Fiches révision Science Politique PDF

Title Fiches révision Science Politique
Course Parcours Droit
Institution Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines
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Fiches révision Science Politique (L1 droit)...


Description

Révision partiel  I)

Science politique

Qu’est- ce que la science politique ? Les significations multiples du mot politique.

Le mot recouvre une véritable polysémie, le concept embrasse toutes les espèces d’activités directives autonomes. La politique c’est la compétition pour le pouvoir, le jeu des concurrences partisanes. Le politique renvoie à ce champ social dominé par des conflits, par un pouvoir monopolisateur de la coercition légitime. En Angleterre on distingue 3 termes pour définir le politique : Policy (politique publique), Politics (compétition politique), Polity (espace politique). L’action politique a une idéologie propre contrairement à la science politique qui est désintéressée. La science politique a trois ambitions. Une ambition de description, de conceptualisation, et de modélisation. Cette science admet des limites, en l’observant elle transforme la réalité, de plus elle est une science probabiliste plus que déterministe. II)

La constitution d’une discipline : la science politique.

Machiavel, au XVIème siècle, propose un savoir sur la conquête et le maintien du pouvoir, il fait alors de la politique une science. Ainsi des sciences de gouvernements apparaitront. III)

La naissance de la science politique.

Au milieu du XIXème, des travaux d’analyses naissent notamment avec Tocqueville ou Louis Bonaparte. La hausse de l’interventionnisme de l’Etat plus la laïcisation du pouvoir entraîne des questions sur la politique. Des écoles de science politiques se créent alors. Boutmy prône un enseignement basé sur l’expérience alors que Bufnoir prône un enseignement basé sur les règles de droit. En réalité la science politique doit s’ouvrir sur d’autres disciplines comme le droit, l’économie ou l’histoire. IV)

L’objet de la science politique.

En science politique on s’intéresse aux institutions qui gouvernent la société. Mais on s’intéresse aux gouvernés, aux médias, aux groupes d’intérêts… En résumé elle s’intéresse aux rapports de pouvoir entre les acteurs politiques. V)

Le pouvoir politique.

On dit que A a du pouvoir sur B s’il obtient de B une action que ce dernier n’aurait pas faite autrement. Le pouvoir politique c’est le gouvernement des sociétés dans leur ensemble. La politique est une instance spécifique capable de commander les autres sphères, ce pouvoir est potentiel car il peut être affecté par une résistance. Pour s’assurer de l’exécution de ses règles, l’Etat dispose du monopole de la force et de la contrainte. L’activité politique ne vit pas uniquement sur la force, elle cherche à obtenir et entretenir la croyance dans sa propre légitimité.

Le pouvoir politique joue un rôle de régulation dans des sociétés conflictuelles. Il existe trois conflits universels, le conflit homme/femme ; riche/pauvre ; sécurité intérieure/menace extérieure. La politique joue un rôle de médiateur central, la production de règle de droit est donc un outil d’arbitrage.



Chapitre 1 : L’Etat Nation.

L’Etat est né en Occident à la sortie du Moyen Age. Aujourd’hui c’est la seule forme politique reconnu internationalement par l’ONU qui reconnait 195 Etats, dont 192 sont membres. L’Etat I) A) La dynamique d’expansion de l’Etat. L’Etat est une organisation juridique du pouvoir politique alors que la nation est une communauté politique imaginée. La dynamique d’expansion de l’Etat, qui a duré plusieurs siècles, va aboutir à la concentration de la coercition (usage de la force) et de la distribution des ressources par un centre politique. 4 critères sont indispensables pour la création d’un Etat. -

L’existence d’un territoire. Le monopole de la contrainte suppose de disposer de disposer de moyen de coercition à l’intérieur et à l’extérieur du territoire. - Le caractère institutionnel nécessite l’existence de règles à valeur générale. - L’Etat doit être reconnu comme tel par les autres. B) L’édification des Etats modernes.

Cette édification démarre entre le XIème et le XIIème siècle. Un centre politique se différencie du reste de la société, après cette logique de différenciation, une logique de centralisation se met en place avec notamment la centralisation des ressources. Cette édification s’est fait en plusieurs étapes. La première étape c’est la monopolisation de la contrainte physique à partir de rivalités guerrière, et la mise en place de frontière stables entre les puissances européennes. La deuxième étape c’est la constitution de ressources fiscales. La révolution a rationalisé les prélèvements obligatoires en réponse au monopole fiscal du roi. La troisième étape c’est l’affirmation d’une légitimation symbolique. En Europe le roi s’est affirmé face au Pape par exemple. Enfin la quatrième étape c’est la mise en place d’une administration centralisée avec un personnel spécialisé. C) L’exportation de l’Etat hors d’Occident. Certains pays ont recours à l’Etat comme stratégie de modernisation politique comme le Japon ou la Turquie. Lors de la décolonisation, de nombreux pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine

