Title | Doc-triche - Notes de cours de droit pénal 1 |
---|---|
Course | Droit pénal I - Droit pénal général |
Institution | Université de Sherbrooke |
Pages | 147 |
File Size | 2.9 MB |
File Type | |
Total Downloads | 263 |
Total Views | 573 |
Tables des Matières Introduction et principes de base Différences entre le droit criminel et le droit pénal Différences entre la responsabilité criminelle et la responsabilité civile Qu’est-ce qu’un crime : différences entre le droit criminel et la morale Sources du droit criminel Évolution du droit...
Tables des Matières Introduction et principes de base
5
Différences entre le droit criminel et le droit pénal
7
Différences entre la responsabilité criminelle et la responsabilité civile
7
Qu’est-ce qu’un crime : différences entre le droit criminel et la morale
8
Sources du droit criminel
8
Évolution du droit criminel
9
Contexte du droit criminel
9
Au plan statistique (statistiques pour l'année 2009-10) Au plan politique Divisions du droit criminel (3) PRINCIPES DE BASE 1. Partage des compétences : qui peut édicter des lois criminelles ?
9 10 10 11 11
Les deux pouvoirs fédéraux
11
Les trois pouvoirs provinciaux
11
2. Présomption d’innocence
12
3. Principe de légalité
13
Cours 2 Lectures
14
1) L'élément matériel de l'infraction ou Actus reus
18
1.1
Un comportement extériorisé
18
La causalité
23
Rupture du lien de causalité
26
1.2) Un comportement volontaire
28
1.3) Un comportement sanctionné par la loi pénale canadienne
30
Cours 3 Lectures e
1) Le 2 élément de l’infraction : La mens rea ou élément mental
33 35
1.1) Les notions de base à propos de l’élément mental
35
1.2) La définition de l’élément mental
36
1.3) Élément mental descriptif versus Élément mental normatif
36
La dichotomie normatif/descriptif 1.4) L’origine et le but de l’élément mental 2) La mens rea subjective (si on ne sait pas quelle mens rea on doit prouver, c'est la subjective).
36 37 37
2.1) L’intention (l’aveu initial est la meilleure façon de le prouver)
38
2.2) L’insouciance
38
2.4) L'aveuglement volontaire (ou ignorance volontaire, tourner la tête pour rien voir) 3) La mens rea (élément mental) Objective
40 41
3.1) La négligence pénale
42
3.2 La prévisibilité objective des conséquences (rare, autre forme de faute objective)
44
3.3 Le critère de la personne raisonnable
46
Cours 4 Lectures
48
1) Quelques nuances utiles
48
1.1)
L'infraction dotée d'un élément mental multiple
48
1.2)
La preuve de l'élément mental subjectif
49
1.3)
Distinction intention versus mobile
49
2) La concomitance de l'élément mental et de l'élément matériel
50
Partie 2: La classification des infractions
52
1 Les 3 catégories d'infractions
52
1.1) La première catégorie: Les infractions de mens rea (« vrai crime », geste illégal qu’on veut châtier) (I + 52 AR + MR + (Absence de moyens défense)) 1.2 La 2e catégorie: Les infractions de responsabilité stricte (norme de faute -> négligence réglementaire) (I+AR+Présomption de négligence simple+(absence de moyens de défense))* 1.3
53
La 3e catégorie: Les infractions de responsabilité absolue (I + AR+ (absence de moyens de défense)) 54
2) Précisions sur la classification des infractions 2.1 Comment classifier les infractions? Les présomptions 2.2 La défense de diligence raisonnable / l'erreur de fait raisonnable
55 55 55 56
3) Les aspects constitutionnels de la classification des infractions
57
Cours 5 Lectures
60
1) Le statut constitutionnel de l'actus reus et de la mens rea
60
1.1
Élément matériel : l'acte volontaire au sens physique
60
1.2 Élément mental: pas de crime sans un minimum d'élément de faute (1er des 2 principes de justice 61 fondamentaux de mens rea) 1.3 Élément mental: la faute doit être proportionnelle à la gravité de l'infraction (2e principe de justice 62 fondamentaux de mens rea) 2) La Correspondance entre élément mental et élément matériel (ressemble à la concomitance)
63
Cours 6 Lectures
71
L’AUTEUR RÉEL (ART. 21 (1) A) C.CR.)
