Enquête de terrain - le marché de wazemmes PDF

Title Enquête de terrain - le marché de wazemmes
Course Méthodologies de la recherche et de l'analyse de
Institution Université de Lille
Pages 26
File Size 233.7 KB
File Type PDF
Total Downloads 1
Total Views 125

Summary

Ethnographie, anthropologie, médias, culture, industries culturelles. Observation, Lille, marché. ...


Description

LE MARCHÉ DE WAZEMMES

Ville et Mondialisation L3 - Industries Culturelles, Arts et Sociétés

Année universitaire 2015-2016

SOMMAIRE Introduction.............................................................................................2

I. Description du terrain......................................................................2 1. Wazemmes : le quartier lillois où règne une diversité culturelle.........................2 2. Le mardi et jeudi, un marché de quartier......................................................4 3. Le dimanche au marché: un art de vivre......................................................5

II. Présentation de la méthode d’enquête................................................7 1. La place de Wazemmes est à nous! Première approche du terrain..................7 2. Dans la peau d’une ethnographe................................................................8 3. Nos choix méthodologiques et les difficultés rencontrées.................................8

III. Temps d’analyse et réponse à la problématique.................................9

1. Les logiques sociales du marché de Wazemmes... .......................................9 2. ...sont étroitement liées à ses logiques marchandes ......................................12

Conclusion.............................................................................................15 Références bibliographiques....................................................................16

Annexes.................................................................................................17 1

Introduction

“Le marché de Wazemmes est le marché préféré des français”, selon le jeu concours StMôret sur le site lemarchépréféré.fr. Victime de son succès, le marché de Wazemmes est une institution qui brasse énormément de monde et ce depuis sa naissance, participant à la vie de quartier. Le marché apporte un dynamisme au lieu, transformant sa place principale en “village” pendant la durée du marché où art de vivre et multiculturalisme sont au rendezvous. Pour nous intéresser à ce phénomène, nous nous sommes demandées en quoi les logiques marchandes et sociales du marché de Wazemmes permettentelles d’en faire un marché dont la réputation s’étend au delà des frontières de la ville? Tout d’abord, nous allons décrire notre terrain, c’estàdire le marché de Wazemmes à travers le quartier qui lui est propre. Ensuite, nous présenterons notre méthode ethnographique pour enfin développer notre analyse de terrain en exposant nos hypothèses. Nous avons décidé de diviser notre travail d’analyse en deux temps : en exposant les logiques logiques sociales du marché, puis en mettant en avant la complémentarité avec les logiques marchandes qui font du marché de Wazemmes un lieu unique.

I. Description du terrain

1.Wazemmes : le quartier lillois où règne une diversité culturelle

Si aujourd'hui le quartier de Wazemmes se voit considéré comme le « village dans la ville », il faut savoir que Wazemmes était une ville auparavant à part entière, plutôt campagnarde, où les familles venaient souvent se détendre en fin de semaine. C'est en 1858, par décret impérial, que Wazemmes fut annexée à Lille, alors

