TD 8 Vie Politique Française - \"Dissertation Guerre d\'Algérie\" PDF

Title TD 8 Vie Politique Française - \"Dissertation Guerre d\'Algérie\"
Course Vie politique française
Institution Université de Lille
Pages 3
File Size 70.5 KB
File Type PDF
Total Downloads 23
Total Views 131

Summary

Séance d'Essai de dissertation sur la guerre d'Algérie....


Description

Séance 8 TD, Vie Politique Française La guerre d’Algérie, sur les deux rives de la méditerranée Le 18 octobre 1999, l'Assemblée nationale vote enfin la reconnaissance officielle de la France à une guerre de huit ans, qui l'a profondément divisée, malgré l'oubli apparent de ses concitoyens pendant près de 50 ans. Le terme d' «évènement » , était ainsi utilisé jusqu'alors pour désigner la guerre d’Algérie, commençant le 1er novembre 1954 avec la Toussaint rouge et se finissant lors du référendum de 1962, avec 91% de la population française se prononçant pour la fin de la guerre. Cette appellation est d'une certaine façon à la fois paradoxale (500 000 morts, dont 400 000 Algériens, et 36000 Français) et significative de l’histoire des tensions entre l’Algérie et la France, car elle se veut le paroxysme même de la vision occidentale, qui la néglige. Pendant cette guerre, c’est environ 1,3 millions de soldats envoyé en Algérie, principalement des appelés. Mais, si l'on retient de cette guerre, avant tout, le bilan humain, il serait réducteur de ne pas chercher à y voir un point de rupture, tant dans les institutions, les idéaux, que dans la vision et la justification morale de la pensée colonialiste, néo-colonialiste et dominante des Français-e-s. La guerre d’Algérie n’est-elle qu’une guerre coloniale ? Nous verrons donc les différents aspects de la guerre d'indépendance algérienne, et ces multiples dimensions, de par l'analyse de son histoire, intervenant dans un contexte d'instabilité institutionnelle, qui entraine une déstabilisation du régime Français, et qui, dans un second temps, provoque de profondes divisions, traumatismes mémoriels, au sein des populations. I) La guerre d’Algérie, aboutissement d’un long processus qui entraine une déstabilisation en métropole, et l'affaiblissement de la vision occidentale. A. L' Algérie : une résistance ancienne, une colonie spéciale - Colonie depuis 1830, colonie de peuplement. Attachement particulier pour la France, mais colonisation contestée (Abd El Kader.) - Participation à la première guerre mondiale, beaucoup d’appelés et pas de contrepartie ainsi que lieu de résistance extérieure pendant WW2 - Empire colonial qui reste mobilisé post WW2, notamment émeute de Sétif. Décolonisation aux alentours (Tunisie et Maroc), mais attachement particulier des Français-e-s à l'Algérie. B. Crise et bouleversement du régime Français, un point de vue occidental affaibli. - Attachement fort des Français-e-s à la colonie, idée enracinée que « L' Algérie c'est la France » (Mitterand). Élites également très attaché-e-s à l’Algérie (grands penseurs français qui en viennent, la France ne veut pas perdre les prestiges que sont Camus ou Tazerout notamment) - Situation qui devient hors de contrôle très rapidement : état d’urgence, pouvoir spéciaux accordés à Guy Mollet en 56. Utilisation tortue rendue possible à partir de 57. - Chute de la IV République, instable et incapable de répondre à la crise algérienne.

II) Un phénomène qui a divisé les populations, et qui reste inscrit dans les différentes mémoires et visions françaises et algériennes A. Derrière la position étatique de la France, une métropole divisée sur la question algérienne. - L'appel à De Gaulle est contesté, la gauche n’approuve pas au début, mais très vite l'on approuve car cela devient la seule solution envisageable. - La division et l'isolement entre le PCF et les autres partis, de gauche comme de droite, s'accentue, le parti communiste devenant très critique et hostile à la Vème République. - L'idée que De Gaulle ait trahit à la fois les généraux et les partisans de l’Algérie française s'installe progressivement, et les critiques se multiplient. Les décisions et propos du général semblent en contradiction avec son discours initial (« Tous français, de Dunkerque à Tamanrasset ») - Principe d’auto détermination en 59, une partie de l’Union Nationale Républicaine devient dissidente. - Le putsch des généraux en avril 61 mène à la création de l’OAS contre les négociations avec le FLN. L'attentat du Petit-Clamart marque une rupture et pousse/encourage de Gaulle à faire passer l'élection du président de la République au suffrage universel. B. En Algérie, des divergences d'opinions fortes, un clivage entre les populations qui aggrave le bilan humain. - Radicalisation rapide des indépendantistes et de l’OAS, beaucoup de morts d’attentats. - Population divisée entre les pro-algérie française et les indépendantistes (Harkis, massacre de Melouza) - Un FLN en pleine expansion, voulant garder pour lui le monopole du mouvement indépendantiste - Après la fin de la guerre, massacre des harkis par les indépendantistes, abandonné-e-s par la France. Conclusion En conclusion, la guerre d’Algérie n’est pas seulement une guerre coloniale ou d'indépendance, selon le côté duquel on la prône. C’est aussi une guerre idéologique, institutionnelle et maintenant un conflit mémoriel. En effet, les violences peuvent s’expliquer par la contestation forte des Algériens depuis le début de la colonisation, un refus de l’indépendance des Français-e-s ainsi qu’une division des Algérienne-s. L’Algérie a toujours été une colonie qui contestait la domination française, la France ne voulant pas lui donner son indépendance pour son caractère spécifique et ses atoux. La France peut toujours voir les conséquences de la guerre, avec l’avènement de la Vème République exemple. Mais la guerre d’Algérie est aussi l'exemple même du conflit mémoriel, avec des bilans humains qui diffèrent selon ceux qui les expose (émeutes de Sétif notamment). Les harkis, grand-e-s oublié-e-s de la guerre, se sont vu-e-s obtenir des excuses officielles, en 2012, Nicolas Sarkozy ayant reconnu publiquement leur « abandon ». Ce conflit mémoriel, encore présent, peut s’expliquer par le fait que l’Algérie n’était pas qu’une simple colonie, mais de peuplement et, du point de vue administratif, composée de départements français. C’est ainsi que l'on a pu parler de “guerre de libération” du côté algérien, à la différence d' « évènements » en France. En définitive, on peut se demander si il n'aurait pas été plus judicieux et plus simple de parler de « guerre d’indépendance algérienne »....


Similar Free PDFs