Introduction à la psychiatrie criminelle PDF

Title Introduction à la psychiatrie criminelle
Course Droit pénal
Institution Université de Poitiers
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Summary

Cours de psychiatrie criminelle, diplôme universitaire de Sciences criminelles....


Description

Introduction à la psychiatrie criminelle

Définition de la psychiatrie : • •



Discipline médicale dont l'objet est l'étude et le traitement des maladies mentales. Spécialité médicale assez spécifique car essentiellement basée sur la clinique. Pas d'examens complémentaires pour le diagnostic. (par exemple on fait prise de sang pour diagnostiquer un diabète...) En psychiatrie, l'on a pas d'examen complémentaire pour poser le diagnostic de dépression ou de troubles bipolaires par exemple. L'on se base alors sur la clinique : des symptômes, des signes que présente le patient qui permettent de poser le diagnostic d'une maladie psychique. Nécessite alors de passer du temps avec le patient, avec l'échange et le dialogue, ce qui n'est pas forcément le cas des autres spécialités médicales. La psychiatrie ne guérit pas non plus : l'on peut stabiliser, par exemple faire disparaître les symptômes, mais toujours un risque de rechute : la schizophrénie est un trouble chronique qui dure à vie. Mais il peut être stabilisable. Alors que l'on peut guérir de beaucoup d'autres maladies, hors de la psychiatrie. Intervention du psychiatre vis à vis de la justice :



Champ PENAL :



Expertise psychiatrique > Recherche d'un trouble psychiatrique : psychiatre vient ici éclairer le juge > Abolition ou altération du discernement (art 122-1 du CP)

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Expertise de dangerosité (loi du 25 février 2008 sur la rétention du sûreté) Ici il intervient après le jugement. Une fois l'individu déclaré coupable et condamné à une mesure privative ou alternative à la privation de liberté, il peut intervenir pour dire s'il persiste une dangerosité, un risque élevé de récidive... Et si l'individu nécessite la mise en place d'une rétention de sûreté. > mesure post-peine. Mesures alternatives à la privation de liberté ou mesures de sûreté : injonction de soins SSJ, BEM... Nécessite un psychiatre pour dire si la personne présente des risques de récidives et si son état psychique nécessite la mise en place d'outils électroniques etc...

→ intervention psychiatrique est très souvent obligatoire que ce soit en pré-sentenciel ou postsentenciel. •

Criminologie CLINIQUE

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Trouble du contrôle pulsionnel Trouble mental majeur Paraphilie et délinquance sexuelle

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Troubles de la personnalité et psychopathie Troubles secondaires à l'abus de toxiques Évaluation des facteurs de risque et de violence

Plan des cours : > Histoire de la psychiatrie et son lien avec la justice > Organisation de la psychiatrie en France > Les troubles mentaux majeurs > Les troubles de la personnalité > Les troubles liés à l'abus de substance

> Histoire de la psychiatrie et son lien avec la justice Avant 19ème siècle • • • • •





Folie = punition divine. Exclusion de la société, enfermement. Prisons ou « hôpitaux généraux ». Hôpitaux généraux (1676) : enfermement des mendiants, infirmes, vieillards, insensés, prostituées... > Dépôt de mendicité (1764) : pour permettre l'accueil des insensés. > Révolution (1789) : apporte un autre regard sur l'exclusion de ces personnes de la société. Les vieillards par exemple vont être pris en considération de manière différente → c'est le courant humaniste.

19ème : naissance de la clinique : séparation fou/délinquant

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Pinel (1801) : père de la psychiatrie Esquirol (1810-1840) : monomanies Georget monomanie homicide Baillarger (1809-1890) : folie à double forme



théorie humaniste : La folie ne peut être considérée comme un délit, doit être soignée.

