Term Fiche révision et Cours complet chap 2 totalitarismes PDF

Title Term Fiche révision et Cours complet chap 2 totalitarismes
Course Histoire
Institution Université de Paris-Cité
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Cours histoire...


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Thème 1 Fragilités des démocraties, totalitarismes et Seconde Guerre mondiale (1929-1945) Rappel de 1ère : Première Guerre Mondiale et nouveaux régimes européens Chap.2 Les régimes totalitaires des années 1930 Pb : Pourquoi qualifier de « totalitaires » les régimes soviétique, italien et allemand des 1930’s. Comment ont-ils bouleversé la géopolitique européenne ?

I) Des racines communes, des idéologies opposées A) Brutalisation et paupérisation = racines du totalitarisme 1° Violence issue de la 1ère GM (brutalisation et rejet des traités de paix) déf brutalisation a) culte de la virilité b) nationalisme c) une conquête violente du pouvoir déf milices 2° Déstabilisation des économies par 1ère GM puis par crise de 29 B) Des idéologies opposées 1° Communisme et stalinisme 2° Fascisme 3° Nazisme Cf. manuel dossier pp.48-49 PPO La nuit de Cristal (1938) déf de pogrom 1 idéologie égalitaire (communisme) ≠ 2 idéologies ultranationalistes dont l’une à connotation plus raciste que l’autre (le mot « fascisme », plus générique, peut être employé à propos de l’Allemagne nazie ou de l’Espagne de franquiste mais le mot « nazisme » est réservé à l’Allemagne hitlérienne) II)

Des pratiques communes

3 régimes de parti unique A) Des objectifs économiques opposés, un même dirigisme 1° 1929, Staline accélération de la disparition de la propriété privée et l’étatisation de l’économie (collectivisation, planification, propagande : dekoulalisation et stakhanovisme). Catastrophe éco : famines 2° Le dirigisme d’Etat allemand et italien (grands travaux, autarcie)

B) Des sociétés sous contrôle 1° Culte du chef et propagande 2° Construction d’un « homme nouveau » par le parti et les organismes d’embrigadement, militarisation généralisée 3° violence politique et terrorisme d’Etat : Dates clés

Police politique

Camps de concentration

Italie URSS Allemagne

PPO 1937-38, la Grande Terreur (« Purges Staliniennes ») (dossier pp.40-41) III) Le rêve d’un nouvel ordre européen Culte de la guerre A) Le refus de l’ordre international - le refus de la paix imposée par les Traités et la SDN par All et It - refus de l’ordre international des démocraties bourgeoises par les Soviétiques déf de Komintern B) L’Espagne, lieu d’affrontement des totalitarismes - Un pays déchiré par une guerre civile - Un lieu d’affrontement idéologique : URSS Internationales≠ bombardements par l’All et l’It.

soutient les

C) La marche vers la guerre 1° La faiblesse des démocraties européennes esprit de Munich 2° Les coups de force nazis : Anschluss, Sudètes, Tchécoslovaquie 3° Pacte germano-soviétique d’août 1939 et entrée en guerre Biographies : Mussolini, Staline, Hitler, Franco

Brigades

PPO: 1937-38 La Grande Terreur en URSS, 9-10 novembre 1938 La nuit de Cristal, 1936-38 les interventions étrangères dans la guerre civile espagnole : géopolitique des totalitarismes

