Gestion-fi-3 - Introduction à la gestion financière PDF

Title Gestion-fi-3 - Introduction à la gestion financière
Author Eleonore Thomassier
Course Financial Basics
Institution EM Lyon Business School
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Summary

Introduction à la gestion financière...


Description

GESTION FINANCIÈRE Séance 1 : Le projet est-il rentable économiquement ?  Les capitaux engagés  La rentabilité des capitaux engagés Le but de la séance est d’évaluer la performance économique : le projet (ou la décision) crée-t-il de la valeur ? -- > critère pour le go ou le no go. « Les capitaux engagés dans un projet (ou une décision) doivent rapporter davantage (ou au moins autant) qu’ils ne coûtent et ce sur l’horizon du projet ». Concepts de la séance



Mesurer la performance économique : s’intéresser pour cela à la rentabilité des capitaux engagés (RCE)



- Quels sont les moyens nécessaires pour réaliser l’activité (le CA) ? Rep : Les capitaux engagés - Quel résultat génère l’activité de l’année ? Rep : Le résultat économique (REX)



Commet optimiser la performance économique ? (2 leviers)  Le taux de marge opérationnel  La rotation des capitaux engagés

A) Le principe fondamental Toute entreprise développe son activité (CA, parts de marché…) en utilisant des moyens cad en investissant des capitaux appelés « Capitaux Engagés » (CE) composés de : - Immobilisations nettes -

Il y 3   

Besoin Financier d’Exploitation (BFE, on dit aussi « BFR » ou « working capital ») types d’immo : Incorporelles Corporelles Financières

La structure des immo dans l’entreprise dépend de : -

du métier (secteurs capitalistiques)

-

des choix de production (faire ou faire faire)

-

du type de stratégie/business model (créer ou acheter, contrôler ou influer)

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Le BFE (Besoin Financier d’Exploitation) Emplois + Stocks (matières P, marchandises) + Créances clients + Autres créances

-

Ressources Dettes fournisseurs

-

Dettes fiscales et sociales

-

Autres dettes

= Besoin Financier d’Exploitation (BFE) NB : Dans la pratique, le BFE est exprimé en % ou nb de jours du CA hors taxes. Pour chaque poste du BFE, une fois la structure de couts connue et un temps « d’écoulement » défini, on effectue une règle de trois pour passer du flux annuel au montant du constituant en fin d’année :

Capitaux e BFE

pitaux investis)

Où BFE =

ancières nettes = + autres créances - dettes fournisseurs - dettes fiscales et sociales - autres dettes

+ dettes courts terme (concours bancaire courant) + emprunts - disponibilités (banque, caisse) (dit aussi « trésorerie)

NB : Il n’y a pas les disponibilités (la trésorerie) dans le BFE.

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EBE = CA – charges d’exploitations hors dot aux amortissements

B) Combien rapportent les Capitaux Engagés (CE) ? L’important ici est d’identifier le résultat généré par l’activité analysée et donc par les capitaux qui y sont injectés…notamment de ne pas prendre en compte les charges financières. REX = CA – EBE – Dotations aux amortissements = Marge opérationnelle annuelle où EBE = charges d’exploitations (hors dotations aux amortissements) Formules à savoir RCE= rentabilité des capitaux engagés

RCE =

REX CA

x

CA CE

=

REX CE

Où Rex/CA= Marge opérationnelle avant impôt CA/CE = Taux de rotation du capital (ou « rotation des capitaux engagés ») CCl :  Le taux de marge opérationnelle n’est pas un bon indicateur pour comparer la performance des firmes.  La RCE est un bon point de départ. Mais la RCE ne prend pas en compte le risque, ni la taille du projet.  Pour prendre tous les éléments en compte, il faut un indicateur qui prenne en compte ces 3 éléments (rentabilité, taille, risque). Remarques issues des exercices 1. Taux de marge opérationnelle = Marge opérationnelle annuelle/CA 2. Pour évaluer la performance économique d’une année sur l’autre (Ex : « Indiquer si telle entreprise a été plus performante sur le plan économique en 2014 qu’en 2013 »). Il faut calculer la RCE (rentabilité des capitaux investis). Si RCE 2014 (en %) > RCE 2013 (en %), alors elle a été plus performante. 3. « Expliquer pourquoi la performance économique de l’entreprise a baissé d’une année sur l’autre ». Il faut analyser les 2 leviers de la RCE : - Taux de marge opérationnelle - Rotation des capitaux engagé Actif : Possessions de l’entreprise Passif : Dette

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Actif immobilisé  Immobilisations incorporelles (brevet, logiciel, fonds de commerce)

Capitaux propres  Capital social (ce qu’on a mis au début)

