PSY Sociale CM complet askip PDF

Title PSY Sociale CM complet askip
Course Psychologie sociale
Institution Université Catholique de Lille
Pages 40
File Size 1.1 MB
File Type PDF
Total Downloads 524
Total Views 841

Summary

PSY SOCIALE CM CHAPITRE 1 : sociales I. Abric Ensemble de croyances, et propos objet Jodelet : Structure cognitive mentale divers constituants en et un objet La est une forme de connaissance, socialement et ayant une pratique et concourant la constitution commune un ensemble social Autrement dit, pl...


Description

PSY SOCIALE CM CHAPITRE 1 : Représentations sociales I.

Définition

Abric « Ensemble d’informations, de croyances, d’opinions et d’attitudes à propos d’un objet donné » Jodelet : Structure cognitive mentale agrégeant divers constituants stockés en mémoire et associés à un « objet ». La représentation est également « une forme de connaissance, socialement élaborée et partagée, ayant une visée pratique et concourant à la constitution d’une réalité commune à un ensemble social » Autrement dit, plusieurs individus créent puis adoptent la même représentation d’un objet et s’y réfèrent dans une finalité tant symbolique, c’est-à-dire interpréter et anticiper les évènements du monde extérieur que dans une finalité opératoire c’est-à-dire adopter un ensemble de pratiques visant la maitrise du quotidien. C’est donc une structure cognitive et en tant que tel il ne faut surtout pas oublier que les représentations sociales sont des modalités de la pensée sociale que l’on oppose de façon traditionnelle à la pensée logico-scientifique caractérisée par des raisonnements de type hypothético-déductif. (Lo Monaco & Lheureux, 2007)

II.

3 approches :

-

Sociogénétique (Moscovici)

-

Structurale (Abric)

-

Socio-dynamique

a. Approche Socio génétique (Moscovici)

-

Information diffuse dans la société : on ne peut pas rassembler toute l’information dans son intégralité. On ne peut pas la rassembler de manière exhaustive et doit rester diffusée

-

Groupe focalisé sur un aspect particulier de l’objet : uniquement ce qui intéresse le groupe.

-

Pression à l’inférence : Pour qu’une représentation sociale pour que ses connaissances soient diffusées, on doit avoir le sentiment que cet objet est important. On pense que c’est important de partager, acquérir, structurer des connaissances.

-

Déficit d’information d’où on cherche où on peut : on ne peut pas tout avoir à un endroit donc il y aura forcément des informations qui vont manquer. Pour combler ce manque on va chercher d’autres informations (lire, suivre informations…)

-

Difficulté à séparer l’information « vraie » de la croyance : étant donné que l’information est dispersée on ne peut pas être sûr qu’une information est vraie ou non, il faut alors trier, s’informer….

-

Savoir commun, « naïf » car en marge du savoir des experts : informations qui ne sont pas aussi avérées que peut savoir un expert.

Selon Moscovici 2 processus qui visent à créer une représentation sociale au sein d’un groupe : -

Objectivation :

Réduction de la distance entre la connaissance construite à propos d’un objet social et la perception de cet objet. Ce qu’on perçoit ne correspond pas toujours à la réalité Transformation de la croyance, de l’opinion en information (recherches, lectures…) Référence à des images, des objets qui viennent concrétiser les croyances Croyances entrent dans le réel. (Car on a amené des preuves scientifiques, perte du nom de croyance et devient quelque chose de réel de factuel) -

Ancrage :

Contenu des connaissances en 3 dimensions : -

Information : quelles sont les informations que le groupe dispose à propos d’un objet ?

-

Importance : Le terme est-il important ?

-

Attitude : positif, négatif ou neutre

Individus choisissent un cadre de référence commun : transférer dans la nouvelle représentation sociale des modes de raisonnement qu’on connait d’ailleurs au nouvel objet. Comment appréhender l’objet dont on parle ? On transfert aussi notre attitude. Enracinement social de la représentation : le processus d’ancrage permet cet enracinement  on va intégrer au sein du groupe les valeurs cognitives particulières qui font sens dans notre groupe. Au moment où la représentation sociale se crée, où on est confronté à un nouvel objet, que les informations commencent à se diffuser. le processus d’ancrage va permettre de donner à ces croyances et se contenu représentationnel une valeur fonctionnelle et une structure. Cette structure va permettre plus tard au groupe d’utiliser cette représentation, cette connaissance. Deux groupes peuvent avoir les mêmes connaissances, informations, mais s’ils n’ont pas les mêmes importances ou attitudes, les deux groupes n’auront pas la même représentation sociale. b. Approche Structurale (Abric) Abric observe deux structures dans les représentations sociales : -

Noyau central :

Un ou plusieurs éléments qui déterminent la signification globale de la représentation. En fonction de ce qu’il y a un l’intérieur, ça va déterminer quelles sont les autres informations qui vont constituer la représentation sociale. Trois points principaux dans le noyau central : o

Base commune, sociale et collective qui définit l’homogénéité d’un groupe. Si le noyau central change, le groupe change

o

Principaux fondements autour desquels se constituent les représentations. Le noyau central : base fondamentale autour de laquelle tout va se construire

o

Rôle dans la stabilité et la cohérence des représentations.