surpeuplée et manquant cruellement d'espace. Au cœur de ce nouveau quartier, les industriels y firent construire des usines et des courrées pour les ouvriers ; et c'est au fil des vagues migratoires que l'image de Wazemmes changea radicalement, devenant un lieu de métissage. Le quartier se situe au cœur de Lille, desservi par les métros Wazemmes et Gambetta. Son cœur est « La Place du Marché », de 2 dénomination usuelle, son vrai nom étant la Place de la NouvelleAventure – où l'on retrouve les Halles de Wazemmes ainsi que le marché. Le quartier de Wazemmes regroupe de nombreux commerces implantés physiquement. La rue LéonGambetta, déjà des plus importantes à Lille, accueille près de 200 commerces diversifiés (restaurants, supermarchés, maisons de la presse, boulangeries, charcuteries, poissonneries, ect.). La place de la NouvelleAventure ainsi que la rue Jules Guesdes, limitrophe, accueillent quant à elles de nombreux commerces de proximité à la fois plus diversifiés et populaires (on compte de nombreux bars/cafés, des traiteurs chinois, des boucheries hallal, des épiceries où l'on retrouve des saveurs du quatre coins du monde...). Ce multiculturalisme que l'on peut retrouver à travers les produits commerciaux, s'apparente dans les activités culturelles diverses et variées propres au quartier : la Maison Folie Wazemmes, située rue des Sarrazins, lieu de diffusion et de création a pour vocation de promouvoir les cultures populaires dans sa diversité et de provoquer l'échange entre les publics. Un aspect que l'on retrouve aussi avec le Festival international de la soupe : un événement qui se déroule chaque premier dimanche du mois à Wazemmes, occupant le même espace/temps que le marché. Aussi, le quartier, dans le cadre des aménagements liés aux activités de Lille2004, regorge d'un réseau culturel que l'on pourrait décrire de « branché », toutefois mêlant des publics divers et variés : le Duplex (bar), le Worshop (bar), le Biplan (salle de concerts), la Malterie (collectif d'artistes plasticiens), ainsi que de nombreuses structures pour les associations. A savoir que cet aspect culturel fait

preuve du phénomène de gentrification du quartier de Wazemmes. Initialement quartier très populaire, Wazemmes, par l'industrialisation du NordPasDeCalais et de la vague d'immigration qu'elle a accueilli, connaît une population originairement ouvrière et maghrébine. Toutefois, depuis les années 2006, s'observe un renouveau quant à la population wazemmoise et ses pratiques culturelles. Quoi qu'il en soi, classes et âges semblent se réunir au marché de Wazemmes : noyau du quartier. Le marché de Wazemmes prend place chaque semaine, les mardis, jeudis et dimanches, et ce depuis les années 1950. Il se situe sur la place de La NouvelleAventure, tout autour des Halles couvertes, de l’Eglise SaintPierreSaintPaul et sur certaines rues adjacentes, l’allongeant : la rue Jules Guesdes, la rue Corneille et la rue Racine. Il est desservi par le métro Gambetta de 3 la ligne 1 de Lille Métropole. Plus grand marché de Lille, il est aussi le plus important du Nord de la France au dessus de Paris. Le marché se distingue par cinq catégories de stands, que l’on peut géolocaliser plus ou moins distinctement. On retrouve les stands de fruits et de légumes, les stands de fleurs, les stands de tout venants (coques de téléphone, babioles...), les stands de textiles, les stands de traiteurs (foodtrucks) ainsi qu’un côté braderie/brocante, proche de l’Eglise. Ainsi, le marché de plein air fait union avec les Halles de Wazemmes (il les entoure de toute parts), qui, participant au marché, sont ouvertes tous les jours. Les commerçants du marché extérieurs ont un règlement qui est le même pour tous: l’horaire autorisé pour l’installation des commerçants et de 5h00, l’horaire d’ouverture au public est de 7h, les horaires de fermeture auprès du public est de 13h les mardis et jeudis, et 14h le dimanche, et pour finir les horaires d’évacuation du marché sont de 14h les mardis et jeudi, ainsi que 15h le dimanche. On remarque que les commerces de proximité implantés place de la NouvelleAventure et des rues adjacentes sortent leur stand les jours de marché, et parfois permettent au public de venir se poser

pour manger (notamment le traiteur chinois). Comme s’ils éclosent, ces commerces de proximité profitent du public drainé par le marché pour pouvoir l’accueillir de plus près. Le cas flagrant sont les cafés, les bars : les terrasses sont constamment sorties, et lorsque le soleil est présent, le public est au rendezvous. Aussi par sa popularité, la marché de Wazemmes amène de nombreux consommateurs dans les boutiques situées aux alentours.

