Evaluation - L3 Science de l education - Note de cours PDF

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Evaluation - L3 Science de l education - Note de cours universite lyon 2...

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Sommaire : TICE Chapitre 1 : Les enjeux des technologies numériques 1. Les enjeux socioculturels des technologies numériques.............................................7 2. Technologies et éducation : des rapports anciens et complexes ...........................10 3. Comment décrire les pratiques des formateurs ? .......................................................11 4. Enseigner avec les technologies : une situation pédagogique complexifiée ...12 5. Les enjeux économiques des NTIC en France ................................................................14 Chapitre 2 : Approche historique des TICE 1. L’audio-visuel : du cinéma scolaire à l’usage pédagogique de la télévision grand public ..................................................................................................................................17 2. L’informatique à l’école ..........................................................................................................21 Chapitre 3 : L’école à l’heure d’Internet 1. Quels sont les principes organisateurs pour une intégration pédagogique d’Internet ? 2. Communiquer, échanger, former… ....................................................................................28 3. WEB2 et réseaux sociaux .......................................................................................................29 4. Qu’est-ce qu’apprendre en collaborant ? ......................................................................33 voir cahier chapitres 1, 2, 3 Chapitre 4 : Le champ éducatif confronté aux TICE 1. Mythes et mutations ...............................................................................................................37 2. Théories de l’apprentissage et pratiques pédagogiques ..........................................43 Conclusion ..................................................................................................................................47 Chapitre 5 : Le système éducatif français en mutation 1. Les évolutions institutionnelles ..........................................................................................52 2. L’évolution de la documentation ........................................................................................53 3. Le manuel numérique s’intégrera-t-il dans le système éducatif français ? .......55 4. Les cartables numériques ......................................................................................................57 5. Les tablettes numériques.......................................................................................................58 6. Les Espaces Numériques de Travail (ENT) .......................................................................60 Chapitre 6 : Les jeux et la simulation pour apprendre 1. Quelques bases théoriques générales sur le jeu pour apprendre ........................63 2. Jeux et technologie : de la console à la tablette connectée ...................................65 3. Essai de typologie des jeux numériques .........................................................................65 4. Les jeux pour apprendre et leurs controverses ............................................................67 Chapitre 7 : Formation à distance et e-learning 1. La formation à distance..........................................................................................................70 2. L’approche e.learning en formation ..................................................................................78 Chapitre 8 : NTIC et formation permanente 1. Le contexte ..................................................................................................................................91 2. Les pratiques en formation ...................................................................................................93

Chapitre 3 - L’école à l’heure d’Internet 1. Quels sont les principes organisateurs pour une intégration pédagogique d’Internet ? Médiatisation : relation traduisant l’utilisation d’intermédiaires technologiques dans le processus éducatif. Cette relation est fondamentale dans le processus de formation car permettant à

l’apprenant de rester en contact avec un artefact qu’il va instrumenter pour construire ses connaissances, mais aussi et surtout avec le concepteur des contenus de formation. Médiation : relation entre un apprenant et un environnement : lieu de médiations cognitives, pragmatiques, sensorimotrices et réflexives. À ce niveau le concept de médiation renvoie à l’usage construit par chaque individu des artefacts (services : logiciels, environnements) mis à sa disposition, ou choisis par lui, pour servir un objectif de construction de connaissances, de réalisation de projet, réflexion ou apprentissages. C’est au croisement de la médiatisation et de la médiation que naîtront sans doute les usages les plus productifs des réseaux pour l’enseignement et l’apprentissage. Quelques « mots-clés » de l’hybridation en formation

