Introduction au vieillissement cognitif PDF

Title Introduction au vieillissement cognitif
Course Psychologie cognitive
Institution Université Catholique de Lille
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Cours complet...


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Introduction au vieillissement cognitif Tab Table le de dess m matiè atiè atière re ress I.

Définition et enjeux de la psychologie du vieillissement ........................................ 2 1) Définitions............................................................................................................. 2 2) Un domaine auparavant négligé, maintenant porteur d’intérêt......................... 3 3) Quelques données démographiques ................................................................... 4

II. Un phénomène hétérogène .................................................................................... 6 1) Multi déterminisme du vieillissement .................................................................. 6 2) Variabilité interindividuelle et intra individuelle ................................................. 6 3) Différentes trajectoires de vieillissement ............................................................ 7 III.

Etude du vieillissement cognitif ........................................................................... 8 1) quelques méthodes d’étude du vieillissement .................................................... 8 2) plans d’étude du vieillissement : .......................................................................... 9

Conclusion ..................................................................................................................... 10

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I. Définition et enjeux de la psychologie du vieillissement 1) Déf Défini ini initions tions • Définition de Fontaine : Le vieillissement est un processus dynamique que subit un organisme après sa phase de développement et qui correspond à l’interaction des 4 éléments ci-dessus.

• Définition de Baltès (1999) : Le vieillissement est un processus de développement individuel qui part de la conception et va jusqu’à la mort. Processus dynamique, multidimensionnel et non linéaire.

• La psychologie du vieillissement est basée à la fois sur la psychologie cognitive et la psychologie du développement. La première, consiste à étudier les fonctions cognitives (leur fonctionnement, les structures qui les composent, les facteurs qui influence leur fonctionnement.. etc), tandis que la seconde étudie l’évolution de l’individu au fil du temps. Ce domaine consiste donc à comprendre les enjeux du vieillissement et les problèmes que cette étape du développement peut impliquer. Son but est donc de comprendre l’évolution du fonctionnement psychologique/biologique à cet âge et notamment au niveau cognitif ( Dans ce cours, c’est sur cet aspect que nous nous focaliserons). Ainsi quels changements cognitifs surviennent avec l’âge ? Et toutes les fonctions cognitives sont-elles affectées ?

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2) Un do domai mai maine ne aaup up uparav arav aravant ant n néglig églig égligé, é, m main ain ainte te tena na nant nt por porte te teur ur d’ d’inté inté intérêt rêt • Il y a quelques années, le vieillissement et la pasychologie du développement plus spécifiquement n’étaient pas considérés comme intéressants, mais la population étant vieillissante, ces sujets et leurs enjeux ont mené à davantage d’intérêts. Roger Fontaine propose l’existence de 4 façon d’appréhender l’âge d’une personne.

1- L’âge chronologique : Il s’agit du nombre d’années entre aujourd’hui et le jour de la naissance de l’individu (Cet âge n’a pas beaucoup de sens car il y a de grandes différences interindividuelles)

2- L’âge biologique : Il s’agit du vieillissement organique (rides, risque de maladie, modifications de l’aspect physique) négativement corrélé à l’état psychique de la personne âgée.

3- L’âge social : Il s’agit du rôle de l’individu dans la société (différents statuts au cours de la vie). Le passage à la retraite est un évènement important (il est souvent perçu comme une mise à l’écart et surtout comme une étape marquante du vieillissement).

4- L’âge psychologique : Il s’agit de l’ensemble des modifications des fonctions psychologiques (Activité cognitive, motivation et affectivité par exemple)

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Les recherches en psychologie du vieillissement présentent un triple intérêt. • Intérêt théorique, cela permet d’étudier la cognition pour mieux comprendre comment fonctionne l’humain en comparant le sujet âgé au sujet jeune.

• Intérêt pratique, le vieillissement est un phénomène démographique récent sans précédent dans l’Histoire de l’homme et des peuples, il mène donc à des enjeux particuliers et liés à la vie quotidiennes des individus. Par exemple, développer une meilleure connaissance des processus cognitif a l’intérêt de permettre une meilleure prise en charge des individus par la suite et ainsi à améliorer le quotidien des individus vivant cette période au cours de leur vie. Mais l’intérêt pratique est plus global encore. Il englobe tout ce qui concerne le bien être et consiste à aider les individus à s’adapter à une nouvelle période de leur vie, tout en favorisant leur santé et leur épanouissement (on parle de « bien vieillir ». • Intérêt clinique, les personnes âgées sont susceptibles de se retrouver dans tous les services médicaux/psychologiques, il convient donc de mieux les connaitre afin de considérer leur caractéristique individuelle et améliorer leur prise en charge. Cet intérêt est directement associé au précédent, bien que plus général. Ici il s’agit de soigner/prendre en charge, dans le point précédent, il s’agit d’accompagner des individus n’étant pas forcement malades à s’adapter aux changements impliqués par cette période de vie.

