Thème 3 - La Politique - Cours classe prépa ECS PDF

Title Thème 3 - La Politique - Cours classe prépa ECS
Course Philosophie
Institution Université Bordeaux-Montaigne
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Summary

Cours classe prépa ECS...


Description

La société, l'Etat moderne En observant l'Homme contemporain, nous avons le sentiment qu'il subit la vie sociale, emprisonné dans un carcan institutionnel, juridique et économique. L'insociable sociabilité kantienne semble toujours pertinente. Cela nous conduit à nous interroger sur une éventuelle nature sociale de l'Homme. La société est-elle naturelle? Pourquoi l'Etat?

I. L'HOMME EST UN ANIMAL POLITIQUE (ARISTOTE*)1 Pour les penseurs grecs, notamment pour Aristote, la cité est la forme par excellence de la vie politique, et la vie du citoyen est le seul mode de vie pleinement conforme à la nature humaine. Autrement dit, l'union politique est le lieu où s'accomplit la nature même de l'Homme, car l'Homme est naturellement adapté à la vie en société, et il n'est vraiment homme que parmi ses semblables, d'où la formule "L'Homme est un animal politique." La nature finale de l'Homme implique la vie politique: autrement dit, l'Homme ne nait pas homme, il le devient par la vie politique, il ne trouve le bonheur que dans la cité, or le bonheur est le but suprême de l'existence.

A. L'ASSOCIATION

EST NATURELLE2

Les êtres humains appartiennent d'emblée à une communauté, la plus nécessaire, la plus originelle: la famille ou l'oikos3. Ce qui caractérise cette première communauté, ce sont des relations inégales entre le chef de famille, ses enfants, sa femme, ses esclaves. En effet, les enfants obéissent au père, car ils ont besoin d'être éduqués; les esclaves obéissent au maître, car ils n'ont pas assez de raison pour se gouverner eux-mêmes; et la femme obéit à son mari, car sa raison a moins de force que celle d'un homme. La première communauté naturelle ignore l'égalité et la liberté, alors que l'une va avec l'autre. Tout ce qui s'y passe à l'intérieur est privé. Il n'y a liberté qu'en dehors, c'est-àdire dans l'espace public. Elle est au contraire consacrée à la satisfaction des besoins, autrement dit aux nécessités de la vie qui nous privent par définition de libertés. Au-dessus de ces communautés, se trouvent les villages, rassemblements de familles, là encore soumis à la satisfaction des besoins, réglés par les échanges économiques et donc opposés à la liberté. Au-dessus de cette communauté, nous trouvons la communauté la plus parfaite, qui couronne les deux autres: la cité ou polis.4 Elle se distingue de l'oikos en ce qu'elle ne connaît que des égaux. Elle repose sur le droit de chacun à débattre de ce qui est bon et juste, et ce droit 1 A lire éventuellement Les Politiques, et Éthique à Nicomaque. 2 L'hypothèse de l'Etat de Nature n'a aucun sens pour les grecs. Ne jamais l'évoquer. 3 A donné son nom à économie. Peut se traduire par maison, maisonnée, espace privé. 4 A donné son nom à politique.

témoigne d'une propriété ou d'une aptitude propre à l'homme: le logos5. Les hommes sont capables d'habiter la polis parce qu'ils sont doués de raison. Alors, le sens par excellence de la vie bonne, c'est l'activité politique. La vie bonne, c'est la vie pour laquelle nous sommes faits et qui nous permet d'atteindre notre but: le souverain bien, le bonheur. La finalité de la cité, c'est donc le bien vivre, la polis existe pour instituer la vie bonne. Au contraire, pour Platon, les polis sont articulés sur le bien et le juste. Ce droit témoigne du logos, autrement dit la capacité de communiquer notre pensée, notre conception du juste. Chaque communauté vise un bien:  la survie pour l'oikos  le bien vivre pour les villages  le plus grand des biens, c'est-à-dire le bonheur entendu comme le développement de l'Homme, pour la polis. On dira que la cité n'est pas seulement une communauté de lieux, c'est-à-dire un territoire destiné à pratiquer les échanges: elle existe en vue des belles actions et du perfectionnement moral des individus.

B.