 Réserves (résultats des années d’avant)  Immobilisations corporelles (bâtiments, machines, fournitures, ordinateurs)  Immobilisations financières (actions) Actif circulant  Stocks  Créances clients  Valeurs mobilières de placement  Autres créances (TVA déductible)  Disponibilités Banques Caisses

 Résultat net de l’exercice

Dettes  Emprunts  Dettes fournisseurs  Dettes fiscales et sociales (salaires que je dois à mes salariés, impôt à l’Etat). Ici, on met TVA collectée.  CBC = concours bancaire courant (découvert)

Séance 2 : Le projet couvre-t-il les coûts financiers qu’il génère ? Crée-t-il de la valeur  Coût du capital : un premier aperçu  Création de valeur annuelle d’un projet  Prise en compte du temps : arbitrage court/long terme  Création de valeur globale du projet Définition de la création de valeur : « Les capitaux engagés dans un projet (ou une décision) doivent rapporter après impôt davantage (ou au moins autant) qu’ils ne coûtent… »

Quel est le coût des CE ? Les capitaux engagés ne sont pas gratuits, ils ont un coût ! Tout euro de capital engagé dans l’activité doit être financé

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par un euro de ressource. Il faut donc prendre en compte un « loyer » qui correspond à l’utilisation de ces capitaux :

Charge en capital = CMPR x CE Où CMPR = coût moyen pondéré des ressources (ie coût du capital) CE = capitaux engagés

Managers et coût du capital  En tant que manager vous n’avez aucun contrôle sur le coût du capital. C’est une donnée communiquée par la direction générale (maison-mère). Elle seule a des contacts avec les partenaires financiers.  Ce coût dépend essentiellement de la perception qu’ont les partenaires financiers du risque du projet ou de l’entreprise. Plus l’entreprise/projet est risqué(e), plus les ressources financières sont chères.  Diminuer le coût du capital est essentiellement la mission de la direction générale et de la direction financière. Mais chaque manager peut contribuer à diminuer les risques de son activité ou la perception qu’ont les apporteurs de capitaux de ces risques. CMPR  Le CMPR (coût du capital) d’une entreprise n’est pas nécessairement le coût du capital pertinent pour chaque activité/projet d’entreprise. Il agrège les  risques de son activité ie il correspond au risque « moyen ».

Création de valeur 1. NOPAT Création de valeur = NOPAT - (CMPR x CE) Où NOPAT = performance CMPR = risque CE = taille Les entreprises doivent payer des impôts sur les bénéfices réalisés. Certains flux financiers sont déductibles de cet impôt (les intérêts), d’autres non (les

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dividendes). Pour mesurer la performance opérationnelle après impôt, indépendamment de la structure financière, on calcule le NOPAT (Net Operating Profit After Tax)

NOPAT = Marge opérationnelle annuelle x (1 – taux d’impôt sur le revenu) = REX x (1 – taux d’impôt sur le revenu) NB : taux d’impôt sur le revenu = tis La marge opérationnelle est le REX. A savoir  NOPAT inclut un impôt « fictif », l’impôt que paierait l’entreprise si elle n’avait pas de dette.  Si le REX (résultat d’exploitation) est négatif, il génère un crédit d’impôt.  Le NOPAT est un indicateur de gestion, interne à l’entreprise, et non destiné à la compta financière (qui est elle dirigée vers l’extérieur).

2. Calcul de la CVA (création de valeur annuelle) Deux façons de calculer la CVA : 1. CVA = NOPAT – charge en capital

= NOPAT – (CMPR * CEn-1) On prend en compte pour l’année 1 des capitaux engagés en début d’année (ie à la fin de l’année précédente ie de l’année 0). 2. CVA = (RCEat – CMPR) x CE Ici, il n’y a pas de pb avec les années. RCEat = NOPAT/CE at = after tax (signifie après impôt) Deux façons d’exprimer la CVA : NOPAT > Charge en capital RCE at > CMPR  Mission des opérationnels : Améliorer la RCE at  Mission des financiers = réduire le CMPR Il faut que RCE – CMPR > 0 pour faire de la création de valeur. Dans la même logique, pour créer de la valeur : REX (1 – tis) – CMPR x CE > 0

ATTENTION : RCE – CMPR est un taux. REX (1-tis) – (CMPR x CE) se calcule en euro.

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NB : WACC = CMPR

Principe d’actualisation Que vaudra dans n années, une somme perçue aujourd’hui ?

Valeur future = Valeur actuelle * (1+r)n Quelle est la valeur aujourd’hui d’une somme à percevoir dans n années ?

