Faire face aux rumeurs sur Facebook (dissertation) PDF

Title Faire face aux rumeurs sur Facebook (dissertation)
Course Questions de culture générale
Institution Université Paul-Valéry-Montpellier
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Summary

Dissertation sur la manière de faire face aux rumeurs sur Facebook...


Description

Les rumeurs sur Facebook : comment y faire face ?

Introduction

Si la révolution industrielle du 18e siècle, avec l’invention de la machine à vapeur et l’exploitation du charbon, avait engendré une révolution au niveau des structures économiques, sociales et culturelles, la révolution technologique du 20 e siècle, avec l’invention de l’ordinateur et la mise en place de l’Internet, a contribué à une autre révolution économique, sociale, culturelle et surtout informatique. Notre époque actuelle est marquée par l’utilisation intense des moyens fournis par cette révolution informatique, notamment l’Internet et plus précisément les réseaux sociaux. Seulement, comme tout changement brusque et rapide cause forcément des problèmes imprévus, la révolution informatique, tout en facilitant la vie de l’homme, engendre parallèlement de grands problèmes qui risquent de compromettre la vie privée de l’homme à cause de son utilisation intense d’Internet et des réseaux sociaux. C’est pour cela que nous avons choisi d’étudier dans le cadre de notre projet de fin d’études les problèmes liés à l’utilisation massive de Facebook et surtout la problématique de la rumeur sur ce réseau social le plus populaire du monde. De nos jours, la popularité des réseaux sociaux est devenue de plus en plus grande. En effet, les réseaux sociaux ont actuellement une place prépondérante parmi les services offerts sur le web. Simultanément, et avec l’apogée des plateformes de réseaux sociaux, les internautes se soucient davantage de la confidentialité de leur vie privée, et surtout de la protection de leurs données personnelles. De plus, le Web fournit une plateforme mondiale hautement interconnectée permettant à chacun de diffuser des informations à des millions de personnes en quelques minutes soit à peu de frais, soit sans aucun coût. Facebook est l’une des plus célèbres plateformes de réseaux sociaux comptant plus d’un milliard d’utilisateurs. Avec cette évolution, les inquiétudes des utilisateurs concernant la véracité des informations ont augmenté, surtout face à la quantité croissante de rumeurs sur Facebook. Une rumeur est une affirmation non vérifiée concernant un événement, et transmise de personne en personne. Cela peut faire référence à un incident, un objet, une personne ou un problème d’intérêt public. Cela peut s'avérer être un phénomène social destructeur dans n'importe quelle culture humaine. Habituellement, les médias sociaux transmettent rapidement ces déclarations non vérifiées qui peuvent nuire. De nos jours, les réseaux sociaux, tels que Facebook, sont plus populaires en ce qui concerne soit l'acquisition, soit la diffusion d'informations. Sur les réseaux sociaux, tout le monde est libre d’obtenir et de partager des informations, n’importe où et à tout moment. Ceci dit, comme il y a eu beaucoup de recherches réalisées sur le réseau social Twitter et précisément sur la détection de rumeurs, nous nous proposons dans ce projet de fin d’études de travailler sur la rumeur sur Facebook étant donné qu’il est le réseau social le plus populaire. En effet, en octobre 2012, Facebook comptait plus d’un milliard d'utilisateurs par mois et Cameron Marlow, chercheur scientifique, considérait Facebook comme l’un des meilleurs instruments pour étudier la société humaine. Ce travail de fin d’études porte sur la problématique de la rumeur sur Facebook, notamment ses caractéristiques, son ampleur de diffusion, sa forme et son contenu.

Pour cela, nous nous poserons les questions suivantes : qu’est-ce qu’une rumeur ? Quels sont les aspects liés à la rumeur ? Comment se propage-t-elle sur les réseaux sociaux ? À quoi sert-elle ? Ensuite, nous parlerons de certains outils de gestion et de lutte contre la rumeur. Enfin, nous tenterons d’expliquer la manière dont les journalistes peuvent être plus efficaces dans la lutte contre la désinformation.

