Examen, questions et réponses PDF

Title Examen, questions et réponses
Course Introduction à la philosophie dans ses rapports avec les sciences politiques et sociales
Institution Université Libre de Bruxelles
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Maryam Bnl

QuestionsRéponses PHILO

INTRODUCTION

1) Quelle différence pouvez-vous faire entre pratique et technique ? Expliquez . Tout d’abord, dans le langage courant, pratique signifie d’usage facile par opposition à “d’usage difficile”. Une technique elle, peut requérir une compétence spécialisée et être, pour cette raison, d’un usage difficile qui la réserve à des techniciens. Une technique est un procedé codifié qui permet d’obtenir un effet. Elle est le plus souvent susceptible d’une reproductibilité mécanique (caractère codifié), elle est un moyen pour une fin qui est extérieure à ce moyen, ce pourquoi on peut, en vue d’une même, user de différentes techniques (transport – car bus train vélo). La technique n’est pas attachée à une valeur morale, elle peut servir des fins bonnes ou mauvaises (avion transport, bombarde civils) et elle n’est pas toujours utile, ainsi, ce qui caractérise une technique n’est pas tant son utilité que son efficacité (sa capacité à produire l’effet escompté). Une pratique est une activité reposant sur une expérience (elle n’a pas un caractère mécanique) et elle est intimement liée à des valeurs qui lui donnent son sens. C’est une activité pourvue d’une utilité sociale, d’une valeur, elle s’inscrit dans un contexte global d’existence où elle trouve sa signification. Ainsi, la technique est la science des moyens qui permettent d’atteindre des buts donnés, la pratique est une action qui implique une réflexion sur ses buts, ou du moins une conscience de la valeur morale de ces buts. Ainsi, pour Kant, pratique pouvait être un synonyme de moral. Il distinguait la philosophie théorique qui pose la question de la portée de la connaissance (que puis-je savoir) et la philosophie pratique qui pose la question des objectifs ou des buts de l’action (que dois-je faire).

2) Quelle distinction a été introduite par Aristote entre praxis et poïèsis ? (Reprendre une introduction qui différencie pratique et technique de la question numéro une). Le caractère à la fois sensé et signifiant de la pratique permet aussi de comprendre la distinction introduite par Aristote entre praxis (pratique, activité) et poïèsis (production, fabrication). Tout d’abord, Aristote distingue : - La poièsis, action qui a son but en dehors d’elle-même, qui est production d’un objet ou d’un état qui subsiste indépendamment de ce qui le produit : la production s’arrête une fois qu’elle a atteint son but (comme une chaise ou une maison, un état comme la victoire ou la santé) A la poièsis correspond la technè qui signifie en grec à la fois technique et art (au sens large comme art culinaire). La technique amène à l’existence ce qui n’existe pas de soi même (objet artificiel, état non naturel) ; elle est le moyen de la poièsis. -

La praxis, activité, action qui a son but en elle-même et ne vise pas un état extérieur à ellemême. L’amour, le jeu, le sport, la connaissance, la philosophie, la politique sont selon Aristote des activités. A la praxis correspond la phronésis, la prudence (Sens ancien du mot : capacité à comprendre une situation, à en estimer les chances et les risques, à agir convenablement en fonction du possible et de l’impossible) ou encore la sagesse pratique. La prudence est la vertu de la praxis.

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Toutefois, Althusser interprétait la distinction d’Aristote différemment ; Il identifiait la poièsis à la production d’un objet (ou travail de transformation d’une matière première) et la praxis à la production de soi (travail de transformation de soi). Il est vrai que chez Aristote, la praxis implique une amélioration de soi, mais pour Aristote, cette amélioration n’est pas une transformation ou une production, elle est un accomplissement ou un épanouissement. (nageur qui pratique la nage devient meilleur nageur mais ne devient pas autre chose qu’un nageur) Enfin, Althusser identifie la praxis à une transformation de soi parce qu’il a en vue la praxis révolutionnaire théorisée par Marx ayant pour objet de produire un nouveau type de société qui serait délivrée des rapports de domination, c’est-à-dire, de la politique. Aussi, Arendt avait affiné la distinction aristotélicienne en distinguant trois domaines et non plus deux : 1. Le travail, reproduction de la vie dans son cycle de consommation 2. L’oeuvre, production d’objet qui instaurent un monde durable et habitable 3. L’action, pouvoir d’initiative dans la concertation de la délibération en commun au sein de l’espace public de la polis

