Le modèle IS-LM PDF

Title Le modèle IS-LM
Course Macro-économie
Institution Université de Strasbourg
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Cours de M. Laurent Weil, professeur à l'IEP de Strasbourg, sur le modèle IS-LM...


Description

Chapitre 5 : Le modèle IS-LM Le modèle IS-LM permet de savoir quels sont les effets d’une politique monétaire ou budgétaire, qu’elle soit expansionniste ou restrictive.

- Une politique budgétaire est une politique économique qui agit sur le budget de l’État, c'est-à-dire soit sur les dépenses de l’Etat, soit sur les recettes (principalement les impôts). Une augmentation des dépenses publiques ou une baisse des impôts est appelée politique budgétaire expansionniste. L’inverse est une politique budgétaire restrictive. Si on décide d’augmenter les dépenses publiques ou baisser les impôts, on espère augmenter la demande (de l’État ou d’autres agents économiques) et in fine le P.I.B.

- Une politique monétaire est une politique qui agit sur l’offre de monnaie. L’augmentation de l’offre de monnaie est une politique monétaire expansionniste et inversement, la réduction de l’offre de monnaie est une politique monétaire restrictive. Avec le modèle IS-LM, on aura une vision plus juste (≠ partielle) sur les effets d’une politique budgétaire ou monétaire. Le modèle IS-LM est l’interprétation privilégiée des idées de Keynes. À la suite de la publication en 1936 de La théorie générale, l’économiste John Hicks a synthétisé et interprété les idées keynésiennes dans un article publié en 1937 et a ainsi fondé le modèle IS-LM. Ce modèle est donc un modèle keynésien qui prolonge le modèle du multiplicateur en prenant en compte les effets monétaires. Il prend ainsi en compte l’interdépendance entre le marché des biens et le marché de la monnaie. Comme il s’agit du prolongement du modèle du multiplicateur, une hypothèse fondamentale du modèle IS-LM est l’hypothèse de prix fixes. À court terme on peut accepter une telle hypothèse. Le modèle IS-LM est composé de deux blocs : la courbe IS qui décrit l’équilibre sur le marché des biens et la courbe LM qui décrit l’équilibre sur le marché de la monnaie.

5.1. La construction du modèle IS-LM Le modèle IS-LM est représenté dans un repère avec le revenu Y en abscisse et le taux d’intérêt r en ordonnée. 5.1.1. La courbe IS 5.1.1.1. La construction de la courbe IS Définition : La courbe IS représente l’ensemble des combinaisons du revenu Y et du taux d’intérêt r qui assure l’équilibre sur le marché des biens. Elle indique le revenu d’équilibre pour chaque valeur du taux d’intérêt. En effet, elle indique le revenu déterminé de façon endogène sur le marché des biens pour chaque valeur du taux d’intérêt qui est exogène à ce marché puisqu’il est déterminé sur le marché de la monnaie. → Pourquoi existe-t-il une relation entre le taux d’intérêt et le revenu pour qu’il y ait équilibre sur le marché des biens ?

Pour répondre à cette question, il faut partir de l’équilibre sur le marché des biens. L’équilibre sur le marché des biens peu s’écrire Y = D. Cela peut se réécrire : Y = C(Y) + I + G, mais jusqu’à maintenant on posait l’hypothèse que I était exogène car on observait un seul marché. Maintenant que les deux marchés sont en interactions, on peut écrire : Y = C(Y) + I(r)+ G On fait apparaître le fait que l’investissement n’est plus exogène mais déterminé par le taux d’intérêt. Cette dernière équation permet de voir qu’il existe un lien (on ne sait pas encore lequel) entre Y et r : le taux d’intérêt va avoir un impact sur le revenu. La question demeure de savoir dans quel sens joue la relation. Quand r augmente, est-ce que Y augmente ou baisse pour maintenir l’équilibre sur le marché des biens ? La courbe IS est-elle croissante ou décroissante ? Pour construire la courbe IS il faut partir de l’équilibre sur le marché des biens et représenter l’impact d’une variation du taux d’intérêt pour voir comment cela affecte le revenu Y. Il faut donc représenter deux repères l’un en dessous de l’autre. Le premier graphique représente l’équilibre sur le marché des biens, représenté avec le diagramme à 45°, le second repère représente la courbe IS.

