Notes de cours Sociologie de l\'environnement PDF

Title Notes de cours Sociologie de l\'environnement
Course Sociologie de l'environnement
Institution Université de Montréal
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Hiver 2019, cours 9, 11 et 12...


Description

Sociologie de l’environnement – Révision Cours 9 ; Le mouvement environnemental Il se distingue par son orientation vers la résolution de problème environnementaux et ne se réduit pas seulement aux seules organisations du mouvement , par exemple les institutions politiques, scientifiques, etc. Cela dit, il est en relation intime avec la science et il a une portée transfrontalière. De plus, il fait part d’une aptitude inégalée à proposer un mode alternatif de société post-capitaliste. Dans un modèle de l’institutionnalisation du mouvement vert québécois actuel et son interprétation dans d’autres mouvements sociaux et politiques, on retrouve huit grandes catégories d’acteurs, soit les groupes et les personnes d’éducation universitaire, les expert extra-universitaire, les organisations gouvernementales, le domaine des ressources naturelles, les fondations qui financent des activités environnementales, le secteur industriel et commercial, les milieux coopératif et syndicaux et finalement, le mouvement vert lui-même qui oriente la source et l’inspiration vers les onze autres catégories. Cela dit, ce modèle nous qu’une sensibilité environnementale est influencée par le contexte social et culturel puisqu’il reflète les valeurs de la société et ses rapports nature/culture. De plus, il se traduit par une pluralité d’idéologies et de discours, par exemple réformiste, radical, conversationniste, etc. Le modèle nous montre également que le mouvement environnemental est souvent en lien étroit avec la politique. Tous ces faits peuvent mener à des tensions/frictions entre les différents groupes. Pour ce qui est du champ de recherche, on peut soulever de nombreuses questions sociologiques, notamment le contexte social et politique, les formes de militantisme et la politisation de l’environnement. Cela dit, la tendance à s’intéresser au mouvement environnemental se fait particulièrement en contexte environnemental et au Québec, il y a peu d’étude à ce jour. On retrouve également plusieurs tendances interdisciplinaires mis à part la sociologie, tel que l’histoire et la géographie. Certaines recherches sociologiques et portant sur l’histoire environnementale cherchent à s’ouvrir aux rapport nature et

culture, notamment sur la socio économie des ressources naturelles, le développement urbain, etc.). Nous avons tendance à distinguer deux phases dans le mouvement environnemental : -

Phase 1 (1900-1960), l’ère du conservationnisme et préservationnisme

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Phase 2 (1960-aujourd’hui), le mouvement environnemental moderne

Durant le courant préservationniste, on visait la protection des grands espaces en Amérique du Nord, on voyait la création de premiers groupes environnementaux et on voyait des politiques de créations des parcs environnementaux. Durant le courant conversationniste, on vise la gestion rationnelle des ressources naturelles et une exploitation intelligente de celles-ci. Nous sommes encore à ce stade à une vision anthropocentrique, la nature est en service de l’économie et les loisirs des hommes. On remarque le début d’un courant urbain quand on commence à s’attaquer aux problèmes environnementaux urbains, comme les conditions des travailleurs, la pollution, les menaces à la santé. La période d’émergence du mouvement environnemental moderne en Amérique du Nord (1960-1970) -

On a une conscience nouvelle sur les limites à la croissance et les effets néfastes de la société de consommation (notamment par les accidents industriels)

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S’immisce dans un contexte de protestation et de lutte sociale (années 60), où on revendiquait les valeurs de justice et d’équité sociale, les mouvements pacifistes, féministes, antiracistes, etc.