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PREMIERE PARTIE

1) Quelle est la difficulté de la philosophie ? Quelles sortes de clivages peut-on y trouver ? D’après kant, la philosophie est un champ de bataille. Les philosophes ne sont d’accord ni sur les thèses qu’ils défendent, par exemple les conflits entre spiritualisme et matérialisme, ni sur leurs méthodes d’argumentation, ni même sur les problèmes qui doivent revenir à la philosophie. Sur ce dernier point, il y a deux grands clivages : Un clivage historique : entre la philosophie antique où l’on considère la philosophie comme un mode de vie, la philosophie médiévale où l’on considère la philosophie comme assistante de la théologie et la philosophie moderne où on l’a considère comme une élaboration des conditions de la connaissance scientifique et morale. Il y a ensuite un clivage philosophique : entre la métaphysique et le positivisme.

2) Qu’est-ce que la métaphysique ? Tout d’abord, la métaphysique prétent produire, par les moyens de la seule raison, une connaissance ce qui dépasse toute expérience sensible. META signifie au-delà, PHYSIS signifie nature. La métaphysique est un savoir qui va au-delà de ce qui est donné dans la nature et qui va au-delà de la nature elle-même, savoir qui dépasse les limites de la physique et de la mathématique. Ensuite, elle prétend fournir un savoir ultime concernant les causes premières et les fins dernières de ce qui est : origine et fin du monde, existence de Dieu, immortalité de l’âme. Elle prétend dire ce qui est sans passer par les moyens de la connaissance scientifique (raison logico-mathématique). Du coup, elle considère que ce qui est véritablement n’est pas do’rdre sensible ou expérimental, mais dépasse les sens. Dieu par exemple, est l’être suprême : Il est un être transcendant, supérieur et extérieur à la nature et au monde, qui ne peut être connu que par la raison. En conclusion, la métaphysique est le savoir qui prétent trancher sur des sujets qui dépassent les limites de l’expérience possible. Est “métaphysique”, en ce sens, tout savoir du tout qui prétend être absolu ou total. Il y a toutefois une tension car, le matérialisme, qui dit qu’il n’existe rien de hors du monde matériel et que Dieu et l’âme sont des fictions, se retrouve lui-même en position métaphysique car il prétend tout savoir du Tout. En prétendant savoir qu’il n’y a pas de réalités métaphysiques, il énonce une position qui peut être qualifiée de prétention à la connaissance de type métaphysique.

