Séance 5 - COURS PDF

Title Séance 5 - COURS
Author Louise Morvant
Course Développement durable et gestion des organisations
Institution Université Laval
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COURS...


Description

Séance 5 : Complexité et contingence de la relation économie-environnement

La complexité de la relation économie-environnement : https://sitescours.monportail.ulaval.ca/contenu/sitescours/043/04305/202009/site119232/mod ules781871/module997220/page2701256/bloccontenu2565707/Boiral%2C%20O. %20%282004%29%2C%20«Environnement%20et%20éco.pdf? identifiant=8732595481c8718885c0b9ddab1f9cc69a71cd88 : Environnement et économie : une relation équivoque Résumé : La réduction des impacts environnementaux peuvent représenter des I considérables pour les ENT industrielles. Adoption de systèmes de dépollution Contraintes économiques concurrentielles  limitent les I non productifs Introduction : L’environnement est ajd comme une préoccupation collective qui doit être intégrée aux activités productives. Les pressions réglementaires et sociétales pour le respect des écosystèmes imposent des contraintes auxquelles les ENT ne peuvent se soustraire sans compromettre la légitimité de leurs activités. L’ouverture aux valeurs environnementales et les investissements dans des équipements de dépollution apparaissent comme une nécessité pour assurer la pérennité des activités industrielles. Depuis quelques années, les questions tendent à apparaître davantage comme une source d’opportunités économiques que comme une contrainte à laquelle les entreprises doivent se soumettre. Concept de DD omniprésent depuis 1980 + contribué à populariser cette vision « win-win » des relations entre les actions environnementales et les intérêts économiques. Michael Porter : «les pressions environnementales et les investissements verts contribuent à améliorer la compétitivité des entreprises ainsi que celle des nations où la règlementation est la plus sévère. » Les études empiriques sur l’environnement et la productivité donnent des résultats souvent contradictoires. Certains travaux accréditent « l’hypothèse de Porter » alors que d’autres confirment plutôt le modèle économique classique qui considère la pollution comme une externalité négative dont la prise en compte entraîne des coûts pouvant hypothéquer la productivité des ENT. Implications stratégiques sur le choix de I environnementaux mais également des conséquences politiques et écologiques, l’argument éco est souvent mis en avant pour retarder ou remettre en cause l’opportunité de certains programmes de réduction de la pollution. Les principaux arguments du modèle classique et de l’hypothèse de Porter seront exposés.

Le modèle classique ou l’environnement comme une contrainte économique et sociétale : Les pressions écologiques apparaissent comme des contraintes et des coûts susceptibles de menacer la pérennité des organisations. Cette approche repose essentiellement sur 2 analyses complémentaires des enjeux environnementaux. N°1 : perspective sociétale dans laquelle l’ENT est soumise à des pressions externes auxquelles elle doit impérativement répondre. « Pollueurs » = écart entre attentes et société  perception  menaces pour la légitimité et pour la survie des organisations Enjeux environnementaux = source de pressions sociales (à analyser et anticiper pour les ENT)  compromettre l’image de l’ENT + réduit considérablement sa marge de manœuvre en raison des contraintes réglementaires, des prestations du public, des campagnes médiatiques ou des opérations de boycott organisées par des groupes écologistes. La perspective sociétale tend ainsi à faire des enjeux environnementaux des contraintes dont la prise en compte entraîne des coûts difficiles à éviter et proportionnels à l’intensité des pressions à l’encontre de l’entreprise. Théorie des externalités négatives et des coûts de dépollution : Pendant économique de cette perspective Les nuisances environnementales causées par l’activité industrielles se traduisent par des coûts qui ne sont pas supportés par l’entreprise ni intégrés dans le prix de ses produits : problèmes de santé, accélération de la corrosion, pertes de récoltes, détérioration d’un site récréatif ou touristique, épuisement des ressources naturelles. Coûts externalisés, cad, reportés à la charge de la collectivité. Les pressions environnementales et les normes réglementaires vont conduire les entreprises à internaliser ces coûts par des actions visant à réduire les impacts sur le milieu naturel. Les actions de dépollution vont ainsi se traduire par des charges liées en particulier à l’acquisition d’équipements environnementaux et aux dépenses de fonctionnement. « niveau optimal de pollution » = niveau à partir duquel les coûts marginaux pour réduire l’impact sur l’environnement deviennent supérieurs à la réduction des coûts associés aux dommages causés à l’environnement. Les actions de dépollution entraînent invariablement des charges supplémentaires pour l’entreprise. Les externalités négatives diminuent quand les dépenses pour la dépollution augmentent. D’autres analyses économiques, plus empiriques modélisent les relations entre les I environnementaux et la situation économique des ENT à partir de données stratégiques globales. Le développement de la réglementation environnementale et les I réalisés pour y répondre tendent à avoir un impact négatif sur la productivité des ENT. L’acquisition d’équipements environnementaux implique des I très lourds mais rentabilité faible. « L’hypothèse de Porter » ou l’environnement au service de la productivité : Relation conflictuelle entre l’économie et l’environnement. Avantages économiques des investissements environnementaux ? La reprise de la croissance, associée à une redistribution plus équitable des richesses et au respect des équilibres naturels est indispensable pour assurer un mode de développement