2. Communiquer, échanger, former… Des concepts à préciser L’interrelation entre ces concepts est complexe. Si l’information a pour objet de mettre en forme le monde, de rendre compte des événements, des faits, et de contribuer directement au fonctionnement des sociétés complexes, elle est inséparable de la communication, qui, au-delà de l’idéal normatif d’échange et d’interaction, constitue le moyen de diffuser ces informations et de construire les représentations. L’homogénéité du message en matière de communication et d’information « n’interdit pas l’hétérogénéité de la réception », en matière de formation on sait depuis longtemps que l’hétérogénéité est consubstantielle Freinet : « L’information active et en aide les processus. » Fichier texte, sons, images, adresses de sites WEB 3. WEB2 et réseaux sociaux 3A. Quelques définitions WEB2 : usages collectifs et participatifs. Une participation et une contribution collective mais aussi et surtout une mutualisation des informations : nouvelle vision d’Internet. Nous transitons avec l’évolution technologique (du Web 1.0 au Web 2.0) d’une conception individuelle pour un usage individuel à une conception collective pour une utilisation collective. Nos habitudes sur le Web se sont profondément modifiées. - 2005 : modification du comportement des utilisateurs sur le Web : travail à distance d’où que l’on soit dans le monde avec des services WEB. Google par exemple, échange et partage de ressources avec un ou plusieurs groupes, paramétrage des messages (entre autre des publicités) en fonction des utilisateurs. Contrairement à l'audiovisuel, le web permet aux internautes de modifier, d'interagir avec le contenu. Wikipedia 2, l’encyclopédie en ligne en est un excellent exemple. Les communautés se partagent un savoir, des intérêts communs ou de manière plus pragmatique échangent des fichiers (photos, vidéos, etc.). Ces groupes sociaux font du Web une plate-forme où les gens se rencontrent et communiquent.  Autre exemple avec la blogosphère  Ados : le Smartphone, qui préserve davantage leur jardin secret que le PC familial. La force des folksonomies / indexation perso est que chacun peut définir ses propres mots-clés

(tags) pour sa classification personnel. Nuage de mots clefs est peu coûteuse et facilitée par sa simplicité et par les nombreux outils à disposition ; le mécanisme de syndication permet à chacun d’intégrer des « extraits » de sites web dans son propre espace. WEB.2.0 sont encore à explorer ; cependant déjà certains parlent du WEB.3 3B. Les jeunes et leur rapport aux technologies Il y a 10 ans : « fracture numérique » en relevant que seulement un ménage sur deux possédait un micro-ordinateur et un sur trois avait accès à Internet. Today, baisse des ventes de consoles de jeux et lecteurs DVD. Dans les deux cas, on peut attribuer ces évolutions à des modifications dans les usages. Diminution des taux d’équipement en tv. Cette posture familiale se rencontre pour ceux qui appartiennent aux classes sociales favorisées. Avec ordi ou smartphone, les activités peuvent également être effectuées simultanément. progression, d’année en année, du taux d’équipement en téléphones portables chez les jeunes. Forfaits et développement de l’accessibilité. Lecteurs MP3 : plus d ¾ de jeunes en possèdent, mais amenés à disparaître intégration smartphone. Les pratiques mettent en avant des effets de genre ; évoluent rapidement d’un média à un autre. C un moyen de s’affirmer auprès de ses pairs ou plus généralement de la société. Les jeunes ont besoin de s’exposer… La société et les parcours institués ne leur permettent plus de trouver leur place, chacun devient responsable devant tous les autres de sa propre création. » S Tisseron (2010) parle d’« extimité ». Il le reprend de Lacan, pour signifier qu’il s’agit pour ces jeunes de l’obtention d’un regard valorisant sur ce qu’ils estiment être leur richesse personnelle. 4. Qu’est-ce qu’apprendre en collaborant ? Ajoute de la valeur . Différence entre la collaboration et la coopération. Atteindre un but, réaliser un projet commun. Collaboration : très rarement fait référence à l’apprentissage Vygotsky a montré comment l’apprentissage (intentionnel ou non) pouvait se réaliser dans une situation de collaboration : ainsi, des individus possèdent chacun individuellement un noyau de connaissances, proche de la zone proximale de développement peut aider d’autres membres à construire leurs propres connaissances en leur donnant les aides nécessaires + conflit sociocognitif. reconnaissance des compétences des autres membres du groupe le lien technologique est forcément source de lien social. Selon Lévy, il faut réinventer le lien social autour de l’apprentissage réciproque : l’intelligence collective : c’est le fait de partager des apprentissages, des valeurs. Nous retenons quatre conditions favorables : la composition des groupes, la reconnaissance d’une communauté de pratiques, la définition de la tâche et l’usage des technologies comme support à l’apprentissage collaboratif. On distingue les étapes suivantes : 1. constitution du groupe et prise de contact ; 2. précision du projet, 3. Répartition des rôles, négociation ; 4. Réalisation et évaluation régulière de l’état d’avancement et remédiation ; 5. Finalisation du projet et évaluation réflexive individuelle. Un acteur essentiel : le tuteur

https://www.reseau-canope.fr/notice/mooc-classe-inversee-a-lere-du-numerique.html#content

