Norbert Elias - Notes de cours 3 PDF

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Fac Sociologie, cours auteurs socio 2017/2018...

Description

1) La civilisation des moeurs ! Nobert Elias est un sociologue allemand connu pour ses travaux de sociologie historique et son ouvrage «"La civilisation des moeurs"» publié en 1939. Dans cet ouvrage il s’intéresse notamment à l’origine de la création des normes sociales. ! Dans l’extrait étudié Norbert Elias s’interroge sur l’usage de la fourchette, il essaye de décrire son utilité sociale et la façon dont l’usage de la fourchette s’est imposé comme norme commune. Par cet exemple, l’auteur met en avant tout un ensemble de processus qui aboutissent à l’intériorisation d’une règle à suivre.! Le premier argument en faveur de l’usage de la fourchette est l’hygiène. Cependant, il semble que cette raison qu’on pourrait qualifier de rationnelle ne soit pas la raison principale à l’utilisation de celle-ci. En effet, Norbert Elias explique que l’image que l’individu avec les doigts graisseux renvoi à la société le met dans une situation de gène. On comprend ainsi que le jugement que pourrait porter la société sur les pratiques «"pénibles"» de l’individu produit chez lui un malaise. ! D’autre part, il montre que les normes sociales n’apparaissent pas d’un coup mais qu’elles sont le fruit d’un long processus. L’intériorisation de l’interdiction de manger avec les doigts a pris du temps, elle s’est d’abord développée dans un cercle fermé puis s’est répandue à l’ensemble de la société. ! La socialisation primaire est alors le processus principale dans le refoulement des pulsions dans l’inconscient de l’individu (on parle ici de psychanalyse de la même façon que chez Freud). Ce sont en effet les parents qui en contraignant leurs enfants les obligent à adopter un comportement voulu. Le caractère coercitif de la relation entre parents et enfants est pleinement mis en avant. Les normes sociales imposées à l’individu se reproduisent par ce que Norber Elias nomme l’autocontrainte. Il montre donc le rôle éminemment important de la société sur l’individu.!

2) Sport et violence! Dans le texte extrait de l’ouvrage «" sport et civilisation" » Norbert Elias s’interroge sur l’évolution des normes liées au sport. Dans cet objectif, il met en perspective la forme anglaise du «"sport" » apparue vers le 19e et 20e siècle à ce qui pourrait sembler être son aîné, le «" sport" » comme désignant les jeux de compétitions de la Grèce ancienne. ! L’auteur met en avant la forme d’hypocrisie qui tient à minimiser les différences entre les jeux de compétitions antiques et modernes. En effet, un nombre non-négligeable de différences peuvent être relevées comme le caractère des participants, les critères de jugement ainsi que leurs performances. ! La principale différence relevée par Norbert Elias est la violence physique qui était dans l’Antiquité beaucoup plus élevée qu’aujourd’hui. Il montre que le sport peut être un reflet de la société, ainsi, le degré supérieur de violence dans les jeux compétitifs grecques est lié à l’organisation des Cités-états grecques dans lesquelles le contrôle institutionnels de la violence physique était rudimentaire. Cela s’oppose à la monopolisation et le fort contrôle de la violence physique de nos Etats-nations. ! D’autre part, observer les sociétés anciennes sans faire abstraction de notre vision actuelle du monde est selon Norbert Elias un obstacle à la compréhension du processus de développement historique du sport. Chaque société fait intérioriser aux individus qui la composent des critères, des normes qui peuvent parfois être contradictoires. C’est la raison pour laquelle penser la violence des compétitions sportives grecques comme signe de leur infériorité humaine n’est pour l’auteur pas envisageable. En effet, cela impliquerait un jugement basé sur nos sentiments et les normes qui régissent nos sociétés contemporaines. D’autant plus que cela s’oppose à la vision

commune d’haute valeur humaine accordée à la philosophie, les sciences ou encore l’art qui s’est fortement développé dans la société grecque à cette époque....