Thème 1 Fragilités des démocraties, totalitarismes et Seconde Guerre mondiale (1929-1945) ________________________________________________________________ Rappel de 1ère : Première Guerre Mondiale et nouveaux régimes européens Programme de Term ne concerne pas la façon dont les dictateurs totalitaires ont conquis le pouvoir mais description de leur régime politique à l’apogée (1930’s) Guerre 14-18 provoque des changements de régimes politiques : 1° 1917 : 2 révolutions en Russie. La 2nde (Révolution d’Octobre) met en place le régime bolchévik de Lénine 2° 1918 : Révolutions à Berlin, à Vienne : fin des empires, proclamation de républiques (République de Weimar en Allemagne) 3° 1918 à 23 : 16 Traités de paix. Le + célèbre, traité de Versailles (1919) concerne l’Allemagne, célèbre car son préambule crée la Société des Nations (SDN = ancêtre de l’ONU). Dans les années suivantes, rejet + ou - violent de ces traités par les vaincus voire par les vainqueurs : - 1922 : - Italie : Mussolini (fasciste) dénonce « victoire mutilée », prend le pouvoir - Empire ottoman : le traité de Sèvres (1920) provoque une telle colère que le sultan (=l’empereur ottoman) est renversé par Mustafa Kemal. Proclame la république. Renégocie un traité en 1923 (en 1924 Kemal abolit le califat c’est-à-dire le rôle religieux que le sultan avait encore, en tant que « commandeur des croyants » = chef de tous les musulmans, en cela Kemal instaure le 1 er Etat laïc dans un pays musulman, il s’inspire de la laïcité française adoptée dans un pays chrétien en 1905) - 1933 : Hitler prend le pouvoir en promettant aux Allemands de rejeter le traité de Versailles

Csq. pchologiques de la guerre : la violence omniprésente pendant 4 ans a fragilisé de nombreuses personnes les rendant ultra-pacifistes ou au contraire fascinées par la violence : l’ultraviolence des partisans des dictatures rencontre le pacifisme des partisans des démocraties _________________________________________________________________

Chap.2 Les régimes totalitaires des années 1930 La Première Guerre mondiale a provoqué des bouleversements politiques et dans certains pays une misère, aggravée par la crise de 29, qui remettent en question le modèle démocratique et permettent à des dictatures populistes de s’imposer. Mais les moyens de communication/ de contrôle de l’information modernes donnent à certaines d’entre elles une dimension « totalitaire » nouvelle. Invention du mot « totalitaire » par l’Italien Sturzo en 1922 (manuel p.58) Pb : Pourquoi qualifier de « totalitaires » les régimes soviétique, italien et allemand des 1930’s. Comment ont-ils bouleversé la géopolitique européenne ?

I) Des racines communes, des idéologies opposées A) Brutalisation et paupérisation = racines du totalitarisme 1° Violence issue de la 1ère GM (brutalisation et rejet des traités de paix) Déf : brutalisation état d'esprit issu de la Grande guerre qui entraîne la poursuite d'attitudes agressives dans la vie politique en temps de paix. a) culte de la virilité sacralisation de la force physique voire de la violence b) nationalisme radicalisation du patriotisme ( ou patriotisme radical) = le patriotisme (amour de la patrie) devient nationalisme (détestation des autres patries). Thème central du rejet des traités de paix : Mussolini parle de « paix mutilée » (Italie n’a pas obtenu les territoires qu’elle demandait) et Hitler de « coup de poignard dans le dos » à propos du traité de Versailles = la patrie a été victime d’un complot des autres patries qui lui ont dicté le traité (« Diktat »), au lieu de négocier équitablement. c) une conquête violente du pouvoir: une révolution suivie de guerre civile (l’armée rouge se bat contre les blancs) jusqu’à la création de l’URSS en 1922, un coup d’Etat en Italie en 1922, une victoire des nazis aux élections législatives de 1933 sous la menace des groupes paramilitaires/milices milices : formées par certains militants politiques pour imposer les idées de leur parti par la terreur avant de conquérir le pouvoir : Squadre du Parti Fasciste (It) SA et SS du parti nazi (All) 2° Déstabilisation des économies par 1ère GM puis par crise de 29 : Paupérisation Famine et misère favorisent attitudes violentes ou résignées. a) Italie : après-guerre, crise éco., chômage des soldats démobilisés et mouvement ouvrier actif, grèves

b) en Allemagne difficultés éco des années 1920 décuplées par le krach de 29: inflation galopante de la république de Weimar en 1930-33. → Dans ces 2 premiers cas les grèves et les manifestations, liées au chômage et à la misère, soutenues par les communistes sont l’occasion de violents affrontements avec les Squadre de Mussolini ou les SA de Hitler c) En URSS au moins 3 grandes famines (sujet de débat entre historiens pro ou anti communistes) pendant la guerre civile 1921-22, suite à la collectivisation forcée des terres (1931-32) puis après Seconde Guerre mondiale. B) Des idéologies opposées 1° Le communisme vise à la création d’une société égalitaire sans classe. Pour y parvenir, les ouvriers (les prolétaires) doivent faire la révolution et imposer des réformes par la force: c’est la dictature du prolétariat. N.B. : Le mot « socialisme » est employé comme synonyme de « communisme » par le pouvoir soviétique (ex. URSS = Union des Républiques Socialistes Soviétiques). Mais le socialisme utilise la méthode légaliste et réformiste, le communisme, la méthode violente et révolutionnaire. Dire « socialiste » est un euphémisme masquant la violence soviétique.

