TD 8 Philo - Le désordre des passions PDF

Title TD 8 Philo - Le désordre des passions
Course Humanités
Institution Université de Lille
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Summary

TD 8 du cours d'Approfondissement avec Philosophie avec Mr VINCIGUERRA de L2 Humanités ...


Description

TD 8 : Humanités Expliquer les présupposés de la thèse exposée et ses contre exemples. Expliciter le sens des concepts. Un raisonnement avec une hypothèse mis a l’épreuve. Un mouvement. Le désordre des passions : L’homme comme animal rationnel : un être doué d’un esprit dominé par la raison qui permet à l’homme d’être autonome de suivre sa propre loi et de subordonner ses autres fonctions vitales. Cette raison rencontre des obstacles externes qui sont des problèmes. Elle rencontre aussi des obstacles intérieurs à l’âme : les passions humaines. L’âme passionné, animée par la haine, l’amour où la colère perd son autonomie et se trouve ballotté par des forces qui la trouve. Ame détournée du chemin de la raison pour la soumettre à une autre loi que la sienne propre. Passions = forces qui agissent sur l’âme et la rende passif. Obstacle à l’autonomie de la raison qui est en même temps quelque chose qui vient de l’âme. Une affection de l’âme qui fait obstacle à l’autonomie de l’âme. Les passions sont fondamentalement porteuses de désordre. Conflit, confusion, hétéronomie. Conflit entre le chemin propre qui définit la nature de l’homme et les affections par lesquelles l’homme est emporté. La passion est par ailleurs source du désordre dans la mesure elle conduit l’âme à faire quelque chose autre de ce pour quoi elle est faite. Il faut essayer de comprendre la nature de ce désordre des passions : est-il désordre interne à l’âme ou du cosmos ? Mais nous serons ensuite conduit à montrer que la passion s’inscrit dans l’ordre de la nature en l’interrogeant dans le cadre de l’âme et du corps et en retraçant la dynamique même de la passion comme dynamique de l’ordre naturel. I. Le concept de passion Faire l’analyse conceptuelle La propriété d’une âme qui se retrouve troublée par des forces qui se conduisent sur elle. Le propre des passions est d’être un trouble de l’âme suscité par un objet extérieur au monde. J’ai peur d’un objet. La passion est causée par quelque chose d’extérieur. On peut distinguer la passion du désir, de l’appétit ou de l’émotion. • • •

Le désir c’est un mouvement de l’âme vers l’objet que je me représente. Le désir est une action de l’âme qui cherche à se réaliser dans le monde des corps. L’appétit : l’âme éprouve quelque chose sous l’effet de corps mais pas sous l’effet d’un état extérieur au corps. L’émotion, c’est un état de l’âme qui n’est ramenée à l’âme qu’à elle même.

La passion est quelque chose que l’âme éprouve en elle même mais elle est passive, elle éprouve les effets d’un objet extérieur.

Descartes : la passion c’est quelque chose dans l’âme qui est l’effet d’une chose extérieure mais que l’âme n’attribue qu’à elle même. En quoi est-ce que la passion relève du désordre ? Où se situe le désordre de la passion ? L’âme ne suivant pas son chemin naturel peut être productrice de désordre dans le monde. Conception stoïcienne. Pour eux le propre de la raison c’est de nous conduire a adhérer à l’ordre du monde. La raison nous conduit à accepter ce qui arrive. La passion perturbant l’ordre normal de la raison, refusant l’ordre du monde conduit à une perturbation de l’ordre du monde. Les passions sont perturbation du monde lui même. Les stoïciens appuient leur rejet des passions sur une conception de l’ordre du monde comme un tout organique (un grand animal) en lequel tout dépend de tout, ce qui définit l’ordre du monde c’est la solidarité des différents parties de monde entre elles qui en fait une totalité : le destin. La science moderne nous a appris à rejeter cette conception du monde. L’ordre du monde ne s’appuie pas sur l’idée d’une totalité mais est pensé sur l’idée d’un ordre causal où légal (cause effet) ou la conformité à des lois générales. Ici l’ordre est toujours quelque chose de local, cet ordre n’a pas de sens. La nature suit des lois qui sont toujours les mêmes, ainsi les passions n’ont pas le pouvoir de le perturber, elle ne peuvent que s’inscrire dans cet ordre qui n’a pas de sens. Cet ordre perturbé est contingent, il n’a rien de cosmique et rien ne dit que cette passion ne débouche pas sur un ordre meilleur que l’ordre premier. Penser le désordre comme interne à l’âme. Mais quel sens de dire que l’âme peut être désordonnée ? Si elle est de l’ordre du conflit intérieur. Platon. Les passions seraient une manifestation de ces conflits intérieurs. Plusieurs forces qui tirent dans des directions opposées. Ce qui indiquent plusieurs principes dans l’âme. Ce ne peut donc pas être une âme pensée comme une. Ont peut penser le désordre des passions comme un désordre produit par une partie de l’âme qui est l’âme au principe de toutes les passions et une autre partie qui est la raison. Platon décrit le tyran comme un homme qui donne libre cours à ses passions, abandonne le gouvernement de sa raison et s’avère tiraillé par les passions. Un désordre des passions qui est double. Un conflit entre les passions et la raison. Et aussi un conflit interne aux passions, lié à l’instabilité même des passions qui tendent à naitre puis à disparaître et à se changer en leur contraire, ou l’ambivalence. L’ordre comme conflit, l’ordre comme mélange. Est-ce qu’il y a plusieurs ordres dans le monde ? Critique du fait que les passions perturbent un ordre. Spinoza. Un empire dans un empire. On peut essayer de penser les passions comme une certaine partie naturelle du monde. Une théorie de la nature humaine comme partie de la nature tout cour. On peut faire apparaître une raison des passions. Les passions une forme de rationalité. II. Descartes : Cette idée de la rationalité des passions peut se trouver chez Descartes. Descartes définit la passion comme effet du corps sur l’âme, l’âme subit. En ce sens large, la perception est une passion. Usage de la raison. La raison doit faire un travail critique sur la perception. L’exemple de la cire. Son essence n’est pas celle que l’on pensait, toutes ses propriétés perceptible changent. Donc pas porteuse de désordre mais de confusion. L’idée sensible est toujours confuse.

