Une colère noire - Le devoir suivant est un essai formulé à la suite de la lecture d\'un romain PDF

Title Une colère noire - Le devoir suivant est un essai formulé à la suite de la lecture d\'un romain
Author Valérie Langlois
Course Histoire des États-Unis
Institution Université de Sherbrooke
Pages 7
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Summary

Le devoir suivant est un essai formulé à la suite de la lecture d'un romain obligatoire, soit Une colère noire. ...


Description

DÉPARTEMENT D’HISTOIRE Faculté des lettres et sciences humaines Université de Sherbrooke

Analyse de l’essai Une colère noire ? (30%)

par VALÉRIE LANGLOIS

travail présenté à JEAN-PIERRE LE GLAUNEC

dans le cadre du cours HST 100 Histoire des États-Unis

Sherbrooke AVRIL 2018

Analyse de la lecture de l’essai Une colère noire Ta-Nehisi Coates est un auteur afro-américain, né en 1975, dans la ville de Baltimore 1. Après avoir complété ses études à l’Université Howard, Coates tente de percer dans le milieu littéraire en tant qu’écrivain et journaliste. De nos jours, Coates est journaliste pour le journal américain The Atlantic, et ses articles font surtout référence à des questions sociales ainsi qu’à des questions portant sur la violence raciale aux États-Unis 2. C’est en 2015 que l’auteur publie un essai, destiné à son fils, qui relate sa vie dans une Amérique raciste et fondée à travers l’esclavage des Noirs. De plus, cet ouvrage, nommé Une colère noire, s’est mérité de nombreux éloges dont le prestigieux prix américain du National Book Award. Suite à la lecture de cet essai, il est possible de soulever plusieurs questionnements, mais également certaines réactions vives. En effet, pour ma part, la lecture d’Une colère noire, m’a permis de réaliser que la lutte des Noirs aux États-Unis et loin d’être terminée et que le fameux rêve américain est une façon pour les Blancs d’oublier les violences infligées aux Noirs par le passé. La continuation de la lutte se justifie à travers plusieurs passages de l’essai qui relatent la vie quotidienne d’un AfroAméricain, dont la brutalité policière, la présence constante du racisme et la création d’une l’identité afro-américaine. 1. La continuation de la lutte des Noirs Pour commencer, la lecture de l’essai m’a permis de réaliser que la lutte pour le droit d’exister des Noirs est loin d’être terminée sur le sol américain, même ceux-ci bénéficient des mêmes droits que les Blancs, et ce, depuis plusieurs années déjà. En effet, la vie aux

1 Ta-Nehisi Coates, Une colère noire, Éditions J'ai lu, Paris, 2015, p. 189. 2 Ibid. 2

États-Unis est loin d’être facile pour les Afro-Américains, qui vivent dans un constant état de peur. Afin de valider ce point de vue, il est possible de mettre de l’avant la brutalité policière, infligée aux Américains noirs, la présence constante du racisme ainsi que la création d’une identité afro-américaine en réponse à cette hostilité. Tous ces éléments se retrouvent non seulement à l’intérieur de l’essai de Coates, mais également de manière récurrente dans l’actualité américaine.

1.1.

La brutalité policière

Premièrement, l’essai de Coates met de l’avant la brutalité policière, souvent infligée envers les Noirs aux États-Unis. En effet, selon l’auteur, la police américaine a tendance à abattre ou à arrêter des personnes de couleur sans aucun motif valable. Par exemple, Coates relate le meurtre d’un de ses copains d’université, Prince Jones, qui a été poursuivi et assassiné à tort, en raison de la couleur de sa peau3. De plus, ce phénomène est loin d’être singulier. Effectivement, Coates énumère un bon nombre de personnes noires, tuées par la police américaine, et ce, sans conséquences juridiques pour ceux-ci4. Toujours selon Coates, les policiers américains ont tendance à effectuer ses arrestations et meurtres en raison de leur peur envers les personnes de peau foncée : « [...] Prince n’avait pas tant été tué par un simple policier qu’assassiné par un pays et pars toutes les peurs qui ont marqué ce pays dès sa naissance5. » De ce fait, les Afro-Américains vivent dans un pays, où ils sont théoriquement libres, mais ils ont tout de même sans cesse peur des autorités, censées les protéger, eux, et leur corps noir.

3 Ta-Nehisi Coates, Une colère noire, op. cit. 4 Ibid, p. 97. 5 Ibid, p. 100. 3

Pour continuer, le phénomène de la brutalité policière, auquel Coates fait référence, est encore de nos jours un enjeu important, et ce, surtout dans les communautés afroaméricaines. En effet, de nombreux crimes similaires au meurtre de Prince Jones ont toujours lieu sur le sol américain. De plus, il est même possible d’effectuer une recherche Internet et de trouver de telles actualités datant de quelques jours seulement. C’est entre autres le cas de Stephon Clark, un jeune homme à la peau noire, âgé de seulement 22 ans, qui a été abattu par la police de Sacramento le 21 mars 2018. En ce qui concerne l’utilisation d’une arme à feu par les policiers, ceux-ci réclament avoir perçu une arme dans les mains de Clark, lorsqu’il s’agissait tout simplement d’un téléphone cellulaire6. Pour résumer, la lutte pour le droit d’exister et de vivre librement des Afro-Américains est loin d’être achevée, car ceux-ci vivent dans un état de peur constant en raison de la brutalité policière à laquelle ils doivent faire face au quotidien.

