CM IBM - Notes de cours 6 PDF

Title CM IBM - Notes de cours 6
Author kezban Ozdemir
Course Stratégie, organisation, marché
Institution Université de Reims Champagne-Ardenne
Pages 6
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Summary

CM Stratégie d'E...


Description

I.

Définition et contexte

1) Innovation radicale et innovation incrémentale Innovation radicale= rupture technologique= nouvelles connaissances (notamment scientifiques)  Nouveaux produits, nouveaux process, nouveaux marchés Innovation incrémentale = part de quelque chose d’existant, c’est une amélioration des connaissances = amélioration des produits, des process., Quand on liste les innovations, on constate que 99% de ce qui sort de nouveaux sont des innovations incrémentales. Très peu d’innovations qui vont bouleverser le monde. L’informatique, l’ordinateur, réelle innovation. Innovation radicale = se caractérise par une incertitude fondamentale, car on ignore comment cela va se passer, les réactions, se fait au fur et à mesure on découvre. Cette incertitude concerne trois choses : -

Tant dans le domaine de la science : connaissances scientifiques nouvelles Que sur les produits : quel(s) produit(s) / service(s) fabriquer ? Que sur les marchés : quel(s) client(s) ?

Technologie : maitrise des connaissances sur tout le processus de production et de commercialisation  En phase d’émergence : le risque est donc élevé. Le risque est encore plus élevé lorsqu’il s’agit d’une entreprise existante : - Risque de concurrencer les produits fabriqués par l’entreprise (cf Kodak et l’appareil photo numérique, innovation radicale), concurrencer ses propres produits= risque pcpl - Résistance / opposition des salariés, n’aiment pas qu’on bouleverse leur façon de faire. - Remise en cause de la structure, des procédures, des prises de décision - Etc… 2) Les interactions Science/ Machine/ Histoire/ Marché Innovation = interaction entre ces 4 éléments : - Le contexte historique est souvent un point important pour l’orientation de l’innovation - Le marché = derrière faits liés à l’innovation, R&D, trouver le segment de clientèle à qui on va vendre l’innovation - La science -

Technique, machine, prototype

Définition / concept d’ordinateur Un ordinateur c’est la somme de quatre choses : Machine + algorithme (programme) + langage (traduction du programme) + information (traitement) = ordinateur Algorithme = méthode de résolution de problèmes, lorsqu’on est confronté à un problème. Ex : Recherche d’un mot dans le dictionnaire -> 2 Méthodes/2 algorithmes : 1- Comparer le mot recherché aux mots du dictionnaires 2- « Couper » en 2 le dictionnaire, éliminer la partie qui ne correspond pas, et recommencer. C’est cette méthode qui sera programmé car plus rapide lorsque c’est automatisé.

Machine : autonomie dans la réalisation d’une tâche (différent d’un outil, car derrière un outil on a une personne, or, ici il y a une autonomie)

Ex : ▪ Pétrir du bain, on peut le faire à la main OU grâce à une machine. ▪ Scier du bois, manuelle ou grâce à une machine ▪ Mais aussi traiter de l’information : machine à calculer Langage = mathématique mais avec une grammaire, syntaxe etc. Ex : basic, java, C++, HTLM, Fortran, Algol, Cobol… Les deux "premiers ordinateurs » - ENIAC en 1946 - La machine de Turing, 1942

ENIAC : Electronic Numerical Integrator Analyser and Computer. « Premier ordinateur » totalement programmable, présenté à l’université de Pennsylvanie par 2 chercheurs P. Eckert et J. Mauchly Fonction de calculateur (table de tir) très rapide, taille impressionnante (30m3), poids de 30 tonnes, car utilisation de tubes à vide (ou lampes) -> ces tubes à vides dégagent énormément de lumières et donc de la chaleur, attirent des papillons de nuits (bug en anglais) (18 000) Tubes à vides seront remplacés par des « transistors », semi-conducteur, 1947, différence de taille Depuis 1971, on a des microprocesseur, cerveau de l’ordinateur, les 30m3 et 30 tonnes de l’ENIAC tient sur cette petite puce. Inventé par Intel : Silicon Valley, Gordon Moore (loi de Moore, s’est rendu compte que tous les 2 ans, leur capacité est doublé et prix divisé par deux), Robert Noyce, Andrew Grove, fondateurs d’Intel. Aujourd’hui il y a plus d’un milliard de transitor dans un microprocesseur. Une usine pour fabriquer des microprocesseurs dépende 10 milliards de dollars (ENIAC 18 000 lampes) Augmentation de la puissance, et cout de fabrication. Le contexte historique : La 2nde guerre mondiale Aux USA et en GB : constitution de groupe de recherche pluridisciplinaire (mathématiciens, physiciens, linguiste etc…) Objectif : apporter des réponses « claires » / » optimales » à des problèmes de gestion diverses et variées qui se posaient à l’armée Logistique (troupes, matériel) ; cryptage des données, table de tirs ; Recherche Opérationnelle : utilisation d’algorithmes pour faciliter la prise de décision Alan TURING (1912-1954) Personnage centrale dans l’émergence de l’ordinateur. Mathématicien Anglais Cryptographie : casser les codes de la machine de cryptage allemande, ENIGMA Machine de Turing (l’autre ‘premier ordinateur’) : machine capable d’exécuter un algorithme (un programme), pendant longtemps machine resté secrète. II.

