armés,

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il doit régler les problèmes notamment ceux de ravitaillement. Mais il sert surtout à informer les ministres, à propos des finances qu’il doit surveiller et l’avancement de la construction des bateaux. Il arbitre les problèmes et veille à l’ordre au sein du port, des arsenaux et des navires. Il peut aussi servir à construire de meilleures défenses pour la ville, une meilleure accessibilité du port. Il est indispensable pour la monarchie mais s’il y a le moindre gros problème, c’est sa faute, on le désigne facilement comme étant le bouc-émissaire et peut donc perdre facilement sa place. Mais l’administration se tourne très vite vers le clientélisme qui sert à « pérenniser » (p.55) et à se détacher de l’administration centralisée. C’est une méthode efficace mais corrompue car elle fait le lien entre les grands lobbies. Les recrutements se font principalement selon les liens familiaux. La marine est surtout un défi économique. Les échanges commerciaux de la marine représentent un essor économique notamment grâce au commerce dans les colonies et en Europe. Il y a une volonté d’autosuffisance et de puissance. Les entrepreneurs et les fournisseurs de la marine participent administrativement aux affaires industrielles de la marine. Ils fournissent des capitaux à la marine mais aussi des matériaux de construction. C’est un microcosme dans des réseaux d’amis et de famille par un cumul des fonctions qui permet une emprise totale sur la marine en plus d’une relation avec les grands gestionnaires. Grâce à l’utilisation des capitaux mais aussi des matières premières régionales pour la Marine qui permet une intégration politique, financière et économique des régions dirigées là encore par les amis de Colbert. Après des scandales et des débordements, les exploitations finissent par être dépendantes des finances. L’aspect militaire et industriel dépendent de la marine et de son microcosme, ils sont vulnérables malgré leur puissance à cause de la guerre et de la paralysie des finances. L’aspect militaire a dans l’économie comme devoir d’être rentable. Les entrepreneurs permettent la mise en action des constructeurs. Le pouvoir économique et le pouvoir technicien sont donc en corrélation. Les techniciens sont le personnel le plus important mais aussi les moins connus, les moins mis en avant. Ils bâtissent, entretiennent et construisent les navires de La Royale. Le maître charpentier a quant à lui une place très importante : il possède un pouvoir politique et administratif. C’est un métier qui s’apprend avec l’expérience et la famille puisque c’est une tradition familiale. Avant les constructions étaient instables, aléatoires et difficiles, les écoles des maîtres charpentiers ont donc permis un étalonnage pour moins d’erreurs. La marine a besoin de plus d’hommes pour éviter d’avoir recours à des constructeurs étrangers. C’est un univers homogène où tout le monde a la même origine : l’origine provençale qui influe sur la manière de construire les navires, il y a toujours un caractère héréditaire. Il y a de plus une

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hiérarchie entre les maîtres charpentiers entre ceux qui peuvent construire tout type de bateau et ceux qui ne peuvent construire qu’un type de bateau. Le maître charpentier Rodolphe a d’ailleurs permis d’établir des gabarits de vaisseaux, de fixer des proportions. Le salaire dépend du statut qui fait face à de nombreuses rivalités et instabilités qui peuvent nuire et ralentir les constructions des navires. Il y a donc des tensions sur les chantiers de constructions navales. Les ouvriers non-qualifiés sont peu présents sur les chantiers de construction navale, il y a la volonté et la nécessité de garder les ouvriers qualifiés à cause de la concurrence sur le marché de la construction privé et public. Les chantiers privés rapportent plus que les chantiers publics. La rigueur financière augmente les difficultés, il y a une baisse des aides sociales et des aides aux blessés du travail. Ils veulent payer moins cher leurs employés et paient très souvent en retard ces derniers, le salaire peut de plus être amoindri en fonction des erreurs. Les horaires de travail sont de plus compliqués : de lever du soleil à son coucher, la météo peut les ralentir. Il y a donc sur les chantiers des manigances, des escroqueries, des mensonges à cause du faible encadrement salarial. Les vaisseaux connaissent une genèse. Les ports et les arsenaux servent à construire, protéger et réparer les navires. Ils servent aussi de base militaire afin d’attaquer leurs ennemis et ce grâce à Colbert qui a « établi un cadre logistique de la Marine » (p.103). Les ports les plus importants sont : Le Havre, Dunkerque, Port-Louis, Brest. Brest et Le Havre sont près d’embouchures, les eaux sont profondes qui permettent une navigation rapide et un transport plus facile de marchandises comme le bois. Mais les embouchures restent étroites et les courants forts, ce qui perturbe fortement la navigation en haute mer et rendent les communications difficiles. Il y a de nombreux ports laissés de côté comme le port de Bayonne, les problèmes de distance pour la communication et les prises de décision prennent du temps. Toulon et Brest restent donc pendant longtemps des bases navales importantes car ils peuvent accueillir tout type de navire et en grand nombre. Mais ces qualités occultent la manœuvre stratégique. Toulon est une base de repli sur le Ponant. L’arsenal est un centre logistique, c’est un centre de construction, de gestion du travail, des outils et de stockage. L’arsenal travaille pour le roi, c’est un univers clos, ils se chargent des réparations, des soins apportés aux bateaux pour l’étanchéité surtout et le séchage des navires. Il faut des espaces larges pour la construction et l’entretien ou encore l’armement et ces longues tâches d’entretien ralentissent les capacités de la flotte en plus des retards de construction et de paiement, causes pour laquelle La Royale a eu beaucoup de mal à s’imposer sur la scène

