L\'Ecole classique des Organisations de Smith à Taylor PDF

Title L\'Ecole classique des Organisations de Smith à Taylor
Author Léonie Boulvert
Course Théorie des organisations
Institution Université de Lille
Pages 3
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Chapitre 4 : L'Ecole classique des Organisations de SMITH à TAYLOR L'Ecole classique des Organisations rassemble des auteurs, souvent des ingénieurs qui à la fin du 19ème & au début du 20ème trouvent que ce que propose la théorie néoclassique de l'entrepreneur est largement insuffisant pour appréhender le monde des entreprises. Ils vont fondé un modèle d'étude alternatif que l'on va appelé la science des organisations (concept de management). On trouvera chez ces auteurs : • TAYLOR • H. FAYOL • M. WEBER Ces auteurs sont convaincus qu'il est possible de trouver la meilleure manière d'organiser les entreprises en s'appuyant sur les sciences exactes : scientisme. I- SMITH avant TAYLOR En 1776, Smith écrit une parabole (histoire, comte) concernant une manufacture d'épingle. Il nous explique que si un ouvrier est capable de faire 200 épingles par jour alors 10 ouvriers seraient capables d'en produire 48 000. A l'époque de Smith, une telle entreprise n'existe pas et il cherche juste à montrer que la source de la croissance économique se trouve dans la division du travail et dans l'augmentation de la productivité du travail ; càd le volume de biens fabriqués sur le volume de travail nécessaire pour fabriquer ces biens ; c'est un indicateur temporel. Pour arriver à cette idée, il s'est contenté d'observer les planches de l'Encyclopédie de Diderot & d'Alembert (1751 – 1772) Selon lui, diviser le travail en tâche élémentaire permettrait d'augmenter la productivité du travail et ceci pour 3 raisons, cela permettrait • une économie de spécialisation • une économie de temps • une économie d'innovation A priori, pour Smith, si on approfondit la division du travail ; le travail deviendra tellement élémentaire qu'on pourra le remplacer par une machine. Pour autant, les arguments de Smith sont problématiques. Ce qui est original chez Smith, c'est le lien qu'il fait entre la division du travail et l'efficacité ; l'Homme a toujours divisé le travail. « On produit toutes choses en plus grands nombres, mieux, et plus facilement lorsque chacun selon ses aptitudes et dans un temps convenable se livrent à une seule tâche étant dispensée de toutes les autres. » PLATON, 4ème siècle avant J-C On peut douter du fait qu'en divisant le travail et en le spécialisant la productivité va forcément augmenter puisque la spécialiser peut entraîner la lassitude, la malfaçon, du désintérêt pour le travail voir de l’absentéisme. Ce n'est pas parce-que le travail est divisé que cela poussera forcément l'innovation en particulier si le coût du travail est très faible. Smith se contente d'arguments techniques et il oublie un argument de nature économique qui a été repéré par Babbage càd qu'aux arguments techniques s'ajoutent une supériorité économique de la division du travail. Diviser le travail en tâches les plus élémentaires permet pour chaque tâches de payer le salaire le plus faible possible pour l'accomplissement de cette tâches. Smith ne veut pas aller jusqu'à l'idée qu'il y a un rapport de force dans les entreprises entre le capital