Deux fonctions : -

génératrice : élément par lequel se crée et se transforme la signification des autres éléments qui constituent la représentation

-

Organisatrice : le noyau central va déterminer la force du lien (positif, négatif, neutre) entre les informations.

-

Système périphérique :

Il va permettre d’ancrer la représentation dans la réalité. Comment agir dans l’environnement autour de moi en devant masquer peut être certaines choses ce que je pense ? Ils ont trois fonctions principales : -

Prescription instantanée des comportements et prises de décisions :

-

Adaptation personnelle : permet à chacun de s’adapter. S’adapter au quotidien face au monde autour de nous.

-

Protection du noyau central : protéger nos croyances.

Entre les deux contenu identique mais structure différente. Elle permet d’agir en accord avec le monde autour de nous sans que cela vienne toucher nos valeurs, nos croyances fondamentales. c. Approche Socio-dynamique Dans cette approche les relations entre les personnes, les rapports sociaux vont définir un ensemble de règles, de normes de valeurs qui vont réguler le système cognitif des individus. Cela va modifier, structurer les représentations sociales d’un groupe. Les représentations sociales vont influencer mes rapports sociaux, elles sont génératrices de comportements. Nos représentations sociales vont modifier les interactions avec les personnes du groupe. On observe deux processus d’ancrage : -

Ancrage psychologique :

La représentation sociale est ancrée dans des croyances d’ordre général et l’individu y adhère plus ou moins. D’une personne à une autre, ce qui change dans la représentation sociale dépend de la force à laquelle il adhère au groupe. Plus un individu adhère à un groupe plus il adhère aux représentations sociales du groupe. -

Ancrage sociologique :

L’appartenance des individus a un groupe fait qu’on partage des croyances et intérêts communs avec ce groupe. Donc selon les groupes, les objectifs du groupe vont déterminer les comportements et donc les représentations sociales. En fonction des objectifs intergroupes, les représentations sociales vont être différentes.

III.

Méthodologie

1. Entretiens Moyen de faire émerger la représentation sociale d’un individu

2. Associations libres :

a. Citer les termes qui viennent à l’esprit d’après un item cible b. Idée : un discours spontané amène à ce que les gens pensent réellement c. Contenu de la représentation sociale par les termes les plus évoqués.

3. Evocation hiérarchique

a. Evocation libre b. Classer les termes par ordre d’importance Importance du terme Haute Fréquence

Elevée Faible

NC (noyau central) EC (élément contrasté)

Faible EP1 EP2

4. Technique de substitution

c. Pression normative pouvant modifier le discours des sujets : « zone muette » : pour y accéder on va nous substituer notre responsabilité. d. Substitution de la responsabilité Deschamps & Guimeli (2004) Population : étudiants de psychologie, Aix et Lausanne VI : contexte (normal vs substitution) / item : sécurité / insécurité VD : évocation libre Normal : citez les 5 premiers mots qui vous viennent à l’esprit lorsque vous pensez à « sécurité / insécurité » Substitution : citez les 5 premiers mots qui, selon vous, viennent à l’esprit des français / suisses lorsqu’ils pensent à « sécurité » / « insécurité » Normal

Substitution

Calme, paix, ordre, jour, compréhension, autorité, bonheur, loi

Prévention, alarme, armes, moins d’étrangers, prison, violence, vigile, agression.

Résultats : sécurité

Résultats : insécurité Normal

Substitution

Peur, danger, accidents, vitesse, incertitude, faiblesse, malaise

Chômage, banlieue, drogue, étrangers, jeunes.

