Le soutien logistique intégré PDF

Title Le soutien logistique intégré
Author Gaston Gremet
Course Logistique
Institution Université d'Aix-Marseille
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Summary

cours de l'eut GLT à AIX...


Description

Le soutien logistique intégré (SLI) Qu’est ce que le soutien logistique ? C’est l’ensemble des activités concourant à assurer, dans les meilleures conditions économiques, la disponibilité des biens pendant leur durée de vie en tenant compte des conditions données d’utilisation.

Le soutien logistique s’applique à des systèmes -

Le terme système, peut être défini comme un ensemble d’éléments (sous-systèmes ou composants) qui fonctionnent de façon coordonnée afin de concourir à un résultat Exemples de systèmes : un équipement, un bâtiment, un ouvrage, un aéroport etc. Un système est généralement décomposé en deux ensembles de produits :

Le système principal qui assure la ou les fonctions attendues (ex avion, camion etc) Les éléments de soutien qui regroupent l’ensemble des moyens logistiques à mettre en place, spécifiques au système, pour la durée de vie du système. -

Il s’agit par exemple des données techniques et de la documentation, des rechanges, des équipements de test et de soutien, des moyens de formation, des infrastructures Le soutien logistique regroupe l’ensemble des procédures et prestations regroupées en six grandes fonctions :

Maintenance Management Réapprovisionnement conditionnement, emballage, manutention, stockage et transport (CEMST) Formation continue Maintien de l’aptitude au soutien

1- Présentation et enjeu Le soutien logistique intégré concerne : -

La logistique de soutien c’est-à-dire l’ensemble des activités qui autorisent le maintien en exploitation de l’équipement Un soutien intégré dans le projet d’élaboration d’un nouveau produit-système. C’est donc une démarche d’anticipation des contraintes de soutien au moment de la conception.

1) Définition Le SLI est une démarche qui associe le fournisseur et l’utilisateur d’un bien durable. Elle vise à intégrer dès la conception de ce bien une réflexion sur les conditions de son soutien logistique

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Afin d’assurer pendant toute sa durée de vie un certain niveau de disponibilité et de sûreté de fonctionnement, compatible avec les missions qui lui ont été définies et avec ses conditions d’exploitation. Et conforme à l’objectif de coût global fixé

2) Les objectifs du SLI -

Sureté et disponibilité opérationnelle Réduction du coût global Exemple :

Durant la phase de conception d’un nouvel avion de transport civil on associe les spécialistes de la maintenance et du soutien logistique aux réflexions et décisions, y compris ceux issus des compagnies aériennes. On maîtrise mieux les préventions et les solutions de pannes et les moyens à prévoir. L’appareil est plus sûr, plus souvent disponible et en exploitation et moins coûteux en soutien logistique durant sa vie.

3) Des origines militaires -

Années 60 : guerre froide, réorganisation du complexe militaro-industriel américain 3 objectifs :

Limiter l’envol des coûts Assurer la disponibilité et l’évolutivité à long terme d’un matériel stratégique Restaure le pouvoir de l’administration « cliente » sur l’oligopole industriel -

Instaurer le soutien logistique en tant que fonction au sein de l’ingénierie 1969 l’amiral Galantin défend le SLI :

Investissement faible (SLI : 1% du cout d’acquisition d’un système d’arme) Coûts de soutien très fort

4) Les grands domaines couverts par le SLI A) La sûreté de fonctionnement

Elle regroupe à la fois disponibilité (Fiabilité, Maintenabilité) et Sécurité. L’aptitude d’une entité (organisation) d’une part, à disposer de ses performances fonctionnelles (fiabilité, maintenabilité, disponibilité) et d’autre part, à ne pas engendrer de risques majeurs (sécurité) Cette confiance globale que l’on peut accorder à un système est très liée aux capacités de soutien

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Disponibilité : Aptitude d’un produit à être en état d’accomplir une fonction requise, à un instant donné, dans des conditions données et pendant un intervalle de temps donnée, compte tenu du système de soutien mis en place Disponibilité = Tps d’utilisation possible / Tps total

Fiabilité : -

Un système est fiable lorsque la probabilité de remplir sa mission sur un temps donné est bien celle spécifiée dans le cahier des charges. C’est alors la probabilité pour qu’une entité ne subisse aucune défaillance sur un espace de temps.

Maintenabilité : Aptitude d’un produit à être maintenu ou rétabli, pendant un intervalle de temps donné, dans un état dans lequel il peut accomplir une fonction requise, lorsque l’exploitation et la maintenance sont accomplis dans des conditions données, avec des procédures et des moyens prescrits.