2. Le mardi et jeudi, un marché de quartier Enfin, par nos observations, nous avons remarqué un fait dissociant les pratiques en fonctions des jours. Les mardis et jeudis, jours de semaine semblent drainer moins de personnes que le jour dominical. On y retrouve principalement un population familiale, quelques étudiants, mais surtout une population locale, maghrébine et plus féminine. Les commerçants sont moins nombreux que le weekend, par exemples il n’y a presque aucun foodtrucks. On remarque que le marché influe le public à siroter en terrasse, particulièrement lorsque le soleil est présent. L’ambiance est détendue, calme, seules les interactions 4 entre commerçants et acheteur casse le silence. On y observe d’ailleurs un commerce oralisé : les prix ne sont souvent pas affichés, la négociation est souvent possible, ce qui témoigne de la flexibilité des stands. Le stands se ressemblent, on retrouve à de nombreuses reprises les mêmes produits chez divers commerçants. On peut aussi noter que la plupart des stands sont tenus par des commerçants maghrébins, que nombre de produits viennent de cette région d’Afrique et la langue Arabe y est reconnue entre public et commerçant. Aussi, on remarque que la présence policière n’est là que pour contrecarrer la circulation à la fin du marché et pour attester de la fermeture des stands. Généralement, le marché se termine aux alentours de 13h et se voit nettoyé dans l’heure.

Source: Google.fr 3. Le dimanche au marché: un art de vivre Le dimanche quant à lui dresse tout un autre tableau à travers les pratiques propres au marché. On remarque déjà une fréquentation beaucoup plus forte : les beaux jours, près de 50 000 personnes viennent au marché de Wazemmes. L’ambiance calme et détendue de la semaine se voit troquée par une ambiance bien plus frénétique le dimanche. On le ressent par les files d’attentes interminables devant les foodtrucks, les commerçants qui haussent la voix, montant parfois sur des chaises pour mieux vendre leurs produits, les terrasses sont souvent remplies lors des beaux jours, le public se croise, se rencontre, l’ambiance est agréable. Le public quant à lui est encore plus diversifié : on note on forte population maghrébine, mais aussi plus familiale et surtout plus étudiante et “bobo”. Cela se ressent à travers les pratiques rencontrées, constatant qu’elles sont propres au dimanche : le fait de flâner, manger en se promenant, prendre son temps, se poser 5 en terrasse... Il y a une forte intensification de ces pratiques selon la météo. Véritable balade culturelle, on note aussi la pratique du tourisme : nombre de personnes se promène avec un appareil photo à la main. Beaucoup d’entre elles ne sont pas du coin, mais toutes ont attendu du marché de Wazemmes le dimanche comme “quelque chose à faire”. Le marché le dimanche semble donc être un moment habituel et convivial où on prend le temps: le fait de se caler en terrasse, en mangeant un poulet, un nem et boire une bière est un fait récurrent. A travers nos observations, nous avons pu voir aussi que le dimanche se voit aussi considéré comme “l’after”, la continuité de la fête du samedi soir. Un bar situé rue des Sarazzins, le Workshop, reconnu par un bon nombre de lillois, accueille notamment une population très étudiante ou dite “marginale” dès 7h du matin : nombre de ce