Pinel : traité médico-philosophique sur l'aliénation mentale. > Libération des insensés de Bicêtre de leurs chaîne (1793). Folie = maladie. Traitement moral. Aliéné = non coupable. > 1ère classification des aliénations mentales

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Vésanies (chroniques) : * manies : délire général

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* mélancolie : délire partiel * démence : abolition du jugement * idiotisme : oblitération des facultés Phlégmasies (aigues) * délire aigu fébrile : symptôme qui était la fièvre associé à l'agitation, avec des idées délirantes et des pensées non conformes à la réalité.

Esquirol : Des maladies mentales • • • •



Manie : délire général Lypémanie : mélancolie avec délire partiel, passion triste Monomanie : délire partiel > monomanie intellectuelle (association vicieuse des idées et des sensations), affective (perversion des sentiments moraux), instinctive (entraînement des penchants : monomanie homicide, incendiaire, d'ivresse..) Démences

Georget (1820) • • • •

Délire aigu : > Troubles moteurs et convulsions > Affections cérébrales > Evolution vers la mort ou la guérison

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Délire chronique : > Troubles intellectuels et affectifs > Causes morales > Evolution vers la chronicisation ou incurabilité

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Médico-légale ++ > Nécessité de rechercher les signes positifs de la maladie pour séparer aliéné du criminel.

19ème, Concept de dégénérescence



Morel (1809-1873)

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Traité des dégénérescences physiques, intellectuelles et morales de l'espèce humaine (1857) Dégénérescence = déviation maladive de l'espèce Conception « déterministe » de la maladie mentale. Proche des conceptions de l'école positiviste italienne. (Lombroso : criminel né > le malade ne peut pas guérir donc il faut les enfermer)



Magnan(1835-1912)

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Rapport entre dégénérescence et criminalité Responsabilité psychologique

Théories rapidement délaissées, mais qq résurgences au 20ème siècle : eugénisme, stérilisation...

Fin 19ème, Classification des délires par thèmes • • • •

Lasègue (1852) : délire de persécution Trélat (1861) : jalousie délirante Foville (1869) : délire de grandeur (pouvoirs, rôle grandiose dans la société...) Lasègue et Falret (folie à deux: couple, fratrie qui ont des conditions délirantes similaires)

20ème, Classification des délires par mécanismes • • • •

Sérieux et Capgras (1902) : délire d'interprétation Sérieux et Capgras (1909) : délire de revendication Dupré (1910) délire d'imagination De Clérambault (1921) : délire passionnel

20ème : Ecole Allemande : Kraeplin, Bleuler : démence préco, Schizophrénie (1911)

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Symptomatologie paranoïde ou productive (délire) Injonction hallucinatoire Symptomatologie négative (retrait social, troubles cognitifs) Syndrome de désorganisation

20ème : du côté de la justice



Circulaire Chaumié (1905) : demi-fou, demi-responsable



si un individu était sain d'esprit au moment où il a accompli l'acte qui lui est reproché, il doit être déclaré responsable s'il était aliéné, il doit être déclaré irresponsable et envoyé dans une maison d'aliéné, s'il est dangereux si sans être aliéné, il présente de l'insuffisance des facultés intellectuelles, il ya lieu de déclarer que sa responsabilité est atténuée (Ballet, 1903)

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1923 (Rogues de Fursac) : préoccupation de défense sociale Pour l'expert psychiatre :

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« dire si l'individu doit être considéré comme un aliéné relevant de mesures médicales ou comme un criminel relevant de la répression pénale » « prévoir les réactions futures d'un délinquant psychiquement anormal, les effets sur sa conduite d'un traitement indulgent ou sévère »



« ne déclarer irresponsable que s'il existe des mesures d'ordre médical suffisantes pour assurer la défense sociale (..) conserver dans l'asile aussi longtemps que persistera en lui l'état dangereux, au besoin toute sa vie »

20 ème: de nouvelles théories sur l'origine des maladies mentales

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Psychanalyse : Freud : théorie de l'inconscient, Moi, ça surmoi... Travaille essentiellement sur la névrose Jung Lacan M Klein F Dolto... Maladie mentale secondaire à la construction du sujet dans son environnement et aux relations précoces (images parentales...) Origine psychologique et non neurologique.