deviennent des Etats. Avant la colonisation l’Afrique n’avait pas de frontières, les formes d’Etats imposés par les colonisateurs ont parfois entrainé des conflits. L’Etat se voit redéfinit en fonction des contextes historiques ou sociaux, par exemple les stratégies révolutionnaires communistes ont donné naissance à une nouvel forme d’Etat qui a plus ou moins bien été mis en place. La nation II) A) Les différentes définitions de la nation. La définition ethnoculturelle montre que la nation se définit par des particularités géographiques, linguistiques, ethniques… La conception élective considère que la nation se résume à un désir clairement exprimé de continuer la vie commune. En réalité la nation correspond à une libre adhésion, un vouloir vivre ensemble commun, plus une dimension spirituelle. B) L’affirmation des nations. L’importance d’une langue nationale, si avant au sein d’un même pays, les langues pouvaient différer, une langue comprise par tous a été mise en place pour favoriser la création d’une nation. La nation se voit aussi doté d’une histoire, une culture nationale s’installe, des traditions… L’école joue d’ailleurs un rôle central dans la création d’une nation et pour sa pérennité car elle créée un sentiment national. L’Etat précède la nation, et la créée, il impose une culture, une langue pour créer un sentiment d’appartenance. Il existe cependant des Etats plurinationaux comme la Belgique ou l’Espagne, des Etats sous menace sécessionniste ou même des nations sans Etat.



Les régimes politiques

Un régime politique est l’ensemble des éléments d’ordre idéologique institutionnel et sociologique qui concourent à former le gouvernement d’un pays donné pendant une certaine période. On oppose les régimes démocratiques (élections régulières libres, pluri parti) et les régimes dictatoriaux (contrôle de l’expression sociale et politique de la population). I) Les démocraties pluralistes A) Qu’est- ce que la démocratie ? La démocratie selon Lincoln c’est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple. La démocratie est le régime politique dans lequel le pouvoir est détenu ou contrôlé par le peuple (principe de souveraineté), sans qu'il y ait de distinctions dues la naissance, la richesse, la compétence... (Principe d'égalité).

Robert Dahl faisait correspondre la polyarchie et la démocratie. Selon lui cette dernière est soumise à plusieurs conditions. -

Le contrôle des décisions gouvernementales donné par la constitution à des représentants élus. Les élections sont libres et fréquentes Toute ou quasiment toute personne adulte est éligible et possède le droit de vote. Liberté d’expression garantie aux citoyens Accès à des sources d’information Droit d’association : liberté collective de participation.

Deux conceptions de la démocratie s’opposent, l’une qui prône la souveraineté nationale, et l’autre qui prône la souveraineté populaire. La souveraineté populaire est défendu par Rousseau, le peuple est titulaire de la souveraineté et il en profite directement. La souveraineté nationale est défendue par Montesquieu, le peuple élit des représentants qui disposent, eux, de la souveraineté. La création du mot démocratie date du VIème siècle en Grèce, aux prémices de celle-ci il y avait une forme de votation et de délibération entre citoyen. L’Ecclésia prend des décisions, appliquées par les magistrats mais seul 10% de la population vote. II)

Le processus de démocratisation

C’est un processus qui agit par vague. Une première vague occidentale sur une longue période (1), une deuxième vague pendant les sept années qui suivent la seconde guerre mondiale avec l’Allemagne ou le Japon, et une troisième vague dans les années 1970 en Amérique Latine ou en Afrique (2). 1) La démocratisation des pays occidentaux s’est faite par : -

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L’émergence d’un espace public, espace abstrait où sont discutés les décisions des gouvernants. La bourgeoisie commence à s’intéresser aux affaires de la cité, et apparaissent les premières contestations. L’extension du suffrage, élargissement du droit de vote (1842 pour les hommes). Au milieu du XIXème, 5-10% de la population votaient, aujourd’hui c’est plus de 70%. La médiation des partis qui émerge dans la seconde partie du XIXème. Les partis apparaissent comme des intermédiaires entre les gouvernés et les gouvernants.

2) Les pays d’Afrique ou d’Amérique Latine se sont démocratisés pour plusieurs raisons : -

La croissance économique de ces pays a eu une incidence sociale. La légitimité des régimes totalitaires s’effritait face aux démocraties. Le changement de la doctrine chrétienne qui se montre ouvert à la démocratie Les pressions internationales sur les régimes autoritaires avec notamment la prime à la démocratisation du FMI.

III)

La diversité des régimes démocratiques.