L'HOMME NE NAIT HOMME QUE DANS LA CITÉ

Ce qui définit l'Humanité, c'est la perfectibilité visant l'excellence, c'est-à-dire la vertu vue par les grecs. L'Homme doit évoluer vers une fin. La vertu, c'est la réalisation de ce qui nous est propre, c'est-à-dire le logos entendu comme raison. L'Homme est déterminé par sa fin, qui est la perfection de la nature, laquelle repose sur la raison. Ce n'est que dans la cité, que l'Homme peut exercer sa raison, se réalise comme animal politique, peut atteindre le bien suprême: le bonheur. La vie dans la cité oblige l'Homme à viser l'excellence et à la justice: c'est la vertu propre à la vie sociale. L'Homme est un animal politique:  premièrement, il est naturellement social  deuxièmement, il n'est réellement humain que grâce à la polis. C’est en quittant le domaine privé de l'oikos, il peut réellement devenir libre car les relations hiérarchisées l'en empêchent. La cité est aussi fondée sur l'isonomie: c'est l'égalité des citoyens, l'égalité devant la loi, l'égalité devant la prise de parole, permettant de délibérer sur la conception du bien commun et du juste. Enfin, la cité est fondée sur l'amitié, c'est-à-dire l'estime des autres, la confiance et non la relation privilégiée à une autre fondée sur des affinités sélectives. La polis correspond au pouvoir humaine d'aimer et de connaître, au sens de développer sa raison. Le pouvoir politique 6 est un pouvoir entre gens égaux et libres, à l'inverse du pouvoir despotique.

5 Signifie à la fois raison et langae. 6 L'ecclésia représente les citoyens, qui ne se rassemblent qu'à des occasions spéciales, puis on tire au sort 400 membres de la Boulê (Sénat) et on élit au sein de la Boulê 9 archontes et 10 stratèges.

II. L'ARTIFICE POLITIQUE: L'ETAT MODERNE L'Etat moderne se caractérise par une population nombreuse et variée. Les citoyens ne se connaissent donc pas, mais le bien suprême reste toujours le bonheur, seule la définition du bonheur change. Dans l'Etat moderne, le citoyen est d'abord l'agent de ses intérêts privés. Avant de devenir membre d'une communauté politique, il est considéré en lui-même (individu prime sur le collectif). A partir de là, deux théories traditionnelles du pouvoir dans la communauté se distinguent: - l'origine du pouvoir politique en Dieu, ou dans le pouvoir paternel. Le pouvoir est transmis de père en fils ainé. - Les théories du droit naturel affirment le caractère conventionnel du pouvoir.

A.

L'ETAT DE NATURE ET LE CONTRAT SOCIAL

(HOBBES*)

L'hypothèse de l'Etat de nature présuppose que l'on abandonne la définition de l'Homme comme animal politique. Cet abandon peut être compris de deux façons: on récuse toute inclination de l'Homme à vivre en société, soit on distingue aptitude à la vie en société et aptitude à la vie politique. Pour comprendre les fondements de la vie politique, Hobbes* propose d'imaginer que la société civile est dissoute, réduite aux éléments qui la composent. Il nous décrit alors la nature humaine et l'Etat de nature: il faut donc imaginer les hommes et les femmes vivant ensemble sans règles. Cette condition naturelle est un état de guerre, toujours probable ou imminente. Cette probabilité vient d'une égalité des aptitudes et des espoirs d'obtenir ce que l’on convoite, enfin égalité des désirs. L'égalité des aptitudes est mesurée par la capacité à produire un effet maximum: la mort. Certains se distinguent des autres par leur force physique, les plus défavorisés se distinguent alors par leur ruse et leur intelligence. Mais dans les deux cas, ils peuvent s'unir pour avoir plus de poids. Les hommes sont donc tous égaux dans leur pouvoir de tuer, que ce soit par leur force physique, leur ruse ou l'union. Ils sont égaux parce qu'ils ont les mêmes espoirs: obtenir les choses utiles à une vie agréable, désir d'être respecté, etc. Enfin, ils sont égaux parce qu'ils ont les mêmes passions: la peur de la mort, le désir d'améliorer sa vie. Les hommes désirent alors ce que les autres possèdent. Hobbes affirme que l’égalité des capacités conduit les hommes à l’Etat de nature à une guerre de tout le monde contre tout le monde. La combinaison de ces deux évènements conduits les hommes à sortir de l’Etat de nature. Ils sont contraints à passer un contrat par peur d’une mort violente. C’est la liberté du droit naturel qui subsiste. Elle fonde une liberté totale absolue dont la seule limite est la liberté de l’autre et va conduire en même temps à limiter leur pouvoir d’action par un contrat social.