Dans les conditions normales : descriptives Dans les conditions de substitution : attribution 5. réseau d’association Présenter la structure du champ sémantique pour chaque sujet et de polariser ce champ sémantique par chaque sujet et non par l’interprétation ultérieur du chercheur. (Biais : choses déformées par notre vision) Il se déroule en 4 étapes : Etape 1 : Associations libres Etape 2 : Lien entre les items (permet d’accéder à la manière dont eux structurent les choses) Etape 3 : importance (classer par ordre d’importance) Etape 4 : valence (positif, négatif ou neutre) Indice de polarité (nombre de mots positifs – nombre de mots négatifs) / nombre total d’items -1 < P < -0,5 : la plupart des mots sont connotés négativement - 0,4 < P < 0,4 : autant de termes positifs que de termes négatifs 0,4 < P < 1 : la plupart des mots sont connotés positivement Indice de neutralité (nombre de mots neutres – (nombre de mots positifs + nombre de mots négatifs)) / nombre total d’e mots -1 < N < -0,5 : peu de mots sont connotés de façon neutre - 0,4 < P < 0,4 : autant de mots neutres que de mots valencés (items non neutres) 0,5 < P < 1 : la plupart des mots sont connotés neutres (neutralité haute). 4. Mise en cause Cette technique correspond à la remise en cause des éléments centraux (indispensable et non négociable pour définir l’objet) Sans les éléments centraux, il est impossible pour l’individu de se représenter l’objet Principe de la double négation Ex : une substance qui ne crée pas de dépendance n’est pas une drogue, donc « dépendance » = élément central de « drogue ». Selon à quel point on est d’accord ou pas, le mot dépendance fera

partie ou non du noyau central Flament (1982) : Le groupe idéal se caractérise par : a. Egalité des rôles (pas de hiérarchie) b. Convergence d’opinion Noyau central ou système périphérique ? Moliner : Etape 1 : Description d’un groupe composé de 5 personnes : « Pierre, Olivier, Jean-Jacques, François et Marc forment un groupe très uni et lorsqu’on les rencontre, ils donnent l’impression d’être satisfaits d’être ensemble. Ils sont d’ailleurs très sympathiques et chacun d’eux s’épanouit pleinement au contact des quatre autres. Question : Est-ce qu’il s’agit d’un groupe idéal. Résultat : 75% des sujets affirment que oui. Etape 2 : Pierre, Olivier, Jean-Jacques, François et Marc forment un groupe très uni et lorsqu’on les rencontre, ils donnent l’impression d’être satisfaits d’être ensemble. Ils sont d’ailleurs très sympathiques et chacun d’eux s’épanouit pleinement au contact des quatre autres.

A plusieurs reprises, et même régulièrement, il est apparu que des membres du groupe, Pierre et Olivier en l’occurrence, donnent des ordres aux autres, et que ceux-ci font le plus souvent ce qu’ils demandent, en bref, qu’il existe une nette structure hiérarchique dans ce groupe.

A plusieurs reprises, et même régulièrement, il est apparu que des membres du groupe, Pierre et Olivier en l’occurrence, ne partagent pas la opinions des autres et qu’ils expriment en fait de fortes divergences d’idées dans ce groupe

Est-ce toujours un groupe idéal ? 75%

27%  Noyau central

78%  Elément périphérique

Si on modifie un élément du noyau central, la représentation sociale n’est plus la même.

CHAPITRE 2 : La psychologie du travail

I.

Définitions

Comme toute psychologie on s’intéresse à un individu à la différence qu’on délimite notre intérêt à un secteur particulier qui est celui du travail.

 Intérêt pour l’individu, son activité, ses conduites, ses représentations.

On va se centrer sur l’individu et son travail : -

Délimitation du champ à un secteur d’activité Centration sur la relation entre l’individu et son travail

Il y a un lien énorme entre l’intervention et la recherche. Un psychologue du travail sur le terrain doit être calé sur la méthodologie de la recherche car c’est ce qu’il va utiliser dans son quotidien, il est sur le terrain et pas dans un laboratoire.

II.

Qu’est-ce que la psychologie du travail ?

Définition du travail : Le travail vient du latin tripalium qui signifie étymologiquement instrument de torture. Représentation du travail : Sur les photos, on parle de travail, mais ici il s’agit d’une activité désagréable dans les deux cas. Le fait d’être rémunéré est un élément qui fait qu’on va parler de travail. Le premier élément qu’on utilisait pour parler de travail avec l’aspect agréable et désagréable ne marche plus trop, ce n’est pas le fait de souffrir au travail qui va le définir, c’est plutôt le fait d’avoir un salaire. Le travail peut avoir une représentation ambivalente, d’un côté on a l’origine du mot qui vient de torture et d’un autre côté on a des travails plutôt sympas. Pour Lemoine, on peut avoir cette ambivalence chez un même individu. Il y a deux grandes conceptions du travail : o

Le travail associé à la punition divine « On perd sa vie à la gagner » Obligation où il faut donner de son temps en échange d’une rémunération Objectif : réduire la souffrance liée au travail

o

Travail perçu comme une source de satisfaction, de développement Modèle du travail comme expression de soi, améliorer son estime de soi

Objectif : réussite au travail = reconnaissance sociale

Définition : Le travail correspond à « toutes les activités volontaires pour arriver à un résultat déterminé, utile ».