D, Y D0 D1

ΔI

{

C0 + I(r0) + G C0 + I(r1) + G Y

r r1

B A

r0

Y1

Y0

Y

La courbe de demande globale initiale est représentée par D0. Initialement dans l’économie, le taux d’intérêt initial est r0 et pour cette valeur, l’investissement I = I(r0). L’ordonnée à l’origine de cette courbe est C0+ I(r0) + G. Initialement l’équilibre sur le marché des biens est atteint quand l’offre est égale à la demande pour un niveau de revenu Y0. Nous avons obtenu un premier point de la courbe IS puisque nous savons que si le taux d’intérêt est égal à r0, le revenu d’équilibre est Y0. Nous avons le point A (Y0 ; r0) qui est le premier point que nous connaissons de la courbe IS.

La nouvelle courbe de demande globale part du point C0+I(r1) + G. La pente n’est pas influencée par le taux d'intérêt, mais l’ordonnée à l’origine change. Quand le taux d'intérêt augmente, l'investissement baisse. Il passe, dans notre cas, de I(r0) à I(r1) qui plus faible. Donc la nouvelle courbe de demande globale est plus basse graphiquement. Et à présent, le nouveau revenu d’équilibre pour un taux d’intérêt r1 > r0 est Y1. On a à présent un deuxième point de la courbe IS : B (Y1 ; r1). Nous voyons que la courbe IS est décroissante. On en déduit que si le taux d’intérêt augmente, le revenu d’équilibre sera plus faible. Démonstration intuitive : Hausse du taux d’intérêt → Baisse de l’investissement → Baisse de la demande → Baisse du revenu. 5.1.1.2. L’effet d’une politique budgétaire sur la courbe IS On suppose initialement un taux d’intérêt r0 et un niveau de dépenses publiques G0. La demande globale est alors D0 tel que D0 = C0 + cY + I (r0) + G0. À l’équilibre on a donc le revenu Y0.

D, Y D1 D0

ΔG

{

C0 + I(r0) + G1 C0 + I(r0) + G0 Y0

r r0

A

Y

Y1

B

IS0

Y0

Y1

IS1 Y

Sur le graphique d’IS, pour chaque taux d’intérêt, quel est le revenu d’équilibre ? On répercute Y0 sur la courbe du bas et on sait que le point A (Y0 ; r0) appartient à la courbe IS0. Si les dépenses publiques augmentent à un niveau G1 > G0, que se passe-t-il ? Sur le graphique 1, la droite de demande globale conserve la même pente mais change d’ordonnée à l’origine. La différence entre les deux ordonnées est ΔG. Si on a augmenté les dépenses publiques, dans une logique de multiplicateur, le revenu global devrait être supérieur : Y1 > Y0. Pour la courbe IS : Quand le taux d’intérêt était de r0, le revenu d’équilibre était de Y0. À présent, on sait que le point (Y0 ; r0) est aussi sur la courbe IS. On reproduit le point B (Y1 ; r0) qui est sur la nouvelle courbe IS1, parallèle à IS0. Ce passage de Y0 à Y1 signifie que le revenu d’équilibre a augmenté de ΔY qui a augmenté de ΔG x le multiplicateur.