I.

Généralités sur les réseaux sociaux

Depuis l’apparition d’Internet, des réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter, LinkedIn, Instagram, YouTube, ou TikTok, ont été mis en place. Ils facilitent aux utilisateurs le partage des informations ainsi que les interactions selon des critères bien définis. A.

Définitions

Il existe plusieurs définitions des réseaux sociaux, nous en citerons quelques-unes : - Un réseau social est une plateforme qui regroupe plusieurs personnes qui interagissent entre elles. C’est un ensemble d’individus liés entre eux par un ensemble de caractéristiques plus ou moins communes. La figure ci-dessous illustre un exemple de réseau social. Comme on peut le voir sur cette image, toute l’humanité sur la planète Terre peut être théoriquement connectée grâce à un réseau social.

Figure 1 : Représentation de réseau social - Un réseau social est « un terme assez large qui désigne des sites Internet qui aident leurs utilisateurs à créer leur propre profil Internet et y partager une partie de leurs contenus préférés, y compris des photos et de la musique »1. 1 https://www.comscore.com

- Selon la définition proposée par Boyd et Ellison (2007)2, « les réseaux sociaux sont des espaces d’échange sur Internet qui permettent aux individus de construire des profils publics ou semi-publics, associés à une liste de contacts inscrits sur le même site »3. - Une autre définition4 affirmant que « le réseau social appartient à un ensemble d’applications internet pour tisser des liens entre des amis, des associés ou d’autres personnes qui travaillent ensemble, et partagent les mêmes outils. Ses applications sont connues souvent sous le nom de « Social Networking » en anglais ». B.

Les intérêts des réseaux sociaux :

L’architecture des médias sociaux s’organise autour de quatre grands usages : la publication, le partage, la discussion et le réseautage. Les quatre grands usages sont complémentaires : les utilisateurs publient des contenus, en partagent d’autres, cela génère des conversations qui leur permettent de développer leur réseau de contacts. C.

Facebook : un réseau social grand public

La création de Facebook remonte au 4 février 2004 quand Mark Zuckerberg, étudiant en deuxième année à Harvard University et alors âgé de 19 ans, lance la plateforme. Le mot « Facebook » en soi est un anglicisme, un mot composé de « Face » qui veut dire littéralement « visage » et « Book » qui veut dire littéralement « livre », donc « livre de visages » qu’on peut traduire éventuellement par « livre de profils » ou « répertoire de profils ». Appelé ensuite "the facebook.com" le site a été un succès instantané. Six ans plus tard, le site est devenu l’un des plus grands sites Web au monde visité par 400 millions de personnes par mois. Ce réseau social est le plus connu : il regroupe près d’un milliard d’utilisateurs inscrits. Sa politique principale est de partager librement des informations avec sa communauté d’amis sur n’importe quel sujet. Chaque membre doit obligatoirement s’inscrire pour l’utiliser. Et pour être ami sur Facebook avec une autre personne, il faut lui envoyer une invitation qui doit être acceptée par la personne concernée. Facebook est un outil de partage qui permet à ses utilisateurs de commenter des statuts et de réagir à des informations postées par le désormais célèbre « j’aime » ou par un simple émoticône. Facebook permet aussi l’accès à d’autres outils d’interaction comme la discussion instantanée sur Messenger, l’envoi de messages, ou l’identification d’amis sur des photos ou vidéos… La qualité des informations qui se diffusent vaut mieux que sa quantité, c’est pour cela que ce paramètre pose beaucoup de problèmes aux internautes. Alors, qu’est-ce qu’une information ? Et comment démêler le vrai du faux ? 2 Voir la Ségosphère, une cartographie réalisée par Linkfluence sur le site : http://www.observatoirepresidentielle.fr/?pageid=12 3 http://www.lescreateursdepossibles.com/ 4http://bababillgates.free.fr/index.php/comment-obama-a-utilise-le-webmarketing-pour-remporterlelectionamericaine/

II.