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internationale. L’un des plus gros problèmes restent le lancement des vaisseaux : il y a de nombreux échouages à l’entrée et la sortie des ports, en plus de problèmes de solidité. Construire des navires marchands et de guerre est une chose difficile qui posa longtemps un problème, il faut plusieurs étapes à commencer par la pose de la quille qui est la colonne vertébrale du navire. Les vaisseaux sont de plus décorés pour représenter le roi et sa puissance, ces décorations sont cependant. Les français ont toujours été à la recherche du vaisseau idéal capable d’égaliser et même de surpasser les vaisseaux anglais. Le vaisseau français est solide mais lourd et lent, le tir est de plus peu stable car les canons sont placés bas dans le navire, comparés aux vaisseaux hollandais plus légers et plus justes dans leurs tirs aux canons. Et c’est aussi dû à la politique de construction navale française qui repose sur du bois lourd et des chevilles en fer. Les travaux sont de plus lents, il y a un manque de charpentiers qui ralentissent les constructions, manque de main-d’œuvre et bâtiments. Les retards de construction poussent donc à une gestion quotidienne des ports avec plus de formation des employés, plus de plans et de maquettes pour les constructions. Le ravitaillement est de plus quelque chose de très important pour le bois, le chanvre, le goudron, la peinture mais qui pose tout autant problème comme pour la construction des navires mais ce dernier connaît aussi beaucoup de retard qui ralentissent d’autant plus la construction des bateaux. La métallurgie est de plus tout autant importante, il y a donc des recours aux pays étrangers et concurrents à cause des manques de ce matériau et ce malgré la volonté d’autosuffisance. La marine consomme beaucoup de métaux pour les canons. Il faut une production de masse des métaux et une bonne maîtrise de la technique de production afin de produire ces canons. L’approvisionnement en bois est aussi difficile par rapport à la sélection des arbres : il y a des difficultés d’abattage et de transport des bois, les réseaux de route et de fleuves sont une des causes de ces difficultés. Les voiles quant à elles doivent être solides, les voiles basses surtout, elles posent des problèmes de prix avec le goudron. La marine fonctionne avec l’Etat, une marine autosuffisante est une marine puissante mais les retards de production, d’approvisionnement, le manque de main-d’œuvre qualifiée et le recours aux puissances étrangères font que la puissance maritime prend beaucoup plus de temps que prévu. Les effectifs imposants maritimes, politiques, économiques et militaires sont enfin pérennisés. Il a fallu dix ans de création, de construction à niveau constant pour les effectifs du roi. Le rythme lent a produit une évolution lente. Pendant les guerres, la flotte a de nombreux soucis, elle est toujours en réparation, est inefficace pendant les grandes batailles. Les navires sont fragiles à cause des pourrissements ou d’inondations. Les soucis budgétaires

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sont s’arrêter les réparations en plus des constructions, ce qui pose donc de nombreuses difficultés. Il y a une mauvaise utilisation des vaisseaux, il y a de plus un manque de matelots, le métier n’est pas considéré comme étant attractif et dangereux. Les matelots désertent beaucoup, il y a donc un manque face à l’ennemi, problèmes d’argent, la vie sur le bateau est difficile (maladies, scorbut) à cause donc d’une forte mortalité. Les hommes les plus puissants manquent de confiance en les matelots qui préfèrent devenir corsaire. Certains sont de plus des mauvais stratèges, les plus anciens sont promus par leur ancienneté et leurs faits de guerre, et moins par la naissance et l’origine sociale. Mais il reste une jalousie, des cabales, une faible présence d’étrangers. Par leur rang, ces gens sont reconnus par le roi, rang qui leur demande de nombreuses aptitudes mais font face à un fort problème de formation car les matelots et les officiers doivent être polyvalents. La thèse de Daniel dessert porte donc sur l’histoire de la marine française : La Royale durant le règne de Louis XIV qui s’est bien plus intéressé à cette marine qu’auparavant. Le problème qui s’est posé durant cette thèse fut celui de la très difficile évolution de cette marine. Afin de lui assurer un prestige militaire, Louis XIV a débuté des constructions de navires militaires. Toute cette histoire s’est non seulement faite grâce au roi mais aussi des hommes tels que les membres de la famille Colbert et les constructeurs dans la navale qui grâce aux écoles ont participé à toute cette entreprise. Cependant, le manque d’argent, de place, une méconnaissance parfois de la mer et des rivages, la concurrence étrangère et les mauvaises stratégies navales et militaires ont amené à un faible prestige, les vaisseaux lourds, les différentes tactiques qui ne portent pas toujours leurs fruits : les abordages plus que souvent ratés, tirs aux canons difficiles qui représentent un danger avec les incendies. Les Français ont longtemps copié les Anglais sans jamais vraiment les égaler ou les surpasser, les navires anglais étant bien meilleurs que les navires français. Le début de prestige des français a cependant débuté avec la traque des pirates mais dans les hautes mers, lors des batailles, ils ne brillèrent pas, ce prestige fut donc très léger....