soutenable, cad, un dvpt « qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capcité des générations futures de répondre aux leurs ». Avantages divers découlant des initiatives environnementales : économies de matières, d’énergie, réduction des coûts de traitement des contaminants, des frais d’enfouissement des déchets, amélioration de l’image de l’ENT, amélioration des procédés, innovations technologiques. Les enjeux environnementaux apparaissent la plupart du temps comme un moyen d’améliorer la productivité et la compétitivité de l’entreprise. « win-win »  l’hypothèse de Porter Selon Porter, le dvpt de la réglementation environnementale appelle au contraire des dépenses et des transformations susceptibles d’alourdir les coûts.  efforts d’innov, améliorer la position concurrentielle des firmes moins polluantes sr les marchés internationaux. Synergie entre réduction de la pollution et amélioration de la productivité : justification économiste des actions environnementales et du renouvellement du paradigme traditionnel sur l’économie de l’environnement. Analyse du lien entre actions environnementales et productivité très controversée. Liées à la complexité des enjeux environnementaux et au caractère réducteur de l’analyse « coûtsbénéfices ».

Arbitraire et contingence de l’analyse « coûts-bénéfices » : Les actions de dépollution peuvent exiger de lourdes dépenses et compromettre l’équilibre financier d’une entreprise. Les retombées économiques globales des actions environnementales dépendent du type d’industrie et de la nature des contaminants considérés. Dans le traitement des eaux industrielles, développement des préoccupations environnementales = opportunité économique Industries polluantes = coûts Certaines initiatives débouchent sur des économies de matières ou d’énergie alors que d’autres impliquent au contraire des coûts nets considérables. Dans certains cas, les investissements environnementaux représentent des coûts nets qui peuvent déboucher sur des avantages économiques inattendus. Dans les industries soumises à de fortes pressions environnementales, les investisseurs pour réduire la pollution apparaissent aujourd’hui bcp plus comme des actions nécessaires, voire indispensables que comme des investissements discrétionnaires dont l’évaluation repose exclusivement sur des critères de coûts-bénéfices économiques.

Conclusion :

La mise en œuvre d’une démarche préventive centrée sur une logique « d’amélioration continue » permet de réduire ces coûts environnementaux voir d’apporter des économie substantielles. Les progrès en terme de performance environnementale et de productivité qu’il est possible de réaliser par cette démarche demeurent incertains et limités. L’atteinte d’objectifs environnementaux plus ambitieux appelle souvent l’adoption de technologies palliatives permettant des améliorations plus radicales mais exigent des I plus coûteux et sans effets sur la productivité. L’amélioration de l’efficience environnementale suppose donc l’atteinte d’objectifs environnementaux ou l’amélioration des résultats dans ce domaine au moindre coût voir éventuellement en réalisant des bénéfices économiques.

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Excellence manufacturière : les performances environnementales ne résultat pas seulement de programmes spécifiques dans ce domaine, mais des efforts pour améliorer la productivité : qualité totale, gestion des opérations, innovations, management technologique. Ces efforts se confondent souvent avec les approches de prévention de la pollution dans la mesure où ils permettent d’optimiser les ressources en minimisant les intrants ainsi que les rebuts. Choix technologiques : installation de systèmes de dépollution en aval des procédés se traduit le plus souvent par des coûts qui ont un impact négatif sur la productivité. En revanche, la réduction de la pollution à la source débouche généralement sur des économies de matières et d’énergies qui améliorent l’efficience des activités de production. Ces deux approches ne sont cependant pas mutuellement exclusives. Elles sont au contraire appelées à coexister, en particulier lorsque les objectifs environnementaux sont ambitieux et exigent une combinaison de mesures. Les performances environnementales actuelles et visées : le phénomène d’efficacité marginale décroissante des actions de dépollution tend à restreindre progressivement les opportunités d’amélioration de la productivité, en particulier si des efforts substantiels ont déjà été consentis. En conséquence, les opportunités de gains économiques seront, en principe, plus aisées pour les entreprises qui entament la mise en œuvre de programmes environnementaux que pour celles qui sont déjà avancées dans le domaine. Quelques soit le caractère de ces programmes, l’entrée en vigueur d’une réglementation environnementale beaucoup plus sévère ou d’objectifs