La qualité ou la valeur de l’information

Les réseaux sociaux constituent un vrai support de partage, de communication et de diffusion de messages, voire d’informations. Ces informations possèdent un contenu dont l’importance varie selon l’émetteur et le récepteur. C’est pour cette raison que l’émetteur d’une information donnée ne la partage qu’en étant plus ou moins sûr qu’elle suscite l’intérêt des récepteurs du même réseau social et qu’elle garde son aspect crédible pour eux. Sur Facebook, il n’existe aucune hiérarchie entre les utilisateurs du réseau. Tous les membres disposent du même contenu informationnel en matière de connaissances et d’intérêt pour répondre à un besoin donné. A.

Définitions diverses

Dans cette partie, nous proposons quelques définitions de sources variées pour différents mots relatifs à la rumeur, objet de notre projet. - Information : Une information est définie par Yves F. Le COADIC5 comme : « une connaissance enregistrée oralement ou d’une façon écrite ou audiovisuelle sur une base spatiotemporelle »6. - Désinformation : « La désinformation est une manipulation de l’opinion publique, à des fins politiques, avec une information traitée par des moyens détournés » Vladimir Volkoff7. « La désinformation consiste à propager délibérément des informations fausses en les faisant apparaître comme venant de source neutre ou amie pour influencer une opinion et affaiblir un adversaire » François Bernard Huyghe 8. - Propagande : La propagande est un effort organisé pour manipuler le public en utilisant les médias de masse, la censure, la désinformation, les demi-vérités et les mensonges. La propagande utilise des images, des caricatures et la peur comme une arme. - Intox : Intox (n.f.) (Familier) : fait d'intoxiquer de manière insidieuse les esprits en propageant des informations tendancieuses ou mensongères.9 - Fake news : Il s’agit d’un anglicisme qui veut dire : fausse information 5 Yves F. Le COADIC est un professeur de sciences de l’information au conservatoire national des arts et des métiers à Paris 6 http://www.globe2child.org/xwiki/bin/view/main/webhome. 7 https://arretsurinfo.ch/puissance-et-dangers-de-la-desinformation/ 8 https://fr.wikiquote.org/wiki/Fran%C3%A7ois-Bernard_Huyghe 9 http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/intox/fr-fr/

- Infox : Néologisme : « Fausse information, conçue volontairement pour induire en erreur et diffusée dans des médias à large audience. » 10 Le terme est défini comme une information « mensongère ou délibérément biaisée », servant par exemple « à défavoriser un parti politique, à entacher la réputation d’une personnalité ou d’une entreprise, ou à contrer une vérité scientifique établie », précise le Journal officiel de la République Française11 du jeudi 4 octobre. - Buzz : Anglicisme qui veut dire selon B. Bathelot : « un phénomène ou une technique de communication qui consiste à faire parler d’un produit ou d’un service avant même son lancement en entretenant un bouche-à-oreille savamment orchestré et des actions ciblées auprès des leaders d’opinions (journalistes, bloggeurs, etc. »))12 B.

Définition de la « rumeur »

Voici la définition du dictionnaire Petit Robert : rumeur (n. f.) : lat. rumor, rumoris « bruit qui court » Bruit qui court, nouvelle qui se répand dans le public, dont l’origine et la véracité sont incertaines. ⇒ bruit. Des rumeurs de guerre « ‘ils vont à Carthage’, disait-on, et cette rumeur bientôt s’étendit par la contrée » (Flaubert). Faire courir, colporter une rumeur. Apprendre quelque chose par la rumeur publique ⇒ ouï-dire. « Un homme que la rumeur publique lui a déjà prêté pour amant » (Maupassant). Et voici d’autres définitions de la rumeur, trouvées dans des sites internet : - C’est « un phénomène de diffusion par tout moyen de communication formel ou informel d'une information dont la véracité est douteuse ou incertaine et suscitant en général un mécontentement ». 13 - Selon Laurent Gaildraud, « une rumeur est une sorte de parasite informel. Il existe, après sa persistance il se volatilise. Il s’agit d’un ensemble d’informations imbriquées qui se propagent et qui sont diffusées par des individus ou par le web. La source n’est pas toujours identifiée »14. De manière générale, on peut dire que la rumeur connaît deux définitions principales : La première décrit un message dont l’authenticité est discutable et dont le mode de diffusion est anonyme. La rumeur est alors une nouvelle qui se répand dans le public et dont l’origine et la véracité sont incertaines. La deuxième renvoie à un bruit confus produit par un ensemble de voix. Ce sont les deux sens les plus répandus. C.