72
2.
73
LE COMPLICE (ART. 21 (1) B) / C) C.CR.) 2.1 Celui qui aide – 21 (1) b)
73
2.2. Celui qui encourage – 21(1) c)
76
3.
LE CONSPIRATEUR (ART. 21 C.CR.)
78
3. 1 Responsabilité pour l’infraction constituant la fin commune
78
3.2 Responsabilité pour l’infraction connexe
78
4.1 La responsabilité de l’organisation (personne morale) pour une infraction criminelle
79
Qu’est-ce qu’une organisation ?
79
4.2 Responsabilité de l’organisation pour une infraction de responsabilité stricte (exigence réglementaire) 80 4.3 Responsabilité de l’organisation pour une infraction de responsabilité absolue
81
COURS 7 Lectures
82
1. CONSIDÉRATIONS PRÉLIMINAIRES SUR LES MOYENS DE DÉFENSE
82
Qu’est-ce qu’un moyen de défense ? 2. LES MOYENS DE DÉFENSE QUI NIENT LA CAPACITÉ PÉNALE (capacité de faire un choix) 2.1 L’âge de l’accusé
83 84 84
1. Des troubles mentaux
86
2. Au moment de l’infraction
86
3. LES MOYENS DE DÉFENSE QUI NIENT L’ACTUS REUS
95
Trois limites importantes à la défense d’automatisme :
96
Test à suivre pour évaluer une défense d’automatisme→ Arrêt Stone (3 étapes) :
96
3.2 L’accident
97
3.3 L’intoxication extrême de l’accusé
98
Cours 8 Lectures 4. Les moyens de défense qui nient la mens rea 4.1 L’intoxication de l’accusé Considérations préliminaires Résumé des règles applicables à la défense d’intoxication involontaire et volontaire 4.2 L’erreur de fait, l’erreur de l’accusé! L’erreur en général 4.3 L'erreur de droit de l'accusé Les exceptions à la règle
99 101 101 101 104 112 112 115 116
COURS 9 Lectures
118
5. LES MOYENS DE DÉFENSE QUI NIENT LA PARTICIPATION
119
5.1 L’alibi 6. LES MOYENS DE DÉFENSE NORMATIFS
119 120
6.1 Le statut constitutionnel de l’acte involontaire au sens normatif (ou moral)
120
6.2 La légitime défense (justification) --» ce qu’on entend assez souvent
123
6.3 La nécessité (excuse)
125
COURS 10 Lectures
130
7. L’ABUS DE L’ÉTAT
130
7.1 L’erreur de droit provoquée par une personne en autorité
131
8. UNE CONSIDÉRATION GÉNÉRALE
133
9. UN APERÇU DE QUELQUES AUTRES MOYENS DE DÉFENSE
135
COURS 11 Lectures
138
1. INTRODUCTION
138
2. LES PRINCIPES PRIMORDIAUX EN MATIÈRE DE PEINE
140
2.1 Des objectifs à atteindre : l’article 718
141
3. LES PRINCIPES SECONDAIRES EN MATIÈRE DE PEINE
142
COURS 12 Lectures
146
4. LES DIVERSES PEINES POSSIBLES
147
4.4 Dédommagement des victimes art. 738
151
4.5 L’emprisonnement avec sursis – art. 742.1
152
4.6 L’emprisonnement – art. 743
154
5. LES ASPECTS TECHNIQUES DE LA DÉTERMINATION DE LA PEINE
156
Cours 1
Introduction et principes de base subjective --» on réfère au comportement objective --» indépendamment du comportement de la personne
1. Introduction à la matière Début de la matière : trois principes de base - Le partage des compétences : Qui édicte le droit pénal / criminel ? - La présomption d’innocence - Le principe de légalité
2. INTRODUCTION À LA MATIÈRE Définition du droit criminel : droit public qui vise la prévention ou la punition d'actions ou omissions antisociales (immorale) par la menace ou l'imposition de sanctions. On cherche la prévention idéale (impossible). La dissuasion n’est jamais assez. Il faut aller avec la punition. Antisociale : l’interdiction de consommation de marijuana. Est-ce vraiment antisociale ou immorale ?
