Monarchie de droit divin et souvernaité absolue PDF

Title Monarchie de droit divin et souvernaité absolue
Course Initiation Histoire moderne 2
Institution Université de Franche-Comté
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Cours d'Histoire moderne sur la monarchie en général....


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Monarchie de droit divin et souveraineté absolue En quoi l’évolution des doctrines politiques, des cérémonials d’Etat et de la pratique gouvernementale au XVIe et XVIIe siècles manifeste le passage d’une royauté mystique incarnée dans le corps du roi ? La majeure partie de l’Europe correspond à des royautés, des monarchies, on appelle cela « principauté territoriale », un territoire dont l’incarnation souveraine est le prince. Le souverain du territoire est le prince. Il y a aussi des empires : le saint empire romain germanique et l’empire ottoman et il y a aussi des cités Etats avec des régimes républicains dans la péninsule italique et la Germanie par exemple. Les Etats des XVI et XVIIe siècles évoluent souvent vers la principauté territoriale. Le modèle idéal est la monarchie, aujourd’hui c’est la république démocratique sur le modèle occidental. La monarchie est le pouvoir d’un seul, celui qui détient la souveraineté est incarné par un seul individu : « l’Etat c’est moi » Louis XIV, il ne la pas vraiment dit mais on lui a prêté cette formule car elle traduit la manière dont il imagine le pouvoir. Montesquieu distingue la typologie des 3 pouvoirs au XVIIe siècle (législatif, exécutif, judiciaire) mais dans une monarchie, les droits régaliens (du roi) rassemblent ces trois pouvoirs. L’idéal est l’antique chez les Anciens notamment chez Aristote, on distingue 3 formes de souveraineté, la monarchie (le pouvoir d’un seul) qui s’oppose à l’aristocratie (pouvoir des meilleurs) et la démocratie (pouvoir du peuple). Les caractéristiques de la monarchie française sont que le souverain est légitime en vertu de son droit divin : « la monarchie de droit divin ». Cette idée est ancienne, elle se constitue au cours du MA. Le roi ne tient son pouvoir que de Dieu. La seconde manière de définir la monarchie et cette manière de la définir est en revanche neuve, elle se constitue au cours du XVIe siècle et s’affirme au cours du XVII, le souverain s’incarne dans la loi donc il doit être indépendant de loi, il est au dessus de celle-ci mais la respecte, il est indépendant de la loi pour la produire : c’est la « souveraineté absolue ». Ces deux notions se distinguent d’une troisième notion, le « primer inter pares », c’est-à-dire le premier d’entre les pairs, parmi ces pairs. Le roi n’était qu’un noble parmi les autres, un compagnon parmi la noblesse. Ce n’est plus le cas au XVIIe siècle. Au cours du XVIIe se constitue une synthèse entre la monarchie de droit divin et la monarchie absolue, la première n’est pas contradictoire avec la seconde : c’est la « monarchie absolue de droit divin » sous Louis XIV. Sur les XVI et XVIIe siècle, la souveraineté du roi se renforce, se concentre en sa personne. Les limites à son autorité demeurent : limites infrastructurelles car l’information est lente à se diffuser, la technostructure (l’administration royale) demeure très faible, le roi ne peut pas tout et des limites institutionnelles car par exemple le testament de celui qu’incarne le roi dans son absolue puissance, Louis XIV, le lendemain de sa mort son testament est annulé. 1e partie. Les doctrines de la monarchie du droit divin et de la souveraineté absolue 1) La monarchie du droit divin : un héritage médiéval Elle remonte à la doctrine de l’Eglise dans son interprétation de la vision politique de St Paul, l’idée est que tout pouvoir vient de Dieu. La légitimité ultime du souverain est Dieu. Donc, l’empereur du St Empire romain germanique mais aussi les princes territoriaux dans les royaumes de France et d’Angleterre, le dynaste est sacré lors d’une cérémonie par un prélat. En France, la doctrine de droit divin s’affirme dans un contexte de rivalité entre l’empereur et le pape. Les princes les plus prestigieux sont le pape et l’empereur, l’un et l’autre sont responsables de la chrétienté universelle, le pape pour le spirituel et l’empereur pour le temporaire. Le roi de France entend être indépendant de ces deux magistrats prééminents que sont le pape et l’empereur. Voila pourquoi, le sacre est si important dans une logique de représentation de propagande, le sacre ne fait pas le roi. Les légistes, dés le MA, insistent sur l’immédiateté de la succession rendue aisée en France en vertu du miracle