L’histoire d’IBM

1) Les origines d’IBM ▪ 1882 : création d’une boutique à Washington « The Tabulating Machine Company » (TMC), Herman Hollerith. ▪ Hollerith est un chercheur au MIT

▪ Invente une machine « la tabulatrice trieuse » (=machine à calculer) ▪ La machine est fabriquée par la « Western Electric », là où l’expérience d’Elton Mayo se faisait. ▪ Hollerith (1860-1929), fondateur, ancêtre d’IBM. Une tabulatrice= machine à calculer qui lit des cartes perforées. Carte perforée : « programme/ instruction » transmis à la machine = aujourd’hui on l’appelle « lignes de codes » « trou » ou « pas trou » = 0 ou 1 (logique binaire) Objectif de la machine de Hollerith rentre dans un contexte particulier des USA, faciliter le recensement aux USA (statistiques). Cette machine permet de réduire le temps de traitement des données à 3 ans (contre 10 à 15 ans). Étapes suivantes :  1896 : The tabulating Machine Company fabrique ses propres machines plutôt que de passer par un soustraitant, dans le New Jersey, on maîtrise ainsi le processus, modifier les machines, ancêtre d’IBM.  1911 : l’entreprise est rachetée par un financier, qui fusionne 4 entreprises (mécanographie càd machines mécaniques) : « Computing Tabulating and Recording Company » CTR à New York, ancêtre d’IBM.  1914 Thomas J. WATSON (1874-1956) est nommé PDG, père fondateur d’IBM. Quand il prend les rênes de son entreprise :  On a trois domaines d’activités de la CTR : pointeuses, balance, et des tabulatrices  Watson réorganise la CTR (né de la fusion de 4 entreprises ?) : proche d’une structure fonctionnelle extrêmement centralisée (divisé par fonction, fonction service, commerciales etc, c’est une structure traditionnelle pour les PME, centralisée et c’était son objectif, tout doit passer par lui, prends toutes les décisions)  Création d’un centre de R&D pour améliorer les tabulatrices La façon dont Watson gère son entreprise :  Stratégie commerciale axée sur les Ressources Humaines, la loyauté et le service plus que sur les machines. « Ne vendez pas des machines, vendez des résultats, (…) mettez l’accent sur les applications pas sur le hardware, le pourquoi et non le comment (…) nous avons affaire à une seule chose (…) des hommes » (TJ. Watson)  « THINK », demande à ses employées de penser, de proposer des idées etc, ce terme revient souvent, moteur de l’entreprise  De 1922 à 1931, cela marche car les profits sont multipliés par 10 qui seront systématiquement réinvestis. 2) IBM (1924 – aujourd’hui)   

1924 : l’entreprise devient IBM (International Business Machines) 1934 : IBM est le leader des machines de bureau 1937 : début des recherches sur « l’informatique » : machine à calcul automatique, pas encore ordinateur, prend le nom de Automatic Sequence Controlled Calculator (ASCC) / appelé aussi machine Harvard- IBM / Mark 1

Cette machine est née d’un contrat de recherche entre 3 partenaires : - IBM, - Armée US (Navy) - Université de Harvard (H. Aiken) D’après le modèle de liaison en chaine (Kline et Rosenberg, 1986), trois étages : (à développer) - Recherche fondamentale (3, plus haut) - Service R&D (2) - Entreprise (1)

▪ La coopération entre IBM et Harvard va s’arrêter car conflits et divergence de pdv entre Watson et Aiken.

▪ IBM se lance seul sur un autre projet car cette ancienne coopération lui a apporter de vastes connaissances : le premier calculateur avec un programme enregistré (Selective Sequence Electronic Calculator – SSEC) ▪ Inaugurée en 1948, machine louée pour 300 $ de l’heure (400 000$ d’aujourd’hui) ▪ Machines trop couteuses, trop compliquées donc plus ingénieux de passer par location ▪ Début des années 1950 : loyer mensuel 3 500 à 4 000$

