Compte rendu des couleurs PDF

Title Compte rendu des couleurs
Author Cassandra Maalouf
Course Analyse, écriture et argumentation
Institution University of Ottawa
Pages 7
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Description

« Gris et Blanc » Les Aurores montréales est un recueil de nouvelles écrit par l’écrivaine québécoise Monique Proulx. Des nouvelles différentes les unes des autres, mais dont le dénominateur commun est la ville du même nom, Montréal. La première nouvelle est intitulée « Gris et Blanc » qui est une lettre destinée à Manu, un chien qui vit à Costa Rica et qui est aussi la patrie de la personne qui écrit la lettre. L’expéditeur s’est installé* à Montréal avec sa mère et c’est le monde radicalement diffèrent pour eux. Tout d’abord, c’est le climat qui est choquant, mais c’est aussi le mode de vie en grande ville qui les frappe. Leur voyage représente le chemin vers la richesse. D’entrée de jeu, Proulx nous confronte à deux thèmes, soit celui de l’immigration qui est par la suite soutenu pas le contraste entre la culture latino-américaine et le Nord. L’immigration est mise en lumière dès les premières lignes, « Ça s’appelle Montréal. C’est un endroit nordique et extrêmement civilisé » (p.7). L’immigrant adopte un ton qui laisse transparaître l’espoir et l’exilée est le prix à payer pour acquérir la richesse. Il s’intègre dans la nouvelle vie, il va à l’école et apprend l’anglais, il sait dire « fast » ce qui, de nouveau, prouve le caractère de la ville, rapide et moderne et l’inconscience des immigrés face à ce monde. Deuxièmement, il y est aussi captivant d’observer le contraste entre les deux cultures, « Je ne veux pas que tu croies que la vie n’est pas bonne ici, ce ne serait pas vrai complétement, il y a des tas de choses que je vois pour la première fois, et l’odeur de la richesse commence même à s’infiltrer dans notre pièce et demie » (p.8). Monique Proulx voulait surtout montrer les deux mentalités différentes : les Montréalais qui sont matériaux et voient la richesse dans ce qu’ils possèdent et les habitants du Sud qui apprécient le plus la nature et ses richesses. Les thèmes précédemment abordés sont intéressants, puisqu’ils nous permettent de jeter un regard entre deux couleurs sur les contextes socioculturels de certains pays du monde, comme Costa Rica. Il est vrai que l’expéditeur arrive à Montréal pour la voie de

la richesse mais cela ne représente pas le bonheur pour lui, contrairement aux gens qui habitent en ville et courent après l’argent. Jaune et Blanc Les Aurores montréales est un recueil de nouvelles écrit par l’écrivaine québécoise Monique Proulx. Des nouvelles différentes les unes des autres, mais dont le dénominateur commun est la ville du même nom, Montréal. Dans la nouvelle « Jaune et Blanc », la petite-fille de Shanghaï décide de quitter son pays pour ne plus subir le carcan de la tradition imposée pas sa culture archaïque. Elle découvre un grand magasin, le Canadian Tire, lieu où les objets supplantent les individus et reflète une civilisation dans laquelle l’objet relègue à l’arrière-plan les êtres. Cette nouvelle dénonce deux thèmes soit, l’immigration et l’indépendance que cette petite fille tente d’acquérir. Elle est d’abord perdue dans ce magasin qui semble plus grand que le Canada et comme elle est chinoise, même la langue ne sert pas comme une ancre, « Je n’ai jamais connu d’angoisse plus grande qu’à ce moment-là, grand-mère, à ce moment où Montréal m’est apparu comme une énigme indéchiffrable dont les clés et les codes pour survivre m’échapperaient à jamais » (p.54). Une société* où les codes comportementaux sont diamétralement opposés à ceux des sociétés d’origine. La petite-fille est donc obligée de se débrouiller seule pour trouver un tuteur qui était la raison pour laquelle elle s’est rendue au magasin. Par la suite, elle va petit à petit acquérir son indépendance et comprendre ce qu’est la liberté en essayant de s’adapter à la culture de l’Amérique du Nord. En comprenant cette réalité, la petite-fille est enfin harmonisée et prête à vivre en ville, « J’ai trouvé mon lieu, grand-mère, celui au centre de moi qui donne la solidité pour avancer, j’ai trouvé mon milieu » (p.57). Elle a compris que la ville de Montréal prend les différences et les unit.