capétien car pendant plusieurs siècles, le roi laissait un héritier mâle et plutôt en bonne santé. Cette idée de légitimité du roi de France selon Dieu comme le pape et l’empereur fait du roi de France, un magistrat indépendant des pouvoirs prééminents du pape et de l’empereur, les 2 ne peuvent intervenir dans les affaires religieuses et politiques de France sans l’autorisation du roi malgré leurs pouvoirs prééminents. Cette jalousie du roi de France, de son indépendance a une actualité durant notre période : au début des guerres d’Italie (1495-1559), au début du XVIe siècle, le roi Louis XII (1498-1515) est en conflit avec le pape Jules II (1503-1513) pour des affaires politiques : les armées du roi de France menace celles du pape, le papa menace d’excommunier Louis XII. A la fin du XVIe, Rome interdit à la succession, les Bourbons de Navarre et de Condé car ces deux familles sont protestantes. Cela n’empêche pas qu’en 1589, quand Henri III meurt Henri IV entre en pouvoir bien que protestant. Cette idée de monarchie de droit divin n’a cessé de se renforcer notamment au cours de notre période dans un contexte de rivalité avec des magistrats plus prééminents que le roi de France que sont le pape et l’empereur. 2) La souveraineté absolue : héritage romain et contrainte de guerres de Religion S’ajoute à cette première légitimation une autre source de légitimité : la souveraineté absolue. Cette légitimation apparait plus tardivement au cours du XVIe siècle théorisée par le jurisconsulte Jean Bodin (1530-1596) dans les Six livres de la République en 1576, un livre fondamental dans l’histoire des idées politiques en Europe. La question n’est pas que la loi soit bonne ou ne l’est pas, la question est que pour Bodin un prince est souverain dans la mesure où la loi émane de sa volonté : « CAR TEL EST NOSTRE PLAISIR », la loi vient de lui (aujourd’hui une loi est légitime car elle émane du Parlement dont la fonction est de faire la loi). Le jurisconsulte Charles Loyseau (1564-1627) précise dans son Traité des seigneuries (1608) : « la souveraineté est la forme qui donne l’être à l’Etat ». Pour Bodin, l’expression de la souveraineté c’est la loi mais pour produire la loi, il faut que le roi soit au dessus de la loi afin de la produire car s’il est dépendant de celle-ci, il ne peut l’écrire. Loyseau ajoute l’Etat c’est cette souveraineté, c’est cette production de la loi. Cardin Le Bret (1558-1627) affirme dans son traité De la souveraineté du Roy (1632 publié après sa mort) : « le roi est le seul souverain en son royaume et la souveraineté n’est donc plus divisible que le point en géométrie ». Il ne réfère pas au mystère divin pour définir la souveraineté du roi. Il se réfère aux mathématiques, à la raison. Le roi n’est pas dépendant des autres instances représentatives du royaume : les Etats généraux (une assemblée convoquée par le roi censée représenter l’opinion du royaume), les Etats provinciaux (une assemblée convoquée par le roi censée représenter l’opinion des sujets de la province), les parlements (représentants de l’opinion du royaume et qui enregistrent les lois du royaume), les communautés urbaines (assemblée exécutives consulats dans le Midi, échevinages dans le Nord du royaume), les seigneurs (ordre du roi et à l’écoute de leurs ouaïes). On vote depuis longtemps, depuis le MA, dans les abbayes les moines votent pour élire les moines par exemple. Le roi c’est la loi, c’est l’Etat. Il n’a pas de compte à rendre à d’autres instances qui malgré tout participent à l’élaboration de la loi comme les Parlements. Sous le règne de Louis XI et sous la plume du théologien Bossuet (1627-1704) dans la Politique tirée de l’Ecriture sainte élabore la dernière synthèse de la monarchie de droit divin. Le roi de France n’est un empereur romain ni un pharaon, ce n’est pas le dieu vivant, Bossuet utilise une image, une comparaison comme Dieu est omnipotent dans le royaume spirituel des cieux, dans la principauté territoriale, ici bas, le roi est théoriquement omnipotent. Dans sa nature le roi est omnipotent en vertu du droit divin et de la monarchie absolue, c’est un délié des lois, indépendant des lois mais cette toute puissance est limitée.