Le parti bolchevik, prenant le pouvoir en Russie en 1917 impose le communisme par la violence. A la mort de Lénine en 1924, Staline conquiert progressivement le pouvoir en éliminant ceux qu’il appelle « les ennemis de l’intérieur » (=tous ceux qui s’opposent à lui, même au sein du Parti Communiste). En éliminant ses propres camarades, Staline donne une définition très radicale du communisme (on parle de stalinisme ou de communisme stalinien). 2° Le fascisme italien : exaltation de la nation italienne soumise à un guide (Duce) et à son parti unique (le Parti Fasciste) étym. latine fasci = faisceaux employés par les gardes du corps des consuls dans l’Antiquité romaine. Nationalisme fondé sur la référence au passé glorieux de l’Italie (L’Empire romain notamment à reconstituer en direction de l’Afrique, Libye et Ethiopie années 30) volonté de construire un Etat moderne rejetant la démocratie et le communisme. Le fascisme intègre de manière incomplète un racisme d’Etat, affirmant la supériorité du peuple italien d’abord sur les Africains (racisme de type colonial lors de la guerre en Ethiopie). Puis sur le modèle des nazis, en 1938, l’Italie adopte une série de lois antijuives 3° Idéologie raciale nazie. Développé par Hitler dans son ouvrage Mein Kampf, rédigé en 1924-1925, le nazisme doit permettre à la race aryenne de conserver sa supériorité grâce à une révolution sociale (d’où le mot « socialiste » dans

« Parti National Socialiste des Travailleurs Allemands » mais sa politique n’est pas du tout socialiste !). Il lutte donc contre tout ce qui pourrait affaiblir la race aryenne (handicapés, homosexuels…). Pour Hitler, les Juifs sont les principaux responsables de la défaite de 1918 associés aux communistes. L’antisémitisme est donc un fondement du nazisme : boycott des magasins juifs, Lois de Nuremberg (1935) les privant de la nationalité allemande et interdisant les mariages entre Juifs et citoyens allemands, mesures de 1938 leur interdisant d’exercer un nombre importants de métiers. Cf. manuel dossier pp.48-49 PPO La nuit de Cristal (1938) Utilisant comme prétexte un attentat à Paris contre un représentant nazi, Hitler appelle les Allemands à se venger. Les SS orchestrent un pogrom (mot russe désignant les persécutions populaires contre les Juifs qui existaient dans l’empire tsariste). Les magasins juifs sont détruits, les synagogues incendiées pendant la nuit du 9 au 10 novembre 1938, appelée la Nuit de Cristal (bruit des vitrines brisées) 1 idéologie égalitaire (communisme) ≠ 2 idéologies ultranationalistes dont l’une à une connotation plus nettement raciste que l’autre (le mot « fascisme », plus générique, est parfois employé pour l’Allemagne nazie ou pour l’Espagne de Franco mais on réserve le mot « nazisme » à l’Allemagne hitlérienne) II)

Des pratiques communes

3 régimes de parti unique Parti Communiste, Parti Fasciste, Parti Nazi. Les choix économiques, sociaux, éducatifs ne sont plus l’objet d’un débat libre et de politiques sanctionnées par le vote des électeurs mais imposés par la force et la propagande. A) Des objectifs économiques opposés, un même dirigisme 1° La politique économique communiste a pour objectif la suppression de la propriété privée, accusée de créer des classes sociales antagonistes (≠ fascismes respectent la propriété privée ce qui leur permet d’avoir le soutien d’une partie du patronat et des propriétaires terriens de leur pays) En 1929, Staline veut accélérer la disparition de la propriété privée et l’étatisation de l’économie : - collectivisation des terres (regroupées dans des fermes collectives d’État, les sovkhozes), nationalisation des usines et de tous les moyens de production - Fixe des objectifs de production (planification) notamment à l’industrie lourde qui est sa priorité absolue.