1.2.

La présence constante du racisme

Deuxièmement, l’ouvrage de Coates m’a permis de prendre conscience de l’omniprésence du racisme aux États-Unis, même si les Afro-Américains ont accès aux mêmes droits et aux mêmes libertés que les Américains à la peau blanche. Néanmoins, il est important de nuancer sur la question de la présence du racisme. Certes, je savais déjà que le racisme était présent aux États-Unis, mais je ne croyais pas qu’il était d’une ampleur si importante. À titre d’exemple, tiré directement de l’essai de Coates, celui-ci raconte le récit d’une de ses sorties au cinéma, où une femme blanche a poussé son fils dans le dos afin que celui-ci avance plus rapidement. Suite à cette expérience, Coates met 6 Christine Hauser, « Sacramento Man Fatally Shot by The Police in His Backyard », The New York Times, 21 mars 2018, . (Consulté le 23 mars 2018).

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de l’avant l’idée que les Blancs dénient leur racisme : « Il n’y a pas de racistes en Amérique ; ou, en tout cas, les gens qui ont besoin d’êtres blancs n’en connaissent aucun à titre personnel7. » De plus, Coates va même jusqu’à établir un lien entre le rêve américain et le racisme. Effectivement, les Blancs se réfugient dans le Rêve afin d’oublier le passé raciste des États-Unis ou afin d’oublier leur propre racisme envers les AfroAméricains8. Pour continuer, il est facile de justifier l’idée que le racisme est encore présent de nos jours en Amérique, à travers plusieurs évènements récents, dont la fusillade à l’église Charleston, où neuf Afro-Américains ont été assassinés en 2015 par un suprématiste blanc9 ou les propos racistes du président américain, Donald Trump, qui a tout de même reçu l’appui d’une bonne partie de la population des États-Unis. Bref, la lutte des Noirs représente un enjeu de taille, non achevée, en raison de l’omniprésence du racisme aux États-Unis. En effet, selon la revue Us News, plus de 90 % de la population américaine blanche croient en la supériorité des races10. 1.3.

La création d’une identité afro-américaine

Troisièmement, la continuation de la lutte des Afro-Américains s’exprime à travers la création d’une identité propre à leur communauté, soit l’identité afro-américaine. Effectivement, Coates décrit cette identité comme étant une réponse à la peur que ressentent les Noirs, et ce, même à l’intérieur de leur propre quartier : « La peur était 7 Ta-Nehisi Coates, Une colère noire, op. cit. 8 Ibid. 9 Matt Zapotosky, « Charleston church shooter : “I would like to make it crystal clear, I do not regret what I did” », The Washington Post, 4 janvier 2017, . (Consulté le 23 mars 2018). 10 Jeff Nesbit, « America has a big race problem », US News, 28 mars 2016, . (Consulté le 24 mars 2018).

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visible parmi les grandes gueules de mon quartier [...], leurs énormes blousons et leurs longues vestes de cuir à col de fourrure, qui leur servaient d’armure face au monde 11. » Cette peur, toujours selon Coates, est une conséquence « de ce passé tragique »12 qu’est l’esclavage. De plus, l’identité afro-américaine s’exprime à travers la musique, jouée dans les quartiers noirs. De ce fait, les Noirs sont dans une lutte constante pour leur droit d’exister, qui s’exprime à travers un état de peur omniprésent. De cet état de peur découle une réponse propre à leur communauté, soit celle de la création d’une identité qui leur est chère et qui les distingue des Blancs, vivant dans la sécurité de leur Rêve. 2. Conclusion Pour conclure, l’essai de Ta-Nehisi Coates, Une colère noire, m’inspire peu d’espoir en ce qui concerne une meilleure vie pour les Afro-Américains. En effet, l’ouvrage m’a permis de prendre conscience du fait que la lutte des Noirs est loin d’être terminée, même si ceux-ci bénéficient des mêmes droits que les Blancs. De ce fait, cette lutte se reflète à travers trois aspects importants, retrouvés dans l’essai de Coates, soit la brutalité policière, la présence constante du racisme et la création d’une identité afro-américaine. De plus, il serait également possible d’analyser les impacts environnementaux du rêve américain en raison des besoins croissants des États-Unis, mais des ressources limitées de la planète.13

3. Bibliographie

11 Ta-Nehisi Coates, Une colère noire, op. cit. 12 Ibid, p. 32. 13 Ibid, p. 174. 6

3.1.

Monographie

COATES, Ta-Nehisi. Une colère noire. Paris, 2015, 190 p. 3.2.

Article de revue

NESBIT, Jeff. « America has a big race problem », US News, 28 mars 2016, . (Consulté le 24 mars 2018). 3.3. Articles de journaux XHAUSER, Christine. « Sacramento Man Fatally Shot by The Police in His Backyard », The New York Times, 21 mars 2018, . (Consulté le 23 mars 2018). ZAPOTOSKY, Matt. « Charleston church shooter : “I would like to make it crystal clear, I do not regret what I did” », The Washington Post, 4 janvier 2017, . (Consulté le 23 mars 2018).

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