> Origine génétique > Origine systémique > Origine neurobiologique...

20ème siècle : Troubles de la personnalité

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Psychopatie Personnalité antisociale Personnalité borderline ou limite

20ème siècle : évolution de la thérapeutique Réflexion sur les thérapeutiques médicamenteuses > électrochoc, lithium (psychoses maniacodépressives), 1er neuroleptique (chlorpromazine : traite les idées délirantes : possibilité d'interaction), 1er antidépresseur, 1ère benzodiazépine (anxiolitique : traiter l'anxiété) ... → permet une meilleure intégration à la société.

20ème siècle : Évolution de la psychiatrie

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1937 : asile devient l'hôpital psychiatrique. Développement des dispensaires d'hygiène mentale. 2nd GM : 40 000 malades mentaux meurent de froid et de faim... Hôpital de St Alban (1940) : Tosquelles, Bonnafe, Ooury, Elaurd, Gentis. Naissance de la psychothérapie institutionnelle. Hôpital ouvert sur la ville, lieu de rencontre et d'échanges. 1958 : 1ers dispensaires d'hygiène mentale à Paris (13ème) : futurs CMP 15 mars 1960 : création du secteur > Territoire d'environ 60000 habitants, desservis par un pavillon spécifique de l'hôpital psychiatrique départemental, de manière à assurer une continuité thérapeutique. Structure extra-hospitalière composée de la même équipe soignante. → permet de connaître le patient ainsi qu'une continuité dans le suivi.

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1960-1970 : Antipsychiatrie > Psychiatrie permettant maintien de l'ordre établi, oppressive. Anti-thérapeutique, destructrice pour l'individu > Thomas Szasz (USA), psychiatre : la maladie mentale n'existe pas, mais participe d'un mythe permettant l'enfermement des sujets indésirables pour le corps social > Ronald Laing (UK), David Cooper (UK), Franco Basaglia (Italie) > suppression des hôpitaux psychiatriques Italie (1978).

Fin du 20ème : désinstitutionalisation

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Fermeture de lits d'hospitalisation : > 125000 en 30 ans (actuellement 57300) > Diminution de la durée moyenne de séjour

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Soins dans des structures extra-hospitalière : CMP, hôpitaux de jour... Désinstitutionalisation n'a pas eu l'impact qu'il y a eu en Italie mais prévalence importante de malades mentaux SDF et en prison

Fin du 20ème : du côté de la justice

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Loi du 27 juin 1990 : > Hospitalisation libre devient la référence (HL) > Hospitalisation à la demande d'un tiers (HDT) > Hospitalisation d'office (HO) 1994 : Nouveau Code Pénal > Art 122-1 : irresponsabilité pénale pour troubles psychiques 25 février 2008 : > Loi sur la rétention de sûreté et l'irresponsabilité pénale pour cause de trouble mental L'on confronte l'auteur du passage à l'acte > sorte de faux procès pour permettre le deuil des familles. (reconnu comme étant l'auteur des actes reprochés même s'il est déclaré irresponsable)

Loi du 05 juillet 2011 : > Hospitalisation Libre (HL) > Soins psychiatriques à la demande d'un tiers (SDT) > Soins psychiatriques sur décision du représentant de l’État (SDRE)

Les grandes entités nosographiques en psychiatrie Nosographie psychiatrique – classifications

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19ème siècle : Manie sans délire, manie avec délire, mélancolie, démence, idiotisme. (névrose = maladies affectant le système nerveux) Début 20 ème siècle : névrose/Psychose → les maladies névrotiques et psychotiques comprenant différentes maladies

A l'heure actuelle l'on a plus la distinction névrose/psychose •

Fin 20ème siècle : Axe 1 (maladie), Axe 2 (troubles de la personnalité)

Névrose/psychose

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Structure de personnalité : névrotique/psychotique Névrose : * 1769, médecin écossais (Cullen)= maladie générale, sans lésion focalisée et sans fièvre. * 19 ème siècle = absence de lésions organiques observables

Névrose, définition au 20ème siècle :



maladie de la personnalité caractérisée par des conflits intrapsychique qui transforme la relation du sujet à son environnement social en développant des symptômes spécifiques en lien avec les manifestations de son angoisse.

