Psychologie différentielle cours magistral PDF

Title Psychologie différentielle cours magistral
Course Psychologie différentielle
Institution Université de Lorraine
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Cours magistral de psychologie différentielle
Cours structuré...


Description

CM!: Approche Différentielle Introduction!: •

Définition!: «!La psychologie différentielle cherche à décrire, comprendre et expliquer au moyen de méthodes objectives (voire quantitatives [Lautrey]) les différences psychologiques entre individus et entre groupes d’individus.!»!; Reuchlin



L’objet d’étude est donc la diversité.



La psychologie différentielle a du mettre en place des méthodes pour mesurer l’aléatoire, le «!bruit!» de différences stables et réplicables.



Lien avec d’autres disciplines obligatoires!: psychologie cognitives, du développement. La psychologie expérimentale considère la variabilité comme étant une erreur.



Objectif!: Se servir des hypothèses de la psychologie expérimentale pour éprouver la solidité et la généralité des faits dit généraux et attribuer un sens à la variabilité. ➔ «!Le psychologie différentielle utilise nécessairement les théories et les modèles de la psychologie générale. Mais la psychologie générale ne peut se prétendre générale que dans la mesure où elle offre une explication aux différences individuelles dans ses théories et un mode de représentation de ces différences dans ses modèles.!» ➔ Intégration psychologie différentielle avec psychologie générale.

1. Les origines de la psychologie différentielle •

Né en Angleterre, fin 19ème siècle dans le cadre du courant philosophique empiriste et apparaît dans le prolongement de la théorie de l’évolution.

• Interrogations sur la variabilité des individus plus anciennes. Exemple!: Platon distinguait 3 facettes organisant les différences individuelles!: - Les appétits - La raison - La passion Hippocrate avec un système de classification!: - Colérique - Mélancolique - Flegmatique - Sanguin •

Josef Gall avec la phrénologie, l’individu se distingue sur 30 dimensions concernant le fonctionnement cognitif.



Référence importante!: la théorie de l’évolution Charles Darwin pense que les espèces se transforment au hasard, d’une sélection à partir de la variabilité aléatoire de caractères héréditaires. Cette idée de sélection naturelle vient de J-B Lamarck (à l’origine de la 1ère théorie de l’évolution)!: les espèces se perfectionnent et transmettent leurs caractères acquis à la descendance. Cette théorie s’opposant à un idéal métaphysique de l’homme est favorable à la naissance de la psychologie différentielle, une psychologie objective et comparée.

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Francis Galton!: Bases de la psychologie différentielle. Ses travaux en psychologie ont 3 objectifs!: Décrire et mesure la variabilité psychologique interindividuelle Montrer que cette variabilité est héréditaire. Tirer les implications de la théorie de l’évolution quant à l’amélioration de l’espèce humaine.



Les développements de la psychologie différentielle durent surtout marquée en Angleterre et aux E-U (où la culture valorise l’individualisme, la concurrence et le pragmatisme). o E-U ! Plus grand développement. Introduite par J.M Cattell!; Marquée par L.L Thurston. o Angleterre ! «!L’école anglaise!» regroupe des statisticiens ( Pearson!; Fisher), des psychologues (Spearman, Cattell, Eysenck).



En France, la psychologie différentielle se détache de la perspective galtonnienne (Binet, Toulouse, Piéron, Reuchlin, puis Lautrey, Huteau). Les premiers travaux de Toulouse!(psychiatre) donnent naissance à des tests pour décrire des personnalités individuelles (notamment sur la relation entre génie et folie) et pour mesurer la variabilité d’un caractère dans une population.



En Union soviétique, après des débuts prometteurs, elle fut interdire en 1936 en raison d’incompatibilité avec le marxisme et la génétique mendélienne.



Les applications scolaires et industrielles ont favorisé la mise en place de tests, moteurs de la psychologie différentielle (surtout test de Binet-Simon). ➔ Intérêt des psychologues pour l’intelligence et la personnalité.

Aujourd’hui, la psychologie traite des problèmes divers er cherche son origine dans les mécanismes d’influence du milieu, en interaction avec ses facteurs héréditaires ou pas. 2. Le général, le singulier et le différentiel 2.1.Psychologie générale et expérimentale

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Recherche des lois générales pour rendre compte du fonctionnement psychique d’un être idéal, au nom du principe scientifique qu’il n’y a pas e science que de général. ➔ Restriction du champ d’investigation ➔ Contrôle strict des conditions d’expérience pour réduire toutes variations «!parasites!»

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Elle s’efforce d’atteindre son objectif en essayant de neutraliser la diversité, qui gène l’accès à une règle général. ➔ Acceptation du risque de perdre de l’information en raison de la simplification nécessaire.