La démocratie protège les libertés, les minorités, accorde des droits fondamentaux, elle fait primer les élections et met en avant le peuple. Aujourd’hui même si les élus gouvernent et conservent une certaine indépendance vis-à-vis des électeurs, les gouvernés peuvent exprimer leur opinion sans contrôle des représentants. On distingue démocratie représentative ou directe. On distingue aussi démocratie majoritaire ou consensuelle. Dans une démocratie majoritaire, l’exécutif est composé d’une seule majorité, dans une démocratie consensuelle, il y a une coalition des partis, une nécessité de faire des compromis. IV)

Les défis posés aux démocraties.

Aujourd’hui on observe un certain malaise démocratique, visible avec la hausse de l’abstention. La démocratie représentative est aujourd’hui contestée, elle fait parfois directement face aux individus (Mouvement de révolte). Enfin la démocratie connait certaines faiblesses, la concertation marche mal, les inégalités se renforcent entre les élus, et la participation diminue.



Les régimes dictatoriaux

Un régime dictatorial est marqué par la limitation des libertés publiques et politiques, par des élections irrégulières et tronquées et par un pouvoir concentré. Au sein des régimes dictatoriaux on distingue différents types de régimes, on les différencie selon 3 critères : la concentration du pouvoir, la mobilisation de la population, la place de l’idéologie dans le régime. On distingue alors les régimes totalitaires : Pouvoir très concentré au sein du parti et du chef, implication totale de la population, registre idéologique central. Et régime autoritaire : Pluralisme politique plus fort que le régime totalitaire, encouragement à la démobilisation de la population et une absence d’idéologie structurée. I)

Les régimes totalitaires.

La notion de totalitarisme arrive en 1920 en Italie, utilisé par les opposants de Mussolini, le terme sera repris par ce dernier. D’après le Duce, un état totalitaire est un état moderne, qui traduit la domination de l’Etat sur la société. D’après Hannah Arendt le totalitarisme est une dynamique politique qui repose sur la dissolution des structures sociales et de l’emprise de l’Etat sur la vie quotidienne des individus. D’après Aron, le régime totalitaire est fondé sur 5 caractéristiques. Le parti détient le monopole du pouvoir et l’ensemble de l’activité politique. Le parti est animé d’une idéologie à laquelle est conféré le statut de vérité officielle. L’Etat monopolise la force et les moyens de persuasion. Les pluparts des activités économiques et sociales sont contrôlées par l’Etat. Dans un état totalitaire tout est politique, même les activités sociales.

Plus généralement on dit qu’un régime totalitaire repose sur 3 caractéristiques. Une idéocratie, une idéologie forte qui explique l’ensemble de la réalité sociale. Le contrôle total de la population ou l’atomisation de la société lorsque le multiple doit être transformé en un. Et la mobilisation de celleci, une adhésion massive et expressive. Le pouvoir totalitaire s’exerce par un parti unique, qui a ses propres tribunaux, sa propre police. Il s’exerce par un chef emblématique. Les pouvoirs totalitaires mettent en avant des appareils répressifs forts comme les goulags. Le pouvoir en place fait la publicité de sa force et instaure un climat de terreur, sans quoi la légitimité du pouvoir serait bousculée. II)

Les régimes autoritaires

Les régimes autoritaires reposent sur un pluralisme limité. Soit il y a une absence de tradition démocratique, soit le pays succède à un régime démocratique mais le pouvoir n’est pas totalement monopolisé. Il n’y a pas obligatoirement une mobilisation de la population et il n’y a pas de dimension idéologique. Il existe différents types de régime autoritaire : -

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Les régimes traditionnels (Pays du Golfe, Arabie Saoudite). La légitimité du chef est centrale tout comme son attribution au pouvoir. Il n’y a donc pas de distinction entre les biens du monarque et les biens de l’Etat. Les régimes bureaucratico-militaire (Amérique Latine des années 50-60) qui s’accommodent de la non-participation de la population et ne met pas en avant une véritable idéologie. L’Etat organique (Espagne Franquiste), incorporation dans l’Etat de forces sociales. Enfin les régimes autoritaires mobilisateurs, pays issus de la décolonisation, parti unique porté par une forme de nationalisme.

Les partis politiques

Les partis politique sont nés et se sont renforcés avec la démocratisation et le suffrage universel. Avant ce suffrage universel, les notables, qui avaient le plus de ressources, monopolisaient la politique. Avec le suffrage universel on est entré dans une démocratie de masse. Les partis, qui sont des organisations collectives vont s’imposer pour organiser cette vie démocratique naissante. Il y a alors un passage du parlementarisme à la démocratie des partis. Le parlementarisme était marqué par le poids des notables et par la liberté des représentants alors que la démocratie des partis est, elle, marqué par la prégnance des partis. Cette centralité des partis a pu être vue comme un moyen d’émancipation pour les classes populaires. Les partis structurent la vie politique, ils permettent l’expression des désaccords. Ils créent un régime pluraliste, un régime vivable. I)

Les partis au centre de la compétition démocratique.