3) Qu Quelq elq elques ues do donné nné nnées es dé démog mog mograp rap raphi hi hiqu qu ques es

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• Sur ce graphique, nous pouvons voir l’évolution de la proportion de personnes de plus de 65 ans entre 1950 et 2050 (chiffres avérés et estimés) dans différents pays. Nous pouvons constater que globalement, quel que soit le pays, cette proportion augmente, ce qui suggère que la population vieillit et va continuer de le faire en 2050.On retrouve la plus forte proportion de personnes de plus de 65 ans dans les Pays développés comme l’Europe (avec près de 35 % de la population en 2010) , l’Amérique du Nord (avec 32 % de la population), et l’Océanie (avec 28 % de la population). Toutefois, pour les pays moins développés, ce phénomène est présent dans une moindre mesure (17 % pour l’Afrique).

• Ici, nous pouvons voir le pourcentage de femmes dans chaque tranche d’âge en 2000. Nous pouvons constater que dans les tranches des personnes plus âgées (entre 60 et 80 ans), les femmes représentent une grosse majorité dans la plupart des pays (développés ou non), puisqu’elles représentent entre 53 et 76 % de la population de cet âge. Quant aux tranches d’âge entre 20 et 60 ans, la proportion s’avère plus équilibrée (entre 49 et 50 %).

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II. Un phénomène hétérogène 1) Mu Multi lti dé déter ter termi mi minis nis nisme me d du u vie vieillis illis illisse se sem ment • La population est de plus en plus hétérogène (il existe un écart type plus important dans les mesures que l’on peut faire), on observe donc une plus grande variabilité au sein de la population vieillissante. En effet, le vieillissement n’est pas un processus unique et linéaire (il n’y a pas UN SEUL vieillissement), ce processus est au contraire multiforme portant sur différents niveaux (cérébral, cognitif, biologique, social) et déterminé par divers facteurs.

• En effet, chaque population cellulaire ne subit pas les mêmes modifications avec l’âge et chaque organe à une dynamique propre. Au niveau du cerveau, certaines structures résistent moins bien au temps (préfrontale notamment comme nous le verrons par la suite), tandis que d’autres se préservent. Il en est donc de même pour les fonctions cognitives de l’individu. Les changements associés au vieillissement sont sélectifs (certains sont plus rapides et d’autres plus lents, certains sont plus intenses d’autres plus modérés). Quoi qu’il en soit, cela suppose l’intervention de divers facteurs que nous verrons par la suite. Ceux-ci ont tous le point commun d’apporter leur contribution à un facteur de protection majeur : la réserve cognitive.

2) Var Variabili iabili iabilité té in inter ter terind ind individ ivid ividue ue uelle lle et intr intraa in indivi divi dividue due duelle lle • Une des pistes pour expliquer cette variabilité entre les individus (interindividuelle) et celle aux différents moments de vie d’un individu (intra individuelle) est la notion de réserve cognitive. Il s’agit d’une notion que l’on doit notamment à Stern. C’est un ensemble de connaissances et d’acquisitions cognitives amassés par l’ensemble des activités effectuées tout au long de la vie (travail, scolarité, niveau d’éducation, langues parlées, loisirs, vie sociale..etc). Ces activités stimulent le cerveau de diverses manières et contribuent à la neurogénèse, permettant ainsi le développement de cette réserve cognitive, qui va compenser le vieillissement naturel et inéluctable de la cognition ou du moins retarder la dégradation due au vieillissement ou à une maladie par exemple. Ainsi, plus un individu est actif, plus il a des chances d’avoir une réserve cognitive importante et de qualité. Par

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exemple, la maladie d’Alzheimer se déclare en moyenne 3 à 4 années plus tard chez un sujet bilingue. On trouve 2 hypothèses liés à cette réserve cognitive :

• Hypothèse quantitative : Le fait de stimuler le cerveau augmente le nombre de neurones, de connexions synaptiques et donc augmente la masse cérébrale.

• Hypothèse qualitative : C’est un modèle actif. Une personne confrontée à un problème va naturellement trouver un chemin détourné pour contourner ce problème. Cela permet de trouver de nouvelles stratégies pour trouver des solutions. Ce modèle implique plus de plasticité cérébrale.

Cependant, la réserve cognitive a une capacité limitée et peut être très différente selon les individus.

3) Diff Différ ér éren en entes tes ttraje raje rajectoir ctoir ctoires es de vvie ie ieillis illis illissem sem semen en entt • Le vieillissement usuel est un vieillissement « normal », il illustre le concept de sénescence.

• Le vieillissement pathologique, lui, illustre le concept de sénilité voire de démence (il concerne 20% des plus de 80 ans), la maladie d’Alzheimer est la plus connue et représente 75% des maladies associées au vieillissement.