Aperçu historique : la rumeur au 19e siècle

10 https://fr.wiktionary.org/wiki/infox 11 Le Journal officiel de la République française (abrégé JORF ou simplement JO) est le quotidien officiel de la France, dans lequel sont consignés tous les événements législatifs, réglementaires (arrêtés, décrets), déclarations officielles et publications légales. https://fr.wikipedia.org/wiki/Journal_officiel_de_la_R%C3%A9publique_fran%C3%A7aise

12 https://définitions-marketing.com/définition/buzz/ 13 http://www.toupie.org/Dictionnaire/Rumeur.htm 14 http://www.memoree.fr/

Les rumeurs ont été l’objet, dans l’histoire, et notamment au dix-neuvième siècle, d’un intérêt particulier de la part du pouvoir en place. Les rumeurs étaient fréquentes à l’époque, et c’est ce qui inquiétait les autorités. Cette fréquence était due à un décalage entre l’offre d’information faible et la demande qui est forte. Le peuple rural par exemple était très mal informé des changements politiques et d’autres événements urbains. Il se créait ses propres idées et ses propres légendes d’après de petits morceaux d’informations qui lui étaient parvenus. C’est ainsi que de nombreuses rumeurs apparaissaient avec parfois de graves conséquences. De fausses informations arrivaient par exemple aux oreilles des provinciaux au sujet d’une nouvelle imposition sur les vêtements, le mobilier, les animaux domestiques, ou encore sur le nombre de lucarnes d’une maison. Par ailleurs, les personnes qui propageaient les rumeurs faisaient preuve de conformisme. Elles transmettaient une information qu’elles jugeaient vraie sous l’effet d’une pression non explicite. L’individu modifiait alors ses attitudes, ses conduites, ses croyances dans le sens des attitudes, des conduites, des croyances du groupe. La rumeur servait avant tout à un groupe pour influencer un autre groupe social en utilisant le principe du conformisme15. D.

La rumeur de nos jours

Aujourd’hui, il est impossible de dissocier la vitesse de propagation de la rumeur, de l’attitude que prennent les médias à son égard. Tout sera différent si les médias maintiennent le silence sur la rumeur, ou bien s’ils choisissent d’en parler. Les massmédias multiplient considérablement le public de la rumeur et celle-ci peut facilement prendre une envergure mondiale, et par là-même, cette célérité accélère aussi le processus de son extinction. En effet, en faisant le tour du monde, la rumeur va à l’encontre de preuves qui l’infirment progressivement. Aujourd’hui, avec l’apparition d’internet, les rumeurs se diffusent plus facilement, plus vite, et donc plus largement. Ainsi une rumeur peut être lancée par n’importe qui à n’importe quel moment et se transmettre de la France aux Etats-Unis en quelques minutes. Pour corroborer ce phénomène, nous pouvons prendre l’exemple suivant concernant la rumeur qui a entouré le couple présidentiel Nicolas Sarkozy et Carla Bruni. La rumeur naît sur Facebook le 28 février 2010 et développe l’idée selon laquelle le président de la République française serait victime d’un adultère : en effet, Carla Bruni, la première dame de France, aurait des relations intimes avec un certain Benjamin Biolay, chanteur français qui a reçu dernièrement le prix de la Victoire de l’artiste/interprète masculin de l’année. Deux jours plus tard, le grand média électronique Journal du Dimanche voit l’information publiée sur un blog qu’il héberge et qu’il fermera dans les heures qui vont suivre. Cependant la rumeur sera déjà reprise dans les médias du monde entier (The Sun, The Daily Telegraph, La Tribune de Genève, El Mundo, etc.). Voici un exemple de titre d’article du jeudi 11 mars 2010 publié dans The Sun : « Sarko a dit à Carla de mettre fin à ses vacances avec son amant »16. Pour donner quelques explications, il semblerait que le mystérieux posteur de cette rumeur sur le Journal du Dimanche soit en fait un salarié chargé de créer un buzz 15 www.docschool.fr 16 http://www.thesun.co.uk/sol/homepage/news/2887755/Nikola-Sarkozy-told-Carla-Bruni-to-end-holidaywith-lover.html