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Elle atteint son objectif quand elle a réussit à construire des modèles théorique qui sont utiles pour prédire des conduites.

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Mais en élaborant des lois générales, des caractères singuliers s’affirment. 2.2.Psychologie clinique

On suggère que la psychologie clinique s’intéresse à la singularité, renonçant donc à l’invention de loi générale. Or ce n’est pas le cas. L’objectif est le même, le chemin pour atteindre et construire une connaissance est différent. Elle reprend les mêmes problématiques que la psychologie générale car elle vise à repérer la structure originale d’une personnalité, en dégageant la différence spécifique. Elle fait référence à un arrière plan de fréquences d’apparition de traits, même si cela n’est pas explicite. 2.3.Psychologie différentielle -

Certains psychologues ont pris en considération les différences interindividuelles, que la psychologie expérimentale neutralisait. Ils ont perçu le risque de la psychologie expérimentale de passer à coté de ces différences. Ils prennent appui sur des théories générales en les modulant pour rendre compte des différences entre les individus.

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Objectif!: Spécifier et signifier les différences. Elle cherche des lois explicatives des différences.

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Elle considère la diversité comportementale et la variabilité, inter individuelle et intra individuelle comme des phénomènes fondamentaux nécessitant une explication théorique générale.

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Une théorie psychologie ne peut être considérée comme générale que si elle s’avère capable d’expliquer la diversification interindividuelle des conduites auxquelles cette théorie s’applique.

La psychologie différentielle est donc une sous discipline de la psychologie (W.Stern, 1900). L’intérêt théorique de la psychologie différentielle, notamment celle de l’intelligence est double. o L’étude des différences peut éclaire sur le mécanisme générale des fonctions. Exemple!: Dans un milieu, les enfants présentent un certain retard moyen de développement, on peut rechercher les caractéristiques de cette culture qui ont causé ce retard. -

L’étude des différences pose un autre problème celui de leur origines, résultant sans doute de facteurs héréditaires et de facteurs de milieu intervenant en interaction. On connait mal ces mécanismes complexes, mais leur étude est importante pour l’explication générale du développement de l’intelligence et les applications. Exemple d’applications!: Méthode pédagogique pour compenser un handicap génétique ou culturel initial.

3. Le statut épistémologique de la variabilité En réalisant des mesures, la psychologie scientifique met en évidence des différences entre les individus. La diversité s’impose à tous les observateurs des conduites humaines, même s’il existe certaine régularité (décrits par la psychologie générale). 3.1.La variabilité dans les approches expérimentales!: des scories à neutraliser Les psychologues voués à la recherche fondamentale s’intéresse guère aux différences, ils veulent neutraliser les variations entre sujets ou entre mesures d’un même phénomène, chez un même sujet. Les variations sont considérées comme des scories, contrariant l’accès à la loi générale. La préoccupation de ces variations relève de la rigueur méthodologique. Les distributions de mesures obtenues sur des groupes de sujets conduisent à dégager une tendance centrale qui fonde la loi générale. La même démarche vaut pour le phénomène au niveau individuel!: en présence de variations inévitables de la mesure d’un temps de réaction par exemple, le psychologue prend un série de mesure, dont la valeur de la tendance centrale fournira une estimation approchée, tenue pour satisfaisante. Elle dissimule aussi, vraisemblablement, une visée d’un autre ordre, philosophique peutêtre!: recherche de la nature humaine, sculpté par les lois générales dégagés des accidents (= variations). Dans ce cadre, la psychologie s’attache à la description de traits universels. Les spécialistes de la personnalité ont longtemps cherché une constance et une stabilité des caractéristiques psychologique des personnes. Toute variation dans cette stabilité était vue comme le reflet de l’imperfection de l’instrument de mesure ou comme l’expression des imperfections du sujet. Derrière ce souci de netteté, le sort fait aux variations tient plus profondément à l’attitude des gens de science face au hasard.

Le chois de méthode trahit ici une position épistémologique. On estime que depuis qu’il y a des hommes qui pensent, le problème du hasard les divise en deux camps. 3.2.L’attitude face au hasard Deux camps!: -

Derrière Hippocrate et prenant le parti d’Einstein!! Le hasard n’existe pas dans la nature. Le hasard n’est que le masque de l’ignorance humaine. Ce fut le modèle de la physique classique!: monde parfaitement ordonnée, prévisible, réversible, où cause et effet s’imbriquent les unes dans les autres sans la moindre bavure.

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Derrière Aristote ! Le hasard est un aspect de la nature. Il est donc illusoire d’espérer sans débarrasser. C’est à déchiffrer la nature et les sources des variations que s’emploie la biologie contemporaine, dans la conviction qu’elle constitue l’élément clef de l’évolution, sans lequel la pression sélective ne prendrait aucun sens.