→ l'idée que c'est un conflit au niveau psychique qui va entraîner des angoisses, que le sujet ne va pouvoir traiter correctement et qui vont se révéler finalement sous la forme de symptômes (crises d'angoisse, excéma, douleurs abdominales, hystérie...)

Névroses : FREUD

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Névroses actuelles : en rapport avec un événement contemporain. * Névroses liées aux difficultés sexuelles > névroses d'angoisse > neurasténie > hypochondrie



Névroses de transfert ou psychonévroses de défense : conflit dans l'histoire infantile du sujet. * névrose hystérique * névrose phobique * névrose obsessionnelle

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*Névrose post traumatique

Après Freud l'on a continué à utiliser le terme de névrose. Il faudra attendre la fin des années 1980 pour faire disparaître les termes de névrose pour essentiellement parler de !



troubles anxieux au sein desquels l'on trouve les phobies, attaques de panique (gorge nouée, sueurs...), TOC (troubles obsessionnels convulsifs)

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troubles somatoformes > troubles psychiques où les symptômes sont d'ordre physique Troubles dissociatifs → rapprochement avec les troubles hystériques Troubles psychosexuels → exhibitionnisme... : trouble en lien avec la sexualité

A côté des névroses, l'on trouve les Psychoses : > état psychique caractérisé par une profonde altération de la conscience du sujet et de son rapport à la réalité. > Angoisse de morcellement : angoisse primaire du psychotique : la peur d'exploser, de disparaître. Il peut ne voir qu'une partie de son corps lorsqu'il se voie dans un miroir. > dislocation Le sujet psychotique se construit ainsi une réalité parallèle. Au sein de ces psychoses, l'on différenciait :

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Les psychoses aiguës : > Bouffée délirante aiguë > Psychose puerpérale

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Psychoses chroniques : > Schizophrénie > Délire paranoïaque > Psychose maniaco-dépressive : n'existe plus à l'heure actuelle (trouble bipolaire qui n'entre plus dans le champ des troubles psychotiques : mais même description clinique)

La classification européenne est le CIM-10 (en France l'on côte avec le CIM-10) /DSM-IV (similaire mais les critères diagnostics ne sont parfois pas les mêmes) A l'heure actuelle, l'on ne parle plus de névrose mais de troubles anxieux. L'on ne parle plus de psychose mais de troubles schizophrénique ou paranoïaques. Ces deux systèmes ont l'axe 1 (maladies) :

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névroses : TP, phobies, TOC, hystérie psychoses : schizophrénie, paranoïa troubles bipolaires : dépression, manie

Et l'axe 2 (troubles de la personnalité) → psychopathie L'impact de la médecine légale intervient qu'au niveau des troubles bipolaires et des troubles psychopathiques comme la schizophrénie. Seulement 10% des infractions criminelles sont causées par des personnes présentant des troubles mentaux (8% dans le cadre d'un homicide) Nous allons nous attacher à la présentation des troubles psychotiques :

Caractérisé par un délire : construction intellectuelle non conforme à la réalité et à laquelle le sujet apporte une croyance inébranlable. Ils sont persuadés qu'ils disent la vérité. Les thèmes du délire sont variés : sujet sur lequel porte la conviction délirante :