Pour améliorer la Disponibilité Opérationnelle on peut : Accroître le MTBF (temps moyen entre pannes) par une norme de fiabilité réhaussée Abaisser le MTTR (temps moyen jusqu’à la réparation) par l’action sur maintenance et sa logistique Doublement du système : un système de secours vient relayer le défaillant (Si Disponibilité Opérationnelle = 90%, le doublement donne 99%).

Sécurité : Aptitude d’un produit à respecter pendant toutes les phases de sa vie un niveau acceptable de risque d’accident susceptible d’occasionner une agression du personnel ou une dégradation majeure du produit ou de son environnement.

B) Le coût global sur le cycle de vie

Au-delà du coût d’acquisition : le modèle iceberg (tous les petits achats après l’acquisition du bien, ex : la maintenance)

Composantes coût global Coût global = Cout d’acquisition + Cout d’utilisation + cout de maintenance + cout de mise hors service et fin de vie

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La conception : une phase cruciale -

Coûts faibles, engagements forts : intégrer le coût de production et de soutien dès la conception Réajustements tardifs, coûts explosifs : Incidence d’une modification sur les coûts

La conception à coût global fixé Le coût global de possession -

Coût d’acquisition

Achats, installation, mise en œuvre : 30% du CGP -

Couts d’exploitation

Fonctionnement : 10% du CGP -

Cout de maintenance

Dépenses de maintien et de ravitaillement -

Couts de fin de vie : 5 à 10%

2- Méthodes et principes du SLI Le SLI procède d’une méthode précise 1) Les éléments à étudier obligatoirement : Approvisionnements Infrastructures Emballages, Manutention, stockage et transport 2) Analyse du soutien logistique Méthode itérative qui balaie 15 étapes d’interrogations concernant le soutien et qui se boucle sur la phase conception. Le LSA démarre dès la phase de définition et évalue tout au long du projet les conséquences qui découlent des différentes hypothèses de conception. Ces études, qui sont répétées de façon itérative pendant la conception. Réalisation, couvrent les domaines suivants : Analyse fonctionnelle, sûreté de fonctionnement, analyse des tâches de maintenance, analyse des niveaux de réparation, modularité, testabilité, AMDED. A chaque étape, les analyses de soutien produisent exploitent et enregistrent des recueils de données. Un plan de soutien logistique et un manuel de maintenance en seront issus

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5 groupes d’activités : -

Planification et organisation de l’analyse du soutien log Définition des objectifs du système de soutien Préparation et évaluation des alternatives aux solutions de soutien Détermination des exigences de ressources et des éléments de soutien Evaluation des aptitudes du soutien et retour d’expérience

3) Le SLI : un changement d’approches - Conception partenariale : Concepteur-fournisseur définit les concepts de maintenance intrinsèques au produit Acquéreur définit la politique de maintenance et communique les REX -

Ingénierie concourante

Les ingénieurs travaillent simultanément et non successivement à partir d’une même base de données qui s’enrichit par apports mutuels On évite le déport des problèmes sur les équipes suivantes et on gagne du temps Le SLI invite à l’ingénierie concourant plus qu’à l’ingénierie séquentielle

3- Les domaines d’applications du SLI 1) Les grands systèmes Le SLI accroît les coûts de conception et se développe surtout dans le domaine des grands systèmes Il accompagne des grands contrats de duopoles

2) Les situations favorables au SLI Quand le coût d’exploitation d’un matériel est très supérieur au coût d’acquisition Quand l’indisponibilité ne peut dépasser un certain seuil Quand les temps de remise en état doivent être optimisés Quand le produit exprime des impératifs de soutiens logistiques spécifiques

3) Les enjeux Pour le fournisseur du matériel : Le SLI doit lui permettre de : Maîtriser les coûts induits le plus en amont possible du projet Se préparer aux aléas et garantir qualité et réactivité Proposer des arguments commerciaux solides et validés scientifiquement

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Les enjeux : Pour l’utilisateur Toute défaillance dans le soutien logistique d’un équipement se traduit par : Non maîtrise des délais Non maitrise des coûts

Le SLI aujourd’hui : -

Très présent dans les contrats d’équipements militaires mais aussi civils Se poursuit par des contrats de Maintenance en Conditions Opérationnelles où les fournisseurs sont contraints d’anticiper leurs contraintes de SAV. La marine nationale a vu ses coûts d’entretiens chuter ainsi de 20% en 2005 et son taux de disponibilité passer de 58% à 74% en 2006.