Criminel
Pénal
Droit public : en droit criminel c’est l’État qui est le demandeur, c’est toute la société qui prend en charge de dénoncer un comportement fautif (contrairement au droit civil où c'est une personne lésée, la victime qui est le demandeur) Qui vise la prévention ou la punition la dissuasion aussi, parce qu’idéalement, il n’y aurait jamais de crimes D’actions ou omissions actions : poignarder qqn, conduire en état d’ébriété omissions : refuser de nourrir qqn, ne pas cacher un trou dans la glace ??!! Antisociales pas nécessairement immoral, mais parfois un peu paternaliste, dit quoi faire ou ne pas faire Par la menace ou l’imposition De sanctions emprisonnement, amende, probation, confiscation, etc.
Différences entre le droit criminel et le droit pénal Certains auteurs considèrent que le droit pénal est un terme général qui englobe le droit criminel. En pratique et dans le cours, le droit pénal est le droit règlementaire. Exemple en droit pénal : constat d’infraction. Pour avoir enfreint une règle, un règlement, on nous sanctionne avec un constat d’infraction.
Droit criminel : liste d’interdictions. Pas le droit de tuer, pas le droit de menacer, pas le droit de posséder ça, pas le droit de faire ça.
●
But de la loi : interdire des comportements précis Droit pénal : assurer le respect d’une loi autre qu’une loi criminelle Exemple d’une loi en droit pénal : CSR – code de sécurité routière décrit comment faire, comment conduire, sinon il y a risque d’infraction
●
But de la loi : décrire comment se conduire; sanction si la conduite décrite n’est pas respectée. Vincent Lacroix : pénal On peut également être poursuivi au civil et au criminel (voir ci-dessous les différences). Ex : un coup de poing sur la bouche à la sortie d’un bar. Le policier fait son travail et la victime veut porter plainte, fait un rapport, accusation au criminel : pas le droit de frapper quelqu’un. La victime pourrait également aller aux petites créances (poursuite au civil).
Différences entre la responsabilité criminelle et la responsabilité civile Criminel
Civil
But
Punir ou prévenir
Compenser la victime (dédommagement, dommagesintérêts)
Parties
État vs accusé (poursuite intentée par la R.)
Victime vs fautif (poursuite intentée par la victime)
Sanctions
Emprisonnement, amende
Compensation
Bénéficiaires
Société (fonds de l’État)
Victime
Base de la
Intention coupable
Préjudice
sanction Fardeau de la preuve
HTDR (hors de tout doute raisonnable)
Responsabilité cumulative
Possibilité de poursuite civile et criminelle
51-49 (prépondérance et probabilité)
Procès O.J. Simpson : on n’a jamais été capable de prouver avec les éléments de preuve sa culpabilité HTDR au criminel. Mais au civil, on a réussi. Procès G. Turcotte : Est-ce que son ex-femme pourrait le poursuivre au civil ? Oui.
Qu’est-ce qu’un crime : différences entre le droit criminel et la morale ● Crime : ce qui est défini par la loi comme étant un crime, que ce soit immoral ou non. ● Droit criminel établit des règles minimales. Il n'a pas pour but d'imposer la perfection.