public n’a pas dormi de la nuit et vient profiter de l’ambiance du marché pour continuer la fête, se rencontrer. Aussi, beaucoup de cafés n’ouvrent que le dimanche. C’est le cas de La Salem, situé en face des Halles, mais surtout du Cheval Blanc, rue des Sarrazins. Véritable insitution, c’est le passage obligé pour quelconque fêtard du dimanche après midi: les gens sont déguisés, se retrouvent et se reconnaissent souvent. Règne dans la rue des Sarrazins un véritable sentiment de “comme à la maison”. Autre fait récurrent, est que chaque dimanche, le même groupe vient jouer au Cheval Blanc, à 13h, pendant le marché, faisant perdurer le moment à l’après midi entière. Monique, la tenancière du café est elle même reconnue par tous ces clients : elle est appelée par son prénom. Le fameux air “le dimanche au cheval blanc, cheval blanc....” propre au café est d’ailleurs sans cesse entendu et chanté, reconnu comme une réelle institution pour ceux qui connaissent. Par ailleurs, on note aussi la présence d’autres groupes sociaux, tels les Rroms bien plus nombreux le weekenkend. Mais aussi des pratiques variées, participant à l’échange entre les passants. Par exemple, on retrouve souvent des manifestations pour les Sanspapiers, de la musique (le joueur d’accordéon, reconnu par les wazemmois ou encore l’homme et sa “fameuse” enceinte portative...). Aussi, nombre de personnes, souvent en difficultés financières ou pas, vont à la tente des glaneurs, saisir et partager les invendus du marché. On remarque aussi, comparé aux mardis et jeudis, la forte présence des forces de l’ordre, contrôlant l’accès des voitures par la rue Gambetta et les rues adjacentes. La fermeture des stands est 6 beaucoup plus longue et beaucoup de commerçants ne se gênent pas pour continuer à vendre malgré l’horaire réglementé.

II. Présentation de la méthode d’enquête 1. La place de Wazemmes est à nous! Première approche du terrain

Avec le Marché de Wazemmes comme sujet d’étude, il a fallu définir et délimiter notre terrain. Nous (Alicia, Anaïs, Emma et Josepha) avons donc choisi de nous concentrer sur le marché de plein air (c’estàdire, en laissant de côté le marché couvert des Halles qui n’est pas caractérisé par les mêmes logiques, même s’il est également situé sur la place du quartier), et en limitant l’espace à la Place du marché (également appelée Place de la Nouvelle Aventure) et ses rues adjacentes, là où nous pouvions observer des stands lors des jours de marché (les mardi et le jeudi en semaine, et dimanche le week end). Par la suite, nous nous sommes rendu compte que notre terrain serait facilement accessible, en tant que lieu public et lieu gratuit (ayant déjà fréquenté le marché de Wazemmes avant le projet d’enquête). De manière plus informelle, nous avions également conscience que les acteurs présents sur la Place (promeneurs et commerçants) ne nuiraient pas non plus à l’accessibilité du terrain. En effet, il est commode de se mêler à la foule du marché de Wazemmes pour observer les phénomènes sociaux sans gêner la population: les commerçants sont occupés à vendre leurs produits et le regard des passants se pose surtout sur les objets et les produits frais exposés sur les stands, plutôt que sur les personnes marchant à leur côté. Avant notre entrée sur le terrain, nous avons fait émergé plusieurs remarques sur le fonctionnement du marché, toujours en se basant sur nos connaissances personnelles et en faisant quelques recherches de contextualisation du marché (via internet, la presse, etc...). La première remarque que nous avons retenu, c’est celle de l’installation sur trois jours: le mardi, le jeudi et le dimanche. En partant de là, nous avons émis l’hypothèse qu’en comparant les trois jours de marché, des questionnement et données intéressantes allaient apparaître.

7

Puis, en nous appuyant sur ces premières bases de travail et pistes de réflexion, nous avons décidé de nous rendre sur le terrain.

2. Dans la peau d’une ethnographe

Cette partie du compte rendu de la méthode ethnographique concerne surtout les enquêtrices. Pour commencer, il nous a semblé important de définir nos statuts d’observatrices. En effet nous nous sommes demandé s’il était plus judicieux d’observer directement la vie du marché, par notre présence sur le terrain, en se mêlant à la foule ou en se posant à la terrasse d’un café; ou s’il fallait adopter une posture incognito et ne pas dévoiler que nous étions en train de réaliser une étude sur le Marché de Wazemmes. Nous savions que ces deux pratiques avaient chacune leurs avantages et leurs inconvénients. Par exemple, lorsque que l’on adopte une posture incognito, les phénomènes sociaux et les personnes observées ont plus de chance d’apparaître naturellement car il n’existe pas de rapport enquêteur/ enquêté qui pourrait influer sur le déroulement des faits, contrairement à la situation où l’enquêteur dévoile son rôle (ici, des étudiantes en Industries Culturelles, Arts et Société qui réalisent une enquête sur le marché de Wazemmes). Notre choix s’est donc porté sur le statut d'observatrices à découvert, particulièrement pour être libres de s’afficher avec notre journal de bord et de pouvoir prendre des notes sans contraintes, mais également parce que nous avons pensé que c’était la technique la plus logique, étant donné que nous allions, par la suite, révéler notre posture lors de la réalisation d’entretiens avec les promeneurs et les commerçants.

