CRA 3 - Compte rendu d\'apprentissage. note obtenu: B+ PDF

Title CRA 3 - Compte rendu d\'apprentissage. note obtenu: B+
Course Durkheim et le lien social
Institution Université du Québec à Montréal
Pages 4
File Size 76.4 KB
File Type PDF
Total Downloads 39
Total Views 147

Summary

Compte rendu d'apprentissage. note obtenu: B+...


Description

NINON POURCHIER POUN20519609

Compte rendu d’apprentissage Présenté à Jean-Marc Larouche

SOC1146, Groupe 30 Durkheim et le lien social

UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL 11 Avril 2018

Mon troisième compte rendu portera sur l’oeuvre d’Émile Durkheim, « Le suicide », publié en 1887. À travers cet écrit, Durkheim va montrer que le nombre de suicide est indicateur de dysfonctionnement du lien social et parfois de misère morale. En ce qui nous concerne, nous avons choisis d’étudier comment les mécanismes d’intégration et de régulation peuvent expliquer les actes suicidaires. Dans les sociétés industrialisées, les individus ressentent un certain mécontentement. En effet, cet état de mécontentement est la conséquence d’une forme d’anomie sociale, elle prendrait son origine dans la division du travail social, là où l’individu, à cause de sa spécialisation est renfermé sur soi. Elle apparait également dans Le Suicide, et se caractérise par les aspirations des individus en décalage avec les normes sociales en vigueur, ainsi qu’un individualisme croissant qui crée des passions illimitées et qui ne sont plus contenus par les règles morales. L’anomie va donc être liée aux désirs humains et à ce mécontentement lié à leur insatisfaction, Durkheim nous dis d’ailleurs « qu’il est dans la nature de l’homme d’être un éternel mécontent, d’aller toujours en avant sans trêve et sans repos, vers une fin indéterminée » (Émile Durkheim, Le Suicide. 1887. p-287). C’est dans ces cas de figure que l’on observe l’importance, tout d’abord, de la régulation. Le taux de suicide varie selon la régulation qui soumet les individus à un groupe. Cette notion amène la catégorie du suicide anomique. Les individus sont insatiables, ils ont la possibilité d’orienter leur désir, ces derniers ne sont plus bornés par la société, mais c’est dans cette optique que les individus se rendent malheureux, car ils ne peuvent pas être heureux dans un monde où leur désir ne peut pas être satisfait. Ils sont donc dans cette perpétuelle

attente du désir à venir. Il met en évidence certains dérèglements des sociétés modernes, en effet, cette diminution des normes provoque la perte de contrôle des passions individuelles ; les individus ne peuvent plus contenir leur désir et donc se suicident. Pour Durkheim, le suicide anomique devient une source potentielle d’anomie dans la mesure où il estime que les positions sociales ne sont pas acquises une fois pour toute, et qu’il y a donc de la mobilité. À l’opposé de cette forme de suicide, nous trouvons le suicide fataliste ; qui provient d’un excès de régulation, de réglementation. C’est un suicide commis par les personnes qui n’ont pas l’espoir de voir leur situation s’améliorer. C’est notamment le cas des jeunes qui ont un avenir bouché car la régulation de leur société est oppressante. Cependant, Durkheim estime que ce suicide est très rare dans les sociétés modernes, il va d’ailleurs le mentionner qu’en note. Il en vient alors à mentionner la notion d’intégration, et va constater que « le suicide varie en fonction inverse du degré d'intégration des groupes sociaux dont fait partie l’individu […] Quand la société est fortement intégrée, elle tient les individus sous sa dépendance, considère qu'ils sont à son service et, par conséquent, ne leur permet pas de disposer d'eux- mêmes à leur fantaisie. » (Émile Durkheim, Le Suicide, p.223). C’est le résultat concret d’une imposition pour des motifs sociaux, la société s’impose totalement à l’individu. Ils sont si fortement intégrés au sein du groupe qui les définit qu’ils ne peuvent résister quand survient un problème. La décision d’un commandant d’un navire de couler avec son bateau résulte de ce type de suicide. À l’inverse lorsque l’individu n’est pas assez intégré, que ça soit par le mariage, que l’on considère comme rempart au suicide, ou par la religion, il

progresse vers un état d’individualisme excessif, voir égoïste. Dans cette situation, l’individu est en absence d’obligations sociales et se retrouve laissé pour compte. Durkheim dira de cela que « le suicide égoïste vient de ce que la société n’a pas sur tous les points une intégration suffisante pour maintenir tous ses membres sous sa dépendance. » (Émile Durkheim, le Suicide, p.428). L’individu raisonne donc, par ses propres moyens et non en liaison avec les valeurs du groupe, ce qui a pour conséquence cette individualisation démesurée. Le suicide s’ensuit donc ainsi. Durkheim va donc affirmer que c’est la transition de l’adhésion sociale à l’existence égoïste qui mène au suicide. Pour analyser les causes du suicide, nous avons vu que Durkheim va s’intéresser à l’équilibre de la personnalité qui est définit par l’intensité des liens entre l’individu et la société. On note qu’il ne doit pas y avoir de liens trop larges car cela amène à l’anomie, mais également trop étroit. Un équilibre entre régulation sociale et intégration doit donc être trouvé pour protéger les individus du suicide....


Similar Free PDFs