Les thèmes présentés nous permettent de mettre l’emphase sur l’immigré et de se sentir indépendant, c’est-à-dire ne pas effacez le pays d’origine, mais changer l’attitude et

apprendre à s’adapter au pays d’accueil. En somme, cette nouvelle décrit le foisonnement de cette ville dans laquelle elle était perdue à son arrivée. Rose et Blanc Les Aurores montréales est un recueil de nouvelles écrit par l’écrivaine québécoise Monique Proulx. Des nouvelles différentes les unes des autres, mais dont le dénominateur commun est la ville du même nom, Montréal. Dans la nouvelle « Rose et Blanc », c’est l’histoire d’une jeune fille italienne de dix-huit ans qui tombe en amour avec son professeur, également italien, Ugo Lagorio. Cependant, ils vivent au pays où ils sont vus comme des étrangers. Cette nouvelle dénonce donc deux thèmes soit, l’amour que porte la jeune fille sur son professeur et l’immigration. Tout d’abord, l’amour est mis en lumière par la lettre écrite d’une jeune fille italienne, qui contient beaucoup de passion et d’ardeur, « […] je suis la femme de ta vie, Ugo Lagorio, et nous n’y pouvons rien ni l’un ni l’autre » (p.95). La raison de cette affection est dû au fait qu’ils ont la même origine, leur sang italien les unit. Par la suite, l’immigration est présente à travers la nouvelle qui parle d’elle-même, de ce qu’elle ressent, de ses inquiétudes et surtout du tiraillement entre le pays d’origine et le pays d’accueil, « Comme toi, j’en ai assez d’être une immigrante. Comme toi, je m’insurge contre ceux qui se pelotonnent dans l’état immigrant comme dans une maladie inguérissable » (p.96). La jeune fille et son professeur désirent prendre la place que les autres disent qu’ils ne leur appartiennent pas. Dû à leur origine, ils sont vus comme un produit de qualité inférieure qui ne peut pas être mélangé avec les autres. La meilleure solution pour le professeur de se sentir moins étrangers est donc de quitter sa femme, qui est froide et canadienne et se livrer, « en état de liberté dangereuse » (p.98) que son étudiante peut lui offrir.

Les thèmes précédemment abordés sont fort intéressants, puisqu’ils nous permettent de jeter un regard plus nuancé sur les immigrants. Ils ne peuvent pas trouver la liberté

au pays qui ne les remarque pas ou bien qui les remarque trop, mais ils peuvent trouver le refuge dans l’amour qui leur donne de l’espoir.

Noir et Blanc Les Aurores montréales est un recueil de nouvelles écrit par l’écrivaine québécoise Monique Proulx. Des nouvelles différentes les unes des autres, mais dont le dénominateur commun est la ville du même nom, Montréal. Dans la nouvelle intitulée « Noir et Blanc », un chauffeur de taxi haïtien écrit à Malcom X, un prêcheur musulman afro-américain et un militant des droits de l’homme, pour lui dire son mécontentement sur la violence et le racisme, qui n’est pas à sens unique. Dans un premier temps, Proulx nous confronte à deux thèmes, soit celui de l’ironie face au racisme qui est par la suite soutenu par l’immigrant. Premièrement, l’ironie est mise en lumière par le sarcasme qui soulage la problématique du racisme. Le chauffeur de taxi dit qu’il n’y a pas de raciste mais ensuite, il dit que oui, « Une autre fois, Mélissa est venue ajouter au scrapbook de ses jérémiades matinales le fait que les Blancs de son collège ne s’assoient jamais aux mêmes tables que les Haïtiens à la cafétéria – remarque bien frère, que le contraire est tout aussi vrai et qu’une autre façon de dire les choses seraient que les Haïtiens de son collège ne s’assoient jamais aux mêmes tables, etc. […] » (p.141). Par la suite, il y a l’immigrant qui est le personnage central de cette nouvelle. L’immigrant révèle ses frustrations face au film de Malcom X, mais également la fascination face à la richesse et à l’abondance que propose Montréal. Il n’y a pas de place pour le racisme à Montréal, car il y a de la neige, « Dans la neige, frère, c’est vrai que la couleur devient importante. (...) Quand la neige est vraiment blanche, c’est là que c’est facile, c’est là qu’on peut marcher en imaginant que c’est du sable, que c’est du sable qui mène à la mer tiède et parfumée » (p.144). Les thèmes abordés, nous permettent de jeter un regard plus grand sur le racisme. Il y a plusieurs possibilités de voir et de résoudre un problème, cela dépend de chaque