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On remet en question le mode de vie basé sur la consommation effrénée

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Plusieurs œuvres scientifiques publiées (Rapport Meadow, etc.) où on retrouve des avancées dans les connaissances scientifiques et un discours sur la pénurie des ressources

Durant la période d’émergence on voit la création d’organisations et campagne Grassroots qui sont de petits groupes dispersés qui s’oppose à des projets de développement et avec peu de ressources financières. On retrouvera au Québec une variété de dossier, notamment sur la pollution de l’eau, la construction de barrages hydroélectriques, l’énergie nucléaire, le transport, etc. On reconnaît principalement le manque d’intervention gouvernementale et de mécanisme participatifs. La période d’institutionnalisation (1970-1980) On retrouve de nouvelles organisations nationales et coalitions, de lois sont mises en place, les partis verts se développent et l’écologie et l’environnement s’imposent au sein des programmes scolaires. De plus l’expertise environnementale se développe et au Québec, de nouvelles associations et regroupements naissent (agriculture biologique, foresterie durable, mouvement des jeunes, etc.) De plus, un cadre réglementaire s’impose désormais -

Loi sur la qualité de l’environnement (1972)

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Ministère de l’environnement (1977)

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Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) (1978)

La période de professionnalisation (1990-2000) C’est l’ère du développement durable, discours international (sommet de la terre à Rio, négos et ententes internationales). Les associations se structurent enfin, de nouvelles initiatives ciblent le secteur privé, faisant en sorte que les entreprises en désormais une responsabilité sociale. LES APPROCHES RÉFORMISTES PROLIFÈRENT Convergence et transnationalisme (années 2000) Les dossiers énergétiques sont maintenant au premier plan, les discours sont alarmistes et il y a de la mobilisation citoyenne grandissante (gaz de schistes, anti-pipeline). On voit une mondialisation du mouvement en plus d’une préoccupation grandissante pour les

questions d’équité et de justice (droits autochtones, communauté ethnique). On s’oriente maintenant vers des approches transnationales, des approches qui peuvent dépasser les cadres nationaux et on voit un scepticisme grandissant envers les approches dites topdown. On utilise beaucoup le discours d’économie verte.

Cours 11 – Les pratiques alternatives de consommation

« Utiliser son pouvoir d’achat pour condamner les comportements des entreprises non responsable » « Remettre en question les modes de consommation traditionnelle » « Conscience des impacts des choix individuels/collectifs en matière de consommation » Consommation durable; « Mode de consommation où l’utilisation de produits et de services satisfait les besoins de bases des individus et procure une meilleure qualité de vie, tout en minimisant les impacts sur l’environnement afin de ne pas compromettre la capacité des générations futures à satisfaire leurs besoins. » Exemples de consommation alternative : -

Commerce équitable

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Offre de produits biologiques

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Réseaux d’échange de produits et services

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Développement de fonds éthiques

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Dumpster diving

Les origines de la consommation responsable La mobilisation des consommateurs n’est pas une stratégie nouvelle, puisque des campagnes de boycott existaient déjà à la fin du 18e siècle.

Ici le discours vise à remettre en question les systèmes d’échange classique qu’on perçoit comme source d’oppression (humaine, environnementale). On veut maintenant mettre de l’avant une nouvelle éthique de la consommation, valeur associée à l’écologie, terroir, famille, santé, solidarité. CELA IMPLIQUE DONC UNE REDÉFINITION DE LA CONSOMMATION. Le concept de consommation responsable est en lien avec le développement durable, puisqu’il était inscrit dans la politique internationale (Sommet de la terre à Rio, chapitre 4 dans Agenda 21, etc.). De plus il s’agit aussi d’une stratégie pour lutter contre le manque de réglementation et un champ économique et scientifique en évolution rapide (technologie verte, analyse de cycle de vie, économie circulaire, etc.) De plus, il émane également des mouvements citoyens, par exemple les mouvements anti-corporatiste, mouvements pour le droit des animaux. Diverses stratégies sont aussi utilisées, comme le boycott et les campagnes sur les médias sociaux. Pour l’implication citoyenne dans la consommation responsable, il y a des conditions de base nécessaire : -

Comprendre les impacts de la consommation

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Connaître les alternatives existantes

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La motivation et les incitatifs au changement

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Être capable de choisir en termes de ressources et d’infrastructures disponibles

On propose l’idée d’un consommateur-citoyen -

Basé sur la responsabilisation, on appel à des valeurs d’équité et de solidarité

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Chaque acte de consommation à maintenant une dimension politique, CONSOMMER, C’EST VOTER.