Il s’engage chacun envers tous (chacun passe un contrat avec chaque individu) et s’engagent à ne pas entraver la liberté des autres. Chacun renonce à se liberté d’action totale, chacun se dessaisit de son droit absolu sur toute chose. Le dessaisissement doit être réciproque mais en l’absence d’une arbitre extérieur à ce contrat, le premier qui respecte sa parole est perdu. Il ne faut pas oublier que le sentiment qui règne entre les hommes est celui de la méfiance réciproque et que ce sentiment ne disparait pas avec le passage du contrat d’où la nécessité d’un tiers pour contraindre chacun à respecter le contrat. Donc tous les hommes passent alors avec ce Tiers un contrat d’obéissance en échange de la sécurité et notamment vis-à-vis des autres. Celui qui n’obéit pas au souverain repasse à l’Etat de nature et perd toute protection. Que se passe-t-il lorsque le souverain à qui on a prêté une totale allégeance décide d’entrer en guerre avec les autres et donc met en danger la sécurité de tous ? Doit-on toujours lui obéir ? Par nature, aucun homme ne serait assez intelligent pour se dire que s’il renonce à la liberté, il y a gagnerait en protection. C’est le jeu entre passions et peur de la mort qui permet la mise en place de ce contrat. C’est la peur de la mort violente qui va les pousser à passer ce contrat. Hobbes distingue deux type de république / manière de sortir de l’Etat de nature. Les républiques d’acquisition : un individu ou un groupe d’individu sont assez fort pour assurer immédiatement la sécurité des autres, la souveraineté leur « revient de droit » et ce souverain passe une convention avec tous les autres. Il y a à l’Etat de nature un individu ou groupe qui s’impose déjà aux autres. Ici, c’est le contrat au souverain qui est le plus important. Les républiques d’institution : le modèle est presque démocratique, aucun n’est assez fort pour s’imposer, les contractants choisissent leur représentant qui est alors souverain absolu. Ici, le contrat le plus important est le premier et ensuite on choisit un tiers qui s’assure que ce contrat soit imposé. La masse devient un peuple lorsqu’elle a un souverain. Le pouvoir du souverain est absolu. Hobbes défend l’absolutisme. Le souverain a un pouvoir absolu car sa force est totale, son pouvoir est la force que lui procure les contrats de tous les contractants. Il y a une légitimation du pouvoir par les contrats. La souveraineté correspond est la somme des forces de tous les sujets. Le Léviathan est ce monstre au-dessus de la société qui s’impose. Il ne dit pas que l’Homme renonce totalement à sa liberté. Les hommes conservent une liberté restreinte, il renonce à son droit sur toute chose. Tout homme peut retourner à l’Etat de nature. La gouvernance, c’est la justice d’une part et le glaive de l’autre. La nature humaine qui serait « bonne » et qui aurait une raison. La pouvoir est fondé sur le pouvoir paternel. Ce qui mène l’homme se sont ses passions et celles-ci sont mauvaises. La loi naturelle chez Hobbes elle a deux faces comme toutes lois. C’est à la fois un droit (celui de tout faire pour améliorer ma vie) et un devoir (le même).Le devoir l’emporte sur le droit et impose que je me dessaisisse. Le droit repose toujours sur le devoir d’autrui à mon égard. La loi de nature impose de tout faire pour survivre et donc même de limiter ses droits. Toute chose m’appartient tant que je peux la défendre d’où l’ambivalence avec d’une part le droit et d’autre par le devoir et c’est cela qui va conduire à la république et aux lois.

Le souverain ne sert que d’arbitre. Aujourd’hui, on a un pouvoir implicite.