Chapitre 4 - Le champ éducatif confronté aux TICE 1. Mythes et mutations 1A. Quelques mythes L’adoption d’une nouvelle technologie ça ne se décrète pas. Enseignants : Refus d’adoption 1A1. Le mythe de la conversion des enseignants Trop souvent dans les textes prescriptifs, ce qui est sous-entendu, c’est qu’il suffirait pour développer l’usage des TICE serait de convertir les enseignants. Extraits : vous n’êtes pas suffisamment convaincus de leur efficacité pour vous aider à atteindre les objectifs assignés à l’école. c’est l’organisation pédagogique de l’enseignement structurée autour de cours collectifs de 50 minutes qui empêche une introduction réelle de l’ordinateur dans les classes, séquences trop courtes, élèves trop nombreux, seraient donc les premiers obstacles. 1A2. Le mythe de l’équipement Donner des ordinateurs, faciliter la connexion au réseau, c’est sans doute aller contre la fracture numérique mais les ressources pédagogiques mises à disposition sont très limitées, de même la réflexion sur la place des enseignants, de leur formation, de leur assistance dans ces projets est quasi absente. Forme implicite de pari : c’est le don (ou le prêt) d’un ordinateur qui sera le déclencheur de la pratique des TICE. La distribution du matériel a précédé trop souvent la réflexion pédagogique. 1A3. Les certifications : une démarche spécifiquement française En France, la mise en place de la politique de certification en Informatique et Internet B2I, C2I… Depuis 2006/07 la certification C2I2E est en principe obligatoire tant pour la formation des

enseignants qu’au niveau de la dernière année des collèges… 1A4. La suppression des enseignants : un mythe qui a la vie dure ! La posture professionnelle enseignante devant les élèves évolue et évoluera. Certains chercheurs cependant sont sans doute allés vite :« l’espace classe dans un cadre scolaire sera bientôt un simple artefact administratif. Les enjeux contemporains se situent bien davantage dans le recours au web pour la préparation des cours, dans la collaboration entre pairs et la communication avec la communauté éducative. C’est sans doute par ces biais que les technologies pénètreront définitivement dans les classes et modifieront le rôle des enseignants. Notons que dans les pays du Sud, la tentation est encore plus grande d’utiliser les technologies éducatives : un bon programme remplace toujours une multitude d’enseignants médiocres et réduit de façon sensible les délais et donc les dépenses de formation ». Mais c'est avant tout à des fins mercantiles ! 1A5. La fin annoncée des institutions Pourtant, l’école est certainement le moyen le moins onéreux, à l’échelle du monde, pour favoriser l’accès de toutes et de tous au savoir. le marché de l’éducation qui va avec. l’enseignement supérieur, l’émergence des MOOC. Face aux formes d’autoformation comme d’échanges spontanés de savoir, les arguments qui mettent en avant l’accompagnement, mais surtout in fine l’évaluation de l’apprenant restent peu contestables. 1B. Les mutations et leurs conséquences Si des études récentes comparent l’apprentissage sur support papier et celui sur support numérique, nous n’empruntons pas cette démarche, parce que notre croyance dans les recherches randomisées (comparaison de deux cohortes d’apprenants sur un même objet, par exemple l’une utilisant les TIC l’autre non, pour mesurer leurs performances respectives.) est relativisée par le fait que ces recherches n’incluent pas complètement des paramètres humains 1B1. La collaboration Les TIC introduisent aussi des bouleversements qui vont au-delà du geste technique, lorsque le système manuel d’écriture est relayé par l’ordinateur... du simple traitement de texte à l’hypertexte , c’est l’appréhension cognitive de tout document, son écriture comme sa lecture qui se trouve modifiée. TIC standardisation des formes du travail. Le recours à l’informatique devrait favoriser surtout une meilleure adaptation, une plus grande souplesse dans l’acte pédagogique. Le modèle de construction et de transmission du savoir est indirectement questionné. Des formes nouvelles de collaboration interpersonnelles sont en émergence. La préparation de cours sur traitement de texte combinée à l’usage du courrier électronique multiplie les opportunités d’échanges , entre collègues, en local ou à distance. Le levier de la transformation de l’acte éducatif, en créant les conditions d’une réflexion puis d’un transfert, au niveau des élèves cette fois, dans les démarches d’apprentissages. Les pratiques décrites par les enseignants varient énormément d’une discipline à une autre et parfois pour une même personne d’un niveau de classe à un autre. Les pratiques sociales, voire pédagogiques, des enseignants : l’espace est modifié par la mondialisation des communications. Cpt, repliements ou redéfinitions identitaires : la constitution des réseaux modifie de façon sensible le mode de circulation des objets culturels, des savoirs et donc des idées. La mise en réseau des outils de travail rend publiquement observables des activités qui jusqu’alors restaient locales. Fin de modes de communication strictement verticaux et codifiés. L’école n’échappera pas à cette rupture. Nouveaux dispositifs de formation d’enseignants : accompagner le développement professionnel des enseignants par l’échange autour de projets communs. (m@gistère) 1B2. L’évolution de la documentation