3) Les limites de la toute puissance royale La Grant Monarchie de France (1519) de l’évêque Claude de Seyssel propose le modèle de gouvernement idéal de la monarchie freinée, il parle de retenail. Ces freins sont les suivants : la religion, la justice, la police (les lois, les ordonnances). Il ne veut pas proposer une monarchie tempérée, comme on dira plus tard, par d’autres instances, c’est l’interprétation qu’on en fait au XVIIIe siècle (Lumières) mais pour lui c’est l’inverse, pour que le pouvoir royal s’épanouisse dans son autorité, il doit être accompagné de ces trois freins. Néanmoins, par l’insistance de Claude de Seyssel porte sur ces retenailles, on comprend que le pouvoir du roi ne peut tout. Pour lui, un roi qui se comportait sans frein, ne serait plus un roi, on utilise un terme qui vient des Anciens : « tyran ». Pour Jean Bodin, son traité sert de référence pour toute la science politique du XVIIe, il est traduit dans toutes les langues, il formalise cette idée de pouvoir absolu pour la première fois mais dans son traité, le roi doit rendre la justice en respectant les lois de Dieu et les lois naturelles (vieille idée qui vient des anciens, réfléchie durant la Renaissance : tout ce qui est lié à la survie de l’Humanité comme celle de manger, boire, se reproduire, la propriété privée). Le roi doit respecter ces lois naturelles selon Bodin, le roi ne peut pas décider seul des taxations sinon il enfreint la propriété qui est une loi naturelle. Il y a une série de lois qui relève de la coutume mais acceptées par tous qui limitent les pouvoirs du roi en France, ce n’est pas une Constitution (anachronisme). C’est les lois fondamentales selon un protestant à la fin du XVIe siècle mais elles existent depuis le MA. Elles sont liées au rapport du roi avec son territoire et la succession. 1 - La monarchie est « héréditaire » par ordre de primogéniture, c’est une affaire de succession, c’est l’ainé masculin qui succède. 2 - La loi Salique exclut les femmes, leurs descendants et les bâtards de la couronne. C’est une invention du XIVe pour empêcher que la couronne revienne à un roi étranger : Navarre et Angleterre et affirmé par le Parlement de Paris en 1593 pour repousser les prétentions espagnoles sur la couronne de France, c’est un bricolage politique. Pour les hommes de l’époque, cette loi salique remontait à la nuit des temps, une loi franque du VIe siècle mais qui regardait en réalité que la propriété foncière. Cette loi salique a une actualité pour notre période car il y a une crise de succession en France de 1589 puisqu’Henri IV considéré comme un hérétique par la majorité catholique est protestant et est au pouvoir. On remet donc en question cette loi, d’autres candidats catholiques pourraient régner comme des grandes familles du royaume. Pour repousser les prétentions espagnoles sur la couronne de France en 1589, on répète la loi salique pour éviter la succession espagnole qui était une candidate par le sang lié aux femmes et non aux hommes. 3 - Le successeur légitime est considéré comme roi de France dés la mort de son prédécesseur, on n’attend pas le sacre, il ne fait pas le roi, il ajoute seulement un caractère sacré au pouvoir royal, il peut avoir lieu plusieurs années après la mort du prédécesseur, c’est une opération de propagande. On sait qui succède selon la loi salique et la monarchie héréditaire par ordre de primogéniture. 4 - La puissance temporelle est indépendante de la puissance spirituelle pour empêcher l’action de l’Eglise de France et l’Eglise romaine, le pouvoir pontifical. Les décrets du Concile de 30 n’ont jamais été enregistrés par les Parlements du royaume mais l’Eglise de France a tout de même appliqué les volontés du concile de 30 dans ses diocèses mais elles ne pouvaient être lois du royaume sinon cela aurait été une reconnaissance l’action de l’Eglise dans les affaires temporelles du royaume. 5 - Le roi est empereur en son royaume. Le roi est indépendant vis-à-vis de l’empereur.