Comme le choix du taux d’intérêt initial était arbitraire, on peut refaire la même opération pour n’importe quelle valeur du taux d’intérêt : dans tous les cas, l’augmentation des dépenses publiques va provoquer une augmentation du revenu qui sera toujours la même puisqu’elle sera égale à l’augmentation des dépenses publiques multipliée par le multiplicateur. Ainsi, la nouvelle courbe IS, IS1, est parallèle à IS0. Par conséquent, une politique budgétaire expansionniste provoque un déplacement de la courbe IS vers la droite. Inversement, une politique budgétaire restrictive provoque un déplacement de la courbe IS vers la gauche. 5.1.2. La courbe LM 5.1.2.1. La construction de la courbe LM Définition : La courbe LM représente l’ensemble des combinaisons du revenu Y et du taux d’intérêt r qui assure l’équilibre sur le marché de la monnaie. Elle indique le taux d'intérêt d’équilibre pour chaque valeur possible du revenu Y. En effet, elle indique le taux d’intérêt déterminé de façon endogène sur le marché de la monnaie pour chaque valeur du revenu qui est exogène à ce marché puisqu’il est déterminé sur le marché des biens. → Pourquoi existe-t-il une relation entre le revenu Y et le taux d’intérêt r, pour qu’il y aie équilibre sur le marché de la monnaie ? Il faut partir de l’équilibre sur le marché de la monnaie (offre de monnaie = demande de monnaie). Plus spécifiquement, on va s’intéresser à l’offre et la demande d’encaisses réelles : M/P = MD/P. (M : offre de monnaie, MD : demande de monnaie, P : niveau général des prix). On sait que la demande de monnaie a une composante (précaution et spéculation) qui varie avec r. On peut donc réécrire : M/P = MD/P M/P = MD(Y,r)/P On voit donc qu’il y a une relation entre Y et r pour qu’il y ait un équilibre sur le marché. (Quand Y bouge, r bouge pour rétablir l’équilibre). Pour construire la courbe LM il faut partir de l’équilibre sur le marché de la monnaie et représenter l’impact d’une variation du revenu sur le taux d’intérêt. On fait deux repères l'un à côté de l'autre. Le repère de gauche représente l'équilibre sur le marché de la monnaie. Le repère de droite représente la courbe LM. Il est représenté dans un repère avec Y en abscisse et r en ordonnée. Initialement dans l'économie, le revenu est de Y0. Dans ce cas, pour le niveau Y0, la demande d'encaisses réelles est MD(Y0, r)/P. Dans le graphique de gauche, l’offre d'encaisses réelles est représentée par une droite verticale d'abscisse M/P. On fait ensuite une courbe décroissante d’équation MD(Y0,r)/P, qui correspond au revenu Y0. On connait alors l'équilibre sur le marché de la monnaie : initialement, le taux d'intérêt d'équilibre est r0. On a alors un premier point de la courbe LM : on répercute à droite le taux r0 sur l'axe des ordonnées. On représente un niveau de Y0 où on veut sur l'axe des abscisses. On répercute r0 sur cet Y0 et on obtient le point de coordonnées (Y0, r0) qui est un point de LM.

Maintenant, supposons que le revenu augmente de Y0 à Y1. Cela implique que la courbe de demande de monnaie n'est plus la même : si le revenu est plus grand, les gens vont faire plus de transactions et auront donc besoin de plus de monnaie. Graphiquement, comme la demande de monnaie est plus grande pour chaque niveau de taux d'intérêt, on peut représenter la nouvelle courbe de demande d'encaisses réelles : MD(Y1, r)/P. L'augmentation du revenu fait se déplacer en haut et à droite la courbe d'encaisses réelles. À présent, le taux d'intérêt d'équilibre est r1. Quand le revenu augmente sur le marché de la monnaie, le taux d'intérêt augmente. On répercute maintenant ce taux d'intérêt sur le graphique de droite. On a un deuxième point de la courbe LM : on représente sur l'axe des abscisses un revenu Y1 à droite de Y0(où on veut). On regarde le point de coordonnées (Y1, r1) qui est un 2e point de la courbe LM. On trace une droite entre les deux points. r

r LM r1

r1

B

MD(Y1, r)/P

r0

MD(Y0, r)/P M

M/P

r0

A

Y0

Y

Y1

Nous voyons que la courbe LM est une courbe croissante. Cela signifie que quand le revenu augmente, pour assurer l’équilibre sur le marché, le taux d’intérêt doit augmenter. Démonstration intuitive : Hausse du revenu → Hausse de la demande de monnaie → Déséquilibre sur le marché de la monnaie → Hausse du taux d’intérêt → Baisse de la demande de monnaie. 5.1.2.2. L’effet d’une politique monétaire sur la courbe LM r

r LM0

r0 r1

r0

A

r1

B

LM1

MD(Y, r)/P M M0/P

M1/P

r

Y0

Y

- Supposons un niveau de revenu Y0 fixé arbitrairement. La demande d’encaisse réelle est -

représentée par une courbe décroissante. L’offre d’encaisse réelle initiale est M0/P. Pour un revenu d’équilibre Y0, l’équilibre est r0. On connaît donc un point qui appartient à la courbe LM. Y0 est un niveau de revenu fixé arbitrairement.