- Propagande manichéenne dénonce les koulaks (paysans opposés à la collectivisation) héros négatifs ≠ Héros positif Stakhanov, mineur qui aurait produit 14 fois plus que les objectifs devient modèle des stakhanovistes Dans ce pays largement agricole, l’agriculture est sacrifiée pour financer l’industrialisation forcée. La désorganisation totale du monde agricole entraîne des famines. 2° Le dirigisme d’Etat allemand et italien : - Politique de grands travaux dont la propagande assure la publicité (It. assèchement des terres insalubres, All. et It. autoroutes) . - Politique d’autarcie pour stimuler l’économie nationale a) It : L’IRI (Institut pour la Reconstruction Industrielle) créé en 1933 contrôle une large part de l’industrie. b) All : La bataille de l’emploi est gagnée grâce au réarmement (en 1939, les 2/3 du revenu national lui sont consacrés). La prospérité est favorisée à par le pillage industriel des pays annexés à partir de 1938 Dirigisme à la mode (même époque que le New Deal) souvent vanté hors des Etats totalitaires d’autant plus que ceux-ci peuvent maquiller leurs échecs et la violence de leurs méthodes grâce à une intense propagande autour de leurs succès éco. Le plein emploi explique en partie l’adhésion de la population aux régimes totalitaires. La terreur fait le reste. B) Des sociétés sous contrôle - Culte du chef (le Duce, le Vojd, le Fuhrer) son image est partout, il est infaillible, se sacrifie pour la nation qui doit se sacrifier pour lui. Communication organisée par une propagande puissante (ex : Joseph Goebbels ministre de l’information et de la propagande de Hitler) - La construction d’un homme nouveau : effacement de l’individu au nom de la société nouvelle en construction. Etre membre 1° du parti favorise l’ascension sociale. 2° des organismes d’embrigadement : de la jeunesse (Avant-Gardistes pionniers et Komsomol, Hitlerjugend, Balilllas), des travailleurs (Soviets, Front du travail), pour les loisirs (Kraft durch Freude) Uniformes et défilés au pas pour chaque catégorie : militarisation généralisée, même des enfants - de la violence politique au terrorisme d’Etat : En Italie : après l’assassinat de l’opposant socialiste Matteotti (1924), les lois fascistissimes de 1925-1926 organisent l’encadrement de la société par la force

Etat policier antidémocratique utilisant la violence pour asseoir son autorité. Ap.1927, l’OVRA, police politique, traque les opposants notamment communistes. Arrêtés, ils sont jugés et condamnés à mort ou à la déportation dans les îles Lipari. Mais le nombre de victimes en Italie n’est pas comparable à l’Allemagne et l’URSS. Surtout la nature de la répression n’est pas la même. URSS et All.nazie poussent la violence politique jusqu’au terrorisme d’Etat (arrestations arbitraires, pouvant concerner n’importe qui, même un membre du parti, voire un proche du chef = terreur naissant de l’irrationalité complète de ces arrestations) En Russie dès 1917 les « ennemis de classe » sont poursuivi par la police politique (noms variable au cours des années cf.diapo) enfermés en camps de travail forcé pour être «rééduqués» par le travail. Staline crée en 1930 une administration spéciale appelée Goulag pour gérer les camps et place ses fidèles à la tête de la police politique (ap. 1936 Iejov chef du NKVD). PPO Entre 1937 et 1938, la Grande Terreur (appelée aussi « Purges Staliniennes ») s’abat sur l’URSS (lire le dossier pp.40-41). La violence d’Etat devient systématique fondée sur des procès expéditifs où l’accusé est toujours condamné. Entre 1,5 et 2 millions de personnes sont arrêtées, exécutées (750 000) ou envoyées en camps. En Allemagne Hitler, élu, confisque le pouvoir démocratique et crée un régime de parti unique grâce à la violence (incendie du Reichstag en février 1933, 1 er camp de concentration Dachau, dès 1933 pour les opposants). Devenu Reichsführer en 1934 à la mort du Président Hindenburg, il met en place de nombreux outils pour orchestrer la violence nazie : la Gestapo, police politique + les SS (après avoir fait massacré les SA qui lui avaient permis de conquérir le pouvoir)