B. LE

CONTRAT SOCIAL CHEZ

ROUSSEAU :

Rappelons que chez Rousseau, l’homme n’est pas sociable par nature donc le contrat social qui signe le passage de l’Etat de nature à l’état sociale est un artifice. Rousseau affirme que les qualités que Hobbes attribue à l’homme sont des qualités déjà sociales. L’égoïsme, la vanité ne peuvent exister que dans la relation à l’autre. L’homme est perfectible ce qui est lié à l’absence d’instinct. La pitié envers tout être sensible qui souffre. Les impulsions violentes sont tempérées par cette pitié quand il en éprouve. A l’état de nature, l’Homme est dépourvu de raison ce qui explique qu’il soit dépourvu de langage. Il n’a aucune qualité mais peut toute les acquérir car il est perfectible. Il peut évoluer aussi bien en bien qu’en mal, l’Homme est ce qu’il se fait et il peut régresser en dessous de l’animal. A l’Etat de nature, l’Homme est auto suffisant par conséquent, il ne recherche pas la compagnie d’autrui. La relation sociale n’a aucun sens. Les hommes s’ignorent. Cela montre bien que les hommes ne sont pas disposés à la vie sociale. C’est une série de catastrophe naturelle qui pousse les hommes à se rassembler. C’est une cause fortuite, une série de catastrophe naturelle. Les hommes s’unissent pour se protéger de la nature ainsi apparaissent la division du travail, les familles, les sentiments, le langage pour les communiquer et la raison. Quand ils commencent à se rassembler, le langage ne sert qu’à parler de ses émotions. C’est l’Etat le plus heureux qu’auraient connu les hommes. Ils ne travaillaient que le stricte minimum et occupé leur temps à faire des fêtes. Rousseau affirme que lors des premières fêtes, les hommes prennent conscience de leur différence et comment à valoriser certaines qualités manifestes comme l’adresse, la rapidité. Ce qui ne possédait pas ces qualités ont du faire semblant de les avoir. Ce sont aussi les qualités de l’esprit qui compte et on compense certaine qualité. Elles sont aussi l’occasion d’inventer des parures qui cachent les défauts physiques. Ainsi, l’Homme se scinde en deux, l’être et le paraître. Ce qui déplore Rousseau c’est que le paraître va l’emporter sur l’être et c’est ainsi que les vices se développent chez l’Homme / source du mal chez Rousseau. Les premiers vices à apparaitre sont l’orgueilleux et la vanité. Le second état de nature dégénère car les hommes se sont éloignés de la nature. Ils ont développé les plaisir, le paraitre contre l’être. Certain individu pour s’imposer invente la propriété privé. Rousseau dit que le premier qui a enclos un champ en disant ceci est à moi introduit l’inégalité parmi les hommes. La société naissante fait donc place à un état de guerre horrible. C’est là que Rousseau dit que l’amour de soi dégénère en amour propre, en orgueil et le pouvoir de la pitié diminue à mesure qu’augmente le raffinement artificiel. (Cf le premier discours de Rousseau ie l’origine et les fondements des inégalités parmi les hommes. Si les hommes apprennent à bien parler c’est uniquement pour se dominer. Le langage et sa maitrise est un instrument de pouvoir. La littérature est inutile et la poésie. De même avec l’avènement des sciences, on s’éloigne de la religion, se pose des questions nouvelles et donc introduit le doute.) Un premier pacte est donc signé entre les propriétaires des terres (riches) et les faibles qu’il se propose de défendre. Ce pacte est injuste pour Rousseau car il se fait au profit des intérêts des plus riches (critique du capitalisme). C’est le contrat dans lequel nous sommes. Il est implicitement

passé avec tout nouveau dans cette société. Tout individu à sa majorité accepte implicitement ces règles, c’est le premier acte. Rousseau va dénoncer ce contrat et proposer un changement dans le contrat social. Il propose un nouveau contrat. L’Etat initial est perdu mais il n’est pas question d’accepter un contrat injuste et il n’est pas question de sacrifier une partie de sa liberté. « L’homme est né libre, partout il est dans les fers. » Or perdre sa liberté pour Rousseau, c’est perdre sa qualité d’Homme. Le contrat social de rousseau établi dans le Contrat Social a deux finalités : - préserver la liberté de l’Homme ca celui qui perd sa liberté perd sa qualité d’homme : la liberté est fondée sur la raison et la loi, il n’y a pas de liberté en dehors de la société civile. Et l’indépendance est le contraire, l’indépendance peut être totale. - transformer un animal stupide et borné en un être intelligent et libre