3. Nos choix méthodologiques et les difficultés rencontrées

Le statut d’enquêtrice à découvert permet en effet de prendre des notes pour consigner ses observations sur le moment. Pour cela, il est souhaitable de tenir un journal de terrain. Nous avons donc procédé de cette manière. Chacune de nous, lorsqu’elle était en séance d’observation, a pris des notes sur l’agencement du marché, les gens qui le fréquentent (à telle heure et en fonction de la météo du 8 jour) les produits vendus par les commerçants, les conversations entendues, les différents comportements observés, etc... Puis nous avons mis en commun nos prises de notes et nos analyses personnelles. Ce fut une phase de travail très enrichissante puisqu’elle nous a permis de comprendre que sur un même terrain, nous n’avions pas forcément le même regard sur l’état des choses. Par exemple, Emma a remarqué que les ROMs étaient des acteurs qui faisaient partie intégrante de la vie du marché, alors que les autres observatrices du groupe n’y avaient pas fait attention. En plus de l’observation, nous avons réalisé des questionnaires courts qui nous ont servi de base pour conduire des entretiens avec les différents protagonistes de notre terrain. Nous en avons établi deux: l’un pour les promeneurs et les clients du marché, l’autre pour les commerçants. Ces questionnaires ont été pensés pour réaliser des entretiens directifs, en accord avec notre fil conducteur d’analyse: la comparaison des trois jours de marché.

Au niveau des difficultés que nous avons rencontré, il y a le fait que le marché n’a lieu que le matin et le midi (il est parfois prolongé le dimanche) et en semaine, nous avions cours les jours de marché. Notre temps d’observation s’est donc surtout centré sur des observations le midi. Ensuite, lorsqu’il pleut, il y a beaucoup moins de monde (au niveau des passants mais parfois aussi chez les commerçants) et la prise de note en extérieur est compromise. Mais la difficulté la plus gênante a été de récolter des données sur la provenance des produits, le fonctionnement économique

réel du marché, puisque les commerçants parlent très peu de cela, même en entretien, et qu’il est impossible de définir ce fonctionnement, uniquement en observant la vie du marché. Pour palier à ce manque d’informations concrètes, nous nous sommes donc basées sur des hypothèses issues de documents théoriques qui traitaient des problématiques similaires.

III. Temps d’analyse et réponse à la problématique

1. Les logiques sociales du marché de Wazemmes...

9

Lorsque l'on se balade au marché de Wazemmes, on se rend vite compte de l'ambiance chaleureuse et totalement détendue qui est installée. Le langage y est très familier, les commerçants comme les clients se tutoient, se « taquinent », rigolent ensemble : c'est une atmosphère qui reflète la vie d'un village. Il est intéressant de constater que ce marché est un tremplin dans la gentrification du quartier, on y trouve une réelle mixité sociale qui est davantage présente le dimanche, jour où la période d'affluence est la plus forte, d'après les statistiques de Google (données basées sur les visites enregistrées sur Google) comme on a pu le voir précédemment ainsi que d'après nos observations effectuées sur le terrain, lors des trois jours de marché. Nous avons remarqué à travers nos entretiens que le mardi et le jeudi étant des jours en pleine semaine ra...


Similar Free PDFs