Les psychologues et plus particulièrement les expérimentalistes sont généralement rattachés à la première attitude, tenant le hasard et le désordre pour le reflet de leurs insuffisances à bien contrôle le réel. 3.3.La variabilité dans les approches différentielles!: une fonction adaptative La variabilité se trouve partout (comportement animaux, humains, exploratoires, sur le jeu, développement micro-génétique, activités de résolutions de problèmes, création, ...). Il est donc curieux qu’elle n’ait pas fait l’objet d’un traitement systématique, et qu’elle n’ait pas véritablement fourni le noyau de conceptions théoriques. On peut résumer les conceptions par 3 points!: • La machine psychologique, comme la machine vivante en générale, doit être conçue comme un «!générateur de diversité!». • Certaines conditions favorisent, d’autres défavorisent la variabilité. • Cette variabilité peut faire l’objet de l’action sélective. Tout ceci peut s’expliquer en disant que l’accroissement de nos connaissances résulte d’un processus qui ressemble étroitement à ce que Darwin appelait «!sélection naturelle!».!; Il constitue en la sélection naturelle des hypothèses!: notre connaissance consiste, à quelque moment que ce soit, que ces hypothèses qui ont démontré leur adaptivité en survivant jusque-là dans leur lutte pour l’existence!; une lutte comparative qui élimine les hypothèses non adaptée. Dans cette perspective, la variabilité!n’est plus abordée comment l’expression d’une erreur ou d’une imperfection des mesures ou d’une entrave à une description universelle.

Elle est abordée comme une propriété essentielle du fonctionnement psychologique individuel et de la diversification des fonctionnements psychologiques au sein d’une population. L’homme universel serait le produit d’une abstraction dictée par une obsession philosophique plus que par une interrogation scientifique. ➔

L’étude des variations, en psychologie comme en biologie, ne revêt pas qu’un intérêt théorique. Il faut être attentif à ce possible effet pervers de l’idéal d’égalité. 3.4.Variations aléatoires et variations systématiques Lorsque des différences inter-individuelles se maintiennent lorsque les mêmes sujets sont observés, à plusieurs reprises ! Expression de caractéristiques individuelles stables constitutives de la personnalité. La variabilité offre une signification psychologique. Les différences inter-individuelles sont l’objet d’étude. !Ainsi les psychologues différentialistes s’attachent à les décrire, à réaliser la mesure et à en expliquer l’origine. Il en est de même des différences intra-individuelles selon qu’on parvient ou non à dégager des régularités. 3.4.1 La notion de vicariance -

Proposé par Reuchlin S’inscrit dans un courant de pensée qui met l’accent sur la fonction adaptative des comportements pour en expliquer l’organisation

Dans ce cadre, Reuchlin met en avant l’avantage adaptatif que procure la vicariance entre processus, c’est-à-dire la possibilité de substitution d’un processus à un autre pour remplir la même fonction. Elle renvoie à des différences qualitatives qui concernent pour la résolution d’un même problème, des processus différents, des stratégies différentes. «!Dans la même situation, chaque individu dispose de plusieurs processus adaptatifs différents pouvant se substituer l’un à l’autre, coopérer ou interférer («!processus vicariants!»). Tous ces processus n’ont pas nécessairement la même efficacité, et chaque individu emploie l’un ou l’autre selon un ordre de préférence relativement stable.!» ➔ La psychologie différentielle nous invite à considérer que l’objet d’étude d’une recherche consiste à repérer l’ensemble des stratégies («!catalogue procédural!») dont dispose l’espèce humaine pour résoudre les problèmes que son milieu lui pose.