Définition du travail en psychologie du travail : -

Activité forcée (travailler pour vivre, système de contrainte) Rétribuée (rémunération en échange du notre travail), on intervient dans une entreprise Organisée à l’intérieur d’un groupe social (quand on travaille, il y a forcément des relations avec les autres) Exercée de manière réglée avec des buts précis à atteindre, qui suppose certains processus

En psychologie du travail, il y a de nombreux niveaux d’analyse : relation entre l’individu et sa tâche (comment la personne fait les choses), relation entre l’individu et l’organisation, processus collectif (comment le groupe va travailler ensemble, qu’est-ce qui fait qu’une équipe sera plus performante). Ces différents niveaux d’analyse coexistent avec un dominant selon la période et une dénomination de la discipline qui a évolué ce qui montre qu’on est sur un courant dynamique, ce qui fait la richesse de la discipline.

-

Dans les années 1914, on parlait de psychotechnique, En 1925 on parlait de psychologie industrielle, En 1926 on parle de techno psychologie, En 1946 on commence à parler de psychologie du travail, En 1950 et actuellement, on parle de psychologie du

et des organisations (on s’intéresse autant à l’activité qu’au contexte)

Evolution de la psychologie du travail Evolution : 3 champs / grandes étapes dans l’évolution de la psychologie du travail : • • •

Evaluation Orientation ergonomique Psychologie du travail et des organisations

1. L’évaluation L’évolution de la psychologie du travail dans le champ de l’évaluation se fait avec : -

Cattel, 1890 : premier « test mental » Münsterberg, 1914’s : on est dans un champ qui s’intéresse au recrutement, à l’ambiance au travail… Lahy, 1908’s : épreuve de sélection

 Déterminer qui est le meilleur pour ce poste : the right man at the right place

2. Orientation ergonomique L’orientation ergonomique : -

1900’s : on part d’un focus sur les tests, la sélection et l’orientation 1ère guerre mondiale : travaux sur le travail industriel : fatigue, durée de travail, travail répétitif, on va s’intéresser aux risques au travail 2ème guerre mondiale : apparition de matériel plus sophistiqué : focus sur l’adaptation de la machine à l’homme ; application dans le civil : lutte contre les divisions excessives du travail, prévenir les accidents, améliorer les conditions de travail : passage d’une perspective centrée sur la machine pour aller vers « l’interaction homme-machine », adaptation du travail à l’homme.

Evaluer la complexité des objets qui nous entourent : à partir du moment où les objets qui nous entourent deviennent techniques, l’ergonomie va dire que l’ingénieur sait construire ça et va l’aider à créer un objet pour que les autres puissent l’utiliser.

Efficacité du travail physique en termes de contraintes et d’astreinte Evolution de la psychologie du travail -

Adapter l’homme au travail Adapter le travail à l’homme

3 courant : création de la société de langue Française 1963 : Sortir du labo, identifier cette nouvelle discipline, interroger les phénomènes sociaux ;

Science à travers des méthodes et des techniques d’investigation : Protéger la santé des individus ; Positionne les individus comme des sujets actifs dans l’analyse. L’ergonomie est née en Europe, elle a été imaginé par un professeur polonais en 1857, c’est une approche scientifique des actions humaines et animales visant leur description et leur organisation.

3. Psychologie du travail et des organisations La psychologie du travail et des organisations : -

Intérêt pour l’aménagement des situations de travail Mayo, 1930’s : influence du groupe dans les processus de production, importance du style hiérarchique, complexité des motivations Interventions centrées sur les processus relationnels.

Les gens sont plus productifs dans un groupe où les choses se passent bien. Un leader autoritaire ne va pas permettre au groupe de s’épanouir, on voit que la motivation est quelque chose de compliqué et on commence à mettre en place des interventions sur le relationnel : travailler sur le groupe en tant que part de l’entreprise, comment faire pour que les gens s’entendent bien, peuvent travailler ensembles, etc.

III.

Les principaux thèmes de la psychologie du travail

1. Deux constats Le premier constat est que la psychologie du travail est une discipline où on applique des théories mais on ne se limite pas à ça, il y a aussi beaucoup de psychologues du travail qui participent à l’avancé des connaissances.

C’est une discipline qui peut s’appuyer sur les cadres conceptuels et méthodologiques de la psychologie sociale mais la situation de travail est encadrée et insérée dans un contexte qu’on ne peut pas retrouver dans tous les concepts de psychologie sociale, on est confronté à la diversité de la situation donc on ne peut pas se limiter à cette discipline.

Le deuxième constat c’est que c’est une discipline qui est en relation avec le monde écono...


Similar Free PDFs