individu s’il décide de regarder tout droit et imposer sa vérité ou bien de se poser des questions et de réfléchir un peu, « Les honnêtes hommes, entre eux, savent toujours se reconnaître » (p.143). Montréal, une ville porteuse d’espoir. Rouge et Blanc Les Aurores montréales est un recueil de nouvelles écrit par l’écrivaine québécoise Monique Proulx. Des nouvelles différentes les unes des autres, mais dont le dénominateur commun est la ville du même nom, Montréal. Dans la nouvelle « Rouge et Blanc », s’ouvre sur une lettre d’une jeune Amérindienne avec plein de haine, qui écrit à la mère de l’humanité la déesse Aataentsic. Elle approche la position actuelle de sa race et confie que c’est la raison pour laquelle elle a essayé de se suicider. Pour commencer, Proulx nous confronte à deux thèmes, soit celui des sans-abris et qui est par la suite soutenue par les immigrants des êtres déracinés qui imprègne dans la ville de Montréal. Tout d’abord, le sans-abri est présenté par l’auteur en mettant sur écrit un aspect de la ville que l’on préfère ignorer ou ne pas savoir. Un peuple qui est représenter comme n’étant pas un humain, « Nous sommes sans-abri dans nos réserves humiliantes, et l’esprit qui faisait notre force s’écoule goutte à goutte hors de nous, épuisé. Nous sommes pauvres parmi les pauvres, attachés comme du bétail mal aimé à des morceaux de roches où il fait si soif que nous ne pouvons que boire […] » (p.194). Par la suite, l’immigrant est surtout présent dans les nouvelles où le titre est composé de couleurs, il apporte de la couleur à cette ville très couvent blanche où ici fait référence à la race Amérindienne. L’immigrant est révélé par la difficulté de trouver sa place dans une telle société, « Le temps est venu d’affronter le temps lui-même, de nous adapter à la vie qui a changé de visage. Il n’y a pas d’autre endroit ou fuir. Cette terre bruyante peuplée de créatures bavardes et ces forêts sans arbres sont tout ce qui nous reste : il faut apprendre à y enfouir de nouvelles racines ou accepter de disparaître » (p.195).

Les thèmes précédemment abordés font référence à un problème ancien et le plus connu au Canada. Une terre qui était au départ aux Amérindiens, mais qui leur a été prise et leur ethnie ne connaît que du déclin à partir de-là. Cette jeune femme témoigne

ses pensées et parle au nom de son peuple de la situation d’aujourd’hui dans la ville de Montréal. La double ou triple appartenance ethnique de ces montréalais provoque des difficultés prégnantes d'adaptation. Blanc Les Aurores montréales est un recueil de nouvelles écrit par l’écrivaine québécoise Monique Proulx. Des nouvelles différentes les unes des autres, mais dont le dénominateur commun est la ville du même nom, Montréal. Une ville qui attire mais qui fait peur, qui accueille, mais qui rejette, ville des paradoxes, des oxymores, les riches et les pauvres, les gens heureux et ceux qui sont malheureux. Une ville admirée par ceux qui viennent d’ailleurs mais critiquée par ceux qui y vivent. Enfin le « Blanc » tout seul, clôt le recueil pour confirmer la couleur qui domine à Montréal. La lettre est dédiée à un homme, Mister Murphy. Un homme qui est malade et attend sa mort et c’est justement l’écrivaine qui a décidé* de l’accompagner sur sa route. Proulx, nous confronte à deux thèmes, soit celui de la mort et celle de la couleur de Montréal, le blanc. Tout d’abord, la mort est mise en lumière par les deux actants principaux de la nouvelle qui s’accrochent, chacun à sa manière, à la vie. Au moment de la mort de Mister Murphy, l’écrivaine comprend que le sentiment d’éternité n’est qu’une illusion, « Tout cela ne tient donc qu’à un fil, la beauté*, l’ordonnance harmonieuse de nos visages et de nos corps que nous offrons aux autres comme des bouquets d’éternité*, tant de soins et de maquillages pour un masque si précaire » (p.238). Deuxièmement, l’écrivaine achève sa lettre sur une consolation de la couleur de Montréal, la neige blanche et vierge. Murphy devient après sa mort comme la neige, un espace vierge, à l’instar de la feuille blanche sur laquelle rien n’est porté, « Tout à l’heure, quand vous vous échapperez complétement de votre gangue devenue si encombrante, quand vous ne serez plus ni anglophone ni montréalais ni homme, mais essence volatile affranchie de l’obscurité, je me sentirais un instant moi aussi comme un espace vierge, John, je serais comme vous une page blanche sur laquelle rien n’est encore écrit » (p.239).

Les thèmes abordés précédemment sont fort intéressant, puisqu’ils nous permettent de jeter un regard plus grand sur la ville de Montréal et ses différentes apparences. Proulx, nous a appris de voir chaque individu séparément malgré la race, la nationalité et la couleur de peau....


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