6 – Le domaine royal est inaliénable. Le roi ne peut céder une partie de son royaume, il ne peut le vendre. Cette loi est constamment bafouée. 7 - Par les serments du sacre, le roi doit défendre les privilèges de l’Eglise et chasser les hérétiques de son royaume. Quand Henri IV en 1593 se convertit reconnait que pour être roi de France il faut être catholique. Le roi détient son pouvoir de Dieu, il est indépendant des autres assemblées représentatives du royaume, il est la loi mais il ne peut pas tout faire en son royaume. Cette autorité du roi a été vraiment contestée durant notre période. La souveraineté du roi a été remise en cause avec les guerres de religions par ses adversaires qui s’appuyait sur une interprétation libérale (anachronisme) de C de Seyssel selon laquelle le roi devait respecter l’avis de certains conseils. De même durant les minorités fréquentes durant notre période, Charles IX, Louis XIII, Louis XIV, où donc les régences sont établies. Or aucune loi n’organise ces régences, elles sont les résultats d’un rapport de France. Là encore, certains insistèrent sur le rôle de conseils pour encadrer la puissance royale et la contrôler. A l’analyse des théories politiques des XVI et XVIIe siècle, on constate bien un renforcement de l’autorité des rois d’un point de vue conceptuel : « la monarchie absolue de droit divin ». 2e partie. Des 2 corps du roi au corps unique : « l’Etat c’est moi » D’un point de vue logique, il y a une difficulté : le roi c’est l’Etat donc quand le roi meurt, l’Etat meurt aussi ? Qu’est ce qu’il se passe ? Les funérailles royales répondent à cette question. 1) Les deux corps du roi à la Renaissance A la Renaissance, une nouvelle manière de célébrer les funérailles royales se développe, les rituels adoptés se traduisent par des formules comme l’une première qui est clamée pour la mort de Charles VII en 1498 « le roi est mort, vive le roi » ; pour les funérailles de François Ier en 1547 « le roi ne meurt jamais ». Cela signifie que la mort biologique du roi n’implique pas la mort de l’Etat ou de la Monarchie. Cette idée du caractère périssable est incontournable (le roi n’est pas éternel au sens physique) mais que ce qu’il incarnait lui ne meurt pas, n’est pas lié à la mort du roi. Cette idée remonte à l’Eglise médiévale qui est confrontée au même problème : le pape représente Dieu dans son éternité et aussi l’Eglise dans sa réalité, les évêques, les curés, les cardinaux… Le pape même s’il fait partie du corps de Dieu, il meurt, il faut trouver une manière d’appréhender les choses pour que les décisions du pape ne soient pas liés qu’à sa volonté mais résultent de décisions éternelles, autant que l’Eglise l’est en tant que participante au corps de Dieu. En Angleterre et France, on a repris cette idée forgée par des canonistes (réfléchissent sur les lois de l’Eglise) et on les a retranscrits dans le secteur politique. Le roi meurt d’un point de vue biologique mais pas l’Etat qu’il incarne, il ne meurt jamais. A la Renaissance, on a représenté cette idée là, des deux corps du roi (biologique et politique) de manière concrète. Quand le roi mourrait, à partir de funérailles de Charles VI en 1422, on a fabriqué une effigie à l’image du roi, cette effigie, cette statue en cire ne représente pas le roi mort mais le roi qui ne meurt pas donc l’Etat. Entre la mort du roi et la succession officielle du nouveau roi on révère cette effigie. Quoique le roi soit mort, l’Etat lui n’est pas mort. L’effigie est donc affublée insignes royaux. On apportait des repas à l’effigie. Une fois que le roi meurt et est définitivement mis dans son tombeau dans l’abbaye de St-Denis dans le sanctuaire des rois de France, au Nord de Paris, le successeur peut seulement apparaitre (il doit se cacher avant car il ne peut y avoir 2 rois en même temps). L’effigie est alors jetée, une fois le roi dans son tombeau. Dans le cortège funèbre d’Henri IV en 1610 on trouve le corps mort du roi biologique et son effigie portée en majesté qui représente l’Etat qui ne meurt jamais. Les clercs portent l’effigie, ce n’est pas cohérent dans cette gravure, les clercs doivent emmener l’âme du corps vers le paradis donc le corps mort du roi. Dans les cortèges