dans le but de dynamiser une audience à l’agonie depuis quelques mois. En conséquence, deux salariés seront licenciés selon Libération.fr. Avec ces licenciements, on peut voir l’impact et les conséquences d’une telle rumeur. Il convient de prendre du recul sur le phénomène de la rumeur. Celle-ci trouve un écho non négligeable à travers le développement des moyens d’information : pluralité des sources, multiplication des médias d’information écrits et radiophoniques et principalement le développement de l’Internet. En effet, avec la multiplication des sites d’information « indépendants », les rumeurs se multiplient et prennent diverses formes. Elles prennent d’abord la forme d’informations scandaleuses, pour ensuite, parfois, se révéler être des « scoops » : (« un anglicisme qui désigne une information exclusive, une nouvelle de grande ampleur qu’aucun média ou aucune personne n’a encore rapportée »)17. E.

Les sources des rumeurs

Si la rumeur trouve sa source dans des situations très disparates, il semble néanmoins possible de déterminer le point de départ d’une rumeur. Les étapes de la naissance d’une rumeur mettent en avant la confusion faite entre le réel, l’imaginaire et le vraisemblable. Ainsi, il faut tout d’abord rappeler comme l’a dit Philippe Aldrin que « les rumeurs puisent leur vraisemblance dans la réalité immédiate et leur puissance symbolique dans le fond imaginaire commun ». En effet, les rumeurs ont souvent pour source un événement exceptionnel ou inattendu qui a effectivement eu lieu. Toutefois, on peut envisager la possibilité qu’une rumeur se construise de manière irrationnelle malgré l’absence de fait réel. C’est le cas par exemple des fausses rumeurs circulant pendant les guerres qui font état d’évènements vraisemblables mais qui n’ont jamais eu lieu. Le manque d’information ou l’idée d’une possible censure conduisent alors à stimuler l’imaginaire collectif et à faire circuler une rumeur. Le second temps de la naissance d’une rumeur, le passage de la transmission d’une information réelle à la construction d’une fausse information ou d’une information non vérifiée, intervient de manière complexe. Autour de l’évènement original, les interprétations subjectives commencent à émerger. Peu prises au sérieux au départ, leurs diffusions par des médias institutionnels leur donnent une force croissante. L’exemple le plus illustratif de ce phénomène serait le suivant : en Inde, à New Delhi, une rumeur a été lancée annonçant l’assassinat du Président de l’Inde. Tout le pays a été en alerte pendant 8 heures. Les écoles ont fermé, les administrations aussi. C’est seulement au journal du soir que l’on apprend qu’il y a certes eu un assassinat au palais royal mais qu’il s’agissait plutôt d’un jardinier et non du Président. L’opinion indienne était alors fébrile et angoissée et c’est dans ces moments-là que l’interprétation publique a cru à la plus plausible des possibilités : l’assassinat du Président. F.

Les aspects liés à la rumeur

17 www.l’internate.fr

Pour décrire la rumeur, on peut adopter ce qui a été avancé par Rouquette 18 : L’apparition de la rumeur est toujours dans une situation de turbulence et de crise, mais elle ne donne pas un signe de désordre social. Les canaux de communication ne partagent qu’une information restreinte sur certains aspects d’un événement. En outre, la rumeur se transmet directement d’une personne à une autr...


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