- Si l’offre de monnaie passe de M0 à M1, on a une nouvelle offre de monnaie plus importante. À présent pour une offre de monnaie plus grande, le taux d’intérêt d’équilibre n’est plus r0 mais r1. , avec r1 < r0. La nouvelle courbe LM passe à présent par le point B (Y0 ; r1). Ainsi, on voit qu’une politique monétaire expansionniste provoque un déplacement de la courbe LM vers la droite. Inversement, une politique monétaire restrictive provoque un déplacement de la courbe LM vers la gauche. Conclusion partielle : La courbe IS est décroissante et existe sur le marché des biens. La courbe LM est croissante et existe sur le marché de la monnaie. Quand on mène une politique monétaire, on agit sur la courbe LM. Quand on mène une politique budgétaire, on agit sur la courbe IS.

5.1.3. L’équilibre du modèle IS-LM Nous avons jusqu’à présent décrit séparément l’équilibre sur le marché des biens et sur celui de la monnaie. Il est à présent nécessaire de déterminer l’équilibre conjoint des deux marchés qu’on appelle l’équilibre global de l’économie. Cet équilibre global est obtenu par le point d’intersection des courbes IS et LM, c'est-à-dire qu’il s’agit de l’équilibre simultané sur le marché des biens et sur celui de la monnaie. r LM

r*

E

IS Y*

Y

L’intersection des deux est le seul point d’équilibre noté E (Y* ; r*) sur les deux marchés.

5.2. La politique économique sur le modèle IS-LM 5.2.1. La politique budgétaire On va s’intéresser au cas d’une politique budgétaire expansionniste. L'équilibre initial est E(Y0, r0). La politique budgétaire expansionniste a provoqué une augmentation du revenu de Y0 à Y1 et une augmentation du taux d’intérêt de r0 à r1. Dans ce cadre, c’est IS qui bouge. Le nouvel équilibre est E1(Y1, r1).!

r LM E1 E0

E’ IS1 IS0

Y0

Y1

Y’

Y

On remarque que l’augmentation du revenu est inférieure à celle que l’effet multiplicateur laissait prévoir. En effet, l’effet multiplicateur des dépenses publique devrait faire augmenter les revenus de Y0 à Y’. Dans le modèle du multiplicateur, le taux d’intérêt était constant ; or, à taux d’intérêt constant, le revenu augmente de Y0 à Y’. Si le taux d’intérêt n’avait pas bougé, on aurait dû augmenter seulement le revenu de Y0 à Y’. Or nous observons que Y1 est inférieur à Y’ : en d’autres termes, l’effet d’une politique budgétaire expansionniste sur le revenu est moins fort dans le modèle IS-LM que dans le modèle du multiplicateur. La prise en compte de l’interdépendance avec le marché de la monnaie réduit l’effet de l’augmentation des dépenses publiques : L’effet multiplicateur sur le marché des biens : Quand on augmente les dépenses publiques, la demande augmente, donc le revenu augmente, la consommation aussi et la demande augmente. Sur le marché de la monnaie : Si Y augmente, on a une hausse de la demande de monnaie et pour rétablir l’équilibre, il faut que le taux d’intérêt augmente. Or si le taux d’intérêt augmente, l’investissement baisse, donc la demande baisse, donc le revenu baisse. On parle d’un effet d’éviction, dont il faut tenir compte quand on étudie l’interdépendance de ces deux marchés. L’effet total de la politique budgétaire expansionniste sur le revenu est la somme de l’effet multiplicateur auquel on soustrait l’effet d’éviction. Graphiquement, on reprend le graphique précédent. L’effet d’éviction se voit entre Y1 et Y’. L’effet multiplicateur va de Y0 à Y’. On prend en compte le fait que le taux d’intérêt peut bouger, et que les deux marchés sont interdépendants. On peut dès lors se poser la question de savoir si l’effet d’éviction peut être suffisamment important pour totalement compenser l’effet multiplicateur de sorte que l’effet total soit nul. L’effet d’éviction peut être nul de sorte que l’effet total soit égal à l’effet multiplicateur et inversement. En d’autres termes nous nous posons maintenant la question de l’efficacité de la politique budgétaire : La politique est-elle efficace ? Sous quelles conditions ? La réponse à ce type de question n’est jamais univoque. Elle dépend des situations et des pays. C’est pourquoi on étudie les conditions pour lesquelles une politique budgétaire est efficace ou non. Pour répondre à cette question, nous repartons du mécanisme des deux effets et nous observons que l’effet d’éviction dépend de deux relations fondamentales : 1. La sensibilité de la demande de monnaie au taux d’intérêt, 2. La sensibilité de l’investissement au taux d’intérêt. Quand on parle de sensibilité, on fait référence à l’élasticité : Quand le taux d’intérêt augmente, comment l’investissement varie-t-il ?