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• Au milieu on trouve la moyenne qui est la norme, on parle de vieillissement normal. Quand on dépasse 1.65 unités d’écart type vers la gauche, on parle de vieillissement pathologique, tandis que quand cela est vers la droite on parle de vieillissement optimal (puisque le niveau de performance est au-dessus de la norme).

• Plus on est âgé et plus on a de risque de développer cette maladie (référence à l’âge chronologique). La différence entre le normal et le pathologique n’est pas forcément facile à voir à un moment donné (par exemple au tout début d’une maladie d’Alzheimer).

• A niveau de lésion égale, il y a des différences au niveau des symptômes observés, notamment dûes à la réserve cognitive qui aide à lutter contre la dégradation. Proposition de la psychologie cognitive quant au déclin cognitif associé au vieillissement. Hypothèse explicative.

III. Etude du vieillissement cognitif 1) Qu Quelq elq elques ues mé métho tho thodes des d’é d’étude tude d du u vi vieillis eillis eillissem sem sement ent • L’étude du vieillissement cognitif (et même général) respecte globalement les principes de la démarche scientifique. NOTE : Si cela ne vous parle pas, je vous renvois à 2 autres cours faits auparavant pour faire le point ☺ -

La démarche scientifique ICI

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Recherche et méthodes scientifiques ICI

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On peut trouver des méthodes telles que : -

L’observation naturelle : Qui permet de décrire la situation et le comportement de la personne âgée dans son contexte de vie habituel.

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L’observation non naturelle/systématique/standardisée: Où l’on peut rester dans le milieu naturel/quotidien de l’individu mais y provoquer une situation spécifique (Demander aux individus de remplir un agenda chaque soir ou leur donner une tâche à faire par exemple).

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Les méthodes corrélationnelles (Il s’agit d’étudier le lien entre les variations de 2 variables, sans pour autant établir une relation de causalité). NOTE :

Si cette notion de corrélation ne vous parle pas, je vous renvois vers ce cours ICI. -

L’expérimentation, ici on met en place une situation que l’on appliquera identiquement à un nombre représentatif d’individus (on parle d’échantillon de normalisation) pour trouver un lien de causalité entre deux facteurs en manipulant des variables.

2) pla plans ns d’ d’étud étud étude e du viei vieillisse llisse llissem men entt : -

Les plans transversaux : Ce sont les plus utilisés et les plus simples à utiliser. On compare des personnes d’âges différents (provenant donc de plusieurs générations) au même moment. Le problème, malgré les avantages, est que ces personnes sont relativement différentes à cause de l’effet de cohorte (aussi appelé biais de génération), qui est lié au fait que les générations des individus (et tout le contexte sociétal/politique/environnemental/éducatif associé) puissent avoir un effet négatif sur les résultats obtenus (en nuisant à la validité des résultats). De plus en comparant de grandes différences d’âges on maximise l’effet du vieillissement (le phénomène semble donc d’une plus grande ampleur que ce qu’il en est réellement). Pour minimiser ces effets de cohorte, on essaie de contrôler le plus de paramètres possibles, mais on ignore si les changements déterminés par les études utilisant ces plans d’expérience concernent tous les individus et sont stables au long de la vie.

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Etudes longitudinales : Ici, il s’agit de suivre l’évolution des individus sur une partie de leur vie (d’un âge donné à un autre en réalisant des tests/mesures à plusieurs moments déterminés au préalable et appliqués à tous les individus interrogés). Généralement ces études se déroulent sur une dizaine d’année, voire plus. Cependant, ce type de plan est assez difficile et couteux à mettre en place, mais il a l’avantage d’éviter les effets de cohorte. 9

Le seul problème, au-delà des contraintes, et le biais de mortalité expérimentale, car les sujets sont libres d’arrêter l’expérience quand ils le souhaitent. Cela peut donc arriver en cas de démotivation/maladie/décès/déménagement. D’ailleurs, ce sont généralement les individus qui ont conscience de leur déficit qui arretent et ceux très alertes et fiers de leurs capacités qui restent. Ce qui représente un biais considérable et va, au contraire, sous-estimer les effets du vieillissement.

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Plan séquentiels : Il s’agit ici de combiner les 2 plans précédents. On va constituer plusieurs groupes d’individus d’âges différents et les interroger à intervalles de temps réguliers durant une certaine période.

Conclusion • Ainsi, le vieillissement cognitif représente un intérêt croissant en psychologie cognitive car il s’agit d’un phénomène affectant la société de nombreux pays. Ce phénomène est relativement hétérogène car soumis à de nombreux facteurs d’influence pouvant moduler l’ampleur de la réserve cognitive possédée par les individus et par la suite leur trajectoire de vieillissement. Enfin, nous avons vu quelques méthodes et plans d’étude du vieillissement afin de voir comment étudier ce phénomène. Dans les prochains cours, nous verrons les modèles existants pour décrire les fonctions cognitives affectées.

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