Exemple acte immoral : Tiger Woods, adultère. Ce qu’il a fait était immoral, mais ce n’est pas un crime. Exemple acte criminel : Possession d’arme prohibée. Réglementation là-dessus. Exemple acte à la fois immoral et criminel : meurtre. Tout ce qui est immoral n’est pas nécessairement criminel.
Sources du droit criminel Première source du droit criminel a été le droit criminel anglais qui comprenait les lois et la common law. Constitution. Introduction de la Charte a un impact majeur en droit criminel parce qu’on ne peut pas aller contre la Charte. Ex prostitution. ●
●
Loi : Code criminel et autres lois fédérales
Jurisprudence. Très important en droit criminel. Les principes sont édictés par la jurisprudence. Common law : judges made law. Les juges font évoluer le droit. Le reste du Canada fonctionne avec la common law. Au Québec, à partir de 1955, les crimes en common law ont été codifiés. Le seul crime de common law qui existe encore aujourd’hui, c’est l’outrage au tribunal. Art. 9 C.cr. Common law --» jurisclasseur volume p. 1/12 fascicule 1 ●
Évolution du droit criminel Étape 1 : anarchie Pas de droit criminel, chacun pour soi, loi du plus fort. Crime mal défini, on punit donc n'importe qui. Vendetta, guerre, pendaison pour sorcellerie, etc. Le clan de la victime se faisait justice lui-même. Étape 2 : Loi du Talion Œil pour œil, dent pour dent : première mesure de la peine (équivalence). Tu me bats, je te coupe une main – Tu me regardes, je t’arrache un œil. Le clan de la victime se faisait justice lui-même. Étape 3 : compensation Le Roi prend peu à peu la charge du jugement et de l'administration de la peine. La victime et le Roi se partagent l'amende. Et là il y avait confusion entre la responsabilité civile et la responsabilité criminelle. Étape 4 : socialisation du droit criminel Le crime devient un crime contre la société et la poursuite est au nom du Roi. On évacue la victime du processus. Système actuel dans notre société.
Contexte du droit criminel Au plan statistique (statistiques pour l'année 2009-10) Criminalité au noir : peu de crimes font l'objet d'une plainte. 20 % seulement des crimes sont rapportés ● Emprisonnement (fédéral) coûte cher annuellement
●
Femme s
Homme s
211 093 $ (niveaux de sécurité multiples)
150 808 $ (niveau de sécurité maximale) 98 219 $ (niveau de sécurité moyenne) 95 038 $ (niveau de sécurité minimale)
Coût individuel de l'emprisonnement dans la collectivité : 29 537 $ Taux d'incarcération au Canada : 117 par 100 000 habitants. Aux EtatsUnis : 743 par 100 000 habitants.
● ●
Les contrevenants purgent en moyenne 37,8 % de leur peine avant d'obtenir une libération conditionnelle.
●
(Source : document des services correctionnels du Canada) http://www.securitepublique.gc.ca/res/cor/rep/2011-ccrso-fra.aspx#b3
Au plan politique Law is politics. Tout dépend du gouvernement en place, on joue sur le tableau de la sécurité, la dureté, le droit criminel est politique. ● Droit criminel implique des visions différentes de la société (groupes de pression). R. c. Ewanchuk P. 259 polycopié ● Les crimes changent avec les époques. L’avortement était un crime, l’homosexualité. R. c. Malmo-Levine, marijuana.
●
Souvent en réaction à ce qui se passe : 9/11, polytechnique…
Divisions du droit criminel ● Fond (général et spécial; général : principes de droit, fonctionnement, spécial : infractions, subdivisions)
Procédure (on la retrouve en grande majorité dans le Code criminel et dans la jurisprudence)
●
Preuve (jurisprudence et dans le Code criminel) Pénologie (détermination de la peine, basée entre autres sur le crime, les antécédents judiciaires de l’accusé, etc.)