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environnementaux plus drastiques nécessitera, à terme, des systèmes de dépollution plus coûteux et peu rentables Anticipation des normes et le cycle de renouvellement des équipements : anticipation de ces pressions est particulièrement importante lorsque le cycle de renouvellement des équipements et le processus d’innovation qui en résultent sont lents. Mobilisation des employés : sensibilisation environnementale et implication du personnel dans les programmes de réduction de la pollution peuvent déboucher sur des améliorations significatives indépendamment de changements techniques majeurs et coûteux.

Le leadership des dirigeants est nécessaire voire indispensable à la sensibilisation des employés et à leur implication environnementale. Les effets des actions environnementales sur la productivité dépendent donc de facteurs externes et de pratiques internes qui rend arbitraire sinon simpliste la polarisation des débats dans ce domaine.

https://sitescours.monportail.ulaval.ca/contenu/sitescours/043/04305/202009/site119232/mod ules781871/module997220/page2701256/bloccontenu2565707/Pas%20d’économie %20possible%20sans%20écologie%20_%20Le%20Devoir.pdf? identifiant=acc7922486c37d67a1d1e3c974a10336c65c6106 : Pas d’économie possible sans écologie : Brice Lalonde : l’avenir de l’économie de la planète passe impérativement par une meilleure intégration de la dimension écologique. Aujourd’hui l’environnement fait partie de l’économie. Il répond à la crise. Certains ingénieurs étudient aujourd’hui le rendement écologique des écosystèmes, cad, les services rendus à l’humanité par cet écosystème. Avec l’écologie, l’économie fonctionnera mieux. On veut calculer si ce qu’on achète est bon pour la société. Intégration de l’écologie dans l’économie pour les pays émergents. (BRICS) Attention à la hausse du nombre de citoyens dans quelques années car il faudra prévenir cela et donc que els pays plus riches aident les pays les plus pauvres dans l’agriculture durable.

https://www.ouranos.ca/publication-scientifique/RapportReveret2013_FR.pdf : p.19 à 25 Historique du concept : Nouvelle vision des écosystèmes entraine un développement des nouvelles visions de l’économie. Une approche économique des flux énergétiques des écosystèmes est dite de soutenabilité forte. Chez les économistes néoclassiques, on intègre la réalité environnementale via l’adoption d’une variable supplémentaire aux modèles de la fonction de production. + notion de soutenabilité forte. Elle repose sur 3 types de capital : 1) Capital humain 2) Capital technique 3) Capital naturel  se combinent et permettent la croissance et le développement des sociétés humaines Dans la soutenabilité faible, la substitution entre les 3 formes de capital est possible tant que le capital global n’est pas amputé. La non-décroissance du stock de capital total est primordiale, alors que la soutenabilité forte, la non-décroissance de chacun des stocks est mise de l’avant. La soutenabilité faible repose sur les notions de présentisme et d’égalitarisme associés principalement à l’école néoclassique. Cette vision se base sur l’actualisation des valeurs pr les comparaisons entre les générations et la recherche d’une soutenabilité intimement liée à l’efficacité économique. L’école de pensée économique est associée à celle de l’environnement, néoclassique, la non-décroissance du capital naturel y est vue comme une contrainte. La soutenabilité forte propose quant à elle une autre vision conceptuelle du développement. Elle s’éloigne des dictats économiques pour proposer une vision d’organicisme écologique. L’allocation des ressources se fait toujours par les fruits du marché économique, mais des conditions d’intransigeance sur l’utilisation du capital naturel sont posées en amont. La relation entre la linéarité de l’analyse éco et la dynamique par cycle et les systèmes complexes que représente la nature sont des motifs suffisants pour que la gestion du capital soit autre qu’économique. Troisième période de la gestion économique contemporaine de l’environnement, celle du politique. Si la période actuelle se construit autour d’une nouvelle gouvernance environnementale, la recherche sur la valeur économique de la nature prendre régulièrement une connotation transdisciplinaire, où le chercheur définit les frontières de l’étude de concert avec le bénéficiaire.

Typologie et classification des biens et services écosystémiques : Classifications pré-EEM : Etude sur la valeur des écosystèmes globaux menée par Costanza et est une publication de référence dans le domaine de l’économie écologique.