La passion au sens stricte : quand l’âme subi l’action du corps. Passive. Les passions comme les effets du jeu entre l’esprit et le corps, phénomène essentiellement corporel, dans le mouvement des esprits animaux même si c’est l’âme qui éprouve la passion. La passion n’est en ce sens pas une perturbation de l’ordre de la nature. Elle est déroulement normal, les corps agissent les uns sur les autres. Ils se transmettent leurs mouvements. Les lois du choc. Pourtant la passion arrive sur le mode du conflit, avec le processus physique, il y a toujours le conflit entre la soif et la retenu de boire. Donc conflit entre l’âme et le corps. Descartes. Qui va l’emporter. Ce conflit ne peut pas être pensé sur le mode d’un désordre, c’est l’effet du rapport de deux forces dont la résultante produit un mouvement. Conflit entre deux corps qui se heurtent, deux directions opposées. Mais le caractère énigmatique de l’union de l’âme et du corps. L’effet du corps sur l’âme est converti en psychique au niveau de la glande pinéale. Cette conversion c’est l’institution de nature, ce qui code le mouvement corporel en mouvement de l’âme. Or cette institution de nature est incompréhensible et a quelque chose d’aléatoire et d’arbitraire. Le caractère arbitraire de ce codage des mouvements en passion fait apparaitre en eux un certain désordre. C’est par la force de l’âme que l’ordre des passions sera ordonné. L’union de l’âme et du corps est obscur et incompréhensible donc ça conduit à l’idée que nous faisons peut être fausse route en pensant la passion comme impliquant l’âme comme substance. II. Peut-être faut il rejeter le dualisme cartésien en penser la passion autrement. L’âme s’est donnée sous le mode de la passivité, l’esprit qui subit. Faut-il nécessairement la penser sur le mode de la passivité ou quelque chose agit sur autre chose. Si je suis passif, il y a de l’actif. Dans la passion il y a toujours une forme de dépossession de soi, nous perdons la maitrise que nous avons de nous même, nous avons le sentiment d’être entrainé hors de nous même. Des règles que nous nous sommes nous même donné, un esprit emporté malgré lui. Une forme d’ignorance de soi même, d’opacité à soi même, ce qui caractérise la passion ce n’est pas qu’une chose agit sur moi mais que je suis opaque à moi même, avec la passion je ne sais pas ce qui se passe en moi. La conception de Spinoza de la passivité. Ce qui définit la passivité en nous, c’est l’opacité. Ici la passion n’est pas l’effet du corps, c’est une propriété propre de l’esprit qui a lui même son propre ordre et que tout ce qui se fait en lui dépend du psychique, du spirituel, pour Spinoza pas d’action de l’âme sur le corps ou du corps sur l’âme, ce sont deux attributs qui suivent chacun leur ordre propre. Ces deux ordres sont les mêmes. La passion apparaît comme une imperfection de l’esprit qui relève de l’incapacité pour l’esprit de se percevoir clairement. Les passions sont des affections de l’esprit qui se comprennent quand on pense l’esprit comme une partie de la nature. En même temps qu’elles sont une imperfection de l’esprit elles inscrivent l’esprit dans un ensemble qui le dépasse, l’ensemble de la nature avec laquelle il appartient et avec les autres esprits avec lesquels il forme société. La passion n’apparaît plus comme perturbation ou désordre mais comme appartenance à la nature. C’est à partir des passions que je peux comprendre la nature et y devenir actif. Spinoza décrit à partir de là une dynamique des passions, une classification.

Des passions actives (la joie) et passives (au sens où elle augmente la passivité) (la tristesse). La passion va cesser d’avoir un rôle négatif, on a tord de condamner les passions. On ne peut pas accéder à la raison sans les passions car c’est à partir d’elles que je deviens actif et que je peux comprendre mon appartenance au tout de la nature et comprendre le lien social dans lequel je vis et sans lequel je ne suis pas intelligible. Pour Hegel processus rationnel de l’histoire. Disjonction entre l’esprit qui s’oppose au monde matériel, que la raison ne peut pas agir directement sur le monde et que la raison utilise des ruses (passions humaines) pour faire en sorte que s’accomplissent dans le monde ces finalités de la raison. Les hommes croient agir pour réaliser des passions égoïstes mais en réalité, c’est le projet de la raison. Chez Spinoza processus immanent, l’esprit s’organise lui même à partir des passions....


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