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L’identité du consommateur est maintenant forgée comme citoyen engagé et soucieux

L’exemple de la simplicité volontaire

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C’est un courant social qui regroupe des gens ayant décidé de privilégier une meilleure qualité de vie en simplifiant plusieurs aspects de leur vie.

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La démarche, à la fois personnelle et collective répond à un dénominateur commun, soit une critique des cultures de consommation.

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Grand intérêt à cultiver des sources non matérielles de satisfaction et de sens.

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Le courant est aussi associé avec des valeurs de justice sociale, antiviolence, solidarité

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Le courant est vaste, puisqu’il peut inclure l’idée de l’abstention ou la réduction de consommation, l’évaluation de ses besoins, qualité sur quantité ou recherche d’alternative.

Des critiques sur la consommation responsable -

Peu de réel engagement

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Le risque de greenwash (entreprise qui profitent d’une étiquette durable sans changer les pratiques)

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L’emphase est mise sur les gestes individuels, ce qui diminue la portée du mouvement et le potentiel d’action politique collective et rassembleur

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Réduit le rôle et la responsabilité de l’État en tant que régulateur

Introduction à l’économie collaborative Il s’agit d’une économie de pair à pair, c’est-à-dire qu’elle se base sur le partage ou l’échange de biens entre les citoyens (voitures, logements, outils, etc.). Ce concept est plein de promesse : sortie de la crise économique, renouvellement du lien social, réduction de l’empreinte écologique. Selon Borel et al. (2015) quatre grands domaines de pratiques -

Production-réparation

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Éducation

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Financement

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Consommation

Les caractéristiques de l’économie collaboratrice :

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Logique d’usage/accès plutôt que de propriété

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Coordination et réduction des hiérarchie

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Dynamique de démocratisation, les usagers deviennent des acteurs

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Partage et libre accès au savoir

Les tensions de l’économie collaboratrice -

Une ré-intermédiation : On rassemble une offre déjà intermédiée par des acteurs de l’économie traditionnelle, création de nouveaux intermédiaires?

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Marchand vs non marchand : Absence de valeurs sociales et environnementales?

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Local vs global : Producteurs globaux deviennent un vecteur d’uniformisation? (Certaines initiatives ont un ancrage très local comme Sharevoisins et d’autres comme Airbnb ont un ancrage très global)

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Protection social ou effritement : Risque pour système fiscaux, emplois, concurrence déloyale

La justice environnementale – Cours 12 Deux significations importantes : 1. Mouvement social dont l’objectif est la répartition équitable des bénéfices et des charges environnementales 2. Un champ académique qui documente et analyse la relation entre la justice sociale et l’environnement L’origine du mouvement : -

Installations polluantes dans les quartiers pauvres / forte population ethnique

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Préoccupations liées à la santé et à la qualité de vie (malformations à la naissance, taux de cancers, etc.)

• Première mobilisation autour du concept est dans le Comté de Warren, Caroline du Nord (1982) : Église protestante (United Church of Christ) lutte contre une décharge de déchets chimique • Progressivement, des associations afro-américaines, des organisations de communautés et de membres de la classe ouvrière fondent un mouvement • Résiste l’implantation des dépotoirs et infrastructures polluantes dans des quartiers urbains défavorisés – inégalités dans la répartition des problèmes environnementaux – Reconnaissance que ces populations sont moins en mesure de se protéger contre les problèmes environnementaux (et s’opposer). Étude du United Church : 1ere recherche nationale -

Trois variables étudiées : % de minorité, $ des ménages et valeurs immobilières

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Variables d’ethnicité est la plus importantes : Région avec installation toxique = % de minorité ethnique 2 x plus importante et régions avec 2 installations toxiques = 3x

Robert Bullard : Dumping in Dixie (1990), étude de la gestion des déchets à Houston -

Seulement 28% de la population est afro-américaine et 6 des 8 incinérateurs et 15 des 27 dépotoirs sont localisés dans des quartiers afro-américains.

L’appui institutionnel En 1991, National people of color environmental leadership summit -

Élargis enjeux vers questions de santé publique, sécurité au travail et participation communautaire

Réformes gouvernementales -

Ordre exécutif sur la justice environnementale (1994)

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Bureau d’équité environnementale du EPA

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Soutien à la recherche...


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