Possible croisement entre les services de loisir et de culture, des ressources génétiques et des produits alimentaires et des matières premières, la régulation du climat et les émissions de gaz à effet de serre et la réglementation de l’eau avec l’approvisionnement en eau.

Classification de l’EEM : Définition de services écosystémiques : - Services écosystémiques sont les conditions et les processus par lesquels les écosystèmes naturels et les espèces qui les composent rendent possible la vie humaine et son émancipation. Ils maintiennent la biodiversité et la production de biens par des écosystèmes, tels que les fruits de mer, le bois de chauffage, les fibres naturelles, et de nombreux produits pharmaceutiques, des produits industriels et de leurs précurseurs. - Biens écosystémiques et les services représentent les avantages que les populations humaines tient, directement ou indirectement, des fonctions des écosystèmes. Dans l’EEM, la définition du concept de « services » désigne à la fois des avantages tangibles et intangibles, à savoir les biens et services, et celle des écosystèmes englobe à la fois les systèmes naturels et ceux modifiés par l’homme. Les services écosystémiques d’auto-entretien permettent la production de services de prélèvement, de régulation et de culture qui affectent les éléments du bien-être humain ce qui rend possible l’émancipation des individus et sociétés.

Le bien-être humain repose sur plusieurs éléments : la liberté, de bonnes relations sociales, une alimentation appropriée, la sécurité. Les variations qualitatives et quantitatives des BSE affectent positivement ou négativement ce bien-être. Parmi les constituants du bien-être humain identifiés par l’EEM, la sécurité humaine peut être altérée par un changement des services de prélèvement, de régulation et culturels. Chaque type de capital naturel génère des BSE caractéristiques et spécifiques.

L’investissement socialement responsable : https://www.novethic.fr/lexique/detail/isr.html : DEF : consiste à intégrer de façon systématique et traçable des critères, environnementaux, sociaux et de gouvernance à la gestion financière. L’ISR favorise une économie responsable incitant les sociétés de gestion de portefeuille à prendre en compte des critères extra-financiers lorsqu’elles sélectionnent des valeurs mobilières pour leurs actifs financiers. On parle aussi « d’application des principes du développement durable à l’investissement ». Ce placement financier cherche à concilier performance économique, impact social et impact environnemental en finançant les ENT qui contribuent au développement durable. ISR peut prendre différentes formes : - Sélection ESG : les SGP sélectionnent des ENT ne pour leurs bonnes pratiques environnementales, sociales et de gouvernance. En France : Best-in-Class qui est la plus répandue, elle favorise les ENT qui ont les meilleures notes d’un point de vue extra-financier - L’exclusion : il s’agit de la 1ère méthode utilisée dans l’ISR se traduit par une exclusion des portefeuilles des ENT qui ne respectent pas les conventions internationales (exclusions normatives). Il existe d’autres formes d’exclusions comme les exclusions sectorielles qui consistent à exclure des portefeuilles les ENT de certains domaines d’activités (tabac, alcool, armement, pornographie) - Approche thématique : elle favorise les investissements dans des ENT du domaine du développement durable et exclue les ENT de certains autres domaines

https://www.novethic.fr/lexique/detail/agence-de-notation-extra-financiere.html : Agence de notation extra-financière : Nouveaux types d’agences de notation se sont développées en-dehors du domaine financier et s’attachent à évaluer, les pratiques des Etats, d’émetteurs publics comme les banques, et des ENT au niveaux environnemental, social et de gouvernance (ESG) : les agences de notation sociale et environnementale. Critères : non standardisés, s’appuient sur les conventions internationales. Les investisseurs qui rémunèrent ce qui limite les risques de conflits d’intérêts mais les ENT peuvent qd même missionner ces agences pour une « notation sollicitée ». Les notations extra-financières peuvent servir pour les fonds ISR (Investissement Social Responsable) qui intègrent ces critères extra-financiers dans leurs choix d’investissement avant d’intégrer des ENT à leur portefeuille. Les plus grosses agences de notation extra-financière se trouvent en Europe.

Classement selon 3 types d’activités (produits et services, ressources & couverture, audit externe) : - Agences généralistes à portée internationale - Fournisseurs de données brutes - Agences spécialisées - Agences locales

https://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/434136/l-investissementsocialement-responsable : L’investissement socialement responsable : L’ISR a pris du galon au QC comme au CA. Desjardins = C’est une pionnière en la matière, leader québécois en ISR et un jour important dans le marché canadien. Possède l’association avec le Provincial Credit Union Central dans la firme d...


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