Valeur actuelle = Valeur future / (1+r)n Où r = taux d’actualisation (coût d’opportunité de l’argent). Pour un projet ou une entreprise, r=CMPR. n = nb d’années

Création de valeur globale

Donc :

CVG d’un projet = SOMME DES VALEURS

ACTUALISÉES 

Taux d’actualisation ou (« coef d’actualisation ») = (1+cmpr)^i (avec i = numéro de l’année en question, ex pour l’année 1 i=1)

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 CVA actualisée = CVA * coef d’actualisation (et on fait ça pour chaque année)  CV globale du projet = somme des CVA actualisées Souvent, il n’y a pas le dernier terme de l’addition (ie pas de valeur résiduelle/ (1+CMPR) ^n).

Séance 3 : Le projet génère-t-il du cash ? Combien ? Quand ? Il existe trois sources de « cash » : 1) Capacité à dégager du résultat opérationnel et à le transformer en liquidité = flux généré par l’activité (cash flow opérationnel) 2) Cash consacré au maintien et au développement de l’outil de production & aux acquisitions = flux affecté à l’investissement (cash-flow lié aux investissements) 3) Apports nets des partenaires financiers = flux provenant des opérations de financement

On appelle les « free cash flow » de 3 manières  : -

Flux net de trésorerie

-

Flux économique net

-

Cash flow disponible

Free cash flow = Flux généré par l’activité (n°1) – Flux affecté à l’investissement (n°2)

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Rex - impôt théorique d’exploitation = NOPAT + dot aux amortissements - variation BFE =cash opérationnel

+ Investissements en immo (corporelles, incorporelles, financières) - cessions = cash affecté à l’investissement

Free cash flow = cash opérationnel – cash affecté à l’investissement

Free cash flow = NOPAT + dot amortissements – variation BFE – investissement (net des cessions) = NOPAT + dot amortissements – variation BFE – investissement en immo + cessions = NOPAT – variation des CE Flux provenant des opérations de financement

Cash de financement = + Augmentation du capital - dividendes - intérêts + économie d’impôts + augmentation des dettes financières Où Économie d’impôt = Charges financières * Impôt théorique (en %) ATTENTION : le cash de financement n’est PAS compris dans les free cash-flow.

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Remarques issues des exos (séance 3) : 1) Pour calculer les intérêts (frais financiers) avec des données tq : Montant emprunté : 190 000 euros Sur cb d’années : 5 ans Taux d’intérêt : 6% Info donnée : amortissement annuel constant du capital en fin d’année.

Intérêts financiers

Année 1 (6/100) * 190 000 = 11 400

Année 2 190 000/5 = 38 000 Puis 190 000 – 38 000 = 152 000 Puis (6/100) * 152 000 = 9120

2) Impôt sur les bénéfices = taux d’impôt sur les sociétés * Résultat courant avec I.S

Séance 4 : Valoriser un projet ou une entreprise par ses flux – La Valeur actuelle Nette (VAN) C’est en fait 2 manières  de présenter un projet. On a toujours VAN = CVG. Mais l’approche création de valeur est plus facile à comprendre.

Rq des annales :

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1) La solution à recommander est en lien avec la CVA : il faut choisir la solution qui a la plus importante création de valeur annuelle. 2) Pour la variation du BFE : Année Année 1 0 BFE 10 000

Année 2

Année 3

11 000

12 100

Année 3 – Année 2 = Année 2 – Année 1 = Année 1 – Année 12 100 – 11 000 = 11 000 – 10 000 = 0= 1100 1000 10 000 – 0 = 10 000 Tout ça se fait en valeur absolue (il n’y a pas de valeur de variation du BFE négative). De plus, la variation du BFE de l’année 1 est égale au BFE de l’année 1. Variatio n du BFE

3) Résumé de la méthode des Free Cash-flow pour calculer la CVG d’un projet (création de valeur globale d’un projet). Année Année 1 Année 2 Année 3 0 NOPAT dot aux amortissements BFE Variation du BFE 0 Année 1 – Année 2 – Année Année 3 – Année 2 Année 0 1 Investissements en immo (corpo, incorpo, financières) Cession (mais en général, y’en a pas) FREE CASH-FLOW A B C D = NOPAT + dot amortissements – variation BFE – investissements en immo + cessions Valeur terminale Ne Ne rien écrire Ne rien écrire ici Valeur terminale = Variation du BFE de la rien ici dernière année (ie année 3 écrire – année 2) + valeur ici résiduelle des immo (en général, c’est 0)

Total des flux Coef d’actualisation FCF actualisés

CVG du projet (ou

A 1

B C D + valeur terminale 1/ 1/(1+CMPR)^2 1/(1+CMPR)^3 (1+CMPR)^1 A B*coef C*coef (D + valeur d’actualisatio d’actualisation terminale) * coef n d’actualisation Somme des FCF actualisés (somme des 4 cases juste au-dessus)

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VAN = valeur actuelle nette)

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