funèbres ce n’étaient pas les clercs mais les magistrats du Parlement qui portaient l’effigie, ceux qui incarnent la loi, ce qui est plus cohérent. 2) La crise du cérémonial funéraire en 1610 Henri IV est assassiné le 15 mai 1610 à Paris mais le dauphin Louis n’a que 8 ans, il ne peut régner en pleine souveraineté puisqu’il faut 13 révolus pour pouvoir régner totalement. C’est un mineur mais aussi un bâtard, on conteste sa légitimité et il y a un autre candidat possible car il ne peut régner : le premier prince du sang (du roi) est le prince de Condé. Henri IV a été assassiné le 15 mai 1610, la veille vient d’être couronnée son épouse (épouse depuis plus de 10 ans), la reine Marie de Médicis, elle est au cœur du pouvoir. Pour protéger les intérêts de son fils et son autorité et son clan, dés le lendemain le 16, elle présente son fils au Parlement de Paris, elle fait ainsi reconnaitre son fils comme le successeur légitime de son père assassiné et s’accorde par la même occasion le pouvoir de la régence. A partir de la cérémonie du lit de justice d’intronisation, l’effigie qui représente le corps de l’Etat qui ne meurt jamais, ne sert donc plus à rien car la succession est réglée dés le lendemain. En 1610, lorsque s’organise les funérailles d’Henri IV bien après le lit de justice d’intronisation, le clergé refuse que les magistrats du parlement accompagnent l’effigie qui représente l’âme d’Henri IV qui va au Paradis, on ne comprend plus rien à la signification de l’effigie puisqu’elle représente le corps politique qui ne meurt jamais mais il n’est pas mort puisque c’est Louis XIII, c’est réglé. A partir de 1610, plus jamais on ne fera appel à une effigie pour représenter le corps politique qui ne meurt jamais. Cela signifie que maintenant les deux corps, biologique et de l’Etat, sont 1 dans le sang du roi de manière inextinguible, de père en fils. Cette modification des cérémonials d’Etat liés aux funérailles à l’origine accidentel (assassinat d’Henri IV a provoqué le lit de justice d’intronisation) a finalement exprimé ce renforcement de l’autorité du roi dans sa personne. 3) L’invention du rituel du roi dormant au sacre de Louis XIII Quelques mois plus tard est sacré Louis XIII, le 17 octobre, le sacre a toujours lieu à Reims sauf accident se découpe en 3 étapes : serment, onction, couronnement. A la suite du sacre, le roi fait un voyage dans le Nord à Coberny où il touche les reliques de St-Marcoul et en vertu de ce rapport privilégié avec le saint, il sort de l’Eglise et reçoit des malades atteints de la maladie des écrouelles et il touche les malades en disant « le roi te touche Dieu te guérit ». C’est le pouvoir thaumaturgique du roi, c’est une singularité française, c’est une réalité, ce n’est pas qu’une invention. Il s’agit d’une maladie rémissible donc ceux qui sont atteints peuvent voir les symptômes disparaitre même s’ils pouvaient revenir. Dans les étapes du sacre, il y a une première étape avant que le roi aille à la cathédrale de Reims pour se faire sacrer qui est de dormir dans le palais de l’évêque de Reims. Une nouvelle pratique est mise en place pour règne de Louis XIII : « le rituel du roi dormant ». Au matin, un certain nombre de militaires viennent chercher le roi dans sa chambre, ils frappent à la porte et le dignitaire s’adresse au prince qui est de l’autre côté de la chambre par une formule « Louis, fils d’Henri, lève toi » à cette formule, Louis ne se lève pas et cela se répète sans qu’il se réveille. Une troisième fois, il change de formule « Louis, que Dieu t’a désigné comme roi » et le roi se lève et peut aller se faire sacrer. Cela signifie que l’effigie ne sert plus à rien pour les signifier les 2 corps parce qu’ils ne font plus qu’un. Par cette formule, le roi ne peut se ...


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