Cf Texte JJ Rousseau, Lettres écrites de la montagne

Il va de soi que celui qui est commandé n’est pas libre. Néanmoins, Les hommes aiment tant qu’ils ne peuvent y gagner en pouvoir. Pour pouvoir avoir du pouvoir sur quelqu’un d’autre et pour le légitimé, un être humain a besoin d’un mettre : une relation de service envers d’autres. Celui qui soumet une volonté accepte la logique de la soumission puisqu’il se l’est déjà soumis à lui-même. Mon pouvoir est extrêmement précaire, je m’expose à la possibilité d’une contestation, une résistance. Les Hommes, quel que soit leur position, reste des hommes. Ils ont certes une volonté asservie mais ils gardent leur liberté. La liberté est destructrice d’elle-même. La liberté commune est égale pour tous. Elle repose sur les lois. Il n’y a pas de liberté sans lois, s’il n’y a pas de lois, il n’y a pas de maître. La loi est garante de la liberté et c’est par elle qu’on échappe à l’arbitraire de la force. Il faut que la loi soit équitable, il n’y a pas de liberté garantie par la loi. Ce qui applique la loi ou la font applique sont eux même soumis à la loi. La loi est la même pour tous, ce qui sont chargé de veiller comme ceux qui l’élabore ne peuvent se mettre au-dessus de la loi si tôt qu’un individu. La loi devient un instrument de soumission. Celui qui obéir à la loi voit sa liberté réduite si certain peuvent ne pas y obéir. Si ma liberté s’arrête là ou celle de l’autre comment, en outre passant mon droit, je dépasse celle de l’autre, je me mets au-dessus de la loi et est donc destructrice de la liberté. Je fais de la loi un instrument de soumission pour ce qui le respect. Celui qui est au-dessus de la loi revient à un maître qui se sert de la loi pour asservir ce qui respecte la loi. C’est pour cela que Rousseau exige que le peuple soit souverain et le reste. C’est à lui que revient le pouvoir et le fait de faire et de juger les lois. Là où le peuple n’est pas souverain, à ce moment-là, la liberté n’est pas en danger. Dès qu’il y a une relation de maître à sujet ou esclave, on est dans l’arbitraire de la loi. La loi écrite permet d’échapper à l’arbitraire. Notons que la liberté chez Rousseau n’est pas une notion statique car la perfectibilité lui donne un caractère dynamique. La liberté s’obtient grâce au contrat social car il implique un échange, l’Homme perd sa liberté naturelle et reçoit la liberté civile et morale. Cette liberté naturelle est destructrice d’elle-même, elle est précaire, repose sur la force, la tentation du pouvoir. La liberté réelle est la combinaison entre liberté civile et liberté morale. La liberté civil est celle garantit dans la

loi ie la capacité des individus à agir sans rencontrer la contrainte imposé par une autre volonté. Cela revient à la capacité qu’à chacun à agir sans que je soumette à ma volonté celle de l’autre XD … L’autonomie, la capacité à se donner des lois ce qui implique la souveraineté des individus qui se soumettent au contrat. Pour Rousseau, la liberté ne se limite pas aux lois. La vraie liberté est celle de pouvoir définir ses lois, c’est ce que l’on appelle l’autonomie. Là où l’individu se fait représenté et abandonne sa souveraineté, il devient sujet d’un pouvoir et perd sa liberté. La liberté implique pour Rousseau d’échapper à la dépendance personnel et de maîtriser le désir d’égalité. La dépendance ici n’est plus celle d’un valet ou d’un sujet à l’égard d’une autre. La dépendance est une interdépendance créée par le désir de reconnaissance, le besoin d’égalité développé par une société marchande, fondée sur le commerce et l’échange. Ici, dans cette société moderne, ce qui importe aux Hommes c’est d’acquérir les biens valorisés par autrui, de jouir du fruit de son travail, d’améliorer les conditions...


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