4. Quelques modèles et points de vue généraux qui animent pour partie la psychologue différentielle actuelle 4.1 Des emprunts à une perspective de psychologie évolutionniste La psychologie évolutionniste est une discipline relativement récente qui applique le principe de Darwin de sélection naturelle à l’étude de l’esprit humain. Thèse fondamentale!: L’esprit humain résulte d’une évolution au même titre que tout autre organe du corps, et qu’on le comprend mieux en s’intéressant aux facteurs évolutifs qui lui ont donné la forme. La psychologie a traditionnellement essayé de répondre à ce genre de question en termes de cause prochaine (= qui agissent du vivant de l’individu) , cad de causes comme les buts, les connaissances, les dispositions ou l’histoire individuelle. Exemple!: Les individus ont des préjugés racistes car ils ne catégorisent pas ceux qui appartiennent à d’autre éthnies de la même manière que ceux qui appartienne à la leur. La psychologie évolutionniste permet de rechercher des causes ultimes (= celles dont l’étude exige de prendre en compte l’évolution). 3 postulats!: - Les adaptations psychologiques caractéristiques de l’espèce humaines sont des traits complexes qui ont demandé des centaines de milliers d’années de sélection cumulatives - L’esprit a une structure modulaire. L’idée générale est qu’il n’est pas vraisemblable que les organismes, et en particulier l’homme, aient développé les connaissances dont ils capables sur la seule base d’un algo généraliste d’apprentissage. Les psychologues évolutionnistes admettent qu’il existerait entre quelques centaines et deux ou trois mille modules mentaux innés, caractéristiques de l’espèce humaine et relativement indépendants les uns des autres. - Les modules qui ont évolués révèlent une évolution achevée et forment des universaux psychologiques constituant la nature humaine. La diversité culturelle masquerait en réalité une uniformité psychologique sousjacente. 4.4.1. Les mécanismes du changement évolutif 4.4.1.1.Sélection naturelle La sélection naturelle est fondée sur le succès reproductif différentiel des caractères héritables variant dans une population. Deux composantes!: - Il faut qu’il y ait des variations héritables (différences transmises) - Il faut qu’il y ait une reproduction différentielle (certains individus donnent naissance à une progéniture plus nombreuse que d’autres)

Notion de Fitness inclusive!:

Un animal dispose de deux moyens de transmettre ses gènes!: de manières directe, en ayant une progéniture, de manière indirecte, en aidant ses apparentés. La fitness représente le nombre de membres survivants de la progéniture d’un individu. 4.4.1.2.La sélection sexuelle Les traits qui permettent aux mâles d’attirer les femelles doivent accroître leurs chances de s’accoupler et donc de transmettre ces traits. C’est pourquoi que Darwin affirme que les caractères qui facilitent la reproduction peuvent, paradoxalement, être sélectionné y compris s’ils risquent de diminuer l’espérance de vie. La sélection intra sexuelle est la compétition entre individus du même sexe pour l’accès aux partenaires du sexe opposé. La sélection inter sexuelle s’exprime par les manœuvres par lesquelles les membres d’un sexe essayent d’attirer l’attention des membres de l’autre sexe. 4.2.L’auto organisation et la modélisation dynamique non linéaire 4.2.1. L’auto organisation L’auto organisation désigne la capacité des éléments d’un système à produire et maintenir une structure à l’échelle du système sans que cette structure apparaisse au niveau des composantes et sans qu’elle résulte de l’intervention d’un agent extérieur. L’auto organisation est un processus d’organisation émergent. Mais elle se différencie de l’organisation en ce sens où l’organisation émergeante ne provient pas de forces extérieurs mais de l’interaction de ses éléments. Si on applique ce modèle à l’étude des sociétés, cela signifie qu’il n’y a plus de leader, de centre organisateur,… Des agents ou des entités en interaction, sans but commun préalablement défini, vont créer, sans le savoir et par imitation, une forme particulière d’organisation. Il y a l’émergence et le maintien d’un ordre global sans qu’il y ait un chef d’orchestre. Cette voie entraîne la notion d’émergence, cad l’idée selon laquelle on peut faire apparaître des structures à un niveau d’organisation supérieur en ne définissant que des lois locales au niveau inférieur. Un comportement complexe peut émerger à partir d’assemblage de composants extrêmement simples. L’auto-organisation est un terme qui caractérise des systèmes réagissant «!à des effets aléatoires de l’environnement de façon à augmenter leurs capacité, leurs capacités de réponses à des nouveaux stimuli, cad leurs capacités de régulation!». Ce qui permet de comprendre les phénomènes collectifs chez les insectes collectif. Les règles qui spécifient les interactions entre individus sont exécutées sur la base d’une information purement locale.

4.2.2. Modélisation dynamique non linéaire L’objet de l’approche dynamique non linéaire est l’étude de la formation des patterns et des structures complexes. Son objet d’étude est dont le comportement de systèmes complexes. Le terme «!dynamique!» renvoie à l’évolution dans le temps du comportement. Toute variation de l’un entraine la variation de chacun des autres qui à leur tour, ect… Cette causalité mutuelle dans les variations des éléments en présence fait qu’ils forment un système et entraîne une évolution auto-organisée de ce système. Le caractère non linéaire de cette évolution a en outre paru intéressant pour concilier les aspects continus et les aspects discontinus du développement. Thelen a appliqué ce principe à l’étude du développement psychomoteur. Exemple!: le réflex de la marche qui disparait vers 2 mois!: Bébé de 7 mois placé sur un tapis roulant qui entraine les jambes en arrière. Quand la vitesse augmente, des mouvements désorganisées de flexion et d’extension des jambes apparaissent, et à un moment, une augmentation de la vitesse provoque une réorganisation des mouvements qui s...


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