● ●
●
Droit carcéral (libération conditionnelle, conditions des détenus)
●
Pénal constitutionnel : Charte (art. 7-14)
●
Droit pénal international (en constante évolution)
Lorsqu’on accuse quelqu’un au criminel, on ne doit pas le faire à la légère parce que déjà, juste une accusation, même si la personne est acquittée, a beaucoup d’impact. Comme un prof accusé d’agression sexuelle par exemple. C’est un dernier recours. Ça affecte la liberté, la sécurité de la personne.
(3) PRINCIPES DE BASE 1. Partage des compétences : qui peut édicter des lois criminelles ? Polycopié P. 70 Annexe III
Les deux pouvoirs fédéraux 1. Art. 91(27) : loi criminelle et la procédure criminelle Principal champ de compétence en droit criminel au Canada La loi doit viser : 1. le rappel des valeurs communes fortes – Moralité (inceste, cruauté envers les animaux, etc.) 2. la protection de groupes vulnérables contre une appréhension raisonnée de préjudice (ex conduite avec les facultés affaiblies) ● La criminalisation doit viser un intérêt collectif identifiable (ex la santé publique, ex aussi dans arrêt Malmo-Levine) ● 91(27) exige donc un objet valide de droit criminel, une interdiction et une sanction en cas de contravention
● ●
2. Art. 91(28) : Les pénitenciers Pénitencier : fédéral (peine 2 ans et plus) Prison : provincial (peine moins de 2 ans)
Les trois pouvoirs provinciaux 1. Art. 92(6) : Prisons provinciales (chaque province est responsable de l’administration de la prison) 2. Art. 92(14) : Administration de la justice criminelle et des tribunaux criminels (organisation des tribunaux, des poursuites, comment ça fonctionne par exemple le directeur des poursuites criminelles et pénales, administration plus technique que légale, par exemple : où sont les salles de cour, à quelle heure ça ouvre, dans quel district ça va se faire, etc.) ≠ procédure criminelle qui dit comment ça fonctionne un procès, quelles sont les règles applicables --» pouvoir fédéral 3. Art. 92(15) : Pouvoir d'assortir les lois de pénalités afin d'en assurer le respect. Il y a plus d’une centaine de lois provinciales pénales qui régissent le droit québécois. Exemple : Code de sécurité routière, Commission de la Construction du Québec, Loi sur les taxis, Loi sur la protection des consommateurs, Loi sur l’environnement, etc. Un constat d’infraction est émis si on contrevient à ces lois. À noter : le fédéral a aussi le pouvoir d'assortir ses lois de pénalité afin d'en assurer le
respect (droit pénal fédéral). Loi sur les oiseaux migrateurs, Loi sur les taxes, etc. Il y en a plus du côté provincial que du côté fédéral. Infractions pénales provinciales : code de procédure provinciale Infractions pénales fédérales : code criminel
2. Présomption d’innocence But de la présomption d'innocence : Éviter de condamner des innocents. On est innocent jusqu’à la preuve du contraire. Le système de justice aime mieux laisser passer 9 coupables en liberté plutôt que de condamner une personne innocente.
La présomption d'innocence est constitutionnalisée à l’art. 11d) de la Charte canadienne 11. Tout inculpé a le droit : d) d’être présumé innocent tant qu’il n’est pas déclaré coupable, conformément à la loi, par un tribunal indépendant et impartial à l’issue d’un procès public et équitable; La constitutionnalisation implique que des dérogations sont possibles (art. 1 et 33 de la Charte). Ça veut dire que le législateur pourrait y déroger. Définition : Accusé est réputé innocent jusqu'à ce que l'État apporte une preuve hors de tout doute raisonnable (HTDR) de sa culpabilité. Donc, la couronne doit apporter la preuve. Donc, la présomption d'innocence implique deux fardeaux pour la couronne : 1) Fardeau de présentation : Le fardeau es...