1950 : perte du contrat sur le recensement Oblige l’entreprise à réorienter sa stratégie commerciale : 1) A qui destiner ces machines/ quel(s) client(s) ? 2) Et quel type de machine ? quel(s) produit(s) ? Et 3) Quelles connaissances scientifiques ? ▪ De 1949 à 1951 : cette réflexion conduit IBM a recruté des ingénieurs en électronique qui sont recrutés (80% étaient de jeunes diplômés sortant de l’université) afin de développer les connaissances dans le domaine ▪ Au profil atypique car les problèmes à résoudre étaient atypiques ▪ John Von Neumann (1903,1957) de l’Université de Princeton (comme consultant) Benoit Mandelbrot. John Von Neumann :  Mathématicien, physicien : apports multiples (mécanique quantique + projet Manhattan etc)  Théorie de la décision (Maximin, minimax), asymétrie d’information, théories des jeux (avec Morgenstren), Démontre l’Équilibre des marchés de Walras  Informatique : architecture de Von Neumann : structure de stockage des Instructions et des données. Benoit Mandelbrot (1924- 2010)  Indépendamment de ses recherches chez IBM, a travaillé sur la théorie des FRACTALES (père de cette théorie) Exemple choux ; si on prend une partie du chou on retrouve la même partie partout, comme le flocon de neige, qui part d’un triangle qui est remultiplié et sur chacune des toutes petites parties on a la figure initiale d’un triangle. Application multiple de la théorie des FRACTALES : • Géologie : cotés, cours d’eau • Biologie, structure des plantes • Médecine : structure et surface des poumons, des intestins • Astronomie : structure de l’univers, répartitions des galaxies, des exoplanètes • Finance ; cours boursiers • Cinéma : effets spéciaux • Etc… Paradoxalement, Watson ne croit pas à la réussite commerciale de l’ordinateur : ne concerne que les grandes entreprises et quelques administrations de l’Etat 1956 : décès de T.J Watson, son fils T. Watson jr lui succède et engage réellement IBM sur ce marché naissant, met le paquet sur l’ordinateur. Et commercialisation du premier ordinateur : IBM 704 (1,6 million $) Katherine Johnson (1918-2020) Époque de ségrégation, femmes afro américaines qui faisaient des calculs à la main pour NASA. En 56, lorsqu’IBM vend ces ordinateurs-là, on les annonce qu’ils seront remplacés par ces machines. KJ, prends des cours de programmation, apprends le langage informatique et l’enseigne à ses collègues et gardent leur poste car convainc NASA qu’il faut derrière des personnes capables de programmer les machines. Watson JR restructure complétement IBM : Forme divisionnelle (multi-divisionnelle) (son père : fonctionnelle centralisé autour de lui) avec une forte décentralisation des décisions.

Structure beaucoup plus adaptée pour un endroit complexe en phase d’émergence.

De 1963 jusqu’au début des années 1980, IBM va dominer le monde de l’informatique 1ière capitalisation boursière jusque dans les années 1980 Années 1980 : abus de position dominante (Sherman Act-1890, pour rétablir l’équilibre, la concurrence, coupe en petite structures indépendante) Risque de démantèlement. IBM anticipe en envisageant une restructuration Au final, ni procès ni démantèlement, car l’argument utilisé par IBM s’appuie sur la théorie des marchés contestables, idée de dire qu’il faut qu’il y a de la concurrence mais potentiel donc pas en situation de position dominance. IBM en position de monopole mais les prix non, situation de prix concurrence pure et parfaite donc pas en situation de monopole.

1976 : Création d’Apple Steve Wozniak et Steve Jobs conçoivent au fond d’un garage le premier ordinateur individuel (Personal Computer) : objectif rendre accessible à tous l’usage de l’ordinateur = création d’un nouveau segment de marché 1981 : IBM sort son PC (personal computer) Avec un système d’exploitation : MS Dos logiciel libre, architecture ouverte de Microsof Architecture « ouverte » => construction de clones par n’importe qui : le PC est compatible (pareil que LINUX, on a le code et on peut améliorer le logiciel primaire) Apple est une architecture fermée. É modèles différents. Remarques : dans les années 2000 : idem avec Linux. En termes de volume, le pc à gagner. En termes de valeur, c’est Apple qui gagne. Fin des années 80 début 90, décollage de l’informatique

Trend à la baisse, on vend de moins en moins de PC souvent car les tablettes prennent le dessus. Cyclique car renouvellement des gammes.

2005 : vente de la division PC d’IBM à LENOVO (Chine), IBM se rend compte que plus capable de suivre ce mouvement. Sous la mq LENOVA on a les anciens PC d’IBM. On est passé de la mise en point des ordinateurs à des services.

IBM va se couper en 2 : - Sur tout ce qui tourne autour du Cloud (stockage de données) , IA, sur des activités donc dématérialisés. - Newco, anciennes activités d’IBM IBM et quelques innovations :  Miniaturisation des mémoires (DRAM)  Stockage sur bandes magnétiques puis disquettes  Codes-barres  Prix Nobel de physique en 1986 (microscope à effet tunnel / microscope électronique), 1987 (supraconductivité)  Développement des nanotechnologies et donc pour IBM : développement de l’ordinateur quantique  Ordinateur quantique : 0 ou 1 ou 0 et 1 Google et la suprématie quantique ? 3 minutes et 20 secondes pour un calcul Supercalculateur d’IBM (10 000 ans) Conclusion : Les raisons du succès d’IBM 1) Le développement systématique de nouveaux produits / amélioration continue de la technologie A permis de réduire la concurrence mais à aussi cannibaliser ses propres produits. 2) Développement par croissance interne + partenariats avec des universités et entreprises CF Williamson : internalisation des actifs spécifiques 3) Implication et ténacité de Watson Jr...


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