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3) Qu’est-ce que le positivisme ? Tout d’abord, la notion de positivisme surgi au 19ème siècle avec Auguste Comte et se fonde sur le constat de l’impossibilité de tout savoir autre que le savoir scientifique. Toute connaissance au sens propre de ce mot est connaissance positive, c’est-à-dire scientifique, c’est-à-dire connaissance de faits. Comte va jusqu’à soutenir que la science, comme constatation des lois, exclut la recherche des causes au sens propre de ce mot. La science n’explique pas pourquoi les choses sont (la question du pourquoi est une question métaphysique), elle se contente d’établir les lois auxquelles les phénomènes obéissent (le comment). Ensuite, le positivisme d’Auguste Comte, qui soutient que la métaphysique doit être abandonné comme étant vide de sens, et que les hommes peuvent trouver dans la science seule les moyens de satisfaire leurs besoins fondamentaux n’est pas le seul positivisme possible. Le noyau du positivisme est dans la thèse selon laquelle il n’est de connaissance que des faits. Cette thèse peut s’accompagner de la thèse selon laquelle les questions métaphysiques sont indécidables, mais n’en sont pas moins essentielles sur le plan existentiel. Ce sera la thèse défendue par Max Weber. Il y a donc deux grandes versions du positivisme : - La version Comtienne, continuée par Durkheim et autres, selon laquelle les questions métaphysiques sont insolubles parce qu’elles sont dépourvues de sens et doivent donc être abandonnées. - La version wébérienne, selon laquelle les questions sont insolubles pour la raison mais n’en doivent pas moins faire l’objet de décision existentielles Enfin, toute la difficulté est de savoir si le positivisme doit exclure la morale comme il exclut la métaphysique. Comte pensait que non : la sociologie semblait lui fournir un savoir moral. Après Comte, les versions dominantes du positivisme ont pensé que faits et valeurs étaient séparées et que, en conséquences, propositions morales étaient aussi irrationnelles que les propositions métaphysiques.

4) Quelle tension traverse la philosophie et la sociologie ? Expliquez. Tout d’abord, les sciences politiques et sociales sont nées dans la philosophie et cette dernière ne cesse de prendre les questions sociales et politiques pour objet. Cependant, les sciences politiques et sociales ne sont devenues des sciences qu’en se séparant de la philosophie. Chacun prend comme objet d’études l’autre dans un rapport réciproque. Toutefois, il existe un différend entre la philosophie et la sociologie : Ou bien la sociologie se fait critique de la domination, comme c’est le cas chez Bourdieu : elle est la discipline qui dévoile les rapports de force qui sont au fondement des autorités établies et de l’adhésion dont celles-ci bénéficient. La sociologie est alors une critique de la violence symbolique, de ses représentations, socialement produites, qui assurent l’adhésion des dominées à la domination dont ils sont victimes, en donnant à cette domination l’apparence de la nécessite ou de la nature. Mais alors on peut se demander d’où la sociologie tient-elle son ressort critique ? Comment peut-elle éviter de comporter un moment philosophique, celui de l’explicitation des intérêts ou des idéaux d’émancipation ? Que le sociologue produise lui-même la philosophie dont il a besoin, ou qu’il critique les philosophes spécialisés qui sont seulement philosophes, cela n’empêche pas qu’il fait de la philosophie et qu’il fait une place à la philosophie lorsqu’il tente d’expliciter le sens des concepts critiques qu’il mobilise. -

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Ou alors la sociologie prétend être science, auquel cas elle peut recevoir deux définitions :

La définition de Max Weber est : on appellera sociologie une science qui veut comprendre l’agir social en l’interprétant et par là l’expliquer causalement en son déroulement et ses effets. Une telle définition n’implique aucune position normative, et en particulier elle n’implique aucune condamnation de la domination, que Weber définit simplement comme la probabilité de se faire obéir. La définition de Durkheim : cette définition fait de la sociologie une théorie du fonctionnement normal de la société. Il considère que la sociologie a une dimension normative dans la mesure où elle peut établir scientifiquement la différence entre le normal et le pathologique . La politique se tire de la sociologie comme la médecine se tire de la biologie. Mais ce savoir de la normalité n’implique aucun jugement moral sur les sociétés. C’est pourquoi Durkheim est d’accord avec Weber pour refuser l’intrusion de la philosophie dans la sociologie. Toutefois, on voit alors que la sociologie ne propose aucune critique de principe des sociétés qu’elle étudie. Foucault a émis une critique face à ces deux définitions : La sociologie est donc au service de la domination qu’elle décrit et justifie par là même (Weber), ou elle est au service de la normalisation qu’elle légitime par une idée de la normalité (Durkheim) . C’est pourquoi Foucault s’est toujours réclamé philosophe, car il voyait la philosophie comme représentant le point de vue de la critique de la domination.