et le travail. Pour Smith, la division du travail va forcément avec la spécialisation or la séparation des tâches n'implique pas forcément la spécialisation des individus. En effet, selon MARGLIN, on pourrait envisager une organisation où le travail est divisé mais où les tâches et les responsabilités se répartissent, se distribuent dans le temps sous la forme d'une Coopérative. Si Smith ne l'envisage pas, c'est surtout parce-qu'il veut faire la théorie de l'entreprise capitaliste, celle qui à ses yeux est la plus performante. Par ailleurs, Smith nous dit absolument pas comment il faut mettre en place la division du travail, comment organiser les statuts, les pouvoirs, selon lui cela dépend de compétences naturelles (qu'est ce qui fait qu'à un moment donné dans une société on organise la production de telle ou telle manière). Les formes de la division du travail résultent de processus historiques, de rapports de forces qui font que ce sont toujours les mêmes qui occupent les basses tâches. Par ailleurs, Smith pense que c'est parce que l'on fait de la productivité que l'on va faire de la rentabilité. Il confond les 2 concepts. II- Le Taylorisme et l'O.S.T F.W Taylor est un ingénieur né en 1856 & mort en 1915. L'ingénieur au 19ème siècle est devenu la figure centrale d'un monde qui cherche à se rationnaliser. C'est un monde qui cherche des données chiffrées pour évaluer les performances. La définition de l'unité de travail restée vague tant que la journée était limitée par la nature. 1870 – La Fée électricité ; chauffage ; diffusion de l'horloge → cela va rendre la mesure du temps possible. Le temps devient une succession d'unité homogène que l'on peut mesurer et découper avec précision ; les ingénieurs vont être préoccupés par la question de l'énergie humaine : quelle est la quantité de biens (et d'énergie) qu'un artisan/ouvrier doit consommer pour assurer son mode de vie et celui de ses enfants ? Au 19ème, les ingénieurs sont fascinés par cette question (comme Watson). Taylor était obnubilé par l'idée d'efficacité et selon lui il faut réfléchir scientifiquement à l'acte travail pour en augmenter l'efficacité et réduire la dépense énergétique. En 1898, il commence à chronométrer le maniement d'une pelle dans la Bethleem Steel Company et il réfléchit sur le tamis de la pelle, la taille avec l'idée de la dépense énergétique derrière. En 1895, il commence à publier des ouvrages de ce qu'il appelle de « managements » car selon lui il y a une nouvelle science qui permettrait de rationnaliser l'organisation du travail ; il va théoriser le passage d'une économie de type artisanale exigeant des savoirs complexes au travail déqualifié des industries. Selon lui, il y a 3 principes à respecter : • la direction se charge de réunir tout les élèments de la connaissance traditionnelle qui dans le passé était en possession des artisans, de classer ces informations, d'en faire la synthèse et de tirer de ces connaissances : des règles, des lois et des formules • tout travail intellectuel doit être enlever aux ouvriers et doit être concentré dans les Bureaux des Méthodes (cols blancs, ingénieurs) ; l'ouvrier ne peut pas par la seule expérience découvrir la manière la plus efficace de travail • le travail de chaque ouvrier est prévu dans son intégralité par la direction ; les instructions spécifient non seulement ce qui doit être fait mais comment il faut le faire Selon lui, la classe ouvrière doit abdiquer à toutes maîtrises du processus de production L'ouvrier n'est pas payer pour penser.

L'entreprise doit obéir à une double division du travail : • horizontale Décomposition du processus du travail en tâches parcellaires (le travail en miette, G. Friedman) Ce qui va pousser au contrôle de gestion (coûts) • verticale On distingue le travail manuel d'excécution et le travail manuel de conception. En 1907 émerge le cubisme avec Picasso & Braque. L'objectif est de lutter contre la flanerie systématique des travailleurs. Il veut aussi lutter contre le turn-over. Si les idées de Taylor ont si bien fonctionné c'est aussi parce-qu'elles correspondaient aux attentes de cette époque et étaient adaptées à un pays neuf (les Etats-Unis). En effet, les Etats-Unis n'avaient pas de traditions corporatistes ; comme le dit Ford les Américains sont obligés de tout inventé à la fin du 19ème siècle car ils ne savaient rien. Toutes les caractéristiques du systèmes américains sont souvent faites de simples méthodes imaginées en Europe mais qui s'étaient heurtées aux habitudes et au conservatisme. Se pose à la fin du 19ème siècle aux Etats-Unis, la question de la main d'oeuvre immigré qui arrive d'Europe, Suède qui vient souvent du monde rural et qui est potentiellement dangereuse. Taylor offre une solution pour occuper cette main d'oeuvre tout en augmentant la croissance américaine. Le Taylorisme n'a pas inventé la division du travail, ni la mécanisation ni même l'expropriation du savoir ouvrier, mais il les a systématisés en l'adaptant à son époque. Très vite d'ailleurs, ces idées sont reprises par Lénine, mais aussi par toutes les entreprises européennes (Michelin, Renault..) qui avant la 1GM sont déjà tayloriennes. Pour autant, Taylor, par sa reflexion va changer le rapport au travail. Par ailleurs, Taylor a bien conscience que les performances de l'entreprise ne sont plus individuelles ; l'ouvrier n'est plus responsable de l'acte de travail. En ce sens, Taylor estime qu'en cas de difficultés, d'accidents du travail, de maladies prolongées, c'est à l'entreprise d'assumer ce risque. Il propose un embryon de protection sociale. Avec Taylor, la quantité de travail évaluée en temps devient un élément objectivable ce qui va permettre de penser une analyse scientifique de la production des richesses ? Pour autant, il n'a pas envisagé la production de masse ; il se contente de réfléchir à l'acte de travail....


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