Les partis répondent à 4 critères, ils ont : -

Une organisation durable, ils existent au-delà de leurs dirigeants. Ils sont implantés sur tout le territoire, ce ne sont pas des comités locaux. Ils cherchent à exercer le pouvoir politique, ils se distinguent des groupes d’intérêt. Ils ont un soutien populaire, militants, sympathisants, électeurs.

Les premiers partis naissent en Angleterre avec l’émergence du régime représentatif. Puis le développement du suffrage universel permet le développement des partis. Le croisement entre les questions sociales et l’émergence des partis est à l’origine des partis ouvriers. Enfin les révolutions de 1917 vont faire apparaître de nouveaux partis, avant-gardistes structurés autour d’un chef qui cherche la totalité du pouvoir. Duverger distingue initialement les partis de masse et les partis de cadre. Les partis de cadre sont dirigés par des notables, ils fonctionnent avec peu de militants, mais ceux-ci font partie d’une élite sociale. Les partis de masse, au contraire, fonctionne avec un grand nombre d’adhérents. Le parti repose sur les militants, cela explique pourquoi ce genre de parti est né avec le suffrage universel. D’après Duverger le développement de la démocratie conduit inexorablement à l’adhésion au parti de masse. Cela n’est pas totalement vrai. Les partis contemporains ne sont pas plus de cadre que de masse, de plus le nombre d’adhérent par rapport à l’électorat diminue. En France sur 100 électeurs, 1.57% sont membres d’un parti. La majeure partie des ressources des partis provient des financements publics qui découlent de leurs résultats aux élections. Aujourd’hui on distingue plusieurs types de partis : -

Les partis attrapes- tout qui n’ont pas de colonne vertébrale idéologique Les partis cartels, des partis qui se sont transformés en agence chargé de collecter les votes, de sélectionner le personnel politique. Ils ont besoin de militants et s’appuient donc sur des agences de communication ou sur des études marketing. Ils se cartellisent, ils forment des ententes mutuelles. Certains pays dénoncent ces ententes.

Les fonctions des partis sont multiples, il y a les fonctions manifestes, élaborer un programme, un projet politique cohérent, être capable de s’opposer, de critiquer… Et les fonctions latentes, l’intégration sociale, une forme d’éducation. Cependant aujourd’hui le parti joue moins un rôle de socialisation et d’éducation. Traditionnellement les partis élaboraient un programme conforme à leur base sociale, aujourd’hui il faut capter le plus de suffrages et donc ne pas se limiter à son thème de prédilection. II)

Parti et compétition politique.

Les partis se sont formés en raison de clivages sociaux. La construction nationale a formé deux grands clivages, d’abord le clivage Etat/Eglise. Les partis cléricaux défendent le rôle traditionnel de l’église alors que les partis laïques défendent une construction nationale laïque. Ensuite le clivage qui oppose les partis centralisateurs et ceux qui défendent les autonomies régionales. Les révolutions industrielles ont entrainé d’autres clivages comme le clivage urbain/rural ou capital/travail… Par la suite les clivages post-matérialiste/défense de l’environnement ou homme/femme sont apparus. La polarisation idéologique est la distance idéologique entre les partis. L’Allemagne est peu polarisée par rapport à la France. La représentation proportionnelle tend à un système de parti multiple contrairement à la représentation majoritaire.



Les médias et la politique

I) Traditionnellement on distingue 3 voire 4 médias. 1) La montée en puissance des médias de masse. La presse écrite est apparue au XVIIIème et monte en puissance au XIXème. Emile De Girardin en est un pionnier, il était directeur du Petit Journal en 1862. En 1946 il y avait 22 quotidiens nationaux tirés à 6 millions d’exemplaires. Aujourd’hui il y a 9 quotidiens nationaux tirés à 2 millions d’exemplaires. La radio est utilisée pour la première fois dans les années 1930 aux Etats-Unis sous Roosevelt. La radio se développe dans les années 1950 avec les radios périphériques. La radio connait un réel tournant dans les années 1980 avec la libération des ondes. Aujourd’hui il y a 126000 radios pour 6.5 millions d’auditeurs. La télévision a été placée sous le monopole de l’ORTF comme la radio. En 1980, les chaines privées sont acceptées et le monopole de l’Etat sur la télévision disparait. Aujourd’hui 25 millions de foyers sont équipés d’une télévision, elle était regardé en moyenne 3h par jours en 2008. Internet s’est développé dans les ann...


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