4) Une extension possible aux biens durables et grands publics Quand : les bien durables sont complexes sophistiqués la concurrence et les tests consommateurs intègrent la maintenance et les coûts d’entretiens la prise en compte du cycle de vie est exigée : normes environnementales, recyclage etc la tendance est de louer l’usage et le service et non de l’acquérir

L’exemple automobile Le coût d’entretien est un critère d’achat Recherche de fiabilité liée à l’extension des garanties Prise en compte des contraintes réparateurs Eviter les rappels sur séries Gérer la fin de vie

5) Les limites du SLI Une démarche lourde : méthode exigeante, perte de temps au départ, difficultés de connexions des bases de données et de communication au sein des équipes pluridisciplinaires. Une démarche partenariale : difficultés pour impliquer l’utilisateur futur à la conception Un besoin parfois mal ressenti : focalisation sur le prix d’acquisition, limite des capacités d’expertise de l’utilisateur

6) L’avenir du SLI : l’éco-conception -

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Définition : l’éco-conception est une démarche qui vise à minimiser l’impact écologique d’un produit sur l’environnement en intégrant les dimensions de développement durable dès la phase de conception.

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La démarche concerne

Le produit lui-même Sa logistique et son soutien

2 types d’éco-conception : Partielle : elle améliore l’existant Totale : on redéfinit la totalité du produit Domaines pris en compte : Extraction : matières non polluantes Fabrication : Conso d’énergie Distribution : transport alternatifs ou combinés Valorisation du produit : Recyclage

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Une démarche sous pression

Des coûts énergétiques Des directives (pollueur payeur, Directives de fin de vie, Principes de précaution et de sécurité) Exemples d’actions : Centrale vapeur Domena,

L’information et la logistique 1- La logistique Déf : La logistique est l’art de livrer le bon produit au bon moment, au moindre coût, à l’endroit où une demande existe. -

Elle concerne :

L’approvisionnement et l’ordonnancement Le stockage Le transport L’entreposage et la gestion des stock La distribution finale au client -

Distinction :

Logistique d’approvisionnement Logistique de production Logistique de distribution 7

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Les 4 volets de la mission logistique

Garantir les moyens de fabrication du produit Rendre ce produit disponible Acheminer le produit où le client l’attend Respecter les délais exigés

Vision ancienne de la logistique Règle localement des problèmes de flux et de stock Fonction subalterne : « l’intendance suivra » Position divisionnelle Flux poussés Maîtrise la régularité

Vision moderne de la logistique Optimise la fluidité et la fiabilité d’une chaîne globale Fonction stratégique : « L’intendance précède » Position transversale Flux tirés Maîtrise la réactivité et l’aléa

2) la place de l’information dans le management logistique

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Un constat

La logistique produit et consomme des informations Les infirmations sont internes et externes L’évolution technologique agit sur le système d’information et de communication et sur l’organisation logistique

Le système d’information et de Communication logistique -

C’est un sous système du système d’information de l’entreprise qui gère :

L’acquisition Le traitement L’échange

L’information du SICL La logistique a accueilli successivement la plupart des apports des NTIC (Années 70 : informatique industrielle, années 80 : lecture optique, années 90 : GPS, 2000 : Web) La logistique est désormais confrontée au nouveau contexte économique : Concurrence accrue et déréglementation Exigence et versatilité du client Mutation organisationnelle vers « l’entreprise-réseau » Mondialisation des chaines de valeur ( xD ) 8

NTIC et Organisation de la chaîne de valeur 1- La problématique de la supply chain Fournisseur du fournisseur -> Fournisseur -> entreprise -> client -> client du client Le supply chain management : Def : ensemble de pratiques de management qui envisagent globalement l’ensemble de la chaîne logistique et vise le processus de l’entreprise selon une logique nouvelle qui situe celle-ci au cœur d’un ensemble e flux qui vont du fournisseur du fournisseur au client du client Un projet de SCM porte sur la stratégie, l’organisation, le processus de gestion, les systèmes d’information Il suppose de la substitution d’une compréhension et d’une optimisation globale de la chaine logistique à des améliorations ponctuelles et des optimisations locales non coordonnées

Le SCM répond à des objectifs de Meilleure optimisation coût/délais Jat et de flux tirés Collaboration d’approvisionnement et intégration en entreprise étendu Maîtrise de qualité et traçabilité Le management de la supply chain implique trois niveaux d’approche en interrelation : -

L’enchainement et le cadencement des opérations physiques quotidiennes La gestion des flux d’information qui pilotent et accompagnent les produits Les flux d’informations inverses d’anticipations

2- Les systèmes d’informations du CSM Les NTIC et la couverture des fonctions SCM : Gestion intégrée : ERP Gestion de production : MES Gestion d’entrepôt : SCE Gestion anticipée d’approvisionnement : APS

Déf : ERP : Progiciel de gestion intégrée permettant de fédérer en un seul système de base de données toutes les données intéressant l’activité opérationnelle de l’entreprise. Intérêt : Non redondance et non ambiguïté des informations 9

SCE : progiciel permettant de gérer et d’optimiser les flux physiques et d’information d’un ou plusieurs entrepôts. Intérêt : Les fonctionnalités couvrent l’entreposage, la réception, la préparation et l’expédition.