Rappel : Quand le revenu augmente la demande de monnaie augmente sur le marché de la monnaie et pour rétablir l’équilibre il faut monter le taux d’intérêt pour baisser la demande de monnaie. Il faut que la demande baisse avec une hausse du taux d’intérêt. Mais cela provoque d’une baisse de l’investissement, donc baisse de la consommation et du revenu. L’effet d’éviction est d’autant plus important que :

- La demande de monnaie est peu sensible au taux d’intérêt. Dans ce cas, la variation du taux d’intérêt qui permet de résorber la demande de monnaie excédentaire par rapport à l’offre de monnaie, va être particulièrement importante.

- L’investissement est très sensible au taux d’intérêt. Dans ce cas, la baisse de l’investissement, consécutive à l’augmentation du taux d’intérêt est particulièrement importante. Ce qui va faire l’efficacité de la politique budgétaire va dépendre de ces deux sensibilités. Par conséquent, l’effet d’éviction est total dans deux cas :

- Quand la demande de monnaie a une élasticité nulle au taux d’intérêt et qu’elle réagit très peu voire pas du tout, à la variation du taux d’intérêt. Graphiquement, cela signifie que la courbe LM est verticale. Si LM est verticale, un déplacement de la courbe IS va provoquer une nouvelle intersection pour le même niveau de PIB (même abscisse). L’effet d’éviction annule alors complètement l’effet multiplicateur parce qu’on reste au niveau de revenu initial.

- Quand l’investissement a une élasticité infinie au taux d’intérêt. Graphiquement, cela signifie une courbe IS horizontale. Là aussi, le revenu d’équilibre ne change pas : la politique a été inefficace car les deux courbes IS vont se confondre. " En résumé, la politique budgétaire est d’autant plus efficace que l’investissement est peu sensible au taux d’intérêt (c'est-à-dire que la courbe IS est verticale) et que la demande de monnaie est très sensible au taux d’intérêt (c'est-à-dire que la courbe LM est horizontale). 5.2.2. La politique monétaire Nous prenons le cas d’une politique monétaire expansionniste (on augmente l’offre de monnaie). L’équilibre initial est E0 (Y0, r 0). On met en place une politique monétaire expansionniste la courbe LM se déplace vers la droite et devient LM1. Le nouvel équilibre est E1 (Y1 ; r1). Une politique monétaire expansionniste a provoqué une augmentation du revenu de Y0 à Y1 et une baisse du taux d’intérêt de r0 à r1. Les mécanismes sont les suivants :

- L’offre de monnaie a augmenté ce qui provoque une baisse du taux d’intérêt. En effet, quand -

l’offre de monnaie est plus importante, il faut que la demande de monnaie augmente et le moyen pour cela est de faire baisser le taux d’intérêt. Sur le marché des biens, cela provoque une hausse de l’investissement donc une hausse de la demande, du revenu, de la consommation, etc.

" On s’interroge à présent sur l’efficacité de la politique monétaire. La politique monétaire a un impact qui dépend de deux relations fondamentales : la sensibilité de la demande de monnaie au taux d’intérêt, et la sensibilité de l’investissement au taux d’intérêt.

La politique monétaire est d’autant plus efficace que : 1. La demande de monnaie est peu sensible au taux d’intérêt. Dans ce cas, la variation du taux d’intérêt nécessaire pour augmenter la demande de monnaie afin de résorber l’excédent d’offre de monnaie doit être très importante. Graphiquement, cela signifie que la politique monétaire est d’autant plus efficace que la courbe LM est ...


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