Title | 10. L\'empathie et la communication |
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Author | Laura Jadot |
Course | Pragmatique de la communication |
Institution | Université Libre de Bruxelles |
Pages | 2 |
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Professeur : N/A...
PRAGMATIQUE DE LA COMMUNICATION X.
L’empathie et la communication
L’empathie : fondation fondamentale de toute communication L’empathie = Capacité à reconnaitre la situation affective et cognitive d’autrui et à anticiper sa réaction (instrumentale, expressive, verbale) à cette situation A distinguer de : -
-
La contagion affective → Le fait de se laisser « empoisonner » par les émotions des autres La fusion affective → Dans l’empathie, on comprend l’autre, mais on sait que l’autre n’est pas soi Dans la fusion, on comprend l’autre car on est dans le même cas La résonance motrice → Dans notre tête s’active les mêmes neurones que celles qui s’activent dans celle de l’autre L’identification → Empathie : ce n’est pas parce qu’on comprend l’autre, qu’on est l’autre La sympathie → On peut être empathique à l’égard de notre pire ennemi (ce n’est pas de la sympathie) La compassion → La compassion sst une sorte d’empathie mais la compassion en général = comprendre la douleur, la tristesse, le chagrin de l’autre, des sentiments terribles Alors qu’avec l’empathie, on peut comprendre également les sentiments joyeux de l’autre
Les trois opérations de l’empathique Trois opérations intimement liées : -
a) La reconnaissance de la situation d’autrui b) La reconnaissance en soi-même d’une disposition -inhibée- à réagir comme autrui Exemple : Voir quelqu’un qui tombe → ça nous fait mal à l’intérieur, visage qui se crispe, etc c) L’anticipation de la réaction d’autrui au moyen de cette reconnaissance et, en situation d’interaction, l’ajustement de sa propre conduite à cette réaction anticipée Exemple : - On s’attend à ce que l’autre pleure donc on agit en connaissance - Dire à un collègue « t’es vraiment con », on reconnait en soi-même une disposition à réagir à la colère, et on anticipe sa collègue en disant « excuse-moi » directement après notre phrase
Empathie et réflexivité -
L’agent apprend progressivement à se voir et se juger lui-même en prenant la position des autres à son égard Un individu ne peut « sortir de lui-même » pour devenir un objet pour lui qu’en adoptant le point de vue d’autrui – ce que G-H Mead appelle « l’autre généralisé »
La communication empathique -
L’empathie peut être manifestée et verbalisée (dire à qqun « je vous comprends ») : Ecouter et montrer qu’on écoute (écoute active) – écouter vraiment Poser des questions, reformuler, clarifier, synthétiser Par exemple un thérapeute pose des questions à son patient afin de mieux le comprendre En rester à un registre illocutoire dépictif et garder une attitude de bienveillance Inspirer confiance
Ecouter n’est pas : -
Attendre poliment que l’autre ait fini de parler pour placer son propos Approuver ou désapprouver Être d’accord ou non n’est pas la question, il faut comprendre la personne et non interpréter Interpréter Soutenir affectivement son interlocuteur Le conseiller Décider à sa place
Eviter : -
Les distractions : SMS, e-mail, griffonnages La pollution : - De sa propre émotion - De l’émotion de son interlocuteur (l’éponge affective) - De ce qu’on s’apprête à lui dire - De la réaction qu’on anticipe
Les troubles de l’empathie -
Non-reconnaissance de la situation d’autrui Non-reconnaissance de sa réaction à cette situation Mécanismes de défense : le déni, l’inattention sélective, la culpabilisation, la relativisation, la diabolisation, ec L’empathie « compulsive » / « déformée » Le triangle dramatique D’une manière générale : la souffrance personnelle (jalousie, rancœur, peur, grande fatigue, etc) La déshumanisation de l’ennemi...