3- Les outils de communication NTIC sur la chaîne de valeur EDI : déf Transfert d’ordinateur à ordinateur De données structurées regroupées en messages normalisés Grâce à des moyens électroniques Entre partenaires indépendants Origines : Transports, banques, filières industrielles, communautés d’affaires structurées

4- L’approvisionnement collaboratif Déf : démarche dans laquelle les décisions et les modalités d’approvisionnement font l’objet d’une concertation et d’une coordination opérationnelle entre un fournisseur et un client d’une chaine de valeur d’un canal de distribution Finalité : optimiser les flux d’approvisionnement grâce à une mise ne commun d’info sur les besoins d’appros présent ou à venir grâce à des procédures facilitant l’adaptation, la réactivité voire la proactivité logistique.

Exemple industriel : les flux synchrones dans l’automobile Le contexte : transformation du system de production automobile Objectifs : production personnalisée de masse maîtrise des coûts et réactivité concurrentielle Modalités : JAT et flux tirés Permettent l’adaptation de l’appro à la demande, l’adaptation fine des stocks aux à coups de production Solution : interne ou externes (flux synchrones)

ECR, GPA, CPFR dans les canaux de distribution ECR (Efficient consumer response) : démarche globale incluant divers type de méthodes visant à améliorer la réponse au consommateur notamment par des techniques d’approvisionnements adéquats et des approches collaboratives avec les fournisseurs. -

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Outils : liens EDI, cross docking etc. Origine : Wall-mart années 90

GPA : (gestion partagée des approvisionnements) - démarche dans laquelle le fournisseur accède à certaine infos sur les données de sorties de stock, de vente de son produit chez son client distributeur et en retour assume la responsabilité du réappro après avoir fait une proposition de livraison validée par le client. Méthodes : système d’info communicants, orga réactive du fournisseur, flux tirés sur données sorties de caisse Outils info : EDI, logiciels EWR

CPFR : (collaborative planning forecasting and replenishment) Démarche collaborative entre fournisseur et distributeur visant à améliorer les prévisions de ventes, les concertations sur le plan des actions commerciales et anticiper les programmes d’approvisionnements par coopération et échanges d’infos Origine : USA dans les années 90 Attentes : fiabilité des prévisions, amélioration des flux tirés, meilleures gestion des promotions Outils d’info : EDI, logiciel de prévision

Limites des démarches collaboratives : Elles exigent des communautés d’affaires structurées, de bonnes expériences de partenariat etc. Finalement, les méthodes ne sont que partiellement appliquées et il est difficile d’évaluer le partage des gains

La mutualisation des flux Déf : la mutualisation logistique consiste à organiser de manière volontaire et structurée un partage de ressources logistiques entre entreprises qui peuvent être par ailleurs concurrentes sur le marché. La GMA : gestion mutualisée des approvisionnement : préorganiser les enlèvements ou les livraisons de plusieurs fournisseurs dans un même flux de transport pour livrer plus souvent des petites quantités.

Modalités : multipick : un même véhicule ramasse des marchandises chez différents industriels pour un même entrepot distributeur Multi drop : un même véhicule distribue les memes produits chez les magasins de différents distributeurs Avantages : Meilleurs remplissages, rotations plus nombreuses

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5 – la traçabilité « Aptitude à retrouver l’historique, l’utilisation, ou la localisation d’une entité au moyen d’identification enregistrée » Il faut distinguer : -

Le tracing : ensemble des dispositifs et des procédures qui permettent de retrouver le parcours effectué par une entité sur un circuit donné Le tracking : ensemble des dispositifs qui permettent de questionner en temps réel la localisation de l’entité

Il faut distinguer : -

Traçabilité produit : suivi qualitatif et enregistrement de données liées au produit de manière à trouver les causes d’un accident amont ou aval et permettre les rappels Traçabilité logistique : suivi des lots dans une filière

Objectifs : performances logistiques, renseignement client, rappels produits…

Les outils de traçabilité : -

Le tracing :

1 identifiant par unité 1 lecteur à chaque aiguillage 1 système de transmission d’info à une base...


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