La demande récurrente des enseignants est de disposer d’outils à la fois riches et simples d’usage. 1B3. L’éclatement du temps scolaire L’usage des technologies est rarement limité au temps scolaire, nous avons vu dans ce qui précède, l’importance des ressources en ligne pour la préparation des cours. Les espaces ("environnements") numériques de travail. stocker des ressources en ligne pour la préparation mais aussi le prolongement des cours. la relation individuelle (par le courriel) avec les apprenants. la prise en compte du temps de travail en dehors des horaires de classe. L’enrichissement présentiel est indéniable. 2. Théories de l’apprentissage et pratiques pédagogiques 2A. Les démarches d’apprentissage L’approche transmissive : transmet un savoir, montre, démontre… L’usage des TICE, ne condamne pas ce processus. les tableaux numériques (TBI : Tableau blanc Interactif ou TNI N= numérique)… peuvent être au service d’une pédagogie frontale. La théorie béhavioriste : imprègne toujours certaines démarches d’évaluation proposées aux apprenants, particulièrement dans l’enseignement des sciences. La théorie cognitiviste privilégie le fait que l’apprentissage est un changement durable dans les structures cognitives de l’individu. restructuration du réseau au cours de l'apprentissage. L’hypermédia permet à l’apprenant de construire son propre réseau d’informations en lui donnant un accès libre à des informations structurées, de manière similaire à celle dont elles sont supposées être organisées dans sa mémoire. La théorie constructiviste (développée depuis Jean Piaget) intègre le sujet comme acteur et reconnaît la dynamique de la création des connaissances, en particulier sa construction par paliers (succession de ruptures) au fil du temps. contextualisées par rapport aux individus. La théorie socioconstructiviste complète la précédente en montrant combien les interactions sociales sont importante Les apports des théories de l’activité : mieux comprendre les médiations construites dans cette interaction entre un apprenant et un environnement ou un média d’apprentissage. La théorie connectiviste très récente, cherche à expliquer les effets que la technologie a sur la façon dont nous vivons, communiquons et apprenons. insiste sur la rupture provoquée par le numérique et particulièrement par les formes de socialisation à distance. 2B. Au delà des théories : les pratiques Partage de scénarios pédagogiques. Un scénario présente une activité d’apprentissage clé en main. Avec les acteurs , les objectifs , les contenus ,les outils et ressources informatiques à intégrer, la description détaillée d’une séance significative, la progression des séances , le dispositif d’évaluation. le scénario pédagogique soit devenu un élément essentiel de la formation des enseignants à l’intégration d’usages pédagogiques des TIC dans leurs classes. Une grille résume les enjeux didactiques lorsque les TICE sont utilisées dans une pratique scolaire. Lorsque l’on observe une situation pédagogique médiatisée, cette situation est multi-référencée. Apprenants à distance, les savoirs souvent médiatisés (ENT, internet, audio, hypermédia). Pour les apprentissages, quels sont les processus cognitifs mais également métacognitifs mis en œuvre. Les savoirs professionnels des enseignants se construisent-ils dorénavant sur le Web ou les listes de diffusions ? Quelles sont les compétences et les savoirs d’actions nécessaires pour les nouveaux rôles des formateurs. Cette typologie n’intègre pas d’autres types de situations, comme : la présence de personnes ressources, préparation des cours, statut des matières technologiques.

Conclusion : En fait, dans l’éducation, une série de progrès s’effectue par une transformation de la manière dont les enseignants se représentent l’acte de formation. La difficile intégration scolaire : horaire/classe /enseignement disciplinaire n’est pas remise en cause par l’institution scolaire. Avoir une humilité dans les affirmations d’usage et encore plus dans les prédictions d’usage en pédagogie. on peut plutôt pronostiquer la permanence d’un ensemble d’enjeux relatifs à l’instrumentation d’activités finalisées, ensemble qui conservera d’abord une dimension technique, elle-même sujet/objet d’études et de recherche.

Chapitre 5 - Le système éducatif français en mutation La place de l’enseignement médiatisé reste incertaine au sein des disciplines scolaires. La situation est très variable d’une discipline à l’autre. 1. Les évolutions institutionnelles Dans le systèm...