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persécution = conviction que l'on cherche à lui nuire grandeur = ses capacités, son rôle, son identité... > persuadé d'ê capable de ch. impossibles influence = être commandé par une force extérieure > obliger à penser ou à faire mystique : religion, rôle spécifique... hypocondriaque = atteinte à la santé du corps érotomaniaque = conviction d'être aimé

Les thèmes délirants peuvent s'additionner et donc correspondre à un trouble schizophrénique. Au contraire quand il y a qu'un seul thème on est plus en présence d'un trouble paranoïaque. Les mécanismes sont les troubles de la pensée et/ou perception qui sous-tend le contenu délirant. On trouve : ⁃ Imagination : croire que ce qui est imaginé est la réalité (fabulation) ⁃ Intuition : conviction délirante sans recours ou raisonnement, pas de support objectif (révélation) ⁃ Interprétation = raisonnement faux ayant pour point de départ un fait ou sensation réelle ⁃ Hallucination = fausses perceptions en absence de stimuli extérieur ⁃ > visuelle, auditive, tactile, olfactive > ces mécanismes permettent de construire le délire et d'avoir une idée de la maladie.

Troubles psychotiques aiguë > Bouffée délirante aiguë ou psychose aiguë et transitoire ⁃ ⁃ ⁃ ⁃ ⁃ ⁃ ⁃ ⁃ ⁃

Etat transitoire délirantes Installation brutale « coup de tonnerre dans un ciel serein » Evolution rapidement résolutive Délire riche, thèmes multiples (mégalomanique, persécution, filiation..), mécanisme multiples (interprétation, hallucination) Adhésion ++ au délire Angoisses ++ Risque de PA auto ou hétéro-agressif Conso toxiques ++

> Psychose puerpérale ⁃ ⁃ ⁃

Incidence = 1 à 2/1000 accouchements Facteurs de risques = première grossesse (primiparité), épisode antérieur (si déjà arrivé au précédent accouchement), antécédents de troubles bipolaires Clinique :

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* Association délire, confusion : perte du temps etc, symptôme thymiques : grande tristesse etc... * Pic de fréquence à J10 de l'accouchement * Fluctuation du tableau : détresse, exaltation, agitation puis abattement * Délire mal systématisé, centré sur l'enfant et les liens de filiation : négation de la maternité, sentiment de non-appartenance, de non existence de l'enfant (il n'est pas né, ce n'est pas lui...), conviction délirante de vol de l'enfant. * Agressivité vis à vis de l'enfant, perçu comme hostile : risque d’infanticide lorsque le délire n'a pas été despisté à temps.

> séparation mère/enfant immédiate le temps du délire.

Troubles psychotiques chroniques > Schizophrénie Décrit pour la première fois par Bleuler (Allemand, 1911). Schizo signifie « morcellement », cela concerne 1% de la population générale. La problématique principale de ce trouble c'est la surmortalité (facteur 4). Cela touche essentiellement les sujets jeunes, chez lesquels la surmortalité va être multipliée par 4 (suicides, consommation de toxiques associée à la maladie) Évolution souvent défavorable > début : 15-25 ans 3 axes :

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Symptômes négatifs Symptômes désorganisation Symptômes productifs.

Sans ces trois axes, l'on ne peut pas poser le diagnostic de trouble schizophrénique. L'axe qui va être le plus prégnant c'est l'axe des symptômes productifs (c'est le délire). Il y a également des symptômes négatifs (tout ce qui va entraîner le retrait de l'individu de la société). Il y a enfin la désorganisation ou la dissociation, qui va toucher à la fois la pensée mais également le comportement de la personne. Axe de la désorganisation, touche plusieurs sphères : • • •

Intellectuelle : troubles du cours de la pensée, troubles du contenu de la pensée, troubles du langage, difficultés de concentration, pensée illogique, abstraire, néologisme. Affective : émoussement affectif, perte de l'élan vital Motrice : maniérisme, catatonie (sujet rigide : incapacité de le bouger), stéréotypie (comportement répétés : balancement, fermeture/ouverture de porte...), apragmat...


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