III) Le rêve d’un nouvel ordre européen Culte de la guerre : La guerre au centre des idéologies totalitaires, le fonctionnement de base de la société est celui de l’embrigadement en uniforme dès le plus jeune âge A) Le refus de l’ordre international - le refus de la paix imposée par les Traités et la SDN

Hitler se retire de la SDN et viole délibérément le traité de Versailles dès 1933 pour réarmer l’Allemagne et lui rendre une place centrale en Europe, selon la théorie de l’« espace vital » nécessaire pour la race aryenne. L’Italie commence par négocier avec la SDN pour obtenir des territoires dans les années 1920 mais se lançant dans une politique africaine 1930’s notamment en déclarant la guerre à l’Ethiopie (1935-36) qui est un Etat indép, membre de la SDN, elle quitte la SDN. Elle opère un rapprochement avec l’Allemagne pour former l’Axe Rome-Berlin (1936), le nationalisme italien devant nécessairement passer par des annexions « la Société des Nations est très efficace quand les moineaux crient, mais plus du tout quand les aigles attaquent ». Mussolini

- refus de l’ordre international des démocraties bourgeoises par les Soviétiques car l’URSS doit aider à la mise en place d’une révolution mondiale. C’est le rôle du Komintern, créé en 1919, organisation internationale communiste dont le siège est à Moscou. Aucun Etat ne reconnaît diplomatiquement l’URSS (isolement jusqu’au milieu des années 1930 car ses difficultés intérieures l’obligent à rester repliée sur elle-même) Puis tente de négocier avec les démocraties (adhésion à la SDN en 1934, accords avec la France). En 1936 Pacte Anti-Komintern entre Hitler et le Japon (ultranationaliste ont quitté la SDN dès 1933 après avoir été condamné pour ses interventions sur le sol chinois) semblerait plutôt pousser l’URSS à se rapprocher des démocraties B) L’Espagne, lieu d’affrontement des totalitarismes Un pays déchiré par une guerre civile : Les élections de février 1936 voient la victoire en Espagne d’un Front Populaire regroupant les forces de gauche, dont les communistes (comme en France). Une partie de l’armée, basée au Maroc espagnol, se soulève sous la direction du Général Franco qui prend la tête des nationalistes contre les Républicains. La guerre dure trois ans et se termine par la victoire des nationalistes et la fuite en France des Républicains espagnols (600 000 morts). Un lieu d’affrontement idéologique : Si malgré la demande espagnole, la France de Léon Blum refuse d’intervenir dans le conflit et essaie d’imposer un embargo sur les armes, les régimes totalitaires s’engagent dans le conflit. L’URSS, par le biais du Komintern, organise et arme les Brigades Internationales réunissant les volontaires du monde entier, engagés aux côtés des Républicains espagnols. De leur côté, les régimes allemand et italien envoient des troupes et du matériel pour aider les nationalistes de Franco, créant une alliance idéologique. Ils profitent de ce conflit pour expérimenter leurs troupes et leur matériel comme

lors du bombardement du village de Guernica par l’aviation allemande (1937) ou celui de Barcelone par l’aviation italienne (1938). C. La marche vers la guerre 1° La faiblesse des démocraties européennes : l’exemple espagnol montre qu’au RU et en France, les gouvernements et les opinions publiques, traumatisées par la 1ère GM, sont très largement pacifistes et en faveur de politiques d’apaisement et de renoncement. Dès 1936, face à la réoccupation militaire de la Rhénanie, interdite par le Traité de Versailles, l’absence de réponse ferme franco-britannique illustre cette faiblesse. Lorsque Hitler revendique les Sudètes, une région de la Tchécoslovaquie en 1938, Chamberlain (Royaume Uni) et Daladier (France) préfèrent sacrifier une allié militaire pour éviter de faire basculer l’Europe dans la guerre. C’est l’esprit de Munich (nom de la ville où a eu lieu ...


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