5) Différenciez rationalité substantielle et rationalité instrumentale. Quelles en sont les conséquences ? Une fois le clivage positiviste/métaphysique mit en place, il s’avère dès lors que les valeurs ultimes qui fondent la conduite des hommes ne peuvent pas faire l’objet d’une justification scientifique ou rationnelle. La métaphysique a cru que la raison pouvait démontrer Dieu et fonder les valeurs morales dans une vision générale du monde qui contenait une idée du Bien : la science moderne a détruit cette illusion en limitant la raison à une fonction. Instrumentale : la raison ne fixe pas les fins, elle ne produit pas une image du monde qui aurait un sens, elle se contente d’indiquer les moyens qui conviennent pour réaliser la fin qu’on a choisie. La rationalité substantielle, ou rationalité des valeurs, s’est effacée au profit de la seule rationalité instrumentale. Weber prenait pour exemple le capitalisme et sa dynamique : il assure le triomphe d’une rationalité purement instrumentale puisqu’il n’a pas d’autre fin que l’amélioration permanente de la productivité. Ainsi, une fois que la raison et la science ne peuvent fonder aucune valeur et doivent se limiter à l’ajustement des moyens aux fins, cela signifie que les valeurs sont irrationnelles. Weber exprime ce fait en comparant les valeurs morales aux dieux antiques ; les valeurs morales entre lesquelles nous devons choisir sont comme les dieux anciens qui se faisaient la guerre. La thèse de Weber est qu’on ne peut pas vouloir à la fois les bienfaits de la paix et les vertus de l’héroïsme, la justice sociale et la grandeur naturelle, l’exaltation de la foi et la prudence du scepticisme, la médiocratie bourgeoise de la démocratie et la noblesse des civilisations aristocratiques. Ces valeurs sont INCOMPATIBLES et nous obligent à faire des choix, elles forment le théâtre d’une guerre des dieux. Enfin, une guerre des dieux, c’est parce que les valeurs plus hautes de l’existence ne peuvent pas être scientifiquement justifiées : elles font l’objet d’un choix irrationnel, proprement religieux. La science est alors, dit Weber, au service de puissances morales, à savoir le devoir de faire naître en l’âme des autres la clarté et le sens des responsabilités. -> guerre des dieux met en danger le libéralisme, c’est la tension ici bref flemme (science un des dieux qui se font la guerre, valeur qu’on peut refuser au profit d’une autre telle que la religion).

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Maryam Bnl En conclusion, l’éloge wébérien de la science comme puissance morale se fonde sur l’idée que la cohérence vaut mieux que la contradiction, et que la responsabilité vaut mieux que la désinvolture. Weber présuppose en fait qu’il vaut mieux être rationnel qu’irrationnel. Or, en attribuant à la clarté rationnelle une valeur morale, il reconnaît que la raison ne peut pas être seulement instrumentale ou forme, mais porte en elle-même un contenu de valeurs et une signification morale.

6) Quels sont les différents sens de la domination et entre les dominations ? Tout d’abord, nous avons l’obéissance dont on peut penser qu’elle a un sens négatif en politique, si on estime avec Hannah Arendt que l’obéissance n’est pas une relation politique car seul l’enfant obéit. La situation de dépendance ou de minorité, ensuite la perte d’un droit essentiel et l’institution d’une inégalité factice, qui n’est fondée sur aucune nature, aucune compétence, mais seulement sur le fait de sa propre institution. Enfin, la différence entre les types de domination : L’oppression qui est la violence exercée contre la volonté et la liberté La servitude qui est le fait d’être la prorpiété ou la chose d’autrui L’exploitation qui est un abus de la faiblesse d’autrui, extorsion d’un travail ou d’un bien sans contrepartie (elle peut être consentie) L’aliénation qui est la dépossession de soi, perte de soi dans l’autre, qui peut aller jusqu’à l’amour de sa propre servitude.

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DEUXIEME PARTIE

1) Quels sont les sens de la politique ? Voir réponse HPP + rajout maybe du quatrième sens.

2) Quelle était la philosophie de Socrate ? Quelle était sa spécificité ? Socrate n’est pas le premier philosophe, mais il est le premier philosophe dialogique, un praticien de l’interrogation et de l’argumentation en commun. En un sens, Socrate est un produit de la démocratie, il partage la confiance qui fonde la démocratie, adossée au principe de l’isonomie, toutefois, la démocratie est aussi le lieu du règne des démagogues et des sophistes. Les exhortations de Socrate à la moralité lui ont valu d’être condamné à mort sous la double inculpation d’impiété et de corruption de la jeunesse. Cette condamnation à mort, qui jouera un rôle dans l’hostilité de Platon face à la démocratie, témoigne d’une tension dialectique entre philosophie et démocratie : la philosophie partage avec la démocratie la décision de s’en remettre à la délibération collective, mais elle peut entrer en conflit avec la démocatie comprise comme pouvoir des opinions du peuple. Ensuite, la sagesse de Socrate se présente d’abord comme la simple conscience de sa propre ignorance, une ignorance savante, car, savoir qu’on ignore, c’est disposer d’un savoir, au moins implicite, qui permet de reconnaître la fausseté du faux. C’est pourquoi l’incertitude socratique n’implique aucun scepticisme moral, socrate ne dit pas à proprement parler qu’il ne sait rien, il dit que son savoir ne vaut pas la sagesse divine. Cette modestie n’empêche pas un savoir moral déterminé, qui est inscrit dans la pratique même de la délibération rationnelle. Le souci de vérité est donc un souci moral. La recherchée désintéressée du vrai exclut l’égoïsme et la violence et impose de renoncer au désir de domination. Enfin, le refus du faux savoir est solidaire d’un souci de justice. C’est pourquoi Socrate affirme résolument la vérité de quelques certitudes morales : Nul n’est méchant volontairement Il vaut mieux subir l’injustice que la commettre Il ne faut pas rendre le mal pour le mal.

3) La religion et la philosophie s’opposent-elles unaniment ? Etayez. Selon Leo Strauss, l’impossibilité de rationaliser intégralement le domaine de la vie politique se manifeste dans l’impossibilité où est la philosophie de venir à bout de la religion, laquelle pourrait bien être une des conditions de l’existence politique, ou plus précisément du sens commun qui en est l’élément. La philosophie, comme vie de libre recherche, est fondée sur un principe opposé à celui de la religion comme vie d’obéissance et d’amour, ou de crainte du Seigneur. Certes, chacunes peut s’approprier les contenus de l’autre. Mais aucune synthèse des deux n’est possible en ce sens que la synthèse suppose nécessairement un choix ultime en faveur de l’une ou de l’autre, et donc une hiérarchie, une subordination de l’une à l’autre. Or, ni la religion ne peut réfuter la philosophie, ni la philosophie ne peut réfuter la religion. Parce que personne ne peut croire rans raison, la religion elle-même ne demande pas que la foi soit absurde et immotivée. Mais cela veut dire aussi que la philosophie ne peut pas exclure la possibilité de la religion, et surtout qu’elle doit reconnaître son efficacité morale et sa valeur politique. La religion est un des moyens de ce que Platon nommait l’opinion droite, l’opinion

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Maryam Bnl qui n’est pas un savoir mais qui oriente convenablement l’action, et elle est une opinion qu’il serait donc imprudent de détruire. Enfin, Léo strauss entend valoriser la prudence des anciens par opposition à l’imprudence des modernes. Selon lui, la philosophie des anciens était politique en ce sens qu’elle respectait les contraintes propres à la vie politique : reconnaître la bêtise du politique et la nécessité (voir l’intelligence paradoxale) de cette bêtise par rapport à laquelle la sagesse des philosophes, qui est la passion ou l’obsession de la vérité, est une sorte de